Le plaisir retrouvé de se lever chaque matin... Coach Emploi


Atteignez-vous vos objectifs ?

"J'évite de me fixer des objectifs, je me laisse porter par les évènements et j'agis au coup par coup, c'est ce qui me permet de faire preuve de réactivité..." - silence... trop long silence.

Bon, la réponse n'est pas géniale, elle laisse supposer une grande part d'improvisation dans la façon d'agir de ce candidat, alors sachant que l'improvisation n'est pas forcément en odeur de sainteté dans le monde de l'entreprise (il faudra pourtant songer à faire différemment !) , autant dire que ce pauvre candidat n'ira pas très loin dans cette phase de recrutement.

A la question classiquissime "atteignez-vous vos objectifs ?", vous pourriez par exemple, insister sur votre capacité à vous mobiliser, vous concentrer, celle de tenir vos engagements, pour le développement de l'entreprise qui vous emploie.

Vous vous appuierez - brièvement - sur un ou deux exemples concrets d'objectifs atteints en soulevant les problématiques rencontrées et les process que vous avez du mettre en place pour les résoudre. Vous pourriez également relever le fait que vous n'attendez pas les objectifs de votre hiérarchie et que d'une façon générale, vous avez l'habitude de travailler par séquences, chacune ponctuée d'un objectif qualitatif ou quantitatif, en somme, vous maîtrisez l'ensemble de vos process.

Enfin, n'oubliez pas d'ajouter qu'en ce moment même, vous réalisez l'un de vos objectifs : celui d'obtenir un entretien ! Prochain objectif ? Obtenir le job.

La musique du Samedi

Marquons la fin d'une série, celle des titres qui dynamisent et donnent la pêche, celle qui booste et nous font oublier les difficultés au moins pendant quelques minutes, ce qui n'est pas si mal. Vous ne trouvez pas ? Une chanson que je trouve troublante mais diablement entraînante. Suis-je le seul ? Bon courage à tous !

Des simagrées ?

« Je ne sais pas me vendre, je n’aime pas l’idée de rouler des mécaniques en criant haut et fort que je suis le meilleur, cela ne me ressemble pas ! »

Tant mieux ! Se vanter systématiquement, répondre « moi je, moi je », crier sur tous les toits que vous êtes le champion des champions ne provoquera que l’antipathie de votre interlocuteur. Je peux vous l’assurer ! Croix de bois, croix de fer … !

Dans les commentaires de ce blog, je constate parfois une certaine aversion pour l’exercice de l’entretien de recrutement que quelques uns appellent « simagrée ». Je ne partage évidemment pas cet avis, il ne s’agit pas d’afficher un sourire faux, il ne s’agit pas de s’agiter dans tous les sens, ni de se vanter à tour de bras, se gargarisant de ses exploits, inventés ou réels.

Comme partout ailleurs, les gens trop imbus de leur personne n’attirent que foudre et agressivité de la part des recruteurs, aucune sympathie particulière, de l’agacement, des questions pièges, difficiles.

Vous l’avez compris, construire un dialogue franc, ouvert, en adoptant une attitude sympathique, donc souriante, en ayant une démarche enthousiaste et positive vous démarquera favorablement de celui qui ne cesse d’écraser l’autre par son éclaboussante arrogance.

Encore une fois, tout n’est que nuance et subtilité… en revanche, ayez de l’estime pour votre personne, ayez de l’estime pour votre parcours, surestimez-vous un peu, juste un peu… Car si vous ne montrez pas un peu que vous croyez en vous, pourquoi attendre de l’autre qu’il le fasse ?

La gestion du temps

"Chercher un emploi est une activité à plein temps !". Préparer ses candidatures, repérer les annonces, cultiver son réseau, dénicher les informations judicieuses, lire les blogs, faire du sport, profiter de ses enfants, vous rendre à un entretien, rédiger cinquante fois sa lettre de motivation, paramétrer les marges de son CV qui ne cessent de se décaler, l'ensemble de ces actions prend un temps considérable vous donnant l'impression que les journées filent à la vitesse de Speedy Gonzales (je me demande bien pourquoi je pense subitement à ce personnage que je n'ai pas vu depuis une trentaine d'année...).

Bref, organiser son activité, impose le contrôle de son temps qui n'est, on le sait bien, pas extensible.

Premier conseil : ne vous fiez pas à votre mémoire, prenez l'habitude de noter sur un même cahier tout ce qui pourrait par la suite nécessiter une action (attention, il ne s'agit en aucun cas d'une "to do list", cette dernière devant impérativement être jetée à la poubelle pour préserver votre santé mentale !). Vous listerez les évènements qui attirent votre attention, les projets, idées, notes en tout genre.

Deuxième conseil : Lorsque vous aurez déterminé les projets à réaliser, vous listerez chaque première action qui démarrera la réalisation du projet. L'idée étant que ce n'est pas le projet en lui-même qu'il faut lister mais bien l'action qui mènera au résultat.

Troisième conseil : planifiez dans vos agendas des séances de travail (" je travaillerai sur telle action de 11h à 12h ce vendredi"), chaque évènement doit faire l'objet d'une planification rigoureuse - à court terme bien entendu, pas plus que deux semaines, préférez des séances de travail courtes.

Quatrième conseil : Passez régulièrement votre agenda au crible, décelez et replanifiez les retards éventuels.

Cinquième conseil ( et j'en resterai là) : Sachez vous féliciter, vous accorder un plaisir (j'en vois sourire en imaginant un carré de chocolat... ah, vous souriez pour autre chose ?) qui marque l'achèvement d'une série d'actions.

Attention, seules les actions prioritaires ont un sens, ne perdez pas de temps avec les autres ! C'est quoi une action prioritaire ? C'est l'action que vous pouvez démarrer parce que vous avez tous les outils à votre disposition, parce que vous avez également et le temps et la ressource physique de l'accomplir. C'est enfin l'action qui vous permet d'avancer concrètement, en d'autres termes, de créer de la valeur ajoutée à vos démarches.

J'ai peur de quoi ?

J'ai peur de radoter, si, si, je me répète, je le sais bien. Vous venez de recevoir une convocation à un entretien de recrutement, bravo ! Cela confirme une chose : vous êtes dans la cible, vous correspondez globalement au profil recherché et pourrez à ce titre défendre pleinement vos chances. C'est le bon sens qui parle vous ne trouvez pas ? Pourtant, certains d'entre nous occulteront totalement cette évidence pour se retrouver dans un état allant de légèrement traqueux à complètement "flippé" (placer le curseur où vous vous reconnaissez...).

Je ne vais pas m'amuser à vous dire qu'un entretien n'est qu'un entretien, qu'il n'engage à rien, que ce n'est qu'un moment comme un autre à passer. Vous ne m'entraînerez pas sur ce terrain !

Non, un entretien, quel qu'il soit représente un enjeu, le vôtre pour commencer, il convient donc de ne pas l'aborder avec désinvolture. En revanche, vous conviendrez qu'une personne paralysée par son appréhension éprouvera des difficultés à s'exprimer clairement, de façon construite, posée et positive.

Le timide que je suis n'a malheureusement aucun remède à vous proposer pour vaincre le trac,.. OK, merci Pierre, sympa ton billet ! Mais non, vous n'allez pas rester comme deux ronds de flan (vous ne trouvez pas que cette expression fait du bien?) !
Il me semble nécessaire que vous vous posiez une question : "De quoi ai-je vraiment peur ? ". La peur d'obtenir l'emploi ? La peur de parler de moi ? Celle d'être confronté à la compétition ? Celle de ne pas être à la hauteur ? Avoir peur me parait normal, néanmoins, l'identifier , c'est le premier pas qui permettra de l'affronter, de la prendre à bras le corps pour la simple et bonne raison, que nos peurs ne tiennent pas très longtemps devant les arguments de la raison.

Facebook, Twitter et tous les réseaux sociaux...

Certains parmi nous sont des spécialistes de la décision ou de l’action reportées, celles que l’on se fixe chaque jour au(x) lendemain(s), en se disant « allez, demain je me consacrerai à ce sujet, celui que j’ai tant de fois repoussé. ». Le lendemain arrive, fatalement, et puis, et puis, toutes les excuses sont bonnes pour ne pas prendre le travail à bras le corps.

Un mot étrange résume cette attitude : la procrastination. Je me garderai bien de faire un commentaire sur cette fâcheuse tendance qui hante nos consciences et nous donne le sentiment de rater quelque chose ou nous plonge alors dans un état de stress absolu lorsque la date ne peut plus être repoussée.

Un éminent spécialiste de la question, le professeur Timothy A. Pychyl, chercheur en psychologie à l’université Carlton d’Ottawa, nous met en garde (voir son blog Don’t Delay) sur l’usage des réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter. L’idée qu’il développe est qu’un usage constant de ces réseaux n’accentuera pas forcément notre tendance à remettre au lendemain mais qu’il aura une conséquence directe sur notre travail : le manque d’efficacité et l’adoption d’un comportement décousu (desultory behavior), passant superficiellement d’un message à l’autre, d’un profil ou d’une information à l’autre. Le résultat ? Une difficulté croissante pour se concentrer et travailler de façon approfondie sur tel ou tel sujet.

A la lecture de cette étude, je pense évidemment à tous ceux qui dans leur recherche d’emploi doivent se concentrer sur la rédaction de leur CV, celle de la lettre de motivation, ou bien analyser – pour construire une démarche cohérente – une multitude d’informations relatives au secteur d’activité ou à l’entreprise convoitée. Je vous recommande chaudement de fermer alors les applications concernées et de prendre connaissance des nouvelles de vos réseaux dès que vous estimerez avoir fourni un travail satisfaisant !

Au fait, n’hésitez pas à me rejoindre sur Facebook et Twitter ! Oh, ça va … !

Un questionnaire scandaleux !

Une fois n'est pas coutume, je souhaite dénoncer les pratiques d'un cabinet de recrutement dont les méthodes me choquent tant elles sont abjectes et écœurantes.

L'un d'entre vous, ayant présenté sa candidature à un poste, m'a fait parvenir le questionnaire qu'il doit retourner complété, en attendant d'être éventuellement contacté. La pratique, douteuse, me laisse penser que le candidat sera convoqué à un entretien qu'à partir du moment où il aura répondu selon l'attente du cabinet de recrutement (c'est un excellent candidat ! Il a tout bon partout !) ou bien encore quand ce même candidat aura accumulé suffisamment de points pour être "digne" d'être rencontré - la formule magique de la matrice restant bien entendu secrète.

Première conclusion donc, le tri ne s'effectue pas seulement sur le CV mais aussi sur votre capacité à répondre selon une liste de réponses jugées satisfaisantes par le recruteur - à ce rythme, autant se passer d'entretien ! Vous l'avez compris, je condamne fermement ce genre de pratique qui me semble - à l'heure du CV anonyme - aux antipodes de l'éthique et du professionnalisme. Je vous recommande alors de ne pas remplir ce type de questionnaire, partant du principe que le recrutement ne se déroulera pas selon un modèle satisfaisant pour le candidat (ce qui en dit long sur ce qui vous attend par la suite !).

Nous pourrions en rester là, cependant, le pire est à venir. Je suis en effet lourdement tombé de ma chaise en découvrant la nature des questions posées : "Vous rongez-vous les ongles ?", "Avez-vous des difficultés pour vous endormir ?", "Pensez-vous qu'une guerre ferait repartir l'économie ?"... "Etes-vous pour la peine de mort ?"... Autant de questions incroyables, scandaleuses, immondes, perverses qui font davantage songer à un recrutement d'une autre nature, celui d'une secte, d'un psychopathe, d'un pervers de tout poil...

Alors attention, soyez prudents, prenez vos jambes à votre cou et fuyez le plus loin possible de ce genre de pratique.

A méditer

On vit de ce que l'on obtient. On construit sa vie sur ce que l'on donne.

Winston Chruchill

La musique du samedi

Une bonne chanson pour se donner un peu plus de courage, un air enlevé, positif... Une merveille pour notre bien-être. J'adore Jamie Lidell, un chanteur si funky, bluesy, soul, qui ressemble à un savant - genre physique chimie... Comme quoi l'habit ne fait pas le moine !

La triche !

Zut, zut et zut... et re-zut...

Gagner en trichant va à l'encontre de ce que je prône, je vous invite depuis le début de ce blog à faire preuve de bon sens, rejetant la tentation du mensonge, vous gardez le cap, fidèle à vos engagements : loyauté vis-à-vis de vous-même, honnêteté intellectuelle et enthousiasme... et puis Thierry Henry est arrivé et a fait gagné l'équipe de France.

Bon sang un peu de panache ! De la classe ! Celle qui fait d'une personne quelqu'un de remarquable. Dans ce même blog, on parlait récemment de dignité. Nous arrivons précisément aux limites de celle-ci. Gagner parce qu'on le mérite ou gagner parce que l'on a triché... Je crois encore à la capacité de chacun de se surpasser, de montrer ce qu'il a de meilleur en lui, je crois à l'effort, à l'intégrité, à l'honnêteté, la loyauté, celle-là même qui est le terreau des grands succès qui durent.

J'aurais aimé que Thierry Henry aille voir l'arbitre, qu'il dise, seul et contre les intérêts qu'il représente : "oui, j'ai touché le ballon de la main !", il serait alors entré pour l'éternité dans la légende du fair-play et de l'élégance, plutôt que d'entrer dans celle de la triche, du vite fait, du volé... du médiocre.

Être au clair avec soi-même : perdre honnêtement ou gagner en trichant ? Vous connaissez mon avis.

Rencontre avec le chef

De nouveau dans le cabinet de recrutement, vous évoquez votre dernier entretien, celui qui vous a permis de rencontrer votre (peut-être) futur responsable de service et de vous faire une idée plus précise de ce que l'on attend du candidat qui sera choisi.

-"Alors, vous avez rencontré ce fameux Monsieur Schmoll, le directeur des opérations, je crois qu'il travaille pour l'entreprise Bidule depuis 29 ans ! Qu'en avez-vous pensé, pensez-vous pouvoir travailler avec lui ?

- Ah ? Il s'appelle Monsieur Schmoll, je n'avais pas noté son nom... Je l'ai trouvé plutôt sympathique, malgré son pull jaune, il a l'air de connaître son métier ! Avec lui ou un autre, cela ne fait trop de différence !

Bien malgré le message légèrement coloré "positif", l'enthousiasme ne déborde pas chez ce candidat (surtout s'il croise les bras à l'instant de sa réponse !). Encore une fois, communiquez sur votre envie de rejoindre son équipe, pas d'ambiguïté dans la réponse? Un message clair sans détour : "Oui, je veux travailler avec lui et rejoindre son équipe, j'ai eu beaucoup de plaisir à le rencontrer".

Ne tournez pas autour du pot, affichez votre volonté, votre enthousiasme, n'oubliez pas que vous avez passé plusieurs étapes et que vous êtes aujourd'hui en position très favorable. Personnellement, je rajouterais à mon affirmation : "savez-vous si cela est réciproque ?"

Champagne !

Vous venez de signer un CDI, un CDD, peu importe, vous venez de signer un contrat avec un employeur qui a vu en vous le joyau que vous êtes ! Bravo ! Toutes mes félicitations, vous avez passé cette difficile période de recherche d'emploi, je vous souhaite toute la réussite du monde dans cette nouvelle aventure.

Quel a été votre premier réflexe ? Appeler vos proches et leur annoncer la bonne nouvelle. Deuxième réflexe ? M'envoyer un petit message pour m'informer de votre nouvelle situation, vous me raconterez les épreuves, les questions que l'on vous a posées, bref, le parcours suivi pour obtenir la réponse favorable. Jusque là, rien de spécial, me direz-vous.

Pourtant, vous devrez immédiatement communiquer très largement et informer l'ensemble de votre entourage de votre évolution personnelle. Il s'agit ni plus ni moins d'entretenir ce fameux réseau, nébuleuse incertaine aux contours flous, fantasme contemporain de la société virtuelle ou concrète.

Communiquez allègrement sur le titre de votre fonction, le nom de l'heureuse entreprise qui vous a recruté, son secteur d'activité, mettez à jour tous vos profils sur les réseaux sociaux, pensez à "updater" les CVthèques, informez l'ensemble de vos contacts, remerciez tous ceux qui vous ont soutenu (ou qui ont contribué à votre recrutement) un e-mail, une petite carte, annoncez votre nomination au bureau des anciens élèves de votre école (pour ceux qui ont fréquenté une grande école bien entendu), bref, faites du bruit, manifestez-vous que diable ! Pensez dès aujourd'hui à demain...

Le chat de Prokoviev

Vous connaissez le conte musical "Pierre et le Loup" de Serge Prokoviev, une merveille absolue qui n'a aucun rapport avec le propos de ce billet. Souvenez-vous de la musique illustrant les pas du chat, avançant à pas feutré...Pampampam, pampampam, pampampampampam, pampam pampam pampam.... Difficile d'écrire un air sans connaître le solfège !

Imaginez que ce chat n'est autre que vous... Vous vous glissez silencieusement derrière la chaise du recruteur, retenant votre souffle pour ne pas attirer son attention, il ne vous entend pas, ne vous a pas remarqué, ne vous calcule pas comme dirait mon fils. Vous pouvez observer la nuque du recruteur, entendre sa respiration. Gnarf, gnarf, gnarf, vous sortez de votre poche deux énormes cymbales que vous approchez doucement de son oreille gauche, celle qui dépasse sagement d'une touffe de cheveux impeccablement coiffés. Vous prenez votre élan et les percutez enfin de toutes vos forces. BAAAAAMMM !!!

Observez le bond, que dis-je, le saut désespéré de la personne qui se retrouve accrochée par les ongles au plafond...

Votre objectif était de capter ou de retenir l'attention ? C'est gagné !

Maintenant, plus sérieusement, ayez conscience que l'attention de votre interlocuteur peut subir quelques variations au cours de l'entretien. Nous rêvons tous de garder 100% de l'attention de notre auditoire à chaque instant de nos interventions. Nous ne maîtrisons pas tout ce qui vient parasiter l'entretien ( téléphone qui sonne "je suis en réunion !", entrée de l'assistant dans la salle pour venir chercher le parapheur, marteau piqueur dans la rue...). Alors comment capter l'attention ? Essentiellement en appliquant une règle d'or de la communication :

"annoncer ce que l'on va dire, dire ce que l'on a à dire, récapituler ce que l'on a dit".

"Je vais, si vous en êtes d'accord, commencer par vous présenter les grandes réalisations de mon parcours... en 1924, j'ai eu la responsabilité de... en 2009 enfin, je reprenais la direction de... Pour conclure, je gère tous types de projets, du plus simple comme... au plus complexe comme... m'appuyant sur des performances comme ci, comme ça...".

L'attention de votre interlocuteur subissant quelques revers, vous aurez la certitude d'avoir réussi à faire passer votre message au moins une fois.

Les bras croisés 1

Le recruteur se calant au fond de son siège, croisant les bras :
- En gros, vous êtes en train de m'expliquer que vous n'aimez pas être critiqué dans votre travail?

Aïe, aïe ! La question est une chose, le fait qu'il croise les bras, en est une autre... Nous connaissons tous ce que signifie ce geste. Il se peut que votre interlocuteur ne vous écoute plus et qu'il se soit déjà fait une opinion sur vous. Chacun d'entre nous émet des signaux non verbaux. Le fait de croiser les bras en est un exemple, très fréquemment utilisé.

Il s'agit d'un signe évidemment un tantinet négatif, celui d'une attente, d'une insatisfaction, d'une fermeture voire d'un refus ou d'une méfiance. Bref, c'est un mauvais signe émis, un peu comme un warning, une alerte de premier niveau, qu'il vous faut prendre sereinement en compte pour changer éventuellement l'état d'esprit de votre interlocuteur.

Votre objectif à cet instant précis : amener la personne qui est en face de vous à changer de posture, adopter une attitude plus ouverte, plus favorable . Je vous livre une technique commerciale de base : rassurer en répondant selon l'attente évidente de votre interlocuteur et lui tendre aussitôt quelque chose afin de l'obliger à se pencher vers ce que vous lui montrez, et à adopter par la même occasion une posture plus ouverte. Ainsi vous pourriez par exemple répondre à la question posée plus haut de la façon suivante :

- Non, non, bien au contraire, j'attache beaucoup d'importance aux remarques et conseils que l'on peut me donner, par exemple, je suis ouvert à toute suggestion me permettant d'améliorer ce CV! (et vous lui tendez le document).

J'ai conscience que ce réflexe n'est pas totalement naturel, encore une fois, pas de panique, vous allez maintenant remarquer ce qui pouvait éventuellement vous échapper pour mettre en place une méthode plus appropriée au comportement de votre interlocuteur.

A méditer

Il y a d'admirables possibilités dans chaque être. Persuade-toi de ta force et de ta jeunesse. Sache redire sans cesse :"Il ne tient qu'à moi".

Gandhi

La musique du Samedi

Laissez vous pousser les cheveux, guitare électrique en main, ampli poussé au maximum, c'est le moment de revêtir votre costume de rocker et de relever la tête pour contempler les 100.000 fans venus rien que pour vous !

Peter Frampton - Show me the Way !

N'hésitez pas à partager les airs qui vous font du bien !

Attendre la fin des questions !

Vous le savez, l’enthousiasme d’un candidat est une qualité essentielle, elle exprime un certain équilibre, une joie de vivre et la capacité à irradier ou à communiquer positivement autour de soi, notamment auprès des futures équipes. Cependant, il peut arriver que cet enthousiasme se transforme en défaut majeur, notamment durant l’entretien de recrutement.

Je ne vais pas m’amuser à caricaturer nos excès, je note pourtant que l’un d’entre eux pourrait avoir des répercussions désastreuses – non, je ne parle pas de l’éclat de rire qui part en vrille, ni de larmes de bonheur, encore moins d’un candidat renversant -d’un geste malheureux (et maladroit) - son gobelet de café sur l’ordinateur du recruteur, non, plus simplement, je souhaite évoquer un vrai défaut, majeur, celui de systématiquement terminer les phrases de votre interlocuteur…

Il est tentant de vouloir montrer que l’on comprend absolument tous les propos de l’autre, lui montrer que l’on est exactement sur la même longueur d’ondes en devançant sensiblement la fin de ses phrases, il s’agit pourtant d’une pratique extrêmement irritante, vous en conviendrez !

Encore une fois, l’écoute sera votre meilleure amie (étonnant dans un exercice destiné à vous mettre en avant ! Vous ne trouvez pas ?). Non seulement, vous ne risquerez pas de commettre une gaffe vous faisant disparaître sous la table, vous éviterez de plonger l’autre dans l’embarras lorsqu’il vous annoncera qu’il ne souhaitait pas du tout, mais alors pas du tout, dire ce que vous avez supposé, enfin, au-delà des règles élémentaires de politesse, vous laisserez une empreinte bien plus positive qu’en interrompant ou finissant les phrases ou questions du recruteur.

-« Mme Michu, votre candidature m’intéresse, vous semblez maîtriser les compétences requises pour un poste au sein de notre service international. J’aimerais néanmoins m’assurer que vous…

-« que j’apprendrai rapidement l’anglais pour être au niveau demandé ? Oui, je sais je dois vraiment travailler ce point mais, ne vous inquiétez pas, j’achèterai une méthode dès demain ! »

Zut, zut, zut ! Le recruteur souhaitait seulement s’assurer que cette candidate serait rapidement disponible… Mauvaise pioche !

Les premiers pas

Puisque l'objectif est de signer ce fameux contrat d'embauche avec l'entreprise de vos rêves, peut-être pourrions-nous nous projeter dans un avenir proche, celui de l'intégration ou vos premiers contacts avec l'ensemble de vos nouveaux collègues.

Vous répéterez une cinquantaine de fois votre prénom, serrerez de nombreuses mains, planté au milieu d'un espace peuplé de personnes qui lèveront la tête vers vous en vous souhaitant la bienvenue. Vous rirez, cinquante fois là aussi, à la même blague de la personne qui vous présente à l'ensemble du personnel.

Les premiers contacts que vous nouerez avec vos collègues seront décisifs, et ne dépendront que de vous. Je vous recommande vivement d'être à l'initiative de ces approches, sollicitez, présentez-vous à nouveau dès que vous croiserez une personne dans les couloirs, arrêtez-vous, emmagasinez, retenez tous ces prénoms, ces fonctions, ces renseignements. Adoptez une attitude ouverte, questionnez mais surtout, et en toute circonstance, restez mesuré, n'étalez pas votre expérience, votre parcours - sauf si vous êtes questionné bien sûr.

Enfin, vous vous adapterez au style de l'entreprise, le tutoiement n'est pas automatique (personnellement, j'ai beaucoup de mal), vous apprendrez rapidement le jargon, parce que vous aurez développé une compétence exceptionnelle : celle de l'observation ! Si vous le souhaitez, nous aborderons plus tard d'autres aspects facilitant l'intégration.

Avez-vous de la chance ?

Vous souvenez-vous de la question que posait Napoléon à ses futurs soldats : "avez-vous de la chance ?"

Je remarque que ce sont souvent les mêmes personnes qui attirent irrésistiblement la chance, comme si elles avaient une étoile bienveillante au dessus de la tête, accumulant réussite, succès et autres choses agaçantes quand on en manque. Et si je vous disais que la chance se travaille, comme une compétence à part entière. Cette compétence pourrait être résumée en une simple action : faire en sorte de créer un environnement favorable pour que les opportunités affluent.

De quelle façon me direz-vous ? D'abord en restant curieux, curieux de tout, chercher à comprendre, chercher à savoir, désirer rencontrer des personnes de votre réseau, ce fameux réseau... Proposez votre aide, mettez en relation vos connaissances, devenez acteur de votre réseau, d'abord pour offrir et donner. Vous saurez fatalement créer les conditions pour recevoir à votre tour l'aide de vos contacts.

Pour créer les opportunités favorables, il faut être en mesure de la reconnaître. Pour cela, pas d'autre solution que d'avoir vécu et essuyé quelques revers, une expérience que vous avez su transformer pour tirer les leçons d'un échec. Vous l'aviez remarqué mais la chance change de camp, souvent.

Enfin, le mouvement, l'action, l'anticipation sont le terreau de la chance qui vous rend visite, allez au bout de vos projets, menez les jusqu'à leur terme car ces mêmes projets vous créeront les opportunités tant attendues. Haut Les Coeurs !!

* Merci Pierre-Yves pour nos conversations !

Faites-vous confiance !

J'aime les dimanche d'automne, la pluie, l'odeur de terre mouillée, le feu dans la cheminée (bonjour aux citadins !), la pile de livres que je parcours paresseusement, m'arrêtant ça et là sur quelques titres accrocheurs. Je tombe ainsi sur un manuel* écrit par J. W. Marriott et Kathi Ann Brown, manuel qui m'avait été offert par le manager d'un hôtel auquel je tenais à signifier l'excellence du service de l'ensemble des employés de son établissement - et oui, quand je suis content ou impressionné, je le dis, en toute circonstance, ce qui me fait parfois passer pour quelqu'un de bizarre !

Là n'est pas le sujet, en feuilletant ce bouquin, je repensais à la courtoisie des gens qui m'avaient accueillis, leur sens du service, leur sourire et sympathie. M'attendant à de nombreuses instructions, précises et détaillées, je me suis rendu compte que les seuls conseils donnés par M. Marriott à ses employés étaient :

- Écoutez, écoutez, écoutez et écoutez encore.
- Allez à l'essentiel et ne perdez pas de temps avec les détails.
- Faites vous confiance et sachez écouter la petite voix qui est en vous.
- Apprenez à donner, vous recevrez toujours.
- Décidez de décider.
- Jamais de regret pourvu que vous ayez décidé d'agir.

Très rock-and-roll tout cela ! En gros de quoi s'agit-il ? Tout simplement de souligner que chacun d'entre nous regorge de qualités et qu'il serait temps que nous sachions nous faire confiance. Ce qui me vient à l'esprit en ce moment même, ce sont de nombreuses discussions que j'ai eu la chance d'avoir avec beaucoup d'entre vous, je remarque qu'il arrive très souvent de minimiser son propre parcours ("oui, OK, j'ai fait cela mais c'est normal ! Pas de quoi sonner les trompettes"), vous n'en voyez pas la richesse, le diamant brut enfoui derrière le travail que vous avez accompli. Moralité de tout cela ? Pour convaincre le recruteur que vous êtes le meilleur, croyez en vous, faites vous confiance !


* The Spirit to Serve - Marriott'Way (Harper Collins Publishers).

Le doigt dans la porte ou le pied dans l'engrenage.

Connaissez vous la méthode du "doigt dans l'engrenage" dite "du pied dans la porte" ? Que de membres, me direz-vous ! Bien connue des psychologues sociaux, elle est largement utilisée par les commerciaux, ceux qui arrivent à vous vendre une encyclopédie hongroise en 45 volumes de 800 pages... Oui, je sais, j'en ai acheté une... et alors ?

Bien, la technique est simple, elle consiste à entraîner votre interlocuteur dans un cycle d'engagement ou d'acceptation, le placer dans un état d'esprit positif et favorable vous concernant. De quelle façon ? En lui demandant un tout petit service qu'il serait bien incapable de vous refuser, cela s'appelle "l'acte préparatoire peu coûteux", celui qui n'engage à rien en apparence, sauf à vous faire rentrer dans une relation d'engagement à part entière - comme ça, mine de rien, ni vu ni connu, j t'embrouille !

De façon très tactique, je vous invite à mémoriser cette technique, notamment lorsque vous serez convoqué à plusieurs entretiens de recrutement pour un même poste, passant de service en service, rencontrant différents directeurs, décisionnaires. Généralement, ces rendez-vous s'étalent sur plusieurs jours et sont le signe d'une avancée positive de votre candidature. Puisque vous rencontrerez à chaque fois des personnes différentes, pensez bien à poser vos jalons en exerçant ce fameux acte préparatoire peu coûteux.

De quelle façon ? Tout simplement en demandant par exemple un verre d'eau (évitez d'être compliqué avec des sodas !), "un petit verre d'eau", "puis-je vous demander un petit service ?", "Pourriez-vous m'indiquer où sont les toilettes ?", "Pourriez-vous m'indiquer comment rejoindre la station de métro la plus proche ?", "Pourriez-vous me prêter un stylo ?".

Bref, sollicitez, demandez quelque chose de simple qui ne puisse être refusé. Bien entendu, le résultat n'est pas garanti mais vous aurez en tout cas placé votre interlocuteur dans les meilleures conditions pour continuer à s'engager auprès de vous, notamment lorsque vous lui aurez dit et répété "J'espère vraiment rejoindre vos effectifs !". Au fait, ne demandez jamais d'argent... il y a des limites à tout !

Pour en savoir plus, suivez ce lien. Lire également sur ce blog "Soumission à l'autorité"

A méditer…

Il faut créer l'action, parce que l'action crée le mouvement, et que le mouvement entraîne des individus.


Christian Le Guillochet

La musique du samedi

Voici une chanson qui a le don de me rendre léger... "comme quoi..." vient de me glisser fort élégamment Nathalie à l'oreille. Bon, bref, je ne vais pas polémiquer sur cette malheureuse phrase, je garde le cap, oui, cette chanson me rend léger, j'assume.

Sans chercher à traduire les paroles (un peu cucu-la-praline), j'imagine une personne qui s'attache à penser positivement, se disant que tout va plutôt bien (You know, it ain't no sin to be glad), effectivement, ce n'est pas grave de s'accorder le droit d'être heureux...

Mon patron a dit !

Vous êtes vous déjà demandé comment vos anciens employeurs pourraient parler de vous ? Comment ils décriraient vos réalisations, ce que vous avez réussi, entrepris, vos succès au sein de leur entreprise ?

Imaginez quels exemples ils mettraient en avant pour résumer tout le bien qu'ils pensent de vous, se contenteraient-ils d'énumérer les tâches que vous effectuiez pour leur compte ou se focaliseraient-ils sur deux ou trois grandes réalisations, particulièrement impactantes, fortes, représentatives de vos compétences et de la façon dont vous avez contribué au développement de leur société.

Personnellement, j'opte pour la deuxième option. En poussant le bouchon un peu plus loin (mais jusqu'où irons-nous !!), réfléchissez au vocabulaire qu'ils utiliseraient - je parle toujours de vos anciens employeurs, quels résultats auraient ils choisi pour expliquer à un inconnu ce que vous leur avez apporté ? Bizarre comme exercice... se mettre à la place de nos anciens employeurs pour décrire les activités qui ont fait progresser leur entreprise. Pourtant, si vous parvenez à cerner ce qu'auraient pu raconter vos anciens patrons, vous aurez alors toutes les clés pour rendre votre CV pertinent et impactant auprès des recruteurs.

Pourquoi ? Parce que vous utiliserez leur vocabulaire, vous ressortirez ce que eux jugeraient comme essentiel, vous ne vous perdrez pas dans un détail qu'ils n'auraient pas décrit, vous choisirez les bonnes réalisations, celles qui prouvent l'étendue de votre savoir-faire, enfin, vous parlerez résultat comme eux l'auraient fait.

Alors, votre dernier patron, qu'aurait-il dit de bien sur vous ? Vous verrez, cela alimentera de façon très positive votre CV !

La tête dans les étoiles

Je vous propose aujourd’hui un petit exercice que j’ai l’habitude de pratiquer en simulation d’entretien. De quoi s’agit-il ? Vous faire travailler sur une description, la plus simple possible, de votre métier, en abordant bien entendu les fonctions, les enjeux ainsi que les objectifs.

« Alors maintenant, vous allez m’expliquez en quoi consiste votre métier, vous imaginerez que je suis un enfant de cinq ans à qui il faut faire comprendre votre rôle, vos cibles et la façon dont vous les atteignez. Aucun jargon, un vocabulaire simple, le tout en dix petites minutes ».

« Cinq ans ? Vous ne préférez pas un enfant de quinze ans ? ». « Non, cinq ans ! »

Ce n’est pas un exercice très simple j’en conviens, il oblige néanmoins le candidat à aborder sa profession sous un nouvel angle, celui de la pédagogie. Comment faire comprendre à quelqu’un qui n’y connait rien que je maîtrise parfaitement mon métier, ses process, comment puis-je améliorer ma communication et le message que je souhaite faire passer.

Souvenez-vous, je vous ai déjà invité à contrôler le débit de votre voix (voir ici), vous remarquerez que ce nouvel exercice vous fera naturellement adopter un débit plus lent, comme si vous ciseliez chaque phrase de votre intervention, découpant au scalpel les mots utilisés dans le seul souci de bien vous faire comprendre.

Vous avez un métier très technique ? Tant mieux, la complexité ne souffre que d’une seule coquetterie : être exprimée en toute simplicité ! Avez-vous déjà écouté Hubert Reeves (et non Christopher), la façon dont il parvient à nous faire comprendre des concepts qui dépassent l’entendement ? Sur le coup, nous avons tous l’impression d’être des génies (impression qui malheureusement se dilue par la suite), remarquez comme il nous prend par la main pour nous résumer sereinement des années de recherche. Alors vous aussi, sachez prendre par la main votre interlocuteur, je peux vous assurer que vous élèverez de façon considérable le niveau de votre intervention !