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La richesse infinie du parcours atypique

"j'aurais tant aimé avoir un parcours lisse, tout linéaire.. Sortir d'une grande école, intégrer un groupe international et puis, tous les sept, huit ans, changer de poste, de département, gravir les échelons et pourquoi pas, changer d'entreprise... Mais non, mon parcours ne ressemble pas à cela, et je crois que c'est exactement ce qui me fait défaut pour convaincre un recruteur..."

Voici une réflexion que j'entends très souvent de la bouche de mes clients, comme s'ils rêvaient d'une autre vie professionnelle pour ne plus avoir à se justifier, à expliquer des choix qui ne sont pas toujours... explicables.
Je sais bien que votre expertise n'est pas de passer un entretien de recrutement, qu'elle se situe ailleurs, dans un savoir être, un savoir faire, technique, théorique, académique et tous les "iques" qui s'en rapprochent..
Il est parfois usant d'expliquer une vie pleine d'aléas, de rebondissements en tous genres, de revirements, de changements.. une vie de roman, quoi ! Usant de devoir se justifier, revenir en arrière, sur des décisions prises dans un contexte qui n'est plus celui d'aujourd'hui. Alors oui, une vie linéaire semble bien reposante comparée aux tempêtes essuyées et traversées jusqu'à ce jour..

profil atypique
La richesse infinie du parcours atypique

Evidemment, ce que nous avons mis en place à 20 ans ne ressemble pas forcément à ce que l'on pourrait  faire aujourd'hui, des décennies plus tard. Certains ont payé cash de mauvaises options, par de l'ennui, du chômage, des changements dépassant le cadre professionnel, parfois de la stagnation, des retours en arrière..

Profil atypique

Mais bon, dans ce parcours, quelques succès émergent, des satisfactions, une reconnaissance, celle de nos pairs, notre quart d'heure de gloire, d'espoir, d'enthousiasme.. Selon Oscar Wilde, "l'expérience est le nom que l'on donne à ses erreurs". Alors de l'expérience, certains parmi vous en ont accumulée, beaucoup, énormément ! Une expérience parfois issue de mauvais choix, par vanité, malchance, méconnaissance, fainéantise, impatience, mais aussi de l'expérience générée par des valeurs, celles de l'apprentissage, l'orgueil, l'honnêteté, le sens des responsabilités (familiales par exemple), la résilience.. que sais-je encore !
Ne pouvant revenir sur le passé, ne pouvant le modifier, ne reste qu'une seule option : l'assumer. Assumons ! Et respectons ce que nous sommes, ce que nous sommes devenus, ce que nous continuons de devenir grâce à ce parcours sinueux... Et puis n'oublions jamais que ce "parcours" s'inscrit dans quelque chose de plus grand : la vie.. notre vie.

Confronté parfois au conformisme de recruteurs, je reste néanmoins très optimiste quant à l'ouverture de nos esprits vis-à-vis de l'atypique, du parcours "non-linéaire". J'y vois un formidable souffle, une capacité nouvelle de nos entreprises à faire autrement, à sortir du cadre, à puiser dans les Richesses Humaines (et non les ressources) ces parcours assumés, des expériences de baroudeurs, parfois paradoxales.. D'aller créer au sein d'entreprises ouvertes au non conformisme un esprit de pionniers, d'aventuriers qui expliquent leurs choix par la simple volonté et la détermination d'aller au bout de leurs envies. 

Votre CV n'est pas linéaire ? N'est pas lisse ? Jonché de creux, de bosses, de sillons ? C'est dans les sillons justement que germent les graines, que sortent les notes de musique, que les chemins se tracent. Le vrai, le véritable, l'authentique n'est jamais issu d'un laboratoire aseptisé mais bien d'une confrontation à la réalité du terrain.. Et nos vies professionnelles constituent un merveilleux champ d'expérience. Vous ne croyez pas ? 

Et peut être l'avez-vous remarqué, les fondements du parcours linéaire commencent à se fissurer. Aussi les grandes écoles qui propulsent très souvent de riches personnalités vers l'ennui d'une carrière lisse sont avides d'expériences "roots", de week-end de survie, d'excursions en autonomie, de boue, de saleté, de tempêtes.. Connaissez-vous le slogan d'HEC ? "Apprendre à Oser".. et bien cela ne s'apprend pas dans les couloirs ouatés de l'académisme, cela s'apprend en sortant des chemins tracés, en refusant de s'inscrire dans la linéarité d'un parcours tout tracé, en prenant des risques, et d'abord, celui de se tromper, de se planter magistralement... 
Alors, soyez rassuré, votre parcours tout cabossé, vaut tout l'or du monde et contient toute les richesses de développement, de résilience, d'adaptation et de courage que recherchent les employeurs !

Analyse de CV

Votre parcours est atypique ? Tant mieux ! Vous ne savez comment le valoriser ? Investissez enfin sur vous et confiez moi l'analyse de votre CV, je serais ravi de vous apporter des réponses très concrètes pour renforcer son impact et en faciliter la compréhension (pas la vôtre, celle de votre futur employeur). 


Haut les Coeurs !


L'élection de Trump

L'élection de Trump


Comme vous, je me suis réveillé un certain 9 novembre en apprenant l'élection de Donald Trump... Un peu groggy par la nouvelle, étonné qu'un tel personnage soit élu à de si hautes fonctions, je crois m'être dit à voix haute... "putain... c'est la merde..."

Je ne m'attendais pas à un tel résultat, aussi large, et encore mois défavorable à Hillary Clinton. J'aurais voulu qu'elle gagne. La réalité est implacable, Donald est massivement élu, sans discussion, choisi par une majorité d'électeurs américains.
J'ai mis du temps à démarrer ma journée, j'ai tourné en rond, j'ai écrit dans mon journal, j'y ai crié ma rage, mon désespoir.. et puis je me suis décidé à relater cette élection dans mon blog, qui, en principe, ne laisse aucune place au commentaire politique... sauf deux trois coups de gueule comme ici...

Trump élu


J'ai réfléchi à tous ces gens que l'on n'attendait pas, dont la voix n'était, au final, pas prise en compte et qui ont voté pour l'homme orange... Ne nous méprenons sur l'intelligence de ces masses, je lis parfois que l'inculture a entrainé l'élection du républicain : cette "hauteur d'esprit", ce jugement sectaire me semble indigne et renferme les graines d'un cauchemar qui pourrait bien arriver en France. Ne jugeons pas ce vote comme méprisant ou abject, mais tâchons d'en tirer des enseignements pour ouvrir les yeux et comprendre qu'une expression forte de ceux qui s'estiment laissés pour compte peut tout emporter sur son passage... et parfois pour le pire.

Et c'est de cela dont il s'agit, d'une analyse basée sur nos certitudes, basée sur une connaissance des statistiques, des tendances économiques, une réflexion basée sur la connaissance de l'histoire, la sociologie, la géopolitique, la culture d'une façon générale, une analyse qui malheureusement manque de confrontation à la réalité dure : la pauvreté et l'exclusion de pans entiers de nos populations. 
Au fond, les tendances, les analyses qui donnaient Hillary gagnante (et pas seulement dans les médias français comme je le lis souvent) ont oublié le principe de réalité le plus fondamental : la vraie vie des gens, au delà des statistiques, au delà de la culture, l'impossibilité d'avancer et d'assister impuissant au spectacle du monde qui va bien, de celui qui choisit pour les autres...

La pauvrophobie
L'autre jour, je suis tombé sur un article du Monde qui m'a révolté : "le rejet du pauvre s'exprime plus ouvertement aujourd'hui...", on parle de "pauvrophobie", d'évitement absolu et définitif de tous ceux qui restent sur le côté de la route. Que pensez-vous que ce rejet puisse créer, si ce n'est l'expression massive et inéluctable contre tout un système stigmatisant l'exclu... ?  

Aux USA, la voix de ceux que l'on ne connait pas, que l'on ne regarde pas à été oubliée; ici, en France, au pays des droits de l'Homme, nous évitons la confrontation à la réalité de la pauvreté.. elle n'est alors que statistique, et au nom de ces statistiques, de nos connaissances des chiffres, nous donnons beaucoup trop de leçons (et je fais partie de cette catégorie de personnes) et divisons plus encore nos populations... 
C'est cela qui m'inquiète, notre incapacité à regarder nos voisins dans le chômage, dans l'exclusion, notre incapacité à reconnaître le génie et la place des exclus de tout bord, les jeunes des cités, les migrants, notre incapacité à favoriser d'abord dans l'emploi ceux qui en sont privés, ceux qui en sont écartés, notre incapacité à être solidaires, civiques aussi, pour le bien commun... et pas seulement pour celui de nos consciences ou de notre culture. 
Alors célébrons l'élection de Donald Trump comme le premier jour de notre décision d'être concrètement plus solidaires vis-à-vis des exclus, ce sera le plus beau des enseignements à tirer de ce jour particulier.
Je ne supporte pas Donald Trump, je suis déçu de son élection.
 Mais au fond, j'espère que le cri lancé par tous ceux qui l'ont choisi sera le réveil de nos consciences, le rappel qu'il est grand temps de prendre soin de nous tous. Arrêtons de nous lamenter, bordel ! Agissons, nous avons encore quelques mois pour éviter le pire !

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La détermination

"J'ai peur d'être lourd"

Lors d'un récent échange avec un DRH, ce dernier m'expliquait qu'il détestait les candidats "insistants", considérant qu'ils devaient attendre patiemment les instructions ou nouvelles (souvent mauvaises du reste) avant de pouvoir lever le petit doigt pour se manifester... Imaginez ma stupeur et ma totale opposition à cette aveugle obéissance.

Ma réponse fut celle-ci : "quel paradoxe que d'exiger auprès de ses propres collaborateurs d'insister toujours et encore, jusqu'à l'obtention de leurs objectifs et en même temps, d'écarter les candidats qui spontanément sont dans cette posture !". Cela ne tient pas un seul instant, en contradiction totale avec les valeurs de l'entreprise.

La détermination est LA clé de votre recherche d'emploi
Octave Lapize - Vainqueur tour de France 1910


Dans notre culture, on ne veut pas gêner, le rapport à l'autorité reste fort et insister dans sa candidature fait preuve de goujaterie, d'insolence, d'insurrection presque... "j'ai peur d'être lourd...".

Cependant, il nous est tous arrivé d'atteindre des objectifs ambitieux en faisant preuve d'opiniâtreté, de pugnacité, de détermination (ou alors, les objectifs n'étaient pas ambitieux). Nous avons tous de la volonté, de la motivation, mais ce qui nous distingue souvent les uns des autres, c'est la détermination. Vous savez, celle-là même qui fait que, parfois, un candidat moins compétent est retenu, alors que votre dossier est parfait sur tous les plans.

Pourquoi ce rappel, parce la motivation ne suffit plus

Je vous invite à vous replonger dans vos épopées professionnelles, de vous remémorer les victoires, les succès dont vous êtes le plus fier. Etait-ce simple ? N'avez-vous jamais affronté des obstacles, ne vous êtes-vous jamais heurté à un "non" ? Si, bien sûr... mais la détermination, en cet instant était si forte, que vous ne vous êtes jamais arrêté au "non" et avez continué votre route, rempli de détermination. 

Aujourd'hui, votre objectif, votre résolution s'appelle l'emploi. Vous êtes motivé, c'est évident. Vous êtes empli de volonté, c'est évident. En revanche, faites-vous preuve de détermination ? Êtes-vous prêt à appeler un interlocuteur, sans cesse, jusqu'à temps que vous lui ayez parlé personnellement ?  Avez-vous déjà envoyé trois fois de suite une candidature spontanée à une entreprise, surtout si elle vous a répondu négativement ? Avez-vous confirmé votre volonté en déposant un CV tous les jours au comptoir de l'accueil d'une entreprise ciblée ? Avez-vous osé faire tous ce que les autres candidats ne feront jamais ? Vous êtes vous autorisé à insister parce qu'il en va de votre vie et que personne, ne décidera pour vous, ce qui est bon, ou non ? 

La détermination, c'est vrai, peut exaspérer des DRH... Et alors, vous êtes déterminé parce que ce poste, vous le désirez, or, vous ne l'avez pas, pas encore. Donc, exaspéré ou pas, le DRH ne vous a toujours pas convoqué. Soyez déterminé, ne vous contentez pas d'un non, surtout pour les postes importants, surtout lorsqu'il s'agit de votre avenir. 
Arrêtez cette obéissance néfaste et insistez comme vous le feriez au service d'une entreprise. Vous êtes trop nombreux à me dire : "je ne lâche rien lorsqu'il s'agit de négocier quelque chose pour mon employeur, mais quand il s'agit de moi, je ne sais plus faire...". Si, vous savez faire : vous ne lâchez rien, en toutes circonstances. Parce qu'au bout du chemin, après avoir essuyé un certain nombre de refus, je parie que vous serez convoqué pour que l'on comprenne d'où vient votre motivation hors norme.

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Crédit photo Presse Sports