Le plaisir retrouvé de se lever chaque matin... Coach Emploi


Pire que la peur de l'échec, craindre la réussite...

L'échec est à la mode en ce moment ! Pas un article sur le sujet qui ne fasse l'apanage de l'erreur, celle qui permit à tant de célébrités de peaufiner, améliorer leur démarche et venir à bout, lentement certes, de tous les obstacles possibles et imaginables. Vive l'échec nous dit on à longueur d'articles… Comme si nous étions majoritairement concernés par la peur d'échouer.

Pourtant, à bien y regarder, dans une société qui place la réussite au sommet de l'accomplissement humain, nous sommes nombreux à concevoir l'utilité de l'échec tant qu'elle nous permet de rebondir. L'échec devient expérience et ne constitue pas, ni d'un point de vue intellectuel ni émotionnel, un frein aussi redoutable que cela… et pourtant, nos projets n'avancent pas comme nous le souhaiterions.
Et si, davantage que d'échouer, vous aviez peur de réussir… Et si nos freins intérieurs étaient provoqués par la peur d'un succès ? Etrange non ? Nous sommes tellement repus de messages nous indiquant que le succès est LA mission de notre vie, qu'il nous est totalement naturel de penser que le succès est forcément bon pour nous, qu'il répondra favorablement à nos besoins, nos demandes, notre attente de la vie…
Bien entendu, chacun donne la définition qu'il souhaite au mot succès. Pour certains, l'aspect financier sera prépondérant, pour d'autres, une vie pleine de sollicitations, de visibilité, de reconnaissance, de responsabilités parfois… La définition du succès n'appartient qu'à vous et pourtant, elle revêt souvent les couleurs d'une vie facile, aisée sans contrainte et répondant aux standards de la publicité.
Imaginez, le jour où vous aurez réussi… Imaginez les changements que ce succès (encore une fois, la définition de ce mot vous appartient entièrement) engendrera. Ça donne envie, non ? Et malgré tout, ces images ne suffisent pas à maintenir la motivation à son comble, nous enfermant alors dans toutes sortes de prétextes, dont, le plus largement utilisé, celui de la peur de l'échec.

Craindre la réussite
Sympa mais différent de ma maison d'aujourd'hui !
J'ai utilisé un mot magique : le mot changement. Même s'il s'agit d'un changement positif, l'idée de modifier un style de vie, de se transformer - parce que oui, les évènements de la vie, les plus sombres comme les plus formidables, modifient en permanence notre façon de voir le monde… et d'être dans ce monde - peut créer un certain nombre de blocages. Chaque évènement nous transforme un peu… Alors que dire d'évènements appelés réussites ! Alors oui, nous recherchons une certaine forme d'accomplissement, de réussite mais le changement nous effraie, l'inconnu inquiète. Savez vous ce qui est inquiétant dans l'inconnu ? Rien, si ce n'est de lâcher le connu, cette fameuse zone de confort, parfaitement maîtrisée, même si elle constitue une zone totalement désagréable. La zone de confort n'est pas toujours agréable mais au moins, on sait à quoi s'attendre !
Et puis, imaginons ce fameux succès, n'est-il pas effrayant de penser qu'il pourrait disparaître du jour au lendemain ? Une autre forme de changement, tout aussi anxiogène...

En coaching emploi, nous ne travaillons que sur cette notion de changement, celui qui est motivant, bienveillant, bon pour vous, votre environnement. Lorsque vous aurez validé une stratégie, ramolli vos inquiétudes, testé quelques solutions, alors je vous demanderai : quelle est maintenant votre décision ? Mettre en oeuvre votre projet de vie en atteignant vos objectifs ou bien continuer de rêver en regrettant que ce sont toujours les mêmes qui parviennent à leurs fins.



1 commentaire:

  1. Anonyme09:38

    Bonjour Pierre, merci pour cet article qui fait écho en moi ! J'ai connu des situations semblables, j'avais peur de réussir, d'être confronté à des responsabilités énormes. J'ai gravi plusieurs échelons, en tremblant de tout mon corps, j'avais peur de devoir quitter ma famille, de devoir prendre des positions difficiles à tenir avec mes équipes, j'avais peur de devoir continuer sur une lancée dynamique toute ma vie. J'avais envie de réussir, mais peur des conséquences. Vous avez parfaitement résumé ce qui a provoqué en moi un grand malaise toutes ces années. Philippe

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