Le plaisir retrouvé de se lever chaque matin... Coach Emploi


Savoir abandonner une mauvaise stratégie

Chers managers, ne cherchez plus à accomplir de miracles ! Ôtez rapidement votre tenue de super-héros  et sachez ne pas persister dans l'accomplissement d'une tâche dont vous ne mesurez pas l'ampleur des efforts. 

N'avez-vous jamais eu tendance, de temps en temps, à vous obstiner, furieusement, encore et encore, en dépit du bon sens, vous sentant éternellement "juste sur le point de", que dis-je, vous sentant "à deux doigts" (dixit Michel Sapin) du Saint Graal… Vous vous transformez alors en super héros, espèce disparue de votre entreprise, acceptant avec fierté et dignité (?) de continuer, longuement, péniblement de vous rapprocher d'un objectif improbable.

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Seulement voilà, le vrai talent consiste parfois à relever la tête pour constater avec discernement et objectivité que… vous n'y arriverez pas de la façon dont vous l'aviez initialement prévue. Mince alors, que la honte plane éternellement sur vos épaules. Vous le saviez et vous avez préféré vous obstiner en vous détournant de toute lucidité. Abandonner une stratégie est, de temps en temps, la meilleure des décisions que vous puissiez prendre. En soi, aucune idée, aucun objectif n'est absurde. Seule la stratégie est adaptée ou non. Or lorsqu'un objectif semble désespérément inabordable, je conseille souvent de réviser les fondements de votre stratégie, peut-être que le chemin emprunté n'est pas le bon. 

Abandonner n'est pas le signe d'une faute inexcusable. Elle est la preuve d'une intégrité, celle d'une efficacité dédiée au résultat et à l'avancée, davantage qu'à l'effort et à l'invariance du résultat. L'erreur n'est pas dans le choix d'une mauvaise stratégie ou d'une mise en mouvement inefficace, l'erreur n'est pas d'avoir testé telle voie, mais davantage dans le fait de s'entêter à produire une action sans jamais en mesurer la portée, sans jamais s'offrir le temps d'une pause destinée à garder le discernement nécessaire. 

Uns stratégie efficace consiste alors à se doter de moyens de mesures, de "balises", d'étapes clés qui montreront l'avancée des travaux et provoqueront le mouvement et la mise en route d'actions réfléchies. Lorsque je choisis d'emprunter tel chemin ou d'accomplir telle stratégie, je dois systématiquement concevoir des paramètres qui me montreront que je suis sur la bonne voie
A quels critères, serai-je certain d'avancer comme je le souhaite ? Pas banal comme question ! Pourtant, à bien y regarder, nous sommes très souvent condamnés à nous casser les dents sur une stratégie mal adaptée parce que l'on ne prend pas suffisamment le temps de la décortiquer en étapes clés, en une succession de passages obligés qui, eux, chaque fois qu'ils seront franchis, nous montreront sans faiblir que nous avons raison de produire nos efforts.

Faire du vent avec la meilleure des intentions

Certaines entreprises que je rencontre dans le cadre de mes prestations d'accompagnement ou de coaching emploi ont une fâcheuse tendance à construire une multitude d'usines à gaz pour… résoudre une situation problématique.


Par la volonté d'améliorer une situation, un dysfonctionnement, se créent  parfois des séries de complications, de détours et de systèmes alourdissant considérablement la prise de décision, la réactivité et freinant du même coup tout l'enthousiasme ou l'énergie des opérationnels. 
Stoppez tout ! Arrêtez de vous servir de votre cerveau… ! Et économisez votre énergie en recherchant constamment la simplicité, l'ergonomie et le chemin le plus court entre la situation constatée et son amélioration. Une stratégie d'amélioration composée d'une multitude d'étapes et de validations représente un chemin complexe créant autant d'opportunités de tourner en rond et d'inventer des problématiques à résoudre.

Le réflexe serait alors de se poser la question suivante : "comment la personne que je suis, une personne intelligente et avare de son énergie pourrait -elle s'y prendre pour atteindre un résultat convenable avec beaucoup moins d'efforts ?".
Avez-vous noté ? J'évoque ici un résultat convenable, pas parfait, mais convenable ! C'est-à-dire suffisant, juste ce qu'il faut pour produire le résultat escompté… Et atteindre le résultat escompté, c'est atteindre son objectif. N'est-ce pas ?

Quand la perfection n'est qu'un luxe, choisissez systématiquement la voie la plus simple, la plus économe d'efforts et d'énergie. Ainsi, lorsque nous chassons les gaspillages d'énergies et d'enthousiasmes en entreprises, nous mettons en place avec le client un examen des différentes étapes qui composent le déroulé d'un process, d'une journée, d'une séquence de travail, d'un circuit de décision… et nous éliminons, sans pitié - je dirais même avec plaisir -, tout ce qui ralentit, complexifie, rend stupide et dénué de sens chaque action s'inscrivant dans un process, toutes ces contingences dans lesquelles nous nous enfermons souvent par notre seule responsabilité.
Il ne s'agit pas d'aller plus vite, plus loin, plus fort, mais de travailler à obtenir le même résultat en en faisant beaucoup moins, les résultats sont spectaculaires, tant dans les sourires que dans le plaisir retrouvé d'un emploi utile et sensé, loin de toute agitation frénétique qui s'appelle faire du vent avec la meilleure des intentions. La question suivante, vous l'aurez compris, consistera à utiliser au mieux l'énergie économisée pour aller explorer les voies  jusqu'alors inconnues, et in fine, de changer les règles.

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Un point de vue très personnel sur la notion de bonheur au travail

Bonheur au travail

Le thème du bonheur au travail est largement repris dans les colonnes de nos journaux ou sur les écrans numériques de nos blogs préférés. Thème important s'il en est mais dont je constate qu'il ne constitue pas forcément le socle commun des préoccupations de chaque personne active. 
Pour faire simple, "l'évidence" de la quête du bonheur au travail ne va pas de soi.

Je ne condamne évidemment pas la volonté de faire en sorte que nos journées soient radieuses et exaltantes plutôt que ternes et assourdissantes de mal-être, pourtant, je constate très souvent que beaucoup d'entre nous n'attendent pas l'exaltation ou la jouissance absolue de journées consacrées au travail.
les notions de bonheur sont aussi variées que personnelles
Le bonheur au travail

Les notions de bonheur sont aussi variées que personnelles. 

Il existe un "bonheur" par personne, une notion parfois très claire et parfois totalement inconsciente. Par conséquent, la règle du bonheur au travail ou du bonheur pour tous me parait parfois discutable sauf, pour ceux qui le rechercherait de façon active, et encore… 

Personnellement, je ne recherche pas le bonheur, cela peut paraitre bizarre, mais je n'y pense jamais ou très rarement. Ce peut être un signe de bonne santé ou au contraire de névrose absolue, mais le bonheur n'est pas ma quête consciente… Ceci dit, à force de lire ce qu'est, ou devrait être le bonheur au travail, un bonheur pour tous, un bonheur universel qui me semble en tout point séduisant,  se créée petit - à petit  en moi une sorte de comparaison ou de raisonnement du type :

"tiens, il semble que le bonheur au travail ressemble à ceci ou cela… ce qui est différent de ce qui se passe dans mon entreprise… mais alors, serais-je privé de bonheur au travail ?" 

... et le début d'une recherche se met en place, recherche vaine qui ne trouve pas de réponse collective.

L'absence de bonheur n'est pas le malheur

Le début de la fin, alors que jusque là, tout tournait à peu près bien.. Mince alors. L'absence de bonheur n'est, pour moi, pas synonyme de malheur, je ne me sens donc pas malheureux en l'absence du bonheur, j'adorerais, cela me permettrait de vendre des séminaires de bonheur mais je n'y crois pas, du moins pas comme cela..

Si le bonheur n'est pas ma valeur suprême, pourquoi devrais-je la rechercher absolument ? Pourquoi m'imposer un dogme, une vision qui ne correspondent pas à ce que j'attends du travail, au rôle que j'attribue à mes employeurs.

"Vous voulez mon bonheur, je vous en remercie, mais ce n'est pas ce que j'attends de vous…!"

J'attends du respect, la garantie de mon intégrité, un salaire, de la bonne humeur, de la confiance, de la reconnaissance... Mais pas le bonheur en tant que tel. Je comprends le concept du "RH" qui "Rend Heureux" mais je n'y adhère pas parce que je n'ai pas envie de faire semblant de partager un idéal de bonheur qui n'est pas le mien.

J'attends de mon travail qu'il contribue à mon bonheur, mais je n'attends pas le bonheur de mon travail.


Au fond, la seule vraie question qui me satisfasse dans cette réflexion est celle-ci : 

Est-ce que moi, personne adulte, responsable, je fais en sorte que tous ceux que je côtoie quotidiennement rencontrent le bonheur... ?


... Parce que si ce n'est pas le cas, au nom de quoi serais-je en mesure d'attendre quoique ce soit de si personnel des autres ?

Ma notion du bonheur me concerne suffisamment pour que je n'adopte pas la vôtre, même si votre chemin est pavé de bonnes intentions.


Que se passe t'il quand on a dépassé la deadline…? On est dead ?

Que se passe t'il quand on a dépassé la deadline…? On est dead ? Personne n'est plus impitoyable que nous même lorsque l'on se fixe un délai de réalisation pour un objectif personnel ou professionnel. Et oui, c'est comme cela mais nous avons une fâcheuse tendance à sous estimer la réalité d'un temps nécessaire à accomplir telle ou telle tâche, nous plaçant, un peu bêtement sous pression… 
Bien sûr, j'en connais beaucoup qui affirment mieux travailler lorsqu'ils sont au pied du mur, acculés à la réalisation d'un miracle dans un laps de temps si court qu'ils en perdent le sommeil, la santé et la performance (il faut bien en parler tout de même !).

"...Meurs vieux lâche, il est trop tard !"


Les échéances  que l'on se fixe fréquemment ne tiennent pas compte de la réalité, la réalité normale d'une vie de projet, dans laquelle se croisent bon nombres d'éléments personnels mais également professionnels qui, forcément, ont tendance à resserrer les délais de réponses apportant du même coup une avalanche de décisions et de réalisations médiocres car réalisées sous la contrainte d'un délai devenu irréaliste.

Au fond, êtes-vous en train de placer un délai court, voire très court, car jusqu'à maintenant, vous n'avez pas eu l'énergie ou la motivation de vous pencher sur le travail à réaliser ? Du coup, la question que l'on pourrait se poser est celle - ci : n'y a t'il pas une partie de vous même qui sabote la réalisation ce ce projet ? Et si oui (souvenez-vous du prix à payer !), le jeu en vaut-il vraiment la chandelle ? En d'autres termes, avez-vous VRAIMENT envie d'aller au bout ?

De façon à réduire la pression, n'hésitez pas à remettre en cause l'importance de votre projet ! Nous ne sommes pas tous responsables du bon fonctionnement d'une centrale nucléaire (quoi, ce n'est pas clair ?) et pouvons aussi relativiser sensiblement la pression que l'on affiche au travers d'un délai mortel. Pour avoir piloté des équipes de projets dans le secteur de la lingerie, j'ai souvent amené mes équipes à relativiser le retard de livraison de quelques strings alors que nous avons déployé tous les efforts possibles pour satisfaire notre clientèle : oui, deux ou trois clientes devront attendre deux jours supplémentaires pour s'offrir le string de leurs rêves. C'est moche, c'est terrible, mais beaucoup moins que la santé des membres de nos équipes… !

Il serait bon également que vous appreniez à vous faire confiance, de quelle façon, en laissant faire une partie plus inconsciente de votre personne et en admettant que les meilleurs idées ou révélations viennent souvent lorsque l'on n'est pas plongé dans la réalisation d'un travail. Aussi, apprendre à attendre pour mieux cogiter, réfléchir, décanter est une stratégie à part entière si l'on vise la réalisation concrète d'un objectif dans un délai raisonnable. 
Cette pratique passe parfois par des distractions, du sport qui - apparemment - vous écarte de votre objectif, alors qu'au contraire, une bonne séance de jogging ou de natation vous apporteront souvent bien plus qu'une journée de brainstorming de l'extrême. Avez-vous compté ces temps dans votre deadline ? Du reste, pensez à prendre des notes sur toutes les idées fulgurantes qui traverseront votre esprit !

Dernier conseil, reprenant la proposition de Mme Florence Servan-Schreiber dans "3 kifs par jour", stop à la deadline, et commencez plutôt à organiser votre temps en fonction de "dates de naissance", c'est-à-dire à quelle date vais-je commencer tel ou tel travail… c'est tout aussi efficace et réellement plus confortable.
Vous pourrez ensuite mettre en place votre "done list" et serez effaré de tout ce que vous réalisez sans même vous en rendre compte.  Haut les coeurs !

Une quête sans fin...

Avez-vous remarqué comme nous avons tendance à imaginer que ce qui nous manque aujourd'hui pourrait être la clé d'un bien-être assuré… 
Oubliant sans doute ce qu'affirmaient bon nombre de philosophes comme Jean-Jacques Rousseau et que nous validons au quotidien à chaque instant de notre vie : en s'habituant à l'abondance, on en oublie rapidement le luxe ou le confort qu'ils nous ont initialement procurés. S'agit-il là d'une forme de bonheur ? Rien n'est moins sûr…!

Si à 30 ans t'as pas une Mercedes Swarovki...

Je remarque une forme d'aliénation, sordide et inquiétante, celle d'une quête obsessionnelle et infinie de tout ce qui manque pour rendre nos vies pleines de "bien-être". "Si à 50 ans on n'a pas une Rolex, c'est qu'on a raté sa vie" affirmait notre Jacques Ségala national (propos qu'il regrettait ensuite amèrement), terrible aveu d'une inexistence personnelle sans l'image clinquante d'une richesse comblant le gouffre de l'angoisse du néant. 

Chercher ce que l'on ne possède pas, imaginer qu'un mieux est forcément ailleurs nous entraîne dans une frustration existentielle et terriblement culpabilisante : "je ne devrais pas me sentir mal, j'ai tout ce qu'il me faut et même au delà, et pourtant…". C'est lourd à porter tout cela, vous ne trouvez pas ? 
Vous le constatez chaque jour, nous assistons de plus en plus à une mise en scène grotesque, portée par les réseaux sociaux, faisant l'apanage d'une vie insouciante et légère dont chaque élément communiqué (selfie, coup de gueule, photos de plages, de plats, d'amis…)  est analysé et fait l'objet d'une stratégie d'image, celle qui se rapproche le plus possible des standards de réussite, souvent véhiculée dans les publicités du reste. 
Aussi, en tant que victime du système, en tant qu'aliéné, aurais-je tendance à photographier chaque plat commandé dans tel restaurant à la mode, à partager mes derniers achats, mes dernières trouvailles musicales, quitte à renier celles que j'apprécie vraiment mais qui pourraient paraître ringardes (aimer Claude François peut-il sérieusement s'avouer en 2014 sur un réseau comme Deezer ou Spotify ?). 
Je suis en quête d'un univers global qui ne tient plus compte de ce qui m'anime au jour le jour, je fuis mes besoins pour ne vivre que de l'étourdissant assouvissement de mes envies, galopant sans cesse après une chimère que les magazines appellent le bonheur. 

Arrêtez de rechercher le bonheur ! C'est l'appel que je vous lance le plus sérieusement du monde, arrêtez de courir sans cesse après cette vague déferlante de bonheur jamais atteint ni assouvi, que ce soit dans notre travail ou dans nos vies sentimentales… Pourquoi ? Parce que le bonheur est un concept, une résonance, une chimère qui disparaît mystérieusement quand en soi résonne l'expression "je suis…".