Le plaisir retrouvé de se lever chaque matin... Coach Emploi


C'est quoi ton job ?

Nous avons déjà travaillé sur la complexité de se mettre en avant, décrire ses savoir-faire, ses qualités et aptitudes, identifier le fil rouge qui servira de colonne vertébrale à votre entretien.

Abordons maintenant un autre aspect du contrôle et de la préparation à l'entretien : Expliquer en quelques mots en quoi consiste votre métier...

« Bien sûr que je peux expliquer mon métier, cela fait 25 ans que je le pratique ! » Très bonne remarque, mais sait-on correctement communiquer sur notre métier, notre rôle, notre valeur ajoutée, l'évolution de notre fonction dans un environnement en perpétuel changement, pense-t'on toujours à décrire les enjeux de demain, ceux que votre poste imposera de résoudre...?

Évidemment, beaucoup me répondront que c'est le B-A BA, que celui qui ne sait pas expliquer simplement en quoi consiste son métier aura toutes les difficultés à enchaîner sur des questions qui tiennent davantage compte de sa personnalité. Pas faux. Mais évoquer sa fonction au sein d'un système (l'entreprise), nécessite de rester branché sur le monde du travail, ce dernier évoluant constamment (vous souvenez-vous de l'un des billets vous conseillant de garder le rythme des heures de bureau ?).

Se tenir informé, rester en phase, chaque jour, rencontrer, parler aux collègues de métier, lire les revues spécialisées, celles que l'on parcourait vaguement lorsque l'on était en poste. Voilà une préparation sérieuse qui rassurera le recruteur sur votre vision et connaissance de l'emploi proposé et de son environnement.

« Et toi, tu fais quoi dans la vie ? »

Thriller

Le cauchemar des candidats : l'entretien devant une assemblée, un groupe, un troupeau de recruteurs... Ces mots claquent comme le fouet sur la peau du dos, enfer, damnation, que vais-je devenir !!! Rien de moins qu'avant, je vous le promets ! (nous verrons plus tard l'autre entretien en groupe, celui qui est composé de candidats voraces et carnivores... gnarf, gnarf)

Pourquoi cet exercice délicat ? Tout simplement parce que c'est le seul qui permette à toutes les personnes impliquées dans le recrutement de vous recevoir en même temps. Rien d'autre !

Bien entendu, une situation de ce type permettra au recruteur d'observer votre comportement face à un groupe, la façon dont vous gérez une discussion avec plusieurs interlocuteurs, votre attitude lorsque vous répondez à une question, en regardant chacun des participants, n'en laissant aucun sur le carreau. Il est important que vous reteniez les noms et fonctions de chacun, que vous puissiez les citer tout à tour dans l'entretien. Pour cela, prenez des notes dès le début de l'entretien, ne négligez personne, à tous les coups, vous aurez négligé le plus influent.

Chacun vous interrogera selon sa personnalité, sa spécialité, son savoir-faire, vous avez donc toutes les chances d'exploiter vos atouts, de mettre en avant vos capacités, qualités... A vous de répartir équitablement vos arguments, sachez regarder tous les interlocuteurs, souriez, soyez confiant... Personne ne vous veut du mal !

Enfin, il est bien évident que vous aurez salué tous vos interlocuteurs, à l'entrée comme à la sortie. Vous adresserez également une lettre de motivation post-entretien à CHACUNE des personnes présentes. Soyez donc prêt à cette éventualité, évitez de vous laisser surprendre, l'entretien auquel vous vous rendrez ne sera pas forcément classique!

Le CV illustre l'avenir, pas le passé !

Allez, il est temps de dépoussiérer notre façon d’aborder le CV ! Plus qu’un simple catalogue de nos expériences, mettant en scène quelques mots de vocabulaire finement sélectionnés, nous allons radicalement changer notre angle d’approche pour lui apporter un peu plus de consistance… Si, si, vous allez voir…
Avez-vous remarqué comme nous travaillons notre curriculum en nous attachant à retranscrire sommairement nos années (ou mois) passées dans telle entreprise ou dans telle autre - priant pour que le recruteur n’aie pas l’idée saugrenue d’appeler Duschmoll chez qui tout ne s’était pas merveilleusement déroulé !- , « ah, pfff, j’ai passé six mois chez Truc, cela va faire tâche ! » ou bien « comment vais-je camoufler le fait d’être resté 13 ans dans la même entreprise ? ». Savez-vous pourquoi cet exercice nous paraît si douloureux et contraint ? Tout simplement parce que nous nous trompons d’espace temps…
Nous sommes trop nombreux à aborder le CV du point de vue du passé. Témoignage de notre parcours, nous mentionnons fidèlement toutes les étapes d’une histoire personnelle proche ou plus lointaine, comprimant à outrance une longue période ou bien développant à l’excès cette autre virgule, imaginant sans cesse les meilleures formules pour évoquer ce qui n’est plus, ce qui est oublié, tout ce qui fut passionnant comme parfaitement ennuyeux. Quelle noirceur dans ces propos ! C’est pourtant la réalité. L’immense majorité des CV est orientée vers le passé, témoignant le plus justement possible du jadis, celui-là même qui nous rend si unique.
Seulement voilà, de mon point de vue, un CV ne s’écrit pas au passé, il raterait sa cible… Car en fait, l’unique cible que nous nous fixons, elle est ailleurs, elle n’est que dans le futur : Travailler le plus vite possible pour l’entreprise auprès de laquelle nous postulons. Notre seul objectif étant inscrit dans une période à venir, nous devons rendre notre précieux support de candidature le plus adapté possible en le pensant lui aussi au futur, en le construisant dans une perspective d’avenir et non plus de constat du passé. En d’autres termes, le recruteur recherchant son futur collaborateur, il me semble logique de construire le CV en imaginant notre future collaboration. Et cela change tout. Pourquoi ? Parce que vous aurez davantage de ressources, d’idées pour intéresser celui qui découvre votre candidature.
Maintenant que nous sommes d’accord pour penser « futur » dans la rédaction du CV, je vous propose, afin d’alimenter vos réflexions, trois questions simples que vous ne cesserez de vous poser en rédigeant votre CV :
1- Suis-je en train de parler de moi ou de ce que je peux apporter à l’entreprise ?
2- De quelle façon puis-je prouver ce que j’avance ?
3- Pour quelle raison me paraît-il nécessaire de décrire telle expérience ?
Voilà un beau programme, n’est-ce pas ?
Vous l’aurez compris, un CV ne s’improvise pas et nécessite une prise de recul, obligatoire pour se placer dans une perspective d’avenir. Que faire alors des réponses obtenues aux trois questions posées ? Tout d’abord ne conserver que les plus impactantes, celles qui priment sur les autres et les regrouper en deux catégories :
- Celles qui évoquent votre future collaboration et la façon dont vous participerez au développement de l’entreprise.
- Celles qui prouvent par des faits, des illustrations, des réalisations, des missions accomplies que vous saurez contribuer à l’essor de l’entreprise.
Et voilà, vous avez, mine de rien, construit une charnière centrale de votre CV, une articulation que vous présenterez dans deux rubriques distinctes :
- L’une résolument inscrite dans l’avenir présentant vos domaines de compétences, ceux qui contribueront au développement de l’entreprise.
- L’autre constituée de vos expériences professionnelles, illustrant et prouvant vos domaines de compétences.
C’est un peu comme si vous écriviez d’une façon plus formelle : « Chère entreprise, je contribuerai à ton développement en t’apportant telle et telle compétence, et afin que tu n’aies aucun doute sur mes qualités, laisse moi te prouver que m’a bien fallu maîtriser ces compétences pour réaliser ce qui est décrit dans mes expériences professionnelles ».*
Article paru le 29/08/10 sur le blog pour l'emploi de Monster France.

Le Conseil de Marc Halévy

J'ai demandé à une personnalité du monde du recrutement, de l'entreprise, de la "blogosphère", de nous livrer un conseil, un sentiment, une réflexion autour du thème suivant : "Si je devais vous donner UN conseil pour améliorer votre efficacité dans la recherche d'emploi, ce serait celui-là...". Aujourd'hui, Monsieur Marc Halévy, conférencier et expert dans l'Art de piloter en environnement complexe et auteur (entre autres) de " l'âge de la connaissance" nous livre son point de vue :


Si je devais donner UN conseil pour améliorer votre efficacité dans la recherche d’emploi, ce serait celui-ci : ne cherchez pas un emploi, créez-le.

Refusez le salariat et la dépendance et la précarité et la soumission !

Devenez votre propre patron. Ni patron, ni salariés mais des talents, des compétences et des associés : voilà la devise de l'entreprise fructueuse de demain !

Au diable la soi-disant sécurité de l'emploi : il y a belle lurette qu'elle n'existe plus et la précarité - c'est-à-dire la mobilité professionnelle - est devenue la règle majeure. Il faut cesser de croire aux recettes de l'ère industrielle révolue. Un salarié n'est en définitive que le patron d'une petite entreprise virtuelle qui s'érige sur ses talents, ses compétences et son expérience, mais qui n'a qu'un seul client : son employeur. En stratégie d'entreprise, c'est la position la plus fragile. C'est cela la précarité. S'il n'est pas cela, un salarié n'est qu'un esclave consentant.

*

Les "crises" que nous traversons, ne sont pas quelques turbulences en attendant un hypothétique retour au calme d'antan (la croissance, le plein emploi, l'abondance, la non pénurie en ressources naturelles, la non pollution, etc …). Aujourd'hui, même les "économistes" les plus récalcitrants approuvent et commentent ce que j'écris depuis vingt ans : depuis 1985, nous vivons un changement radical de logique économique qui se terminera, au mieux vers 2020 (dans une dizaine d'années, donc). Nous quittons la logique de l'industrialisation, de la massification, de la marchandisation, de la spéculation, de la financiarisation, de la surconsommation généralisées et nous entrons dans une autre logique économique : celle de l'économie de la connaissance et de l'immatériel qui est le contraire de la logique industrielle et salariale, du gigantisme et du productivisme, du management hiérarchique et de la procéduralisation standardisée.

*

Faisons le point …

En 1971, pour libérer, "enfin", la planche à billet et financer ainsi cette guerre du Vietnam qui n'en finit pas et qui finira par prouver la faiblesse définitive du fort, Richard Nixon signe la déconnexion de la monnaie* et de l'or, c'est-à-dire de la finance et de l'économie : il crée, sans trop le savoir, l'économie virtuelle, l'économie de la promesse et du pari perpétuels, l'économie de l'endettement irresponsable, l'économie de la "cavalerie" et de l'infernale spirale de cette fuite en avant que l'on appelle "croissance".

La croissance de demain est censée financer l'endettement d'hier pour assurer la consommation d'aujourd'hui. Le trio infernal est en place.

Rien ni personne n'est à même - ni n'a le désir - de freiner cette circularité aussi accélérée et "magique" que vicieuse. Cette inflation vénéneuse doit inéluctablement aboutir à l'affrontement violent - et bien réel - entre les pénuries matérielles naturelles et les appétits consommatoires humains. Puisque ceux-ci (les appétits) sont irrépressibles et que celles-là (les pénuries) sont incontournables, la rupture globale et profonde - et délétère - est imparable. Le réel rattrape le virtuel et le remettra brutalement à sa place.

Quand ? Lorsque les "trésors de guerre" - réels ou spéculatifs** - des États et des grosses entreprises et industries seront épuisés, lorsque les monnaies ne pourront plus être artificiellement maintenues à un niveau de valeur suffisant pour soutenir les pouvoirs d'achat. Cela peut finir demain matin comme durer encore quelques années … mais ce serait reculer pour mieux … sombrer.

*

La nouvelle logique économique mettra, sur le devant de la scène, des talents et compétences souvent d'une autre nature que ceux d'antan pour rencontrer cinq nouveaux défis fondamentaux.

Pour y faire face, je donne à tous cinq pistes simples et universelles qui peuvent être mises en application, dès demain, sans regrets ni remords, sans scrupules ni pitié.

Ces cinq axes d'action concernent le Métier, l'Intelligence, la Frugalité, les Réseaux et la Qualité.

Examinons-les successivement.

Métier :

D'abord, il est impérieux, pour chaque entreprise de bien savoir ce qu'est son métier. Et c'est moins évident qu'il n'y parait tant l'habitude néfaste a été prise de définir le métier d'une entreprise par les produits qu'elle conçoit, fabrique et/ou commercialise. Les produits sont les conséquences du métier, non son essence.

Il faut définir le métier non par les produits mais comme l'ensemble des savoir-faire différenciants producteur de haute valeur ajoutée. Ce travail d'identification sans équivoque du métier de l'entreprise, selon cette approche, est tout sauf trivial, mais il est impératif : comment survivre si l'on ne sait pas qui l'on est et ce que l'on peut réellement (bien) faire.

Une première conséquence de cette définition conduit à externaliser tout ce qui n'est pas le métier vers d'autres dont c'est le métier, car on fait toujours nettement moins bien que d'autres ce que l'on ne fait pas parfaitement.

Une deuxième conséquence : viser partout l'excellence dans son métier. Toute médiocrité doit être bannie, la perfection est seule garante de pérennité et de durabilité.

Une troisième : n'investir que dans et pour le métier car l'entreprise c'est son métier et rien que son métier, tout le reste est distraction, dévoiement, détournement. On diversifie les produits ou les modalités, mais on ne change pas de métier.


Intelligence

Aujourd'hui, la valeur tant des produits que des entreprises vient à 80% de l'intelligence que l'on y injecte : nous sommes entrer dans la société de la connaissance et dans l'économie de l'immatériel (cfr. déclaration de l'UE à Lisbonne en 2000). Il faut donc viser à engendrer partout de la valeur par les intelligences de la tête, du cœur et des mains. Il n'y a pas que l'intelligence technique des ingénieurs ou managers, il y a aussi l'intelligence émotionnelle, relationnelle, transactionnelle, l'intelligence imaginative et créative, l'intelligence pratique, comportementale, manuelle. Toutes ces formes d'intelligence constituent le seul vrai terreau de développement de l'entreprise. Tout le reste est ou bien conséquence, ou bien leurre, ou bien inutilité.

Les salaires sont devenus trop chers pour les gaspiller, aussi faut-il éliminer les sans talents (dont les tâches inintelligentes peuvent presque toujours être confiées à des ordinateurs ou des robots). Par contre, il faut, sans faute, recruter des talents forts : même s'ils coûtent plus, ils rapportent beaucoup plus. Une entreprise, c'est d'abord une aristocratie de talents, d'intelligences et de compétences. La vocation de l'entreprise n'est pas d'être "sociale" et de distribuer des rentes sécuritaires.

Plus généralement, en tout, il faut privilégier les patrimoines immatériels c'est-à-dire ces trésors de connaissances, de notoriété, de visibilité, de mémoire, d'enthousiasme, de passion, de santé, de force vive qui font l'entreprise. Car l'entreprise, c'est d'abord un processus en marche, une histoire qui se raconte, un projet/passion qui s'élabore et se partage profondément. C'est aussi une culture commune puissante qui engendre de l'intelligence collective, de l'esprit de corps, de la connivence active. Les valeurs d'une entreprise n'ont rien à voir avec la morale mais bien avec le style qui lui est propre. Ce style, c'est son âme.


Frugalité

Il faut parfois se rappeler de la bonne sagesse paysanne : on ne pas dépenser l'argent que l'on n'a pas. En nos temps de crédit rare et de risque aléatoire, il est temps de s'en souvenir et de rejeter toute forme de spéculation. L'entreprise doit être gérée "on the cash basis" : le seul tableau de bord qui vaille, c'est l'extrait quotidien du compte en banque. La gestion financière se réduit à la gestion de trésorerie ici et maintenant, sans projection, ni fantasme, ni spéculation : "J'ai ou je n'ai pas ! Si je n'ai pas, je gagne avant de dépenser". L'économie financière est morte : retour à l'économie réelle et à elle seule.

Il convient, en conséquence, d'éliminer tout ce qui n'est pas indispensable à la qualité dans et de l'entreprise : la qualité des matières, des procès et des produits, la qualité de vie au travail (le stress négatif induit une perte de 60% de la productivité et de l'efficience), la qualité des relations et des comportements, etc …

Apprendre, en tout, à faire beaucoup mieux avec beaucoup moins. Nous sommes définitivement entrer dans une logique de pénurie et de raréfaction de toutes les ressources, naturelles (énergie bon marché, eau douce, métaux, céréales, etc …) comme culturelles (compétences, courage, sens de l'effort et de la difficulté, etc …). Face à cette logique, une seule voie est possible : celle de la frugalité généralisée.

En tout, il est impératif de rechercher la plus grande simplicité et de bannir toute complication et tout encombrement. La seule bonne réponse à la complexité est la simplicité, mais il est extrêmement difficile d'être simple sans sombrer dans le simplisme ou la simplification. C'est quand tout est difficile qu'il faut se simplifier la vie. Revenir à ses axes directeurs : mon métier, mon style, ma joie. Tout le reste est superfétatoire.


Réseau

Le monde complexe qui est le nôtre exige une intelligence globale et une efficience locale : tous les cycles deviennent de plus en plus courts, tous les rythmes deviennent de plus en plus effrénés, tous les flux d'événements et d'informations deviennent de plus en plus submergeants et noyants. Pour répondre à ces déferlantes, il est indispensable de démanteler toutes les structures pyramidales, monolithiques et hiérarchiques car elles sont trop lourdes, trop lentes, trop rigides. Partout, il faut les remplacer par des réseaux d'entités autonomes de 50 collaborateurs (100 maximum), car il est vital de privilégier les circuits courts et les décisions rapides : pensez global (fédération), agissez local (délégation).

Il faut penser réseaux. Réseaux internes de petites entités autonomes, on l'a dit, fédérées par une projet fort et par une culture forte. Mais aussi réseaux externes de tous les partenariats d'externalisation, de mutualisation, de complémentarité, de sous-traitance. L'heure est aux réseaux, pourquoi ? Parce que les structures hiérarchiques sont mathématiquement les plus pauvres en relations d'efficience et que cette pauvreté est incompatible avec les exigences complexes et durables de l'économie ambiante.

Penser "réseaux", passe aussi par la nécessité de miser sur la confiance et l'intuition. La confiance réciproque est le système de gestion le moins cher et l'intuition le moteur d'action le plus rapide. Mais il ne s'agit pas de confiance ou d'intuition aveugles, infantiles, béates ; il s'agit plutôt de réapprendre à miser sur ses tripes et ses petites antennes, et à faire taire la raison castratrice. Résonner et raisonner ne sont pas contradictoires pourvu que la finalité soit claire.

Il est enfin impérieux de faire exploser les usines à gaz bureaucratiques. Celles des contrôles de gestion, des procédures formelles, des réunionites, des comités "machin" et groupes "bazar". Une entreprise est d'abord un tissu de projets clairs dotés d'objectifs et moyens clairs et d'un responsable clair. Et si un projet est trop gros pour être mené à bien par ajustement mutuel (direct, informel, quotidien) des participants, cassez-le en deux, en cinq, en mille.


Qualité

Notre époque vit la fin du "tout quantitatif" ; le qualitatif, en tout, reprend valeur au-delà des prix. Ainsi, le profit, s'il est indispensable à l'entreprise puisqu'il est le carburant qui la fait avancer, n'en est pas le but : ce n'est pas à l'essence de décider où va l'automobile.

Il faut apprendre à considérer le profit comme une conséquence naturelle et non comme un but obsessionnel. Faites très bien votre métier, activez toutes les formes d'intelligence, pratiquez toutes les frugalités, appuyez-vous sur tous les bons réseaux, et le profit sera là, naturellement.

La qualité des produits et des services est le seul véritable argument de vente. Il faut cesser de croire les pubards : la publicité n'a jamais rien fait vendre. La qualité, oui. Le bouche-à-oreille, oui. La notoriété, oui. Un très bon site Internet, oui.

Notre époque signe la fin des économies de masse, des marchés de masse, des média de masse, des produits de masse, de la communication de masse, de la distribution de masse. Il faut donc viser les niches à marges élevées et à petits volumes et délaisser les gros marchés à faible marge. Il est vrai qu'il est bien plus fatigant de gagner et de garder 100 petits clients qu'un seul gros, mais lorsque ce gros tombe en faillite ou dicte ses prix, on comprend notre malheur. En matière commerciale, un seul leitmotiv : en tout, promouvoir la qualité supérieure, pas les prix inférieurs.

*

Comment conclure ? Par l'aphorisme d'Albert Einstein : "Un problème créé ne peut être résolu en réfléchissant de la même manière qu'il a été créé". Cela signifie que le problème de l'emploi, de la recherche et de la création d'emplois est un problème qui, aujourd'hui encore, a été créé par le déclin de l'économie industrielle qui est dépassée, marginalisée, périphérisée.

Chercher un emploi est absurde ; se créer des activités accomplissantes et lucratives est crucial ! C'est un tout autre regard … !



*Celle du Dollar américain, certes, mais donc celle de la monnaie hégémoniquement internationale dont le pouls signe la santé de l'économie mondiale (l'Euro n'existe, alors, pas encore et le Yuan n'est encore qu'anecdotique).

**Aujourd'hui, l'endettement généralisé est tel que la "machinerie" - la machination - financière ne peut durer encore un peu que tant que les gogos riches se font confiance entre eux pour se prêter de l'argent qu'ils n'ont déjà plus.

Introspectrum

Avez-vous remarqué comme les champions de ski alpin, de bobsleigh, de kayak mais d'autres encore visualisent et vivent leur performance avant de se lancer en compétition ? Il s'agit d'une technique répandue dans le domaine sportif, se projeter mentalement dans l'épreuve en imaginant sa prestation, son comportement. Bien entendu, vous devrez imaginer les meilleures conditions, disons les plus optimales, garantes du résultat tant attendu.

Chez les demandeurs d'emploi, les représentations mentales se vivent très, trop souvent à posteriori, "j'aurais du lui répondre ça ou ça". Ce que je vous propose, c'est de simuler mentalement un entretien de recrutement, de A à Z, d'imaginer votre comportement, celui qui vous satisferait pleinement, observez vos gestes, votre visage. Pensez à ces questions qui vous déstabilisent d'habitude, et retenez maintenant la façon dont vous balayez toute difficulté, avez-vous remarqué comme vous êtes à l'aise, comme vous êtes bien préparé, comme vous mettez en avant vos qualités, vos forces, vos potentiels ? Vous êtes irréprochable, tout se déroule comme sur des roulettes, vous êtes meilleur que jamais.

Le comportement du recruteur, son visage, ses questions n'ont pas d'importance, qu'il soit conciliant, rassurant, déstabilisant, quelle importance, vous êtes impeccable dans cette représentation mentale.

Concentrez-vous, relaxez-vous, détendez-vous, vous avez quelques minutes de représentation mentale à vivre, à retenir, regardez de quoi vous êtes vous capable.

Pas facile hein ? Peut-être pourriez-vous commencer par vous représenter, séquence par séquence puis amusez-vous à compiler le tout.

Que veux-je ???

Mais au fond, qu'est-ce que je veux ?
Avez-vous défini vos options de carrière ? Etes-vous en mesure de sélectionner les annonces auxquelles vous répondrez, et celles que vous écarterez, impitoyablement ? Avez-vous songé à élargir votre périmètre de recherche en déterminant vos différentes options de carrière ?

Ces questions méritent d'être posées, vous ne croyéz pas ? Je vous recommande d’articuler votre réflexion autour de trois axes principaux :

Le premier de ces axes concernerait le métier : quel job, quelle fonction souhaitez-vous obtenir ? Vous devrez probablement hiérarchiser vos réponses, quitte à noter les métiers que vous rejetez, faute d’affinité, de compétence, d’envie, que sais-je encore…

Le deuxième pourrait cerner votre volonté de rejoindre tel ou tel secteur d’activité : où voulez-vous travailler ? Dans une PME ? Dans le secteur du prêt-à-porter, dans celui de la robinetterie, de la communication ? Surtout pas dans le secteur financier ? (moi non plus !).

Enfin, le troisième axe pourrait concerner votre capacité à bouger, changer de région, de ville : pour les parisiens, combien de changements de stations de métro/RER puis-je accepter ? Quelle distance maison / Travail puis-je assumer en terme de coût et/de temps ?

Cette méthode devrait vous permettre de définir rapidement le type d’annonce auquel vous pourriez répondre. Pour vous aider, je vous propose de travailler sur la matrice de réflexion ci-jointe : Mes options de carrière.

Des Pros !

18 heures, fin de la journée, vous rangez vos affaires, classez vos dossiers, jetez un coup d’œil sur votre agenda… Mais au fait, quel regard portez-vous sur votre journée ? Avez-vous le sentiment d’avoir répondu automatiquement aux annonces qui déboulent dans votre messagerie ? Ou bien pensez-vous avoir consacré suffisamment de temps à qualifier une annonce en particulier, celle que vous considérez comme votre cible du jour, la seule qui soit prioritaire ? Bonne question n’est-ce pas ?

J’imagine que la réponse est à cheval entre les deux. Mais à y regarder de près, vous avez consacré du temps et de l’énergie à constituer un dossier dont la probabilité de réussite est faible, sabordant du même coup le temps de préparation de votre candidature à l’emploi ciblé.

Mais où veut-il en venir ? Vous direz-vous...

Je souhaite attirer votre attention sur un conseil que me donnait un jour, un grand sage*, tandis que nous galopions dans les steppes mongoles, ...excusez moi, je m'écarte un peu mais cela n'est pas sans rapport avec la situation que certains d'entre nous connaissent. Je vais essayer de restituer fidèlement ses paroles :

« Pierre, chaque soir avant de te glisser dans ta yourte, au chaud pour te reposer, tu devras te poser la question suivante : aujourd'hui, me suis-je comporté comme un professionnel ou comme un amateur ? Et chaque jour, tu auras pour seul objectif de répondre « professionnel » à cette question ».

Suivons ce sage, et décidons que rechercher un emploi, c'est un travail que l'on doit exécuter de façon professionnelle, avec méthode, rigueur et organisation... mais cela va sans dire.


* Merci M. Aucouturier !

Le conseil d'Anthony Poncier

J'ai demandé à une personnalité du monde du recrutement, de l'entreprise, de la "blogosphère", de nous livrer un conseil, un sentiment, une réflexion autour du thème suivant : "Si je devais vous donner UN conseil pour améliorer votre efficacité dans la recherche d'emploi, ce serait celui-là...". Aujourd'hui, Monsieur Anthony Poncier, Directeur/consultant chez USEO en management et entreprise 2.0, animateur d'un fameux blog "Le blog d'Anthony Poncier" nous livre son point de vue :

Pierre m’a demandé d’écrire pour son blog un article portant sur le recrutement. Mes écrits et mon activité portant plutôt sur « le 2.0 », cet article va donc porter sur le « recrutement 2.0 ». Ou comment les médias sociaux peuvent vous aider à vous faire recruter. Je dis bien vous aider, et non vous faire recruter, ce pour trois raisons :

• Les médias sociaux ne sont pas énormément visités par les RH, même si cette tendance augmente de façon importante.
• Vous faire recruter uniquement sur votre e-reputation risque d’être assez limitée, peu de gens peuvent prétendre à cela. C’est un plus qui va s’ajouter à votre parcours classique d’entretien et va vous permettre de vous différencier.
• Ne nous leurrons pas, les profils identifiés sur ces medias concernent surtout la communication, le marketing, les créatifs et le secteur des IT

Si cette démarche de recherche sur les medias sociaux est encore minoritaire, les recruteurs se référant surtout au site d’emploi, c’est aussi pour eux le point de départ pour affiner un profil d’un candidat. Ainsi l’enquête menée par Régionsjob.com montre que 36% des recruteurs vérifient la e-reputation d’un candidat (5% ont déjà rejeté un candidat pour un problème d’e-reputation). Mais dites vous aussi que 91% des gens qui souhaitent avoir des informations utilisent Google. Votre présence sur les médias sociaux va vous permettre de mettre en avant les informations que vous souhaitez, comme une expertise ou plus largement un savoir faire.

Tout d’abord les médias sociaux vont pouvoir vous aider à trouver certaines offres d’emplois. En effet que ce soit sur Facebook, Viadeo ou Linkedin, il existe de nombreux groupes de discussion où des offres d’emplois sont mises en ligne. Si vous êtes membres de ces groupes, le recruteur sera d’avance que vous partagez des thématiques communes. Peut-être même avez vous déjà échanger avec lui sur un de ces groupes et créé un premier lien. De même, même si Twitter n’est pas si répandu que ça (même si on en parle beaucoup), là encore vous trouverez des offres d’emplois qui sont souvent annoncez sur ce media avant d’être publiées ailleurs. Votre réactivité peut faire la différence et surtout Twitter fonctionne sur un système de « tribu », là encore vous permettant peut-être de créer un lien particulier avec le recruteur.

Plus que trouver des annonces, vous allez aussi pouvoir vous mettre en valeur. A travers un blog, des discussions sur un groupe Linkedin, une veille partagée sur Twitter, vous allez mettre en avant une expertise (attention avoir un blog, un compte Twitter ou une page Facebook ne fait pas de vous un expert, ils vous permettent de faire connaître une expertise réelle et existante sur un thème). Ces mêmes médias sociaux, à travers les échanges que vous allez générer vont sans doute vous permettre de créer des liens et développer votre réseau (surtout si ces échanges débouchent sur des rencontres physiques). A travers l’accroissement de ce dernier, vous entendrez sans doute parler d’offre d’emploi du « marché caché ».

Sans développer ici une véritable stratégie autour de votre présence sur les médias sociaux pour trouver un emploi, ces quelques conseils devraient vous aider à commencer à vous y mettre. Commencez tout simplement par effectuer une recherche sur votre nom pour voir ce qui est écrit sur vous. Si ce sont des résultats négatifs qui remontent en premier, il va falloir réagir sans tarder. Bref pour reprendre un autre terme à la mode actuellement il va falloir développer votre « personal branding » ou votre marque personnel. Quoiqu’il en soit, que ce soit sur le réseau ou dans la « vraie vie », soyez vous même, vous verrez c’est beaucoup plus simple.

Bon courage et qui sait peut-être à bientôt sur le réseau ;-)

Avez-vous du leadership ?

... Vaste programme n'est-ce pas ? Je vous propose de construire une réponse à partir de ces quelques éléments de réflexion (avec en fond sonore une moissonneuse coupant les tournesols grillés...!).

Le Conseil de Jean-François Ruiz

J'ai demandé à une personnalité du monde du recrutement, de l'entreprise, de la "blogosphère", de nous livrer un conseil, un sentiment, une réflexion autour du thème suivant : "Si je devais vous donner UN conseil pour améliorer votre efficacité dans la recherche d'emploi, ce serait celui-là...". Aujourd'hui, Monsieur Jean-François Ruiz, Co-fondateur de PowerOn et spécialiste des réseaux sociaux nous livre son point de vue :
Approche personnalisée VS Distribution de masse

Une entreprise qui recrute reçoit généralement plusieurs candidatures afin de pourvoir un poste. Vous êtes loin d'être seul à postuler à une annonce ou à faire une candidature spontanée. Il est donc primordial de vous différencier. Que faire pour sortir du lot ?

La première chose à faire est de se préparer à l'entretien d'embauche et se mettre dans la peau du recruteur.

Quels sont les éléments clés que le recruteur va attendre d'un candidat dans sa recherche de profils ?
  • S'il s'agit d'une réponse à une offre, pensez à adapter votre CV pour bien mettre en avant les compétences et expériences en rapport avec le poste.
  • S'il s'agit d'une candidature spontanée, renseignez-vous sur les valeurs de l'entreprise.
Soyez spécifique !

Joindre une lettre de motivation à votre candidature améliorera vos chances de décrocher un premier entretien. L'idée n'est pas de faire une lettre de motivation standard pour toutes les entreprises mais plutôt d'exprimer dans cette lettre pourquoi vous avez choisi spécifiquement cette entreprise et pourquoi vous pensez être la personne qu'il faut recruter pour le poste.

Il vaut mieux faire quelques candidatures bien ciblées pour des postes ou des entreprises qui vous motivent vraiment que d'envoyer des centaines de CV sans lettre de motivation en espérant que dans le tas vous obtiendrez des résultats.

Préparez le terrain !
Avant de postuler, l'idéal est d'avoir pu contacter des personnes qui sont déjà en poste dans l'entreprise afin d'en savoir plus sur ce qui se passe à l'intérieur. Tentez d'en savoir plus afin de mieux préparer votre candidature. Si vous n'avez pas l'occasion d'échanger en direct avec l'un des employés, vous pouvez toujours passer en revue les profils de l'entreprise présent sur les réseaux sociaux afin de mieux vous cerner les types de profils qui ont été embauchés, les compétences qu'ils ont et les missions qui leur sont confiés. Toutes ces informations seront précieuses et constitueront des atouts dans votre candidature de la lettre de motivation mais aussi pendant le ou les entretiens de recrutement.

Voici par exemple où vous pouvez faire ce genre de recherche par société sur Viadeo :



Entrainez vous avant de passer le 1ier entretien pour le poste de vos rêves
Devant le recruteur pour le poste de vos rêves, vous n'aurez pas 36 chances mais bien 1 seule. Sachez la saisir ou du moins donner le meilleur de vous le jour de cet entretien. C'est pour cela qu'il faut se préparer comme à l'image d'un sportif de haut niveau.

Les recruteurs ont des tonnes de questions. Certaines sont faites pour vous déstabiliser, d'autres pour vous connaître plus en profondeur. La meilleure façon de se préparer à un entretien est de passer des entretiens "blancs". Multipliez les entretiens pour vous entrainer. Retenez :
  • les questions pièges pour mieux préparer les réponses le jour où elles vous seront poser à nouveau.
  • les questions dont vos réponses vous semblent faibles et retravaillez les chez vous afin d'être prêt le jour d'un entretien pour le poste de vos rêves

Vos traces numériques sur Internet
Désormais les recruteurs utilisent les moteurs de recherche pour trouver des compléments d'information à ce que vous leur avez donné. Ils tapent tout simplement votre nom dans Google et regardent ce qu'il ressort sur vous. Avez vous déjà taper votre prénom nom dans Google ? Est ce que le contenu qui fait référence à vous à favorable ou pas ? Votre réputation en ligne peut vous desservir avant même que vous ayez fait l'entretien mais aussi peut vous donner un énorme coup de pouce car elle aura permis au recruteur d'identifier au mieux vos compétences.


Bonne chance !

Vive les timides !

"Ça pour une nouvelle, c'est une bonne nouvelle !" ... une nouvelle qui va faire un bien fou à tous ceux qui se trouvent un peu timides, et ils sont nombreux croyez moi (je sais de quoi je parle, j'en suis !).

Bien, d'après les observations de Elliott Beaton*, le timide souffrirait d'une hyper-activité, notamment lorsqu'il observe des visages et les émotions qu'ils dégagent. En d'autres termes, un timide ne serait pas timide par manque de confiance en soi mais bien parce que son cerveau réagirait plus fortement que les autres lors de situations inhabituelles.

Pas mal, non ? La qualité d'un timide serait alors de posséder un cerveau hyperactif, entraîné à fonctionner à plein régime, développant une sensibilité supérieure, réagissant très rapidement aux situations. Attention, je ne dis pas que les autres sont des ramolos du cerveau! Je conforte simplement les plus timides en mettant en avant les trésors, enfouis dans leur tête, qu'ils pourraient mettre au service d'un employeur. "Oui, je suis timide, et alors ?"

Quelle révolution n'est-ce pas ? Reprenons confiance en nous, nous avons des entretiens à mener, un cerveau hyperactif à assumer, Haut Les Cœurs !!!

*"Neural correlates of implicit processing of facial emotions in shy adults" - Elliott A. Beaton, Louis A. Schmidt, Jay Schulkin and Geoffrey B. Hall
Source : www.pourlascience.fr - Sébastien Bohler

CEPAQ

Savez-vous décrire votre savoir-faire, l'expliquer au delà de la simple pensée spontanée, l'argumenter, point par point ?
Je vous propose d'apprendre à l'évaluer ce satané savoir-faire - point essentiel qui nous permettra par la suite de communiquer sur votre valeur professionnelle. Respirez un bon coup, levez la tête, plissez les yeux et réfléchissez tout d'abord à chaque réalisation significative qui a jalonné votre parcours.

Ensuite, pour chacune de ces réalisations, déterminez quels atouts ont contribué à son succès. Dès cette étape, vous pourriez par exemple vous focaliser sur ce dont vous êtes le plus fier dans votre carrière (recrutement d'une "dream Team", progression d'une activité sur un marché morose, lancement de l'i'pod...).
Vous mettrez évidemment vos atouts face aux obstacles rencontrés et décrirez de la même manière la liste des actions menées pour atteindre le résultat escompté.

Vous me suivez ? L'idée, c'est de vous permettre de construire un argumentaire du type : "J'ai réalisé telle chose, dans tel environnement, pour ce faire, j'ai défini telle série d'actions en m'appuyant sur telle qualité personnelle". Bon, quel nom on lui donne à cette méthode... CEPAQ ? A vous de déterminer ce que signifient ces lettres...

Débranchez !

Pour rester connecté au monde qui nous entoure, rien de mieux que de vivre au rythme des heures de bureaux. Pourquoi cette réflexion ? Parce que je reçois beaucoup trop de messages (très) nocturnes de demandeurs d’emploi, des courriels envoyés entre 1 heure et 4 heures du matin.

Je m’inquiète pour votre santé, figurez-vous ! Nous évoquions récemment ce sentiment de solitude contre lequel il faut farouchement se battre, néanmoins, ne vous enfermez pas dans un rythme décalé, où la nuit, les yeux rougis par l’écran terne de l’ordinateur, vous errez de sites en sites, à la recherche de quelque chose à quoi vous raccrocher. Vaste programme !

Non, non et non, sachez décrocher ! La nuit surtout, reposez vous, et si vous dormez mal, utilisez vos insomnies pour lire, écouter de la musique, manger un morceau de chocolat, vous bichonner un peu, vous le méritez ! Mais n’allumez plus votre ordinateur, sinon vous entrerez dans un cercle infernal, celui d’analyses systématiques d’informations qui se croisent, se télescopent et reviennent sans fin vous hanter, même la journée.

Rassurez-vous, vous ne raterez pas l’annonce convoitée, elle sera dès la première seconde de son existence dans votre messagerie parce que vous aurez créé des alertes sur tous les sites d’emploi. Arrêtez de culpabiliser, votre recherche d’emploi vous occupe toute la journée, c’est déjà pas mal ! Vous ne croyez pas ?

Le conseil de Jean-Philippe Touzeau

J'ai demandé à une personnalité du monde du recrutement, de l'entreprise, de la "blogosphère", de nous livrer un conseil, un sentiment, une réflexion autour du thème suivant : "Si je devais vous donner UN conseil pour améliorer votre efficacité dans la recherche d'emploi, ce serait celui-là...". Aujourd'hui, Monsieur Jean-Philippe Touzeau, animateur de "Révolution Personnelle" blog dédié au Plaisir de vivre et auteur de "Réveil Ultra-matinal" nous livre son point de vue :

Café ou Thé ?

"Bonjour monsieur Bolland, je vous en prie, asseyez-vous."

J'ai les mains moites ce matin. L'entreprise avec laquelle j'ai décroché cette entretien est mondialement réputée. J'ai vraiment envie de travailler pour elle. J'ai bien étudié son histoire, sa vision pour le futur, ses derniers résultats économiques. Je connais même le nom de tous les PDG depuis sa création. Je suis aussi au courant de sa réputation, car ses recruteurs sont, parait-il, très durs pendant les entretiens et posent souvent des questions pièges.

L'homme qui me fait passer cet entretien, est un homme d'une soixantaine d'années à l'air affable, le crâne lisse, les lunettes rondes et le costume bien taillé. Il se rassoit derrière son bureau.

"Café ou thé ?"

C'est bien la première fois qu'on me pose ce genre de question. C'est bizarre ça... ah ! j'y suis, j'ai compris, l'interview a déjà commencé. Il est en train de me tester. C'est le genre de question psychologique qu'ils vous posent au moment où vous vous y attendez le moins. Mais mon bonhomme, avec moi ça ne marche pas, parce que je me suis préparé !

C'est le même genre de question que de demander "lequel de vos deux parents vous préférez ?" ou alors, encore pire, "Si vous étiez un arbre, lequel choisiriez-vous ?", comme si quelqu'un allait hésiter entre le bonzaï et le chêne.

Bon, revenons à nos moutons. Alors sa question sur le café ou le thé... si je prends café, ça montre mon dynamisme et si je prends thé ça suggérera mon côté diplomate. Mmm, difficile de choisir parce que le café, c'est aussi l'irritabilité et le thé, c'est le manque de goût fort, la fadeur.

Zut alors, leurs entretiens deviennent de plus en plus difficiles ! Je ne vais jamais m'en sortir moi !

Allez respire. Zen.

Et si je choisissais chocolat chaud ? Eh oui, cela montrerait mon originalité et mon esprit d'initiative... mais bon, en même temps, je réponds à côté. Ce n'est pas bon d'avoir un employé imprévisible.

Je pourrais aussi gagner du temps en lui retournant habilement la question. "Et vous ?", serait excellent. Esprit d'indépendance, curiosité. Très bon ça, parfait pour le job ! D'accord, mais cela fait un peu rebelle. Celui qui ne respecte pas l'autorité. Non, il vaudrait mieux que je lui réponde "La même chose que vous" avec un sourire et là, je lui montrerait respect et politesse. Oui mais, cela ne ferait pas trop lèche-bottes, quand même ?

Il faut que je réponde maintenant...

Café ou thé ? Est-ce que je sais moi ? Ah, s'il m'avait posé des questions du style, vous parlez anglais ou quelles sont vos qualités, là oui j'étais préparé au millimètre. Mais, café ou thé, c'est terrible comme question. C'est même mesquin. Je me sens piégé !

Bon, bon, il faut que je me calme. Respire. Je suis en entretien là. Alors, je garde mon grand sourire et je réponds...

Ah, j'peux pas. C'est trop dur. Et puis il n'y a aucun indice sur son bureau. Si au moins il y avait une tasse, j'aurai pu deviner. Mais là, rien.

"Vous hésitez ?"

Ça y est, il me met la pression. Sous son air bon enfant, derrière ses petites lunettes, c'est un tordu. Eh oui, si j'hésite, cela veut dire que je manque de confiance, que je ne sais pas, que je ne peux pas prendre de décision.

Et puis il a bien dit "Café ou thé ?", il n'a pas suggéré "Café ? Thé ?", ce qui m'aurait donné plus d'espace. Le "café ou thé" limite les choix, les dirige vers les deux seules possibilités. "Café ou thé ?".

Rouge ou noir ? Gauche ou droite ? Matin ou soir ? Viadéo ou LinkedIn ? Mort ou vif ?

Ah bon... voilà qu'il se lève maintenant. Il va vers vers la porte. Ça y est, il va me mettre dehors. Il l'ouvre tout grande, il me regarde en haussant les sourcils.

"C'est dommage monsieur Bolland, vous savez..."

Eh oui, je sais, je sais. Je n'ai pas passé ce foutu test. Café ou thé, thé ou café, c'est du pareil au même pour moi. Il m'a bien eu.

"...parce que mon café, c'est du pur Blue Mountain que j'ai ramené de mon dernier voyage en Jamaïque."

Il demande à sa secrétaire de lui en préparer une tasse et il revient s'asseoir.

Quoi ?

Il me regarde en souriant, moi qui suis déjà à moitié levé pour partir.

"Alors monsieur Bolland, et si on commençait cet entretien ?"

Le conseil d'Olivier Luisetti

J'ai demandé à une personnalité du monde du recrutement, de l'entreprise, de la "blogosphère", de nous livrer un conseil, un sentiment, une réflexion autour du thème suivant : "Si je devais vous donner UN conseil pour améliorer votre efficacité dans la recherche d'emploi, ce serait celui-là...". Aujourd'hui, Monsieur Olivier Luisetti, Animateur d'un réseau social professionnel dans le réel NETWORK BUSINESS CENTER nous livre son point de vue :

Bonjour Pierre,

« si je devais vous donner UN conseil pour améliorer votre efficacité dans la recherche d’emploi, ce serait celui-là : »

Ne jamais chercher du travail seul, mais le faire avec votre réseau, un écosystème dédié à ce projet, et à votre expertise.

Quand je parle d'écosystème, je parle de personnes qui ne sont pas seulement des recruteurs, ni d'entreprises capables de vous recruter, mais de contacts parmi vos relations qui connaissent ces recruteurs et entreprises...et qui sauront parler de vous au bon moment, et de la manière la plus adaptée et efficace.

Donc concrètement, cela signifie, qu'il faudra savoir rassembler, fédérer différentes personnes clés qui partagent votre centre d'intérêt qui sera également la fonction que vous visez.

Vous leur proposez tout simplement de venir échanger avec d'autres pairs (personnes qui ont les mêmes fonctions qu'eux, mais dans des entreprises et secteurs différents), et sur des sujets d'actualité, qui sont ceux de votre expertise que vous souhaiterez mettre en avant

C'est simple finalement de ne plus chercher du travail tout seul, mais de se faire assister par son propre réseau et écosystème.

Cordialement.

Merci Monsieur Luisetti !

La qualité avant tout !

Je sens monter en vous un besoin d’aborder le thème des qualités ! Me trompe-je ?
A la question, quelles sont vos qualités, attention à ne pas vous lancer dans un long monologue, énumérant un chapelet sans fin d’adjectifs, de superlatifs. Soyez raisonnable et tranchez dans le vif ! Trois, quatre qualités majeures suffiront… si, si, pas plus.

Certaines qualités reviennent plus souvent que d’autres. Ainsi le nombre de personnes perfectionnistes crève les plafonds de nos statisticiens, un esprit rigoureux est également au top des sondages.

Et pourquoi ne pas aborder des thèmes qui montreront votre capacité à vous intégrer dans une équipe (j’ai l’esprit d’équipe, enthousiaste, je sais me faire apprécier de mes collègues, sympa, d’humeur égale, courtois, respectueux), votre capacité à gérer des situations complexes (pragmatique, posé, logique, inventif, esprit de synthèse).
Vos capacités commerciales : sens de l’écoute, de l’observation, curiosité (c’est un vilain défaut !), votre sens du résultat, de la performance.

Par ailleurs, vous pouvez amener la conversation sur vos qualités managériales : prise de décision, sens de l’équité, loyal envers votre entreprise, intègre et honnête, travailleur, de culture participative.

Enfin, à la question « que disent vos amis de vous », répondez que l’on peut compter sur vous, vous êtes quelqu’un d’agréable, de solide, de fiable, un ami, à la vie, à la mort !

Pour les défauts, je vous invite à parcourir ce billet... "y'a comme un défaut"

Le conseil de Jacques Attali

J'ai demandé à une personnalité du monde du recrutement, de l'entreprise, de la "blogosphère", de nous livrer un conseil, un sentiment, une réflexion autour du thème suivant : "Si je devais vous donner UN conseil pour améliorer votre efficacité dans la recherche d'emploi, ce serait celui-là...". Aujourd'hui, Monsieur Jacques Attali , économiste, écrivain, conseiller d'état honoraire et haut fonctionnaire que vous retrouverez entre autres sur "Conversations avec Jacques Attali" et "Jacques Attali" nous livre son point de vue :

Si je devais donner UN conseil pour améliorer votre efficacité dans la recherche d’emploi, je vous inviterais à vous penser et vous présenter comme ouvert et optimiste.

Par ouvert, j’entends flexible et créatif. La souplesse est devenue un atout essentiel sur le marché du travail. Je vous conseille donc d’accueillir favorablement les opportunités de conversion, les déménagements, les imprévus. Je ne prétends pas que changer est aisé. Je reconnais combien il est complexe et douloureux de s’adapter à un nouvel emploi et un environnement différent. Il reste qu’une attitude positive vis-à-vis du changement constituera une qualité très appréciée par n’importe quel employeur. La créativité est une seconde vertu que je vous engage à développer.

Je vous souhaite bon courage et bonne chance à tous.


Ne vous trompez pas d'expertise !

Vous savez quoi ? J’ai beaucoup pensé à vous ces derniers temps. Non pas que ce soit exceptionnel, après tout on commence à se connaître, mais ayant récemment fait passé quelques entretiens de recrutement pour le compte de l’entreprise qui m’emploie – Lippi La Clôture, une évidence m’a sauté aux yeux : passer un entretien de recrutement n’a rien de naturel…

En conversant avec les candidats, je ne cessais de penser à la difficulté de l’exercice : afficher son potentiel, présenter ses compétences, convaincre de sa différence, enchaîner les réponses, sourire à mes blagues idiotes, prouver, illustrer…
Je suis rapidement arrivé à la conclusion que personne ne peut être spécialiste de l’entretien de recrutement, pour la simple et bonne raison qu’être candidat n’est pas une profession, personne – à ce jour – n’ayant obtenu son diplôme d’expert en candidature (avec mention…).

De cette réflexion, m’apparaît comme une évidence le fait que l’entretien de recrutement soit rarement vécu comme une partie de plaisir… et pourtant, si vous pensez aux différents postes que vous avez décrochés tout au long de votre carrière, vous aurez, j’en suis convaincu, un assez bon souvenir des entretiens qui vous ont permis d’être le candidat retenu. Oui et alors, me direz-vous ? Ce n’est jamais un expert en entretien de recrutement qui est embauché mais bien un expert dans son métier, vous me suivez ?
Cela signifie que l’on se trompe trop souvent de combat et de stress en mettant l’accent ou la pression sur la nature de l’entretien (questions pièges, trou dans le CV, etc, etc…) plutôt que sur le fond : l’expression de son expertise professionnelle et personnelle, celle-là même qui contribuera au développement de votre futur employeur.
J’en viens donc à l’essentiel, il me semble normal d’être inquiet (au moins un peu) avant la rencontre avec le recruteur, cette tension devant s’exercer autour de l’expression de votre expertise et non pas autour de l’objectif d’une prestation totalement maîtrisée d’un bout à l’autre.

Tiens au fait, j’ai très souvent terminé nos discussions par une question dont les réponses se sont avérées très prometteuses et pertinentes : « Y’a-t-il une question que vous auriez aimé que je vous pose ? »

Le conseil de Jean-Marie Blanc

J'ai demandé à une personnalité du monde du recrutement, de l'entreprise, de la "blogosphère", de nous livrer un conseil, un sentiment, une réflexion autour du thème suivant : "Si je devais vous donner UN conseil pour améliorer votre efficacité dans la recherche d'emploi, ce serait celui-là...". Aujourd'hui, Monsieur Jean-Marie Blanc, Directeur de la Prospective Métier -Apec, que vous retrouvez chaque jour sur "Le blog de Jean-Marie Blanc" et "Le blog des consultants Apec (pour les cadres expérimentés)" nous livre son point de vue.


Pierre m'a proposé de rédiger un billet pour "Haut Les Cœurs !!!", avec pour thème LE conseil que j'aurais à donner en matière de recherche d'emploi. C'est très difficile évidement. Il me vient en fait deux idées, mais si imbriquées que je les réunis.

On vous engagera, donc vous trouverez du travail, si des réponses favorables sont apportées aux trois questions suivantes :

1. Qui pourrait me payer ?
C’est la situation de l'employeur qui justifie qu'il loue vos services au prix que vous accepterez (je ne dis pas qu'il n'essaiera pas de le réduire !!). Quelle est cette situation, la Connaissez vous assez bien ? quels sont ses besoins, comment voit-il votre contribution, que se passerait-il s'il ne recrutait pas ?

2. Pour quoi faire ?
On rémunère un service, et pas votre passé, votre personne, même si le processus de recrutement laisse croire le contraire. C’est à dire des activités et les résultats qui en découlent. Il vous faut rassurer sur ce point. Les bergers s'intéressent à la laine, et/ou à la viande, mais pas aux moutons en tant que tels. Ainsi vous fait-on croire que c'est à votre personne qu'on s'intéresse, alors que c'est au résultat qu'on en tirera.

3. Pourquoi moi ?
De même que les moutons ne donnent pas tous la même qualité de laine, nous n'apportons pas tous la même chose à l'entreprise. Nous serons donc recruté si l'employeur trouve des réponses convaincantes à la question : pourquoi lui (ou elle, bien-sûr). Quelle particularité, quelle connaissance spécifique, quel petit plus ? Il vous faut émerger, parmi les autres candidats. Il ne s’agit pas d’être le meilleur, mais de donner au recruteur des raisons de nous différencier et de nous choisir.

Vous le voyez, je vous propose un travail en trois temps : imaginer des cibles (qui va me payer) , obtenir des entretiens en rassurant sur votre capacité faire les choses (pour quoi faire), réussir ces entretiens en valorisant vos différences (pourquoi moi).

C’est presque une évidence, vous ne pouvez réussir ces étapes qu’en étant, le plus que vous le pouvez, tourné vers le marché, vers vos interlocuteurs, leurs besoins, leurs façon de faire, leur organisation, leurs enjeux… On parle toujours trop de soi. C’est, par exemple votre intérêt sincère qui donnera l’impression que vous êtes motivé, pas des déclarations verbales.

Parlez moi de moi, il n’y a que ça qui m’intéresse.

Que du bonheur !

"Dring..., Dring.... (sonnerie d'un téléphone des années 80)... Dring...," Je laisse sonner treize fois, juste le temps de chercher ma patte de lapin et de décrocher le fer à cheval de Tata Fernande. Super, je suis prêt - c'est tout de même difficile de décrocher le combiné en ayant tous les doigts du corps croisés... mais bon, question d'habitude et puis, c'est la garantie du succès...

C'est fou, toute cette vigilance que je dois constamment développer afin de ne pas m'attirer le malheur, afin de mettre toutes les chances de mon côté. Cela me coûte une fortune, j'habite près d'une fontaine dans laquelle je jette systématiquement une pièce, c'est la cantonnier que j'enrichis ! En plus, je me déplace toujours avec ma collection de trèfles à quatre feuilles - je les cultive et en possède plus de 200.

Et pourtant, malgré ces efforts, malgré mes investissements - je me suis acheté hier une salière anti-renversement - rien, je n'ai toujours pas trouvé de job. Je n'ose pas imaginer tout ce qui m'arriverait sans mes porte-bonheur, ils me protègent !"

Hé hé... cela vous rappelle quelque chose ? On le sait tous au fond de nous, nos martingales ne changent pas grand-chose à nos vies. S'en séparer inquiète, les emmener en entretien de recrutement rassure. Je ne m'amuserais pas à faire la leçon, en vous conseillant d'arrêter de ne pas passer sous les échelles.
Pour autant, si je puis donner un petit conseil aux superstitieux qui se sentiraient très mal et abattus en s'apercevant subitement de l'oubli du porte-bonheur, je vous recommande un objet simple : le porte clefs ( en forme de ce que vous voulez, embrassé mille fois par vos enfants, trempé dans les eaux miraculeuses de je ne sais où), seul et unique porte-bonheur que vous emmènerez avec vous si vous le souhaitez, s'il vous rassure, objet que vous n'oublierez jamais ! Vous voilà rassuré ?

Allez, je touche du bois pour vous !

La lettre de motivationS

Vous le savez, je suis un fervent défenseur de la lettre de motivation. Pourquoi la travailler, comment l'aborder, l'envoyer ? Découvrez tout cela sur cette vidéo (pardon pour le fond sonore très méditerranéen !).

Tout ce que vous éviterez en me recrutant !

Se laisser persuader... oui, mais à condition de percevoir l'intérêt qu'il y aurait à se laisser persuader. Comment ça, je ne suis pas clair ! Nous abordons souvent dans ce blog les astuces favorisant un échange constructif avec le recruteur, les techniques de construction du CV répondant aux attentes de ceux qui les sélectionnent.

Puisque tout l'intérêt d'un entretien de recrutement est bien de créer un échange, un dialogue orienté vers votre future collaboration au service de l'entreprise, vous n'aurez de cesse d'étayer vos propos en vous plaçant dans une perspective d'avenir laissant deviner à votre interlocuteur tout le bien que vous apporterez à l'entreprise. Cette technique s'appelle l'art du cadrage, largement utilisée par les commerciaux, elle amorce une pensée positive pour finir de convaincre une personne sceptique de tout l'intérêt qu'elle aurait à vous écouter.

Pour autant, la meilleure technique de cadrage consiste à appliquer le cadrage dit... négatif. J'm'explique : l'impact d'une exposition à un cadrage négatif dans les techniques de persuasion s'avère bien plus efficace que tout autre. Ainsi, préférez une formule du type "en appliquant cette méthode, vous éviterez tout risque de..." plutôt que "en appliquant cette méthode, vous serez certain de..." car selon deux chercheurs en psychologie* : l'évocation des pertes a beaucoup plus d'impact que celui des gains, notamment auprès des décideurs...

Nous y voilà, l'influence n'est pas forcément composée que de discours positifs, faire prendre conscience du risque (ce fameux "avez-vous pensé aux conséquences...?") et induire que vous savez l'éviter aura souvent plus de résonance que de garantir votre action en terme d'accomplissements positifs et de "non-risques". Recrutez moi, vous éviterez tant de difficultés !!

*Rothman, A. J., & Salovey, P. (1997). The role of message framing. Psychological Bulletin, 121, 3-19.