Le plaisir retrouvé de se lever chaque matin... Coach Emploi


Vive les parcours mouvementés !...

Je sais bien qu'il est difficile de se mettre en avant auprès d'un recruteur, qu'il est parfois compliqué d'expliquer une vie pleine de rebondissements, pas forcément linéaire. Des choix, ceux que nous avons décidé de suivre lorsque nous avions 20 ans et qui aujourd'hui s'avèreraient très différents. Nous avons payé pour nos mauvaises décisions, de l'ennui, du chômage, que sais-je...

Nous avons également connu nos heures de gloire, reconnus par nos pairs, élèves prometteurs, admirés de nos professeurs (pas moi du tout !). Savez-vous ce que disait Oscar Wilde : " L'expérience est le nom que l'on donne à ses erreurs". Et bien oui, nous nous sommes tous trompés à un moment ou un autre, nous avons tous fait de mauvais choix, par vanité, gourmandise, bêtise ou manque de chance. Nous ne reviendrons pas sur nos passés, alors pas d'autre solution que d'assumer. Assumons ! Bon sang, assumons, arrêtons de fuir et d'essayer de cacher ce que nous sommes ! Pourquoi ? Tout simplement par respect de soi-même...

Je sais bien que vous êtes confrontés au conformisme. Recevant des centaines de CV chaque mois, je reste néanmoins très optimiste et confiant. Vous ne trouvez pas que le linéaire est terriblement ennuyeux, que tout ce qui est prévisible est terriblement inintéressant ?
Moi si. Je ne rêve que de parcours assumés, parfois contradictoires, de baroudeurs (au sens propre et figuré), d'explorateurs, de pionniers qui expliquent leurs choix par la seule volonté d'aller au bout d'une envie. Le vrai, le véritable, l'essentiel, n'est pas dans votre CV, il est en vous, uniquement dans ce que vous êtes, ce que vous êtes devenus. Vive le risque, vive le différent, vive la richesse de nos expériences.

Quel est le slogan d'HEC : "Apprendre à Oser". Allons -y ! Apprenons tous ensemble car je peux vous assurer que vos profils, ceux-là même que vous rêvez plus communs, sauront trouver l'intérêt d'un recruteur.

Que faire après l'entretien ?

Une lettre de motivation pour décrocher un entretien, c'est bien, mais une lettre de motivation pour décrocher un job, c'est mieux !
Tiens, qu'est-ce qu'il raconte celui-là..?

Ce que je vous propose de faire, c'est simplement de confirmer votre motivation en affichant votre détermination à l'issue de l'entretien. Et si vous montriez au recruteur que vous êtes absolument décidé d'obtenir l'emploi proposé, et si vous lui disiez combien vous souhaitez rejoindre l'entreprise concernée, combien vous vous sentez en adéquation avec le profil recherché. Au passage, vous glisserez l'ensemble des compétences professionnelles qui vous caractérisent, en insistant bien sur celles qui semblent (vous le savez maintenant) déterminantes aux yeux du recruteur.

N'hésitez pas à envoyer un courrier, pardon un courriel, relativement court, d'une page environ, montrez votre volonté à ne pas laisser échapper cet emploi, remerciez le recruteur de vous avoir reçu, d'avoir souhaité vous rencontrer, de vous avoir désigné comme répondant au profil recherché. Les candidats qui remercient à l'issue d'un entretien sont très peu nombreux alors saisissez une façon courtoise de vous démarquer.

Je vous recommande d'adresser ce courrier dans les 24 heures qui ont suivi l'entretien - pas plus tard - à la personne que vous avez rencontrée, un e-mail suffira. Je suis absolument convaincu que vous marquerez positivement l'esprit du recruteur. Alors, ne vous gênez pas !

Lire aussi :

Après l'échec

"Mon dernier emploi s'est soldé par un échec cuisant, un licenciement violent, viré comme un mal-propre, d'autres ont été préférés à moi. Horreur, malheur, comment vais-je bien pouvoir évoquer ce sujet devant un recruteur sans passer pour un perdant...".

Voilà une question d'envergure qui me laisse toujours songeur. Tout d'abord, elle reflète la violence d'une société, celle que nous connaissons, celle que nous créons aussi. Une société qui, finalement, laisse une bonne partie de nos concitoyens sur le carreau sous le regard parfois indifférent de ses acteurs, dont nous sommes tous.

Je n'aborderai pas ici les conséquences d'une période de chômage sur l'aspect financier ou moral des personnes qui sont concernées, nous les connaissons toutes.
Néanmoins, attention de ne pas tomber dans le désespoir le plus sombre quant à la justification de cette période difficile. Il semblerait que la façon dont nous vivons cet échec professionnel déforme quelque peu notre objectivité. Je le dis sans malice, mais ce que nous ressentons en ressassant et ruminant une situation nous ayant mené à l'échec nous écarte souvent de ce que pourrait penser ou percevoir le simple "observateur" (un recruteur par exemple). En d'autres termes, nous avons tendance à voir plus noir que noir... ce qui, vous l'admettrez n'aide pas forcément à aborder sereinement cette mauvais expérience.

Alors que nous nous focalisons sur la façon dont nous pourrons bien nous justifier pour expliquer un licenciement subi, nous perdons de vue plusieurs points :

1- Une majorité de personnes a connu au moins un revers cuisant dans son parcours professionnel. Parmi ces personnes, se trouve certainement le recruteur que vous craignez.
2- L'immense majorité des travailleurs a peur de perdre son emploi, par conséquent, personne ne se sent véritablement à l'abri considérant que cela pourrait leur arriver à tout moment.
3- Les ruptures conventionnelles ou licenciements pour faute n'ont jamais été aussi nombreux qu'aujourd'hui. Inélégance et hypocrisie d'un système malade.
4- Enfin, bien plus important que l'échec professionnel, vous devrez communiquer sur votre capacité à rebondir, à "digérer" cette situation pour passer de façon constructive à autre chose.

Ainsi, pour paraphraser un journaliste sportif entendu récemment sur France-Info - au sujet de la contreperformance des Bleus - "ce n'est pas la hauteur de la chute qui est importante, c'est celle du rebond...". C'est ce que l'on appelle la résilience, qualité qui pourrait bien devenir la plus importante de toutes. Bon courage !

Bac + rien...

Vous n'avez pas réalisé d'études supérieures et votre parcours professionnel montre une progression intéressante dans les niveaux de responsabilité qui vous ont été confiés. Bravo ! C'est tout à votre honneur, vous disposez de capacités fortes et d'une sacrée dose de détermination, je ne peux qu'encourager le recruteur à vous rencontrer.

Mais de votre côté, croyez-vous en vos compétences ? Etes-vous sûr de vous ? Effectivement, l'ensemble des annonces d'emploi précise qu'un minimum de 4 ans d'études après le baccalauréat est requis, difficile de croire en ses chances quand sa propre formation s'écarte radicalement des schémas bien pensant...

Je constate que les personnes qui n'ont pas continué après le bac ont tendance à présenter un long CV, très dense, contenant - à mon sens - beaucoup trop d'informations. N'essayez pas d'épater la galerie ! N'essayez pas de compenser un "manque" d'études par un surplus de présentation et d'explications dans votre parcours! Cela rend le CV totalement indigeste et lui retire toute fluidité.

Alors avec ou sans études, mettez-vous à la place du recruteur et présentez votre CV de la façon la plus impactante qui soit, montrez lui de quoi vous êtes capable, donnez lui envie de vous rencontrer ! Et si vous avez un parcours riche malgré une absence d'études, c'est que certains ont vu en vous un beau potentiel ! Alors ne doutez pas que d'autres le remarqueront à leur tour !

Un hacker en herbe...

Entre nous, est-ce un exploit de savoir se servir d'un ordinateur ?

Bien sûr que non, surtout aujourd'hui, effectivement, vous êtes habitués à suivre toutes les annonces d'emploi qui vous intéressent, vous avez passé des heures à mettre en place votre CV, le paginer, le mettre en forme, vous avez écrit des lettres de motivation, sur Word notamment.

Vous avez également fait vos comptes, longuement travaillé sur des fichiers Excel, et puis, Power Point n'a plus de secret pour vous tant vous maîtrisez l'art de la présentation.

Vous êtes expert en recherche d'informations, de veille, vous avez envoyé des centaines de courriers électroniques. Bref, vous maîtrisez l'ordinateur et son usage courant.

Néanmoins, sans être un cancre, vous ne vous sentez pas expert en informatique. En effet, vous ne connaissez pas toutes les formules magiques d'Excell qui vous font gagner un temps fou, vos présentations sur ppt sont statiques, un peu moches - je vous rassure, c'est pareil pour moi !

Que mentionner alors sur le CV ? Faut-il écrire :

Informatique : Word, Excel, Power Point, Access, Outlook, Lotus, Publisher...?

Je me dis que celui qui ne connaît pas l'informatique doit ABSOLUMENT profiter d'une période de chômage pour suivre des cours d'initiation, pour les autres, je ne crois pas nécessaire ni impactant d'égrener tous les logiciels courants que vous avez ouverts au moins une fois dans votre vie.

Préférez la formule « Maîtrise du Pack Office » et ajoutez les logiciels spécifiques liés à votre métier (comptabilité, finances, production, CRM, ERP...).

Imprimez ce mail !

Je suis parfois amusé de lire "Pensez environnement, n'imprimez ce mail et les pièces jointes qu'en cas d'absolue nécessité" au pied d'un courrier de candidature. Certes, l'acte est noble, le geste est élégant, écocitoyen mais... légèrement paradoxal.

Puisque j'aime les personnes sérieuses qui ne se prennent pas au sérieux, je me dis que la signature de l'e-mail pourrait révéler leur personnalité, leur côté rebelle évidemment (et encore, je n'ose pas dire rock n'roll), mais aussi leur sens de l'humour.

Quelques grammes de finesse dans un monde de brutes !

Aussi, le message de protection de l'environnement pourrait devenir ceci (à télécharger et à utiliser sans vergogne) :



... et puis, moralement, engagez vous à planter un arbre après avoir retrouvé un emploi !

Tic, tac, toc...

« Oui, euh, absolument, en fait, euh, comment dirais-je, euh…quelque part ...».

Au bout du centième « euh », celui qui est en face de vous ne vous écoute plus du tout mais se demande sournoisement, le regard perdu, quand vous lui lancerez un petit « euh ». Vous ne dîtes jamais « euh » ? Alors quel est votre tic de langage ?
N’avez-vous pas tendance à tout diminuer ? « Un peu », « Petit », « Un petit peu » ?
N’avez-vous pas tendance à toujours tout affirmer ? « Oui, donc », « absolument », « tout à fait », « c’est clair ». Une tendance à toujours tout relativiser ? « Quelque part », « Dans l’absolu », « Si l’on veut », « En quelque sorte »… Bref, la liste est longue !

Je comprends qu’il soit difficile de maîtriser ses tics, mais il existe des recruteurs qui se focalisent bêtement sur des détails, ne retenant qu’une phrase maladroite, un mot ou une expression trop souvent employés (en général à tort et à travers). Je me souviens d’un candidat qui n’arrêtait pas de placer deux expressions : « jeter l’anathème sur…» et « il faut raison garder ». Une fois, d’accord, deux fois… bon, mais alors trois, quatre fois, que dis-je cinq ou six fois, bonjour les dégâts !

J’ai un ami qui, lorsqu’il souhaite avoir une conversation sérieuse, commence toutes ses phrases par « pas de problème ». « Pas de problème » à toutes les sauces, que penses-tu de ci, de ça : « pas de problème, je pense que… ». Bizarre, non ?

Évidemment, je prends des cas extrêmes, mais écoutez bien autour de vous, vous verrez que certains répètent plus ou moins inconsciemment des mots ou expressions arrivant comme un cheveu sur la soupe, il pourra également s’agir de tics comportementaux (mais nous aborderons ce thème un autre jour).

L’idée majeure, c’est de vous attacher à contrôler vos paroles, ne laissez pas l’inconscient prendre le dessus, concentrez-vous, parlez lentement, ne donnez pas l’occasion à l’interlocuteur de décrocher ou de se moquer de vous, secrètement, sous cape, derrière son visage impassible ou amical.

Quel est le tic de langage de nos amis Toulousains ?

Qu'est-ce qu'on dit ?

Relisez bien la dernière partie de votre lettre de motivation, il ne manque rien ?
Mais, si, regardez bien…

Bingo !
Vous avez oublié de remercier la personne qui prend le temps d’examiner votre dossier. Quelle incorrection ! Non, je rigole et j’exagère un peu.
Pourtant, cette lettre est destinée à mettre en évidence l’ensemble des compétences qui illustrent votre candidature. Ces compétences sont naturellement issues de votre expérience professionnelle, de votre formation, de votre savoir-faire mais également de votre savoir-être, bref, un concentré de ce que vous êtes.

Personnellement, j’attache beaucoup d’importance au savoir-être, respect des collaborateurs, esprit d’équipe, enthousiasme, honnêteté, intégrité. Ne pensez-vous pas que la courtoisie est également une valeur forte du savoir-être ?

Aussi, je vous propose la formule suivante :

« Je vous remercie par avance de l’intérêt que vous porterez à l’étude de mon dossier et, je reste à votre entière disposition pour tout entretien que vous jugerez utile.

Dans cette attente, je vous prie de recevoir, Madame, Monsieur, l’expression de mes sincères salutations »

Voilà, voilà…
Quoi, j’ai oublié quelque chose ? Ah oui, pardon..

Merci d’avoir pris le temps de lire ce billet et bonne journée !

Un diamant... qu'il faut faire briller

C'est vrai, je ne suis pas toujours très fin dans mes approches, j'utilise souvent une loupe très grossissante afin de "mettre le doigt" sur une attitude à corriger ou une démarche à renforcer.

Au fil de nos échanges, j'ai constaté - parfois - une forte réticence de certaines personnes, lorsque je défends l'approche d'une candidature sous un angle que l'on pourrait qualifier de "commercial", partant du principe que partir à la conquête d'un recruteur, peut, à certains égards, se rapprocher de l'activité du commercial notamment quand il part à la conquête de ses nouveaux clients.

Je crois sincèrement en l'efficacité d'une approche pragmatique inspirée des méthodes commerciales. Bien évidemment, je ne souhaite pas vous transformer en redoutables prédateurs, mais j'insiste sur le fait qu'un bon commercial est tout sauf une personne qui improvise, tout sauf un beau parleur qui vendrait père et mère, un enjoliveur, comédien, arnaqueur... la liste est sans fin.

Non, non, non et non! Un bon commercial est une personne qui prépare son calendrier, qui maîtrise son process de vente, qui sait enquêter, identifier, qui sait répondre aux objections, qui sait argumenter, mettre en avant le caractère différenciateur. Si je reprends les propos de Tom Hopkins dans "How to master the Art of Selling", (je vous assure, c'est vraiment une référence!), un bon vendeur, c'est quelqu'un qui sait poser des questions... Poser des questions pour quoi faire ? Pour s'appuyer sur les arguments que lui construit son interlocuteur. Posez des questions et vous saurez ce qui anime, ce qui motive, ce que veut celui qui est face à vous.

Allons encore un peu plus loin, préparer sa candidature, c'est partir à la recherche d'informations, questionner le réseau, les sites disponibles, c'est construire son argumentaire en fonction des informations glanées de ci de là; personnellement, j'y vois là une très forte ressemblance avec le travail du commercial. Enfin, n'oublions pas que l'entretien de recrutement est avant tout un dialogue, un échange. Vous aurez par conséquent l'occasion de vous illustrer dans cette démarche.

Enfin, j'insiste sur un point, compte tenu du marché de l'emploi, c'est bien au candidat de construire la démarche qui le distinguera des autres prétendants, c'est bien au candidat à se préparer à l'entretien de recrutement, je ne crois pas aux comtes de fée et ne vous encouragerais pas à attendre passivement qu'un recruteur remarque le diamant que vous vous refusez obstinément à faire briller ! Qu'est ce qui distingue un caillou d'un diamant poussiéreux ? Je vous laisse répondre. Alors, tout le monde n'a pas "l'âme" commerciale, j'en conviens, je pense pourtant que ceux qui l'auront - au moins un peu - développée à l'occasion de leur recherche d'emploi, retrouveront plus rapidement un poste.

N'hésitez pas à me contacter, je me ferai un plaisir d'animer des groupes de travail ou des conférences autour de ce thème !

Tourner sept fois sa langue...

Difficile de répondre simplement à la question d'un recruteur quand on se sent en confiance, à l'aise dans l'entretien, transporté par l'envie de lui faire découvrir les mille facettes de notre personnalité. Et pourtant, vous devez calmer vos ardeurs et vous concentrer sur les questions posées, répondre directement, simplement sans toujours vous justifier de tout, sans raconter la vie de votre arrière Grand-Mère !

Une fois, un recruteur me déclarait que si je parlais tant, c'est peut-être parce que je n'avais rien à dire. Cela remonte à quelques années, je me souviens précisément de son nom à rallonge et de sa tête de merlan frit. J'admets pourtant qu'il avait raison sur un point, parler trop, répondre en empruntant des détours montrera uniquement votre manque de synthèse, votre incapacité à résumer votre pensée et à vous concentrer sur la question de l'interviewer.

Ne vous laissez pas dominer par votre élan enthousiaste, sachez contrôler le flot de paroles qui s'échappent de votre bouche. Pour cela, une technique imparable, forcez-vous à ralentir votre débit en parlant lentement. Posez votre voix, sentez comme les mots viennent facilement (lentement certes - du moins de votre point de vue), comme le débit est fluide, rassurant.
Répondre simplement à la question n'exclut en rien de se justifier ou d'argumenter mais ne noyez pas vos idées dans un océan de paroles dont la moitié n'a aucun intérêt.

Avez-vous appris à tourner sept fois votre langue dans la bouche avant de répondre ?

Etes-vous stable ?

"Combien de temps allez-vous rester chez nous ?". Il est gonflé celui-là, évoquer notre séparation alors même que nous commençons à penser au mariage... ça part bien ! Je te répondrais volontiers "dans combien de temps allez-vous me virer ?" mais je sens bien que ce n'est pas le type de réponse attendu. Si ?

Vous l'aurez compris, nous touchons du doigt une question relative à la stabilité. Difficile de convaincre lorsque l'on affiche soi-même un nombre important d'expériences. Cependant, les choses étant ce qu'elles sont, vous devrez rassurer et communiquer sur votre irrépressible envie de réussir et de participer au développement de l'entreprise.

Un recrutement engage deux parties : le candidat et l'entreprise, personnellement, je le considère comme une union, chacun apportant ce qu'il est pour construire une collaboration, souvent inscrite dans la durée, pour le meilleur de tous. Enfin, on part dans cet esprit, les choses pouvant évoluer par la suite... mais ça, on le sait tous.

L'idée sera donc de travailler et de communiquer autour de votre ambition personnelle, celle de progresser, d'apprendre, d'évoluer (pas seulement de poste mais aussi personnellement), vous éviterez d'évoquer une stabilité intellectuelle mais bien au contraire insisterez sur une stabilité en mouvement, votre mouvement, celui qui vous assure l'épanouissement et l'amélioration de vos compétences.

Par conséquent, rassurer sur son caractère stable passe par deux points :
- Le premier : que vous puissiez toujours progresser et évoluer.
- Le second : que l'entreprise soit satisfaite de votre travail.

Une réponse type pourrait être alors, que vous resterez chez votre employeur tant que vous aurez la sensation de vous épanouir et de progresser mais aussi tant qu'il continuera d'être satisfait de vos efforts !

CV sur une page ou deux ?

CV sur une page ou deux ?


"J'ai beau faire, mon CV ne tient pas sur une page... misère, enfer, je suis fini !"

Chers amis, il faut raison garder. Je vous demande un maximum d'attention, un CV doit contenir l'essentiel de vos compétences et de votre expérience. Jusque là, nous sommes d'accord.
Si cet "essentiel" n'est pas lisible sur une seule page, alors n'hésitez pas à "dépasser" sur une seconde page.
Si deux pages se traduisent pour vous en un CV agréable à parcourir, en une taille de caractères supérieure à 10 (fournissez une loupe pour les autres...), en une présentation structurée, impactante, je ne vois vraiment pas pourquoi se priver !

Le cv doit -il obligatoirement tenir sur une page ?
Le CV : sur une page ou deux ?

Le CV est un document de communication

Simple, clair, allant à l'essentiel : vos compétences et leur illustration par des éléments issus de votre expérience professionnelle. Ce CV est très souvent la structure même de votre futur entretien de recrutement.

Je reçois une quantité de CV comprimés sur une seule page, "parce-que-les-recruteurs-ne-lisent-pas -un-cv-de-2-pages", et je dois admettre que nombre d'entre eux sont illisibles, comme si vous lisiez un concentré de La Pléiade ou bien le papier journal qui sert à renforcer les ombrelles à glaces (quoi, vous n'avez jamais démonté ce miracle de technologie chinoise ?) desquels rien ne ressort. Un méli mélo de mots, de colonnes, une densité effroyable d'informations importantes au mm2... Bref, une invitation à passer au CV suivant.

Les pièges d'un CV une page

Une bonne partie des CV "une page" que je reçois n'est pas exploitable. Oui, je peux les lire sur l'écran en zoomant à 200%, en revanche, à l'impression, car je teste systématiquement le rendu "papier" des CV qui me sont envoyés, il n'est pas rare de voir des textes tronqués, souvent le prénom et le nom placés trop haut sur la page ou encore la partie supérieure d'une photo (je n'ai alors qu'un nez et un menton...), mais aussi, la partie basse de la page, à savoir les centres d'intérêts, les diplômes, etc... Dans un cas sur deux, le CV "une page" se transforme à l'impression en un CV anonyme et tronqué... Dommage.

Je ne crois pas aux règles - vous l'aviez déjà compris -j'appelle à la désobéissance, quand ça ne veut pas rentrer sur une page, tant pis, écrivez tout ce qui dépasse sur une deuxième page !

Bien entendu, cet exercice ne vous dispense pas de continuer à synthétiser votre expérience, mais, entre nous, résumer 30 ans de carrière sur une feuille simple me paraît peu opportun. J'admets que certains d'entre vous sont redoutables et que par l'artifice d'une construction de CV complexe, ils réussissent à "caser" l'essentiel de ce qui doit être dit. Néanmoins, la prouesse ne doit jamais se faire au détriment du confort du lecteur.

Une page et 1/2, une page 3/4 me semble être la longueur idéale d'un résumé de carrière, j'encourage néanmoins les plus jeunes d'entre nous à synthétiser leurs compétences, stages et diplômes sur une seule page ! Pas simple, hein...

Enfin, pour rompre avec le doute, je peux vous assurer que

si la première page de votre CV est réussie, passionnante, la seconde sera lue ! 

Par ailleurs, si la forme de votre CV ne vous convainc pas, abandonnez-la, sans pitié, passez à autre chose, il existe une multitude de modèles gratuits en ligne. N'oubliez pas que la simplicité est souvent la meilleure conseillère !  N'hésitez pas à me contacter pour toute aide, à très vite.

Qu'avez-vous de plus qu'un autre candidat ?

"Qu'avez-vous de plus qu'un autre candidat ??".


Gloups... Mais elle est horrible cette question ! Je viens de décrire tout ce que je pouvais apporter à l'entreprise, j'ai décortiqué mon parcours, je suis monté sur la table pour faire un numéro de claquettes... Résultat, le recruteur n'a toujours pas réussi ni à déceler ma valeur ajoutée ni à me différencier des autres concurrents (je les hais ceux-là). N'est-ce pourtant pas évident ?

Savoir argumenter ses différences sans écraser l'autre
Qu'est-ce qui vous différencie d'un autre candidat ?

Et bien non, ce n'est pas aussi évident. Votre raisonnement vous appartient, votre logique également. La personne qui se situe en face de vous, est probablement dans une autre logique, celle de trouver un candidat qui puisse satisfaire son client (l'employeur potentiel), mais aussi son projet...
Bref, sa logique, n'est pas de déceler et de décortiquer tous les atouts de votre candidature, mais surtout d'obtenir la preuve immédiate et quasi irréfutable que vous serez en mesure de résoudre la situation rencontrée (baisse d'activité, absence d'un collaborateur, développement d'un projet, création d'un poste)... Vous l'avez compris, vous n'êtes pas au coeur du sujet - malgré les apparences - le fond concerne uniquement la problématique du recruteur. Et c'est en cela que votre approche sera originale.

Il est important de garder à l'esprit qu'un recruteur a pour seul objectif de résoudre SON problème, pas le vôtre... Par conséquent, la technique de base que je vous demande de considérer est davantage d'orienter votre discours autour de ce que vous apporterez (oui, vous avez bien lu, ce verbe est conjugué au futur) chez votre futur employeur, davantage qu'autour de ce que vous avez réalisé, apporté, pensé, construit, dans un passé qui est étranger à celui du recruteur...

Bien, reprenons les fondamentaux. Ce type de question a un grand avantage, elle tend une perche au candidat. Si, si... Vous êtes enfin invité à amener le recruteur sur votre terrain.

Saisissez alors cette opportunité, en rappelant que votre profil "colle" avec celui qui est recherché, vous vous appuierez sur une réalisation pour convaincre et ancrer l'aspect "compétences" dans la tête de votre interlocuteur.

"Ce que j'ai de plus, c'est une compréhension du poste... et surtout une expertise qui s'appuie sur trois piliers, l'un technique (rappeler le métier), le deuxième est fonctionnel (la façon dont vous travaillez) et le troisième s'appuie sur une aptitude plus personnelle (mentionner une particularité (compétences commerciales par exemple)... je sais par expérience, mais aussi par appétence comment gérer ce genre de situation..." .

Toute l'idée ici, est de connecter votre passé, votre expérience à la seule question qui intéresse votre interlocuteur : son futur...

Évidemment, il est fortement recommandé de ne pas évoquer les autres candidats, pour la simple raison que vous ne les connaissez pas. Et même si dans la salle d'attente, vous avez croisé un potentiel rival, je vous déconseille de répondre : "entre nous, le candidat que vous allez recevoir après moi n'a pas l'air fute-fute !".
Pourquoi ce conseil ? Parce que vous n'aurez pas toujours l'expérience du poste en lui-même, du secteur d'activité... Vous pourriez être tenté de critiquer l'option du copié/collé en argumentant du nouveau souffle que vous apporterez, pourtant, il s'agirait là d'une maladresse évidente consistant à dénigrer les méthodes de sélection du recruteur avant même de vous concentrer sur le seul sujet qui vaille : de quelle façon allez-vous sortir l'entreprise d'une situation qui ne la satisfait pas aujourd'hui ?

Vous insisterez sur votre valeur ajoutée, maître-mot s'il en est, un peu barbare, je l'admets, pourtant très clair, il résume simplement la phrase suivante : "de quelle façon vais-je contribuer au développement de l'entreprise ?".
Forcément, les compétences, l'attitude, l'enthousiasme, la volonté seront vos atouts premiers, votre détermination à obtenir cet emploi plutôt qu'un autre car entre nous, sommes-nous attirés par quelqu'un qui papillonne et flirte avec plusieurs employeurs potentiels ? Non, une personne intéressante (dans le mot "personne", comprendre "candidat") est TOUJOURS une personne qui s'intéresse... Plus vous vous intéresserez à vos interlocuteurs, et plus vous serez jugé comme étant intéressant. C'est un fondement de la psychologie sociale.

Alors résumons, qu'est-ce qui vous distingue des autres candidats ?



  • 1- Vous ne connaissez pas les autres candidats, le seul que vous connaissiez c'est vous...
  • 2- Vous ne connaissez pas les autres candidats mais vous connaissez bien l'entreprise (vous avez posé des questions, recherché, préparé l'entretien - avec moi peut-être).
  • 3- Vous comprenez parfaitement l'enjeu du poste qui vous est présenté.
  • 4- Vous savez que vos compétences, votre attitude, votre expérience vous permettront de (au choix) :
    • Gérer le projet,
    • Développer l'activité,
    • Remplacer untel,
    • etc... (c'est l'intitulé du poste)... Dans les meilleures conditions, puisque - et là, appuyez vous sur vos réalisations, vous avez déjà mené des projets dans d'autres entreprises, pour d'autres employeurs.
  • 5- ce qui vous différencie, c'est votre certitude que vous saurez gérer la situation et que vous avez envie de commencer immédiatement.


Je rappelle que ces points sont largement abordés lors de nos quatre séances individuelles de "coaching emploi", des séances dont le prix est volontairement bas pour vous permettre de construire une démarche très efficace tant dans la valorisation du parcours que dans la stratégie à adopter pour atteindre vos objectifs (lire les témoignages). Le thème de la différenciation est également abordé durant nos séminaires de positionnement professionnel et de retour à l'emploi que j'organise régulièrement en Espagne, à la demande, en petit comité (trois à quatre personnes maximum), mais aussi en séance de coaching de développement personnel.
Ces séminaires sont particulièrement adaptés aux stagiaires plongés dans une réflexion de carrière (plan de départs volontaires, de reconversion, de licenciement) et conviennent formidablement à toutes les personnes hésitant sur leurs orientations professionnelles, leurs choix. N'hésitez pas à me contacter si ce sujet vous intéresse, nous pourrons facilement organiser une semaine de déconnexion avec deux ou trois de vos collègues.
Enfin, la différenciation peut s'exercer en amont de l'entretien de recrutement, vos outils de candidature, votre CV, votre lettre de motivation, votre façon de répondre au téléphone et de vous présenter lors d'une première approche, vos profils sur réseaux sociaux, sont bien entendu les premiers marqueurs de votre différence, ouvrant les portes à l'emploi. Ne négligez pas l'effort à porter sur ces documents, investissez au moins quelques dizaines d'euros sur ces derniers ou même sur une simple et efficace analyse de CV, ils vous feront gagner une énergie et un temps précieux en ces temps difficiles, décidez maintenant d'être efficace !

Enfin, je suis d'avis que la vraie différence entre un candidat et tous ceux qui ont postulé à une même annonce réside dans le savoir-être. A compétence égale, ma différence, c'est moi et rien que moi, mon honnêteté, ma loyauté. Ma différence : je ne pose pas seulement ma candidature à un poste mais je me bats surtout pour rejoindre votre équipe !

Lire aussi :
- Le parler en couleur
- Avez-vous des questions ?
- Pourquoi vous et pas un autre ?
- Pourquoi devrions-nous vous embaucher plutôt qu'un autre ?

Lettre à Elise

Je lisais récemment une enquête indiquant que la majorité des cabinets de recrutement ne tiennent pas compte de la lettre de motivation, qu’ils ne la lisent pas et se concentrent directement sur le Curriculum Vitae. Je fais partie des recruteurs qui attachent au contraire de l’importance à la lettre de motivation, je conseille de toujours la « bichonner » et d’y apporter tout le soin nécessaire.

Comment peut-on postuler chez un futur employeur sans s’assurer que sa présentation est impeccable ? Comment recruter une personne qui « bâcle » ou néglige la moitié de sa candidature ? Voilà à mon sens une faute de comportement, un manque de sérieux – qui pour ma part, révèle la superficialité, l’amateurisme d’un candidat. Soyez PRO ! Jusqu’au bout ! Ne laissez rien au hasard, vous n’avez pas le droit de confier votre destin au hasard, au laxisme d’un recruteur !

Dans cette fameuse lettre, vous devrez constamment vous assurer que tout votre texte répond à la question suivante : quelles compétences vais-je mettre à votre disposition ? Ici, l’on parlera des compétences techniques mais également des compétences de savoir être de savoir-faire.
Evitez de donner des leçons, soyez enthousiaste, positif, volontaire et votre lettre fera mouche !

Pour construire cette lettre voir aussi "Écrire sa motivation" et "Message personnel"

Check list avant entretien

Et pourquoi ne pas préparer une check-list « avant entretien », contenant la liste des fournitures à ne pas oublier ou des points à valider avant de quitter votre domicile.

Avez-vous pensé à prendre plusieurs copies du CV envoyé, une copie de votre lettre de motivation, le cas échéant, l’ensemble des références, l’annonce, vos cartes de visite, un bloc-notes, un stylo en état de marche, les coordonnées de l’entreprise ou du cabinet de recrutement en cas de retard, un téléphone portable avec la batterie rechargée, 10 euros pour vous offrir un café, bref, tout pour que votre entretien se passe dans les meilleures conditions.

L’idée est de vous débarrasser de toute crainte, toute appréhension extérieure à l’entretien, n’ayez l’esprit habité que par un seul objectif : votre prestation ! Bien sûr la check-list conviendrait aux plus stressés, aux plus angoissés, néanmoins, vous l’avez tous expérimentée au moins mentalement.

N’hésitez pas à me contacter, je vous adresserai avec grand plaisir un modèle de matrice!

Téléphone fixe ou portable ?

« - Bonjour, ici l’entreprise Truc, pourrais-je parler à Monsieur Machin ? »
« - Euh non, il ne peut pas vous parler, il est aux toilettes » – annonce fièrement votre fils…

Bien, voilà, c’est dit. Ne collectionnez pas les numéros de téléphone sur votre CV, un seul suffit, de préférence un numéro auquel vous êtes constamment joignable, je préconise le téléphone mobile et uniquement celui-ci.

Il n’est pas forcément utile qu’un recruteur tombe sur vos enfants, ou bien sur vos parents si vous habitez chez eux. Plus vous multipliez le nombre de téléphones, plus vous vous exposez à une non-maîtrise de la réponse apportée. Contrôlez, soyez le seul maître à bord, vous seul répondrez – si vous êtes disponible – à l’appel du recruteur.

Enfin, cessez de vous obstiner à refuser tout abonnement à un opérateur mobile, quoiqu’il vous en coûte, vous devez être joignable à tout instant ou bien consulter dès que vous le souhaitez votre messagerie et on n’a rien inventé de mieux que le téléphone portable !

Dernier point, offrez-vous la liberté de pouvoir quitter - sereinement (et j'insiste sur ce point) - votre domicile plutôt que de rester enfermé de peur de louper l'appel du recruteur. Vivant sur cette planète, je suis bien conscient que le répondeur existe mais j'ai déjà vu la tête d'une personne découvrant avec horreur qu'un cabinet de recrutement l'avait contacté à l'instant où elle mettait le pied dehors...

Question d'âge

Par coquetterie ou stratégie, certains candidats préfèrent ne pas mentionner leur âge sur le CV. Bien, bien... Well done, mais cela ne sert à rien, si ce n'est à énerver celui qui lit votre CV. Pourquoi ?

Parce que jamais vous n'empêcherez le recruteur de sortir sa calculatrice scientifique pour effectuer l'opération suivante (les amateurs de chiffres vont se régaler !) : l'année en cours moins l'année de l'obtention de votre baccalauréat plus 18. Calcul qui, à 2 ou 3 ans près devait aboutir à votre âge. Sauf que, il y a un risque d'erreur si la calculatrice se trompe, si vous avez eu votre bac à 13 ans, si le recruteur se passe d'une calculatrice pour déterminer votre âge à la décennie près... Risque d'erreur et risque d'épuisement après 150 CV !

Risque d'erreur donc, risque de fatiguer le recruteur qui au bout du trentième calcul vous associera à ce type de personnes qui cache son âge pour cacher autre chose. Mais cacher quoi en fait...?

Cacher le fait que vous avez 25 ans, 30 d'ans d'expérience, que vous avez acquis des connaissances pratiques, concrètes? Cacher qu'à 55 ans, vous avez toujours autant envie de casser la baraque, de travailler? Cacher le fait que vous aimez la pop ? Cacher le fait que vous avez une expérience à partager à communiquer ? Cacher le fait qu'au fond de vous, vous avez toujours 18 ans? Cacher le fait que le recruteur qui est en face de vous n'était pas né lorsque vous avez commencé à travailler ? Cacher le fait que vous devez travailler encore 10 ans au minimum ? Cacher le fait que vous avez appris à vous servir d'un ordinateur, tout seul chez vous en vous arrachant les cheveux lors de son installation ?

Ou bien cacher le fait que vous n'avez pas l'expérience demandée ? Cacher le fait que vous ayez obtenu tant de stages parce que vous coûtiez moins cher ? Cacher le fait qu'à 25 ans, on ne peut pas avoir une expérience de 5 ans et un bac + 5 ? Cacher le fait que vous n'avez jamais obtenu un emploi stable et que par conséquent, vous habitez chez vos parents ? Cacher le fait que celui qui lit votre CV a eu le même âge que vous, ou a 5 ans de plus que vous ?

Ou bien encore cacher le fait que vous avez 30 ans, que vous êtes une femme (zut, on ne peut pas cacher le prénom) et que, ha... malédiction, vous aurez peut-être un enfant, un jour ?

STOP ! Inscrivez vos âges, relevez la tête, vous n'éviterez évidemment jamais la suspicion, les idées préconçues, les a priori mais je crois que vous contribuerez largement à les alimenter si de votre côté vous n'assumez pas vos printemps !

A contrario, ne mettez pas votre date de naissance, je connais des gens qui écarteraient d'office les personnes nées un 19 janvier sous prétexte qu'ils ne s'entendent pas avec les capricornes..!
(Maintenant vous connaissez la date de mon anniversaire!)

La métaphore du bon conducteur

Très récemment, je partageais avec vous un point de vue qui me tient à cœur, une opinion que je défends depuis toujours : le candidat est toujours meilleur expert dans son métier que le recruteur qui le reçoit.

Je n'appelle évidemment pas à l'arrogance mais simplement à la prise de conscience de nos forces, de nos valeurs ajoutées, bref de tout ce que nous pouvons apporter à l'entreprise. Pourquoi cette approche ? Pour rétablir un semblant d'équilibre et amener le candidat à se considérer comme solution (souvenez-vous de la fameuse problématique) apportant son expertise, son regard et son professionnalisme. Il ne s'agit pas de faire descendre le recruteur de son piedestal mais bien de vous y faire monter ! Nuance !

Cette position m'a valu beaucoup de courrier, notamment de la part de professionnels du recrutement, ces derniers me reprochant d'envoyer le candidat au "casse-pipe" s'il se présente en clamant "je suis un expert !", d'autant plus s'il est jeune.

Personnellement, je ne crois pas au succès d'un candidat s'il n'est pas convaincu d'être le bon, the one, celui qui contribuera au développement de l'entreprise, or, se convaincre de tout cela n'est pas naturel, surtout après avoir subi une série de refus ou pire encore, de silences de ces mêmes recruteurs.

Effectivement, je n'encourage personne à "rouler des épaules", battre des poings sur le torse et crier: "tu as vu ? Je suis fort hein ?"... et je suis convaincu que personne n'a lu mon billet de cette façon.

J'ai également reçu beaucoup de courrier de personnes m'arguant qu'un jeune ne pouvait se positionner en expert du fait de son inexpérience... L'expertise serait donc uniquement liée à l'expérience ? Que faire alors des fameux mots d'Oscar Wilde : "l'expérience est le nom que l'on donne à ses erreurs" ? Je fais partie de ceux qui pensent que nous sommes TOUS experts en quelque chose, y compris les jeunes !

A la question suivante qui m'a été posée : "Quelle crédibilité donner à un jeune conducteur qui annoncerait : je suis expert en conduite" ?
Je répondrais : "mais enfin, toute la crédibilité du monde , ou au moins autant qu'à celui qui conduit depuis 30 ans ! Parce que ce jeune, même s'il n'a pas acquis les vieux réflexes (bons et souvent moins bons) de vieux baroudeurs de la conduite, nous écrase tous sur un point : sur sa connaissance du code de la route, des règles de sécurité, vous savez, toutes ces choses que nous avons oubliées et qui potentiellement nous mettent en danger à chaque instant parce que nous en perdu l'expertise... Alors oui, le jeune est un expert d'une partie de la conduite, celle là-même qui manque aux personnes expérimentées et il a tout intérêt à en être convaincu".

A bon entendeur !

CV Push

Une annonce vous attire particulièrement ? Développez alors une stratégie de choc, la méthode « CV push ».

De quoi s’agit-il ? Simplement de s’assurer que votre CV aura été reçu et lu par plusieurs personnes, qu’il apparaîtra à plusieurs reprises sur le dessus des piles de candidatures. Bref qu’il se démarquera davantage qu’un autre.


Comment faire ?

répondez à l’annonce par e-mail comme vous y êtes invité.
répondez à cette même annonce par courrier.
Sans nouvelles du recruteur : repostulez par e-mail (10/12 jours plus tard)
Sans nouvelles du recruteur : envoyez votre candidature chez le client final - si vous en connaissez le nom (peut-être désirera t’il vous rencontrer).


A quatre reprises, votre CV aura été évoqué, votre motivation démontrée. N’oubliez pas qu’il vous appartient de gérer votre avenir, ne soyez pas passif mais passez à l’action, que diable !

J’admets que cette méthode soit contestable - lourdeur du process, sensation de gêner, de déplaire, politiquement incorrect.
Encore une fois, il ne s’agit pas d’être dans le vent mais réellement de vous démarquer, il ne s’agit pas de tout bien faire comme on vous le demande, mais simplement de faire en sorte de ne pas être écarté. Voilà l’enjeu. La concurrence sera rude, les décisions longues, alors ayez la rage, la volonté, comportez vous en Monsieur ou Madame Plus ! Rajoutez-en !

Tous les jours, je demande aux commerciaux de mon service d’en faire plus auprès des clients, de ne pas baisser la garde, de rebondir, de se battre jusqu’au bout et surtout, surtout, de ne pas admettre un refus sans avoir tout tenté... bref, de résister même quand tout semble s'opposer à notre démarche.

Faire le point

Vous refermez la porte du cabinet de recrutement, après une heure, une heure et demi de questions et d’échange, vous ne savez pas quoi penser de votre attitude, de vos réponses.

Après chaque entretien, je vous invite à faire le point, à juger le plus objectivement possible votre prestation.

Récapitulez vos points forts, vos points faibles. A quelles questions, vous êtes vous senti hésitant, « flottant » ? Pourquoi le courant n’est-il pas passé ? En gros, qu’avez-vous raté, qu’avez-vous réussi ?

Vous devez lister ces questions difficiles et retravailler vos réponses, capitaliser sur votre expérience. Passez en revue tous les points qui – à vos yeux – méritent d’être améliorés. Soyez méthodique, récapitulez dans un tableau les thèmes qui ont présenté une difficulté et élaborez un argumentaire approprié.

Si vous le souhaitez, je peux vous proposer une matrice de suivi d’entretiens qui vous permettra de corriger et d’améliorer vos réponses. N’hésitez pas à me contacter.

Y'a comme un défaut

A brûle pourpoint, comme ça, entre la poire et le fromage, le recruteur vous demandera : « très, très bien mais quels sont vos défauts ? ».
- Mon ami, si tu savais… ! Vous dîtes-vous alors.

Ceux que j’ai le plus souvent entendus sont, dans le désordre :
- Très, trop, exigeant
- Perfectionniste
- Impatient (ça c’est moi)
- Pointilleux
- J’ai du caractère
- Je ne me laisse pas faire

Ça ne donne pas envie tout ça ! Une personne de mon entourage, très proche, a même répondu : « je suis un peu fainéante, mais très honnête ! » - je vous jure que c’est vrai.

Bien, la réponse est loin d’être évidente, je me souviens avoir « séché », laissant un grand blanc, tandis que je passais en revue tous mes défauts inavouables, en quête du « moins pire ».

Ayez une réponse toute prête qui n’engage à rien : « Je vous préviens, si je commence à énumérer mes défauts, on en aura pour toute la journée ! ».
Une autre réponse passe partout : « j’ai les défauts de mes qualités », à vous d’enchaîner sur les qualités.

Il n’est pas question de déballer votre vie (voir ici) , restez relativement neutre et répondez le plus possible avec humour, finesse, tact. C’est le moment de montrer votre sens de la répartie, du rebond. C’est une bonne occasion de marquer une différence, un clin d’œil subtile.
Bref, soyez prêts à répondre à cette question et n’oubliez pas ce que disait Maurice Maesterlink (c’est qui ça ??) : "Une vertu n'est qu'un vice qui s'élève au lieu de s'abaisser ; et une qualité n'est qu'un défaut qui sait se rendre utile".

Les blogs emploi

Les blogs emploi ont le vent en poupe... c'est indéniable. Certains d'entre vous seront peut-être intéressés par la démarche, souhaitant relayer leur recherche par une mise en avant de leur expertise, de leurs connaissances ou de leurs compétences.

Certains de ces blogs ne contiennent qu'un CV et un "coup de gueule" contre le chômage... cela ne sert à rien si ce n'est à véhiculer une image de pur rabat-joie, ce qui, vous l'admettrez n'est pas forcément flatteur auprès d'un recruteur.
D'autres, au contraire, fourmillent de trésors, de richesses et de partage, reléguant parfois la recherche d'un job au deuxième rang...

Pour ceux qui souhaitent tenter l'aventure, je vous adresse ces quelques rappels de bon sens :
1- Votre objectif prioritaire est de retrouver rapidement un emploi.
2- Raconter sa vie n'intéresse que très peu de lecteurs - donc peu de recruteurs.
3- Votre richesse, c'est votre expertise métier, la partager ne vous rendra pas plus pauvre.
4- Plutôt que de parler de vous, parlez de ceux que vous admirez ou bien des entreprises qui vous attirent (tout le monde s'est créé une alerte sur son nom ou son entreprise), vous devriez être "repéré" par ceux que vous convoitez.
5- Faites vous remarquer sur votre sens de l'analyse, de la prospective, bref, sur l'expertise que vous pourriez apporter à un employeur.
6- Préférez les billets courts, accessibles et souvenez-vous que la complexité ne souffre que d'une seule coquetterie : celle d'être exprimée en toute simplicité !
7- Faites-vous plaisir, faites-vous plaisir et arrêtez tout dès que la rédaction de ce dernier se transforme en corvée !

Un exemple ? J'aime particulièrement le blog de Céline Réveillac : Com&Greenwashing que je trouve remarquable, Céline mettant en avant son expertise de la communication, enthousiasme, pratiques professionnelles, lecture agréable, tous les ingrédients sont là pour que ce blog relaie efficacement ses démarches de recherche d'emploi.

J'en profite pour souligner le concours lancé par blogs.regionsjob, une belle opportunité pour tous ceux qui souhaitent laisser une empreinte différente. Bonne chance aux participants !