Le plaisir retrouvé de se lever chaque matin... Coach Emploi


Bonnes fêtes de fin d'année !

Voici venu le temps des flocons et des fêtes, le blog marque une courte pause... Je vous remercie de votre confiance et de votre fidélité qui sont à l'origine de mon enthousiasme, merci du fond du coeur, merci à vous, retrouvons-nous vite le 4 janvier !

D'ici-là, je vous souhaite un joyeux Noël et une très belle fin d'année.

Haut Les Coeurs !!!

Méfiez-vous du miroir !

Avez-vous déjà entendu ces acteurs décréter qu'ils n'ont jamais réussi à se regarder à l'écran, trouvant leur image détestable, leur voix énervante et leur attitude ridicule? C'est étrange de tant rejeter son image, surtout lorsque l'on est une célébrité du grand écran... vous ne trouvez pas ? Et vous, connaissez-vous votre image, celle que vous montrez, savez-vous à quoi vous ressemblez, vos mimiques, la forme de votre sourire, les gestes ? Comment trouvez-vous votre voix ? Ses intonations, vos tics de langage, un accent, un sifflement dès que vous prononcez la lettre S ou F ?

Bien entendu, je ne parle pas du reflet dans le miroir qui ne correspond pas à ce que voient les autres, j'évoque ce que vous montrez dans la vraie vie et pas dans l'ascenseur de votre immeuble ou dans votre salle de bains !

Utilisez la vidéo, enregistrez-vous puis observez la façon dont vous vous tenez, dont vous coordonnez vos gestes à vos paroles. En visionnant les séances, vous comprendrez mieux ce que les autres peuvent imaginer en vous voyant, vous corrigerez éventuellement le port de tête qui ne semble pas traduire ce que vous souhaitez exprimer, ces gestes incessants ou cet immobilisme, ce tic consistant à triturer toutes les 2 minutes les boutons de vos manchettes. Bref, apprivoisez votre image, acceptez là en l'observant régulièrement, contrôlez certains de vos écarts, vous aurez la certitude de faire passer le plus fidèlement possible tous les messages que vous souhaitez exprimer. Comme quoi, l'exercice de répétition devant le miroir fait bien partie du passé !

Sel et pivoine

Il peut arriver que l'anxiété provoque des phénomènes physiologiques relativement désagréables sur le candidat, notamment en entretien de recrutement. Bon sang, ce n'est pas simple d'assurer de bout en bout, de penser à tous ces détails qui peuvent faire basculer votre prestation, d'un côté comme de l'autre sans que vous ne puissiez réellement comprendre ce qui a déterminé le choix de votre interlocuteur.

Encore une fois, il ne s'agit pas d'être naturel en entretien mais bien de donner le meilleur de vous-même, et c'est là que les choses se compliquent.

Vous êtes tendu, stressé, inquiet et vous vous mettez à transpirer, d'une façon inhabituelle, comme cela ne vous arrive jamais, tandis que vous parlez de vos compétences, vous ne pensez qu'à la goutte de sueur coulant sur votre front, vos mains trempées, l'odeur acide, vous ne focalisez que sur cette transpiration qui vous empêche d'exprimer tout votre potentiel. Bon, inutile de venir habillé d'une combinaison d'homme-grenouille, il existe un truc tout simple, détestable au possible mais qui fonctionne et vous rend tout sec : le sel... Berk, berk, berk... Un conseil de Mamie Pierre, avalez une cuillère à café de sel (régime sans sel s'abstenir!) un bon quart d'heure avant l'entretien, c'est horrible mais l'eau de votre corps sera fixée le temps de votre intervention. Vous vous sentirez assoiffé mais sec et donc libéré.

Deuxième point, vous rougissez, comme ça, subitement, pour un oui, pour un non, une remarque, une question. Que faire, continuer de parler ? Comme si de rien n'était, les joues brûlantes, les yeux rougis par le feu de votre visage, imperturbable - a priori - vous demandant "me voit-il rougir ?" sachant au fond de vous que "bien sûr, il ne voit que cela". Je pense qu'une seule attitude convient : celle de dire tout haut ce que l'autre constate sur votre visage "vous me faites rougir !" - le sourire est plus que recommandé.

Chacun réagit à sa façon, le seul impératif, ne pas vous laisser envahir par un sentiment de malaise, un phénomène qui vous gêne et vous empêche de donner le meilleur qui est en vous.

L'empan

Parce que je suis fasciné par un mot, je souhaite attirer votre attention sur la capacité du recruteur à mémoriser l'essentiel de votre parcours. Comment vous démarquer ? Peut-être commencer par faire en sorte que l'on se souvienne de votre candidature, que la mémoire immédiate de votre interlocuteur agisse pour que l'essentiel de votre CV lui revienne à l'esprit de façon suffisamment précise.

Mais quel est ce mot magique ? C'est l'empan ou la capacité de chacun à mémoriser le contenu d'un document. Combien de péchés capitaux et quels sont-ils ? Combien de jours dans la semaine ? De doigts sur une main, de sens... Combien de dents, connaissez-vous leur nom ? J'imagine qu'à cette dernière question, certains d'entre nous seront traversés par le doute alors qu'ils auront répondu avec certitudes à toutes les autres interrogations. Un certain George Miller a prouvé que la mémoire à court terme ne supportait pas les listes supérieures à 7 éléments mais qu'elle favorisait au contraire tout ce qui comportait 3, 5 ou 7 éléments... Qu'est-ce à dire ? Tout simplement que l'on se souviendra plus facilement de listes courtes ou bien des 3, 5 ou 7 premiers éléments d'une longue liste, le reste se perdant - de façon immédiate - dans les méandres de notre cerveau...

Que faire de cette technique ? Orienter la rédaction de votre CV en privilégiant les phrases courtes (inspirez vous du style journalistique !), en évitant de lister à l'infini vos réalisations, vos compétences, c'est-à-dire en vous concentrant sur l'accroche, sur l'impact direct, sur l'introduction de vos phrases. D'autres études prouvent que sur une longue liste de mots, seuls les débuts et les fins font l'objet d'une mémorisation à court terme, le reste disparaissant lui aussi.

Moralité ? Pas la peine d'en dire trop dans votre CV car :
- Le recruteur ne se souviendra que d'une petite partie de votre document.
- Il ne lira pas la totalité du CV car trop long.
- Vous diluerez vos compétences de fond au milieu de compétences plus anecdotiques.
- La densité du CV ralentira les ardeurs de celui qui découvrira pour la première fois votre parcours !
- Enfin, si vous en dîtes trop, vous n'aurez plus rien à dire en entretien !

Au passage, pour ceux que cela intéresse, un petit test pour calculer votre empan mnésique...

Un effort de congruence

Bien entendu, votre CV est à soigner, bichonner, perfectionner, encore et encore. Pourtant vos candidatures reposent sur plusieurs piliers qui ne doivent à aucun prix faire l'objet d'une négligence causée par l'insouciance...

Creusons un peu... si, si. Une candidature peut être véhiculée de plusieurs façons. Tout d'abord par le Curriculum Vitae, formel, classique, adapté un temps soit peu au poste que vous visez, véritable couteau suisse du candidat, il s'appuie sur le parcours de votre carrière ou de la logique personnelle qui vous a guidé.

Deuxième support, la lettre de motivation, dont l'objet est davantage de travailler sur la motivation du recruteur à vous convoquer, encore une fois, pensez "communication" et sachez évoquer ce qui vous attire dans l'idée de rejoindre les effectifs de telle ou telle ou structure. Mettez en avant les compétences que vous êtes en mesure de proposer au recruteur, étayez les de réalisations concrètes qui, par la même occasion, démontreront de façon formelle qu'il y a bien avantage à vous recruter.

Troisième support, le CV en ligne sur Doyoubuzz, LinkedIn ou Viadeo par exemple, ces derniers, très souvent négligés doivent participer au succès de votre recrutement. De quelle façon ? En suivant la structure de votre CV "officiel", vous n'avez qu'une seule logique, un seul parcours, quel que soit le support, une seule formation...

Quatrième support, vos publications sur Internet - blogs, forums...- , ils en disent long sur vous, votre implication, votre expertise, votre humeur conciliante ou belliqueuse. Soignez donc vos approches, il ne s'agit en aucun cas de se taire, mais simplement d'être en phase avec l'image que vous souhaitez véhiculer.

Enfin, le cinquième support, c'est l'entretien de recrutement et l'attitude que vous adoptez, votre niveau de préparation, votre personnalité. Ce n'est jamais un CV qui est engagé, c'est toujours un candidat !
J'imagine que vous me voyez venir avec mes gros sabots, vous devrez déployer de gros efforts pour que l'ensemble de ces supports soient cohérents, les uns envers les autres. Pas de vilain petit canard ! Les cinq supports, harmonieux, transporteront chacun un aspect de votre candidature, à vous d'œuvrer pour qu'ils soient congruents !

CV sur 1 page ou 2 - bis repetita

Je reviens sur l'exercice périlleux de la présentation du CV. Ce dernier est votre plaquette commerciale, celle qui doit donner envie, intriguer, interpeller.

La règle généralement admise est que le CV ne doit pas dépasser 2 pages, un jeune diplômé devant quant à lui synthétiser son expérience sur une seule page. Entre nous, si la première page de votre CV est passionnante, pourquoi imaginer que la seconde ne serait lue en aucun cas ? Puisque tout est marketing, travaillez sur la façon de véhiculer votre marque, vous-même. En tant que produit, vous présenterez vos compétences, vous vous placerez également - et uniquement - du point de vue de l'entreprise qui recrute en présentant les bénéfices que généreraient votre recrutement.

Encore une fois, vos objectifs sont secondaires car l'entreprise ne vous recrutera pas pour que vous puissiez réaliser votre projet professionnel mais bien pour que vous puissiez réaliser pleinement les missions qu'elle vous confierait. Par conséquent, n'évoquez pas vos souhaits mais insistez sur la façon dont vous permettrez à l'entreprise d'atteindre ou de dépasser les résultats attendus.

Enfin, toute formule visant à détailler le contenu du CV est à proscrire - parce que terriblement ennuyeuse pour celui qui lit, en même temps, si vous écrivez tout, que restera-t'il à dire en entretien ? Pensez simple, efficace, cela assurera un confort de lecture incomparable évitant tout effort de compréhension à votre interlocuteur !

Les dates

Votre CV retrace l’ensemble de votre parcours, de façon synthétique, claire et impactante. Jusque là, j’imagine que personne ne me contredira. Afin de comprendre l’évolution de votre carrière, il est chaudement recommandé de livrer quelques repères qui permettront au recruteur de suivre sans effort chaque étape du parcours. Ces repère quels sont-ils ? Les dates ! Mais oui, ces fameuses dates qui prennent plusieurs formes, elles expriment généralement le début et la fin d’une expérience et sont évidemment indispensable pour donner forme et matière à l’ensemble de votre carrière.

Seulement voilà, certains candidats décident de s’en passer, d’autres rentrent trop dans le détail. Le seul objectif que vous ayez à cet instant : être compris ! Rien d’autre. Aussi, favorisez la lecture du CV en plaçant les dates à gauche car lorsqu’elles sont sur la partie droite, elles restent en rade et ne sont pas intégrées naturellement… en gros, elles ne servent à rien car ne constituent plus un repère, un peu comme si vous n’aviez rien mis.

Par ailleurs, il convient de donner deux dates, celle de l’entrée et celle de la sortie du job que vous avez occupé. Entre nous, pensez-vous que de donner la date exacte serve à quelque chose ? Ecrire que vous avez rejoint telle entreprise le 31 mars 2002 et que vous l’avez quittée le 5 juin 2006 n’apporte pas vraiment plus d’information que cela, et entre nous, les dates, on s’en moque un peu. Maintenant, examinons, une autre formule : celle qui consiste à donner le mois et l’année, c'est-à-dire mars 2002 – juin 2006. Je trouve, personnellement, que l’information ne nécessite pas ce degré de précision, même si vous n’êtes resté que quelques mois dans l’entreprise. N’oubliez pas que le mensonge est interdit mais qu’il n’est pour autant pas utile de tendre un bâton pour se faire battre !

Alors, dans ces conditions, je ne recommande qu’une seule méthode, celle d’inscrire les années, et uniquement elles soit 2002 – 2006 (proscrire le 02 / 06 risquant la confusion mois / année), c’est à mon avis la seule façon de garantir une vraie lisibilité du CV et de vous assurer que ces informations seront bien mémorisées par le recruteur.

Ecouter les conseils

Au fil des billets de ce blog, se construit une certitude, celle qui met en évidence que la solitude du demandeur d’emploi doit être combattue farouchement afin de favoriser les échanges, tant nécessaires sur le plan social que psychologique.

Comme vous le savez, je vous invite à vous ouvrir aux autres, à rechercher contacts, relations, réseaux. Cette invitation, je souhaite la renforcer grâce à une étude que je viens de parcourir. Savez-vous que les conseils des autres sont souvent plus justes que nos propres intuitions ? Finalement, on s’écarte du fameux « les conseilleurs ne sont pas les payeurs » prônant vie solitaire et self-décision.

Deux chercheurs, Daniel Gilbert (ne riez pas !) et Timothy Wilson* ont prouvé que les conseils des autres réduisent de 50 % environ les erreurs de jugement individuel. En clair, je commettrai davantage d’erreurs en prenant seul ma décision dans mon coin, tout simplement parce que je surestime ou sous-estime l’évènement en fonction de mon expérience de vie. Nous serions finalement tous un peu étrangers à nous même alors qu’au fond, nous restons persuadés de notre capacité à prédire de façon juste les évènements futurs pour en déduire une conclusion.

Le rapport avec la recherche d’emploi est évident, participer à une association, accepter de l’aide, un accompagnement est sain pour le mental mais permettra également, de façon scientifiquement prouvée (je parle comme mon ancien prof de physique !) de réduire les risques d’erreurs dans nos choix et décisions.

*Daniel T. Gilbert et Timothy D. Wilson dans « Prospection : Experiencing the future » - Revue « Science », Septembre 2007

Les voyages

J'attache beaucoup d'importance à la rubrique "Centres d'Intérêts" du CV, c'est comme la page météo dans un journal, il m'arrive souvent d'y jeter un oeil avant de m'attaquer au coeur du parcours du candidat. Décidément, on ne se refait pas !

Puisque les voyages me touchent particulièrement, je relève parfois avec attention la liste des pays visités que certains estiment nécessaire de détailler. Aussi je lis parfois (quand même régulièrement) :
Voyages : Allemagne, Belgique, Grande-Bretagne, Luxembourg, Suisse, Amérique du Sud... (lire points de suspension).

Bien, ce candidat est allé en Belgique, que dois-je en conclure ? La Belgique n'est pas très éloignée, formidable royaume certes mais suffisamment proche pour ne pas éveiller davantage ma curiosité, idem pour les autres pays. Je me rabats alors sur "Amérique du Sud", continent au milieu de la liste des pays. Cherchez l'intrus. Pourquoi commencer à détailler une liste pour terminer avec un ensemble de l'échelle d'un continent. Dois-je imaginer que tous les pays composant l'Amérique du Sud ont été visités ? Enfin, que signifient les points de suspension, que la liste est trop longue, que le reste des pays ne représente aucun intérêt ?

Par ailleurs, creusons davantage le sujet, vous avez eu la chance de voyager, vous avez visité le monde, pensez-vous que de m'informer sur les pays visités peut réellement m'apprendre qui vous êtes et ce qui vous anime ?

Alors, je vous propose le deal suivant : au lieu de détailler la courte ou longue liste de pays visités illustrant le fait que vous aimez passionnément voyager, concentrez vous davantage sur les raisons pour lesquelles vous aimez dépasser les frontières.

Je crois effectivement qu'un recruteur apprendra davantage de choses sur le candidat si ce dernier explique qu'il aime les voyages pour la découverte d'autres horizons, ou bien pour aller à la rencontre d'autres cultures... pour s'évader, pour respirer, pour recharger les batteries, pour raconter des histoires à ses petits-enfants plus tard, pour compléter ses carnets de voyage, pour photographier les portraits du monde, pour marcher, sac au dos. Bref, vous voyez que par la rubrique "voyage", il y a vraiment matière à vous distinguer et faire ressortir ce que vous êtes. Alors n'hésitez plus !

Inspirer confiance

Mettons de côté le conte de "la Belle et la Bête" de Mme Leprince de Beaumont et concentrons nous sur celui de Robert Cialdini "Influence et Manipulation" qui nous dresse un topo assez simple et objectif de ce qui peut nous influencer et des leviers qui forcent les serrures. Du bon sens, du bon sens et encore du bon sens.

Bref, des gens comme lui ont planché sur tout ce qui pouvait faciliter la prise de décision chez l'autre, s'attachant à démontrer que la confiance peut se gagner plus ou moins rapidement selon les techniques utilisées. L'une d'entre elles a retenu toute mon attention. Loin de moi l'envie de me transformer en styliste et de vous conseiller de porter tel ou tel vêtement, néanmoins, R. Cialdini a prouvé que l'on accorde beaucoup plus facilement sa confiance à une personne qui nous ressemble. Entre nous, l'objectif de l'entretien de recrutement, n'est-il pas d'inspirer confiance pour être retenu, hein ?

Fort de se postulat, je ne peux que vous encourager à adopter ces deux principes :

1- Opter pour la tenue conventionnelle admise dans le cadre d'un recrutement : vêtements formels, neutres, "tenue de bureau", misez sur ce qui passe partout.

2- Travaillez la technique du mimétisme et adopter une attitude proche de celle de votre interlocuteur (par exemple, évitez de parler fort s'il parle bas, ne soyez pas raide comme la "barbe à Jacques" si votre interlocuteur est affalé sur son siège...). Je vous rassure, votre message sera bien le vôtre !

Se voir à travers les murs

Apprenez à voir à travers les murs ! Non, non, je ne rigole pas, vous devez développer vos facultés de dissociation, et savoir vous observer comme si vous observiez une scène à travers un mur ou du haut d'une chaise, dans le coin d'une pièce ! Comment, je dois arrêter le Chouchene ?

Apprendre à rectifier son comportement, consiste avant tout à développer une qualité, celle de savoir s'observer, se dissocier, comme si l'on était étranger à soi-même. Vous remarquerez que l'on manque souvent d'objectivité lorsqu'il s'agit de juger son comportement, sa prestation, son attitude. Certains seront plutôt arrangeants avec eux-même, d'autres beaucoup plus intransigeants et durs, bien plus durs que ne le serait un observateur lambda.

Et bien, cet observateur lambda, je vous propose de le devenir. Remémorez-vous une scène, un entretien de recrutement par exemple, souvenez-vous de ce que vous dîtes, le son de votre voix, vos mains, rappelez-vous la personne que vous aviez en face de vous, la façon dont elle vous observe, pensez à vos deux attitudes, regardez-vous comme si vous planiez au dessus de la pièce.

CLIC ! Vous venez de photographier la scène et de la figer sur papier. Est-elle réussie cette photo ? La personne à gauche, à quoi ressemble t'elle ? A vous ? Ben oui, c'est vous... alors ? Quelle est son attitude, est-elle à l'aise, qu'exprime t'elle par ses gestes, son corps, ses yeux, son sourire, ses mains...? Et l'autre, comment se comporte t'il ? Que peut-il penser en observant le candidat, en vous observant ? Qu'est-ce qui semble manquer entre les deux pour que le dialogue soit efficace et constructif ? Tout ce que vous noterez vous aidera à développer l'objectivité nécessaire pour parfaire votre comportement, développer votre acuité et savoir vous adapter plus facilement à ceux que vous aurez à rencontrer.

Nouvelle expérience

Disons les choses comme elles sont, si vous souhaitez évoluer, progresser dans votre carrière, alors vous devrez poser votre candidature à des postes supérieurs en responsabilités, même sans en avoir l'expérience. Après tout, il faut bien commencer un jour ! Imaginez un instant, puisque vous n'avez pas d'expérience dans tel ou tel domaine alors tout vous est interdit, alors vous tournerez en rond pour le restant de votre longue vie professionnelle ? Grotesque !

Tout d'abord, vous avez défini votre projet professionnel (voir Vous1), vous maîtrisez globalement vos compétences, vos aptitudes, vous savez de quoi vous êtes capable et ce dont vous avez envie. Une petite voix vous murmure doucement que vous pouvez explorer d'autres métiers, d'autres responsabilités, qu'il serait temps de passer à autre chose, alors, vous respirez un bon coup, vous rassemblez vos forces et tentez de défendre vos chances pour l'obtention d'un emploi différent de ceux que vous avez pratiqués. Bien entendu, vous aurez orienté votre CV en exprimant d'abord vos compétences liées au poste convoité, vous aurez démontré votre détermination dans votre lettre de motivation (n'oubliez pas que je peux individuellement vous aider sur ces deux points !).

Un recruteur, béni des dieux j'en conviens, remarque votre candidature et vous convoque à un entretien de recrutement. Qu'allez-vous lui dire ? Comment le convaincre alors que vous n'avez pas l'expérience souhaitée ?

Pas la peine de vous justifier ni de vous appesantir sur le fait que vous apprendrez rapidement. N'oubliez pas qu'il vous faut rassurer !

Vous vous concentrerez plutôt sur vos différentes maîtrises, celles des process, notamment de support, comme la gestion de projet, les contrôles et travaux sur tableaux de bord (encore une fois, une analyse ne vaut que si elle est suivie de plan d'actions correctives !). Bref, vous prouverez que même sans avoir une expérience dans un domaine spécifique, vous maîtrisez suffisamment l'ensemble des process support pour vous adapter facilement à tout nouveau contexte, qu'il soit sectoriel ou fonctionnel.

Par ailleurs, vous mettrez en avant votre connaissance approfondie du sujet, vous aurez travaillé en amont pour collecter un large éventail de données vous permettant de brosser rapidement les enjeux et évolutions du métier que vous convoitez. Par conséquent, gardez bien à l'esprit de vous inscrire dans une perspective future plutôt que de vous appuyer sur un passé ne répondant pas complètement aux attentes du recruteur.

Enfin, vous n'avez jamais douté de votre aptitude à relever un nouveau défi. Au contraire. Du moins, c'est ce que vous devrez laisser paraître. "Pensez-vous avoir le potentiel pour remplir cette fonction ?". "Bien sûr, ce secteur est en pleine mutation nécessitant des compétences X ou Y approfondies, dans mon précédent emploi, j'ai démontré de nombreuses fois ma capacité à faire ceci ou cela, ce qui, je le crois, s'avèrera particulièrement précieux pour atteindre les objectifs que vous avez décrits".

La méditation du recrutement

"Ne demeure pas dans le passé, ne rêve pas du futur, concentre ton esprit sur le moment présent"- Bouddha.

Je ne suis pas un grand connaisseur du bouddhisme, mais je constate comme tout le monde, que les adeptes de la méditation souffrent un peu moins du stress ou de l'angoisse que les autres. Puisque nous avons commencé à travailler sur la peur, et qu'elle s'inscrit, dans nos cas, dans l'appréhension d'une séquence future, celle d'échouer, de ne pas plaire, d'être recalé, déçu, j'imagine que nous tenons là une astuce qui permettrait de limiter l'impact de la peur sur la prestation d'un candidat en entretien. Je sais, je ménage le suspens !

Le Carpe Diem d'Horace, terriblement pessimiste de mon point de vue, "prend tout ce qu'il y a prendre aujourd'hui car demain n'existera peut-être pas" (traduction libre de votre serviteur) ne constitue pas une réponse à nos angoisses, au contraire. En revanche, savoir se placer dans le présent, permettrait, sans aucun doute, de ne plus se focaliser sur l'avenir, seul environnement possible de nos peurs. A bien y regarder, avoir peur s'inscrit globalement dans un rapport au temps, passé ou futur, en effet, "j'ai peur de ce qui va m'arriver" se dit plus souvent que "j'ai peur de ce qui m'arrive".

Alors, l'idée que je ressors de la citation de Bouddha, c'est un exercice de concentration, se rencentrer sur le présent. Si je me concentre sur le présent, je limite l'impact de ma peur, parce qu'au présent, la peur n'existe pas ou en tout cas beaucoup moins. Par conséquent, lorsque vous penserez "J'ai peur de rater mon entretien", concentrez vous sur le présent et demandez-vous "oui mais là, tout de suite, tu as peur de quoi, là, maintenant ?". "Là, tout de suite, tout de suite ? Je n'ai peur de rien !".

Un ami qui vous veut du bien !

Il nous arrive d'évoquer les questions pièges ou difficiles, celles qui pourraient déstabiliser sans un minimum de préparation. Et puis, et puis, vous rencontrerez des recruteurs qui chercheront à vous mettre à l'aise, parce que le meilleur de chacun ne ressort que lorsque l'on se sent en confiance, respecté et écouté (vous l'aurez compris, la mise sous pression des candidats est un comportement que je ne comprends pas... mais vraiment pas !). Certains cherchent à déceler le pire, d'autres s'attachent au meilleur.

Bref, on vous proposera rarement un cigare, vous ne passerez pas souvent sous une haie d'honneur, néanmoins, et j'insiste sur ce point, vous rencontrerez de véritables professionnels cherchant à vous aider à sortir les trésors que vous recélez. L'honnêteté est probablement la meilleure attitude à tenir, en toute circonstance, parce que c'est elle qui vous permettra d'exprimer le plus authentiquement ce que vous êtes.

Je me souviens d'avoir passé un entretien de recrutement avec Mme R. chez Mercuri Urval, me demandant pourquoi je souhaitais quitter mon employeur au bout de 16 mois, je lui répondais après avoir lâché un soupir "... j'en ai tellement marre...", finalement, je n'avais pas grand'chose d'autre à dire. Et bien, croyez le ou non, j'ai ressenti une profonde satisfaction qui, je le pense encore, m'a totalement libéré.

Alors, pour faire simple, vous rencontrerez des personnes remarquables qui sauront vous mettre en confiance, qui vous tendront des perches, destinées simplement à vous aider à exprimer votre potentiel, alors sachez saisir ces mains, cela ne vous garantit pas d'être recruté mais vous aurez la certitude d'avoir donné le meilleur de vous même*.

* Ne pas confondre donner le meilleur de soi et dire qu'on est le meilleur !

De quoi ai-je peur ? -2-

L'évocation du trac a suscité beaucoup de courrier et de questions sur ma boîte électronique, nous allons explorer davantage cette voie pour tenter de l'apprivoiser et de la transformer en force !

L'anxiété, le trac, la peur, l'appréhension (zut, il faut vraiment que je m'achète un dictionnaire des synonymes) sont nos alliés, se rappelant à notre bon souvenir pour nous protéger de quelque chose, nous mettre en garde contre un danger. Finalement, nous devrions plutôt être heureux d'être prévenus, de rester prudents pour éviter de tomber dans un des nombreux pièges de l'existence.

Seulement voilà, si la peur nous prévient afin de nous rendre plus vigilant, il arrive qu'elle prenne la forme d'un gros frein un main, nous empêchant d'avancer et de réfléchir correctement. Dans quels cas devient-elle un handicap ? Dans le cas où elle met en évidence une contradiction ou une confrontation avec ce que nous avons de plus profond en nous, nos valeurs et nos croyances. Aller à l'encontre de ce que l'on est, de ce que l'on veut, provoque un blocage, ce point mort revêtant le sombre manteau de la peur. Et maintenant qu'est-ce qu'on fait ?

Je vous propose de travailler sur vos valeurs, savoir ce qui vous anime, ce que vous êtes et désirez... Je sais, je suis ambitieux !

Comment déterminer ses propres valeurs ? En listant toutes les réalisations et évènements personnels et professionnels, même ceux qui vous emmènent jusqu'à votre adolescence. L'exercice est long et nécessite concentration (coupez Twitter et Facebook!!!).
Dès que vous aurez établi une liste, la plus complète possible, vous vous poserez pour chaque action la question suivante : pourquoi ? "Pourquoi, ai-je fait ceci, comme cela" ? Dès que vous aurez identifié une réponse, vous vous vous poserez à nouveau cette question : pourquoi ?

Un exemple ? En 1998, j'ai monté une petite entreprise d'import-export. Pourquoi ? Parce que je pouvais développer un créneau auquel je croyais. Pourquoi vouloir le développer ? Parce que j'étais capable de le réaliser par moi-même. Pourquoi vouloir le réaliser par moi-même ? Parce que j'aspire à décider de façon autonome de ce qui est bon pour moi. Pourquoi ? Parce que c'est une de mes valeurs... A vous de jouer, listez vos valeurs, elles seront la base d'exercices destinés à apprivoiser nos peurs !

Atteignez-vous vos objectifs ?

"J'évite de me fixer des objectifs, je me laisse porter par les évènements et j'agis au coup par coup, c'est ce qui me permet de faire preuve de réactivité..." - silence... trop long silence.

Bon, la réponse n'est pas géniale, elle laisse supposer une grande part d'improvisation dans la façon d'agir de ce candidat, alors sachant que l'improvisation n'est pas forcément en odeur de sainteté dans le monde de l'entreprise (il faudra pourtant songer à faire différemment !) , autant dire que ce pauvre candidat n'ira pas très loin dans cette phase de recrutement.

A la question classiquissime "atteignez-vous vos objectifs ?", vous pourriez par exemple, insister sur votre capacité à vous mobiliser, vous concentrer, celle de tenir vos engagements, pour le développement de l'entreprise qui vous emploie.

Vous vous appuierez - brièvement - sur un ou deux exemples concrets d'objectifs atteints en soulevant les problématiques rencontrées et les process que vous avez du mettre en place pour les résoudre. Vous pourriez également relever le fait que vous n'attendez pas les objectifs de votre hiérarchie et que d'une façon générale, vous avez l'habitude de travailler par séquences, chacune ponctuée d'un objectif qualitatif ou quantitatif, en somme, vous maîtrisez l'ensemble de vos process.

Enfin, n'oubliez pas d'ajouter qu'en ce moment même, vous réalisez l'un de vos objectifs : celui d'obtenir un entretien ! Prochain objectif ? Obtenir le job.

La musique du Samedi

Marquons la fin d'une série, celle des titres qui dynamisent et donnent la pêche, celle qui booste et nous font oublier les difficultés au moins pendant quelques minutes, ce qui n'est pas si mal. Vous ne trouvez pas ? Une chanson que je trouve troublante mais diablement entraînante. Suis-je le seul ? Bon courage à tous !

Des simagrées ?

« Je ne sais pas me vendre, je n’aime pas l’idée de rouler des mécaniques en criant haut et fort que je suis le meilleur, cela ne me ressemble pas ! »

Tant mieux ! Se vanter systématiquement, répondre « moi je, moi je », crier sur tous les toits que vous êtes le champion des champions ne provoquera que l’antipathie de votre interlocuteur. Je peux vous l’assurer ! Croix de bois, croix de fer … !

Dans les commentaires de ce blog, je constate parfois une certaine aversion pour l’exercice de l’entretien de recrutement que quelques uns appellent « simagrée ». Je ne partage évidemment pas cet avis, il ne s’agit pas d’afficher un sourire faux, il ne s’agit pas de s’agiter dans tous les sens, ni de se vanter à tour de bras, se gargarisant de ses exploits, inventés ou réels.

Comme partout ailleurs, les gens trop imbus de leur personne n’attirent que foudre et agressivité de la part des recruteurs, aucune sympathie particulière, de l’agacement, des questions pièges, difficiles.

Vous l’avez compris, construire un dialogue franc, ouvert, en adoptant une attitude sympathique, donc souriante, en ayant une démarche enthousiaste et positive vous démarquera favorablement de celui qui ne cesse d’écraser l’autre par son éclaboussante arrogance.

Encore une fois, tout n’est que nuance et subtilité… en revanche, ayez de l’estime pour votre personne, ayez de l’estime pour votre parcours, surestimez-vous un peu, juste un peu… Car si vous ne montrez pas un peu que vous croyez en vous, pourquoi attendre de l’autre qu’il le fasse ?

La gestion du temps

"Chercher un emploi est une activité à plein temps !". Préparer ses candidatures, repérer les annonces, cultiver son réseau, dénicher les informations judicieuses, lire les blogs, faire du sport, profiter de ses enfants, vous rendre à un entretien, rédiger cinquante fois sa lettre de motivation, paramétrer les marges de son CV qui ne cessent de se décaler, l'ensemble de ces actions prend un temps considérable vous donnant l'impression que les journées filent à la vitesse de Speedy Gonzales (je me demande bien pourquoi je pense subitement à ce personnage que je n'ai pas vu depuis une trentaine d'année...).

Bref, organiser son activité, impose le contrôle de son temps qui n'est, on le sait bien, pas extensible.

Premier conseil : ne vous fiez pas à votre mémoire, prenez l'habitude de noter sur un même cahier tout ce qui pourrait par la suite nécessiter une action (attention, il ne s'agit en aucun cas d'une "to do list", cette dernière devant impérativement être jetée à la poubelle pour préserver votre santé mentale !). Vous listerez les évènements qui attirent votre attention, les projets, idées, notes en tout genre.

Deuxième conseil : Lorsque vous aurez déterminé les projets à réaliser, vous listerez chaque première action qui démarrera la réalisation du projet. L'idée étant que ce n'est pas le projet en lui-même qu'il faut lister mais bien l'action qui mènera au résultat.

Troisième conseil : planifiez dans vos agendas des séances de travail (" je travaillerai sur telle action de 11h à 12h ce vendredi"), chaque évènement doit faire l'objet d'une planification rigoureuse - à court terme bien entendu, pas plus que deux semaines, préférez des séances de travail courtes.

Quatrième conseil : Passez régulièrement votre agenda au crible, décelez et replanifiez les retards éventuels.

Cinquième conseil ( et j'en resterai là) : Sachez vous féliciter, vous accorder un plaisir (j'en vois sourire en imaginant un carré de chocolat... ah, vous souriez pour autre chose ?) qui marque l'achèvement d'une série d'actions.

Attention, seules les actions prioritaires ont un sens, ne perdez pas de temps avec les autres ! C'est quoi une action prioritaire ? C'est l'action que vous pouvez démarrer parce que vous avez tous les outils à votre disposition, parce que vous avez également et le temps et la ressource physique de l'accomplir. C'est enfin l'action qui vous permet d'avancer concrètement, en d'autres termes, de créer de la valeur ajoutée à vos démarches.

J'ai peur de quoi ?

J'ai peur de radoter, si, si, je me répète, je le sais bien. Vous venez de recevoir une convocation à un entretien de recrutement, bravo ! Cela confirme une chose : vous êtes dans la cible, vous correspondez globalement au profil recherché et pourrez à ce titre défendre pleinement vos chances. C'est le bon sens qui parle vous ne trouvez pas ? Pourtant, certains d'entre nous occulteront totalement cette évidence pour se retrouver dans un état allant de légèrement traqueux à complètement "flippé" (placer le curseur où vous vous reconnaissez...).

Je ne vais pas m'amuser à vous dire qu'un entretien n'est qu'un entretien, qu'il n'engage à rien, que ce n'est qu'un moment comme un autre à passer. Vous ne m'entraînerez pas sur ce terrain !

Non, un entretien, quel qu'il soit représente un enjeu, le vôtre pour commencer, il convient donc de ne pas l'aborder avec désinvolture. En revanche, vous conviendrez qu'une personne paralysée par son appréhension éprouvera des difficultés à s'exprimer clairement, de façon construite, posée et positive.

Le timide que je suis n'a malheureusement aucun remède à vous proposer pour vaincre le trac,.. OK, merci Pierre, sympa ton billet ! Mais non, vous n'allez pas rester comme deux ronds de flan (vous ne trouvez pas que cette expression fait du bien?) !
Il me semble nécessaire que vous vous posiez une question : "De quoi ai-je vraiment peur ? ". La peur d'obtenir l'emploi ? La peur de parler de moi ? Celle d'être confronté à la compétition ? Celle de ne pas être à la hauteur ? Avoir peur me parait normal, néanmoins, l'identifier , c'est le premier pas qui permettra de l'affronter, de la prendre à bras le corps pour la simple et bonne raison, que nos peurs ne tiennent pas très longtemps devant les arguments de la raison.

Facebook, Twitter et tous les réseaux sociaux...

Certains parmi nous sont des spécialistes de la décision ou de l’action reportées, celles que l’on se fixe chaque jour au(x) lendemain(s), en se disant « allez, demain je me consacrerai à ce sujet, celui que j’ai tant de fois repoussé. ». Le lendemain arrive, fatalement, et puis, et puis, toutes les excuses sont bonnes pour ne pas prendre le travail à bras le corps.

Un mot étrange résume cette attitude : la procrastination. Je me garderai bien de faire un commentaire sur cette fâcheuse tendance qui hante nos consciences et nous donne le sentiment de rater quelque chose ou nous plonge alors dans un état de stress absolu lorsque la date ne peut plus être repoussée.

Un éminent spécialiste de la question, le professeur Timothy A. Pychyl, chercheur en psychologie à l’université Carlton d’Ottawa, nous met en garde (voir son blog Don’t Delay) sur l’usage des réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter. L’idée qu’il développe est qu’un usage constant de ces réseaux n’accentuera pas forcément notre tendance à remettre au lendemain mais qu’il aura une conséquence directe sur notre travail : le manque d’efficacité et l’adoption d’un comportement décousu (desultory behavior), passant superficiellement d’un message à l’autre, d’un profil ou d’une information à l’autre. Le résultat ? Une difficulté croissante pour se concentrer et travailler de façon approfondie sur tel ou tel sujet.

A la lecture de cette étude, je pense évidemment à tous ceux qui dans leur recherche d’emploi doivent se concentrer sur la rédaction de leur CV, celle de la lettre de motivation, ou bien analyser – pour construire une démarche cohérente – une multitude d’informations relatives au secteur d’activité ou à l’entreprise convoitée. Je vous recommande chaudement de fermer alors les applications concernées et de prendre connaissance des nouvelles de vos réseaux dès que vous estimerez avoir fourni un travail satisfaisant !

Au fait, n’hésitez pas à me rejoindre sur Facebook et Twitter ! Oh, ça va … !

Un questionnaire scandaleux !

Une fois n'est pas coutume, je souhaite dénoncer les pratiques d'un cabinet de recrutement dont les méthodes me choquent tant elles sont abjectes et écœurantes.

L'un d'entre vous, ayant présenté sa candidature à un poste, m'a fait parvenir le questionnaire qu'il doit retourner complété, en attendant d'être éventuellement contacté. La pratique, douteuse, me laisse penser que le candidat sera convoqué à un entretien qu'à partir du moment où il aura répondu selon l'attente du cabinet de recrutement (c'est un excellent candidat ! Il a tout bon partout !) ou bien encore quand ce même candidat aura accumulé suffisamment de points pour être "digne" d'être rencontré - la formule magique de la matrice restant bien entendu secrète.

Première conclusion donc, le tri ne s'effectue pas seulement sur le CV mais aussi sur votre capacité à répondre selon une liste de réponses jugées satisfaisantes par le recruteur - à ce rythme, autant se passer d'entretien ! Vous l'avez compris, je condamne fermement ce genre de pratique qui me semble - à l'heure du CV anonyme - aux antipodes de l'éthique et du professionnalisme. Je vous recommande alors de ne pas remplir ce type de questionnaire, partant du principe que le recrutement ne se déroulera pas selon un modèle satisfaisant pour le candidat (ce qui en dit long sur ce qui vous attend par la suite !).

Nous pourrions en rester là, cependant, le pire est à venir. Je suis en effet lourdement tombé de ma chaise en découvrant la nature des questions posées : "Vous rongez-vous les ongles ?", "Avez-vous des difficultés pour vous endormir ?", "Pensez-vous qu'une guerre ferait repartir l'économie ?"... "Etes-vous pour la peine de mort ?"... Autant de questions incroyables, scandaleuses, immondes, perverses qui font davantage songer à un recrutement d'une autre nature, celui d'une secte, d'un psychopathe, d'un pervers de tout poil...

Alors attention, soyez prudents, prenez vos jambes à votre cou et fuyez le plus loin possible de ce genre de pratique.

A méditer

On vit de ce que l'on obtient. On construit sa vie sur ce que l'on donne.

Winston Chruchill

La musique du samedi

Une bonne chanson pour se donner un peu plus de courage, un air enlevé, positif... Une merveille pour notre bien-être. J'adore Jamie Lidell, un chanteur si funky, bluesy, soul, qui ressemble à un savant - genre physique chimie... Comme quoi l'habit ne fait pas le moine !

La triche !

Zut, zut et zut... et re-zut...

Gagner en trichant va à l'encontre de ce que je prône, je vous invite depuis le début de ce blog à faire preuve de bon sens, rejetant la tentation du mensonge, vous gardez le cap, fidèle à vos engagements : loyauté vis-à-vis de vous-même, honnêteté intellectuelle et enthousiasme... et puis Thierry Henry est arrivé et a fait gagné l'équipe de France.

Bon sang un peu de panache ! De la classe ! Celle qui fait d'une personne quelqu'un de remarquable. Dans ce même blog, on parlait récemment de dignité. Nous arrivons précisément aux limites de celle-ci. Gagner parce qu'on le mérite ou gagner parce que l'on a triché... Je crois encore à la capacité de chacun de se surpasser, de montrer ce qu'il a de meilleur en lui, je crois à l'effort, à l'intégrité, à l'honnêteté, la loyauté, celle-là même qui est le terreau des grands succès qui durent.

J'aurais aimé que Thierry Henry aille voir l'arbitre, qu'il dise, seul et contre les intérêts qu'il représente : "oui, j'ai touché le ballon de la main !", il serait alors entré pour l'éternité dans la légende du fair-play et de l'élégance, plutôt que d'entrer dans celle de la triche, du vite fait, du volé... du médiocre.

Être au clair avec soi-même : perdre honnêtement ou gagner en trichant ? Vous connaissez mon avis.

Rencontre avec le chef

De nouveau dans le cabinet de recrutement, vous évoquez votre dernier entretien, celui qui vous a permis de rencontrer votre (peut-être) futur responsable de service et de vous faire une idée plus précise de ce que l'on attend du candidat qui sera choisi.

-"Alors, vous avez rencontré ce fameux Monsieur Schmoll, le directeur des opérations, je crois qu'il travaille pour l'entreprise Bidule depuis 29 ans ! Qu'en avez-vous pensé, pensez-vous pouvoir travailler avec lui ?

- Ah ? Il s'appelle Monsieur Schmoll, je n'avais pas noté son nom... Je l'ai trouvé plutôt sympathique, malgré son pull jaune, il a l'air de connaître son métier ! Avec lui ou un autre, cela ne fait trop de différence !

Bien malgré le message légèrement coloré "positif", l'enthousiasme ne déborde pas chez ce candidat (surtout s'il croise les bras à l'instant de sa réponse !). Encore une fois, communiquez sur votre envie de rejoindre son équipe, pas d'ambiguïté dans la réponse? Un message clair sans détour : "Oui, je veux travailler avec lui et rejoindre son équipe, j'ai eu beaucoup de plaisir à le rencontrer".

Ne tournez pas autour du pot, affichez votre volonté, votre enthousiasme, n'oubliez pas que vous avez passé plusieurs étapes et que vous êtes aujourd'hui en position très favorable. Personnellement, je rajouterais à mon affirmation : "savez-vous si cela est réciproque ?"

Champagne !

Vous venez de signer un CDI, un CDD, peu importe, vous venez de signer un contrat avec un employeur qui a vu en vous le joyau que vous êtes ! Bravo ! Toutes mes félicitations, vous avez passé cette difficile période de recherche d'emploi, je vous souhaite toute la réussite du monde dans cette nouvelle aventure.

Quel a été votre premier réflexe ? Appeler vos proches et leur annoncer la bonne nouvelle. Deuxième réflexe ? M'envoyer un petit message pour m'informer de votre nouvelle situation, vous me raconterez les épreuves, les questions que l'on vous a posées, bref, le parcours suivi pour obtenir la réponse favorable. Jusque là, rien de spécial, me direz-vous.

Pourtant, vous devrez immédiatement communiquer très largement et informer l'ensemble de votre entourage de votre évolution personnelle. Il s'agit ni plus ni moins d'entretenir ce fameux réseau, nébuleuse incertaine aux contours flous, fantasme contemporain de la société virtuelle ou concrète.

Communiquez allègrement sur le titre de votre fonction, le nom de l'heureuse entreprise qui vous a recruté, son secteur d'activité, mettez à jour tous vos profils sur les réseaux sociaux, pensez à "updater" les CVthèques, informez l'ensemble de vos contacts, remerciez tous ceux qui vous ont soutenu (ou qui ont contribué à votre recrutement) un e-mail, une petite carte, annoncez votre nomination au bureau des anciens élèves de votre école (pour ceux qui ont fréquenté une grande école bien entendu), bref, faites du bruit, manifestez-vous que diable ! Pensez dès aujourd'hui à demain...

Le chat de Prokoviev

Vous connaissez le conte musical "Pierre et le Loup" de Serge Prokoviev, une merveille absolue qui n'a aucun rapport avec le propos de ce billet. Souvenez-vous de la musique illustrant les pas du chat, avançant à pas feutré...Pampampam, pampampam, pampampampampam, pampam pampam pampam.... Difficile d'écrire un air sans connaître le solfège !

Imaginez que ce chat n'est autre que vous... Vous vous glissez silencieusement derrière la chaise du recruteur, retenant votre souffle pour ne pas attirer son attention, il ne vous entend pas, ne vous a pas remarqué, ne vous calcule pas comme dirait mon fils. Vous pouvez observer la nuque du recruteur, entendre sa respiration. Gnarf, gnarf, gnarf, vous sortez de votre poche deux énormes cymbales que vous approchez doucement de son oreille gauche, celle qui dépasse sagement d'une touffe de cheveux impeccablement coiffés. Vous prenez votre élan et les percutez enfin de toutes vos forces. BAAAAAMMM !!!

Observez le bond, que dis-je, le saut désespéré de la personne qui se retrouve accrochée par les ongles au plafond...

Votre objectif était de capter ou de retenir l'attention ? C'est gagné !

Maintenant, plus sérieusement, ayez conscience que l'attention de votre interlocuteur peut subir quelques variations au cours de l'entretien. Nous rêvons tous de garder 100% de l'attention de notre auditoire à chaque instant de nos interventions. Nous ne maîtrisons pas tout ce qui vient parasiter l'entretien ( téléphone qui sonne "je suis en réunion !", entrée de l'assistant dans la salle pour venir chercher le parapheur, marteau piqueur dans la rue...). Alors comment capter l'attention ? Essentiellement en appliquant une règle d'or de la communication :

"annoncer ce que l'on va dire, dire ce que l'on a à dire, récapituler ce que l'on a dit".

"Je vais, si vous en êtes d'accord, commencer par vous présenter les grandes réalisations de mon parcours... en 1924, j'ai eu la responsabilité de... en 2009 enfin, je reprenais la direction de... Pour conclure, je gère tous types de projets, du plus simple comme... au plus complexe comme... m'appuyant sur des performances comme ci, comme ça...".

L'attention de votre interlocuteur subissant quelques revers, vous aurez la certitude d'avoir réussi à faire passer votre message au moins une fois.