Nouvelle expérience !
La méditation du recrutement
Un ami qui vous veut du bien !
De quoi ai-je peur ? #2
Atteignez-vous vos objectifs ?
Des simagrées ?
« Je ne sais pas me vendre, je n’aime pas l’idée de rouler des mécaniques en criant haut et fort que je suis le meilleur, cela ne me ressemble pas ! »
Tant mieux ! Se vanter systématiquement, répondre « moi je, moi je », crier sur tous les toits que vous êtes le champion des champions ne provoquera que l’antipathie de votre interlocuteur. Je peux vous l’assurer ! Croix de bois, croix de fer … !
Dans les commentaires de ce blog, je constate parfois une certaine aversion pour l’exercice de l’entretien de recrutement que quelques uns appellent « simagrée ». Je ne partage évidemment pas cet avis, il ne s’agit pas d’afficher un sourire faux, il ne s’agit pas de s’agiter dans tous les sens, ni de se vanter à tour de bras, se gargarisant de ses exploits, inventés ou réels.
Comme partout ailleurs, les gens trop imbus de leur personne n’attirent que foudre et agressivité de la part des recruteurs, aucune sympathie particulière, de l’agacement, des questions pièges, difficiles.
Vous l’avez compris, construire un dialogue franc, ouvert, en adoptant une attitude sympathique, donc souriante, en ayant une démarche enthousiaste et positive vous démarquera favorablement de celui qui ne cesse d’écraser l’autre par son éclaboussante arrogance.
Encore une fois, tout n’est que nuance et subtilité… en revanche, ayez de l’estime pour votre personne, ayez de l’estime pour votre parcours, surestimez-vous un peu, juste un peu… Car si vous ne montrez pas un peu que vous croyez en vous, pourquoi attendre de l’autre qu’il le fasse ?
La gestion du temps
Bref, organiser son activité, impose le contrôle de son temps qui n'est, on le sait bien, pas extensible.
Premier conseil : ne vous fiez pas à votre mémoire, prenez l'habitude de noter sur un même cahier tout ce qui pourrait par la suite nécessiter une action (attention, il ne s'agit en aucun cas d'une "to do list", cette dernière devant impérativement être jetée à la poubelle pour préserver votre santé mentale !). Vous listerez les évènements qui attirent votre attention, les projets, idées, notes en tout genre.
Deuxième conseil : Lorsque vous aurez déterminé les projets à réaliser, vous listerez chaque première action qui démarrera la réalisation du projet. L'idée étant que ce n'est pas le projet en lui-même qu'il faut lister mais bien l'action qui mènera au résultat.
Troisième conseil : planifiez dans vos agendas des séances de travail (" je travaillerai sur telle action de 11h à 12h ce vendredi"), chaque évènement doit faire l'objet d'une planification rigoureuse - à court terme bien entendu, pas plus que deux semaines, préférez des séances de travail courtes.
Quatrième conseil : Passez régulièrement votre agenda au crible, décelez et replanifiez les retards éventuels.
Cinquième conseil ( et j'en resterai là) : Sachez vous féliciter, vous accorder un plaisir (j'en vois sourire en imaginant un carré de chocolat... ah, vous souriez pour autre chose ?) qui marque l'achèvement d'une série d'actions.
Attention, seules les actions prioritaires ont un sens, ne perdez pas de temps avec les autres ! C'est quoi une action prioritaire ? C'est l'action que vous pouvez démarrer parce que vous avez tous les outils à votre disposition, parce que vous avez également et le temps et la ressource physique de l'accomplir. C'est enfin l'action qui vous permet d'avancer concrètement, en d'autres termes, de créer de la valeur ajoutée à vos démarches.
j'ai peur de quoi ?
Je ne vais pas m'amuser à vous dire qu'un entretien n'est qu'un entretien, qu'il n'engage à rien, que ce n'est qu'un moment comme un autre à passer. Vous ne m'entraînerez pas sur ce terrain !
Non, un entretien, quel qu'il soit représente un enjeu, le vôtre pour commencer, il convient donc de ne pas l'aborder avec désinvolture. En revanche, vous conviendrez qu'une personne paralysée par son appréhension éprouvera des difficultés à s'exprimer clairement, de façon construite, posée et positive.
Le timide que je suis n'a malheureusement aucun remède à vous proposer pour vaincre le trac,.. OK, merci Pierre, sympa ton billet ! Mais non, vous n'allez pas rester comme deux ronds de flan (vous ne trouvez pas que cette expression fait du bien?) !
Il me semble nécessaire que vous vous posiez une question : "De quoi ai-je vraiment peur ? ". La peur d'obtenir l'emploi ? La peur de parler de moi ? Celle d'être confronté à la compétition ? Celle de ne pas être à la hauteur ? Avoir peur me parait normal, néanmoins, l'identifier , c'est le premier pas qui permettra de l'affronter, de la prendre à bras le corps pour la simple et bonne raison, que nos peurs ne tiennent pas très longtemps devant les arguments de la raison.
Réseaux sociaux et concentration... pas gagné
Rencontre avec le chef
Champagne !
Les bras croisés
- En gros, vous êtes en train de m'expliquer que vous n'aimez pas être critiqué dans votre travail?
Aïe, aïe ! La question est une chose, le fait qu'il croise les bras, en est une autre... Nous connaissons tous ce que signifie ce geste. Il se peut que votre interlocuteur ne vous écoute plus et qu'il se soit déjà fait une opinion sur vous. Chacun d'entre nous émet des signaux non verbaux. Le fait de croiser les bras en est un exemple, très fréquemment utilisé.
Il s'agit d'un signe évidemment un tantinet négatif, celui d'une attente, d'une insatisfaction, d'une fermeture voire d'un refus ou d'une méfiance. Bref, c'est un mauvais signe émis, un peu comme un warning, une alerte de premier niveau, qu'il vous faut prendre sereinement en compte pour changer éventuellement l'état d'esprit de votre interlocuteur.
Votre objectif à cet instant précis : amener la personne qui est en face de vous à changer de posture, adopter une attitude plus ouverte, plus favorable . Je vous livre une technique commerciale de base : rassurer en répondant selon l'attente évidente de votre interlocuteur et lui tendre aussitôt quelque chose afin de l'obliger à se pencher vers ce que vous lui montrez, et à adopter par la même occasion une posture plus ouverte. Ainsi vous pourriez par exemple répondre à la question posée plus haut de la façon suivante :
- Non, non, bien au contraire, j'attache beaucoup d'importance aux remarques et conseils que l'on peut me donner, par exemple, je suis ouvert à toute suggestion me permettant d'améliorer ce CV! (et vous lui tendez le document).
J'ai conscience que ce réflexe n'est pas totalement naturel, encore une fois, pas de panique, vous allez maintenant remarquer ce qui pouvait éventuellement vous échapper pour mettre en place une méthode plus appropriée au comportement de votre interlocuteur.
Attendre la fin des questions !!
Vous le savez, l’enthousiasme d’un candidat est une qualité essentielle, elle exprime un certain équilibre, une joie de vivre et la capacité à irradier ou à communiquer positivement autour de soi, notamment auprès des futures équipes. Cependant, il peut arriver que cet enthousiasme se transforme en défaut majeur, notamment durant l’entretien de recrutement.
Je ne vais pas m’amuser à caricaturer nos excès, je note pourtant que l’un d’entre eux pourrait avoir des répercussions désastreuses – non, je ne parle pas de l’éclat de rire qui part en vrille, ni de larmes de bonheur, encore moins d’un candidat renversant -d’un geste malheureux (et maladroit) - son gobelet de café sur l’ordinateur du recruteur, non, plus simplement, je souhaite évoquer un vrai défaut, majeur, celui de systématiquement terminer les phrases de votre interlocuteur…
Il est tentant de vouloir montrer que l’on comprend absolument tous les propos de l’autre, lui montrer que l’on est exactement sur la même longueur d’ondes en devançant sensiblement la fin de ses phrases, il s’agit pourtant d’une pratique extrêmement irritante, vous en conviendrez !
Encore une fois, l’écoute sera votre meilleure amie (étonnant dans un exercice destiné à vous mettre en avant ! Vous ne trouvez pas ?). Non seulement, vous ne risquerez pas de commettre une gaffe vous faisant disparaître sous la table, vous éviterez de plonger l’autre dans l’embarras lorsqu’il vous annoncera qu’il ne souhaitait pas du tout, mais alors pas du tout, dire ce que vous avez supposé, enfin, au-delà des règles élémentaires de politesse, vous laisserez une empreinte bien plus positive qu’en interrompant ou finissant les phrases ou questions du recruteur.
-« Mme Michu, votre candidature m’intéresse, vous semblez maîtriser les compétences requises pour un poste au sein de notre service international. J’aimerais néanmoins m’assurer que vous…
-« que j’apprendrai rapidement l’anglais pour être au niveau demandé ? Oui, je sais je dois vraiment travailler ce point mais, ne vous inquiétez pas, j’achèterai une méthode dès demain ! »
Zut, zut, zut ! Le recruteur souhaitait seulement s’assurer que cette candidate serait rapidement disponible… Mauvaise pioche !