Le plaisir retrouvé de se lever chaque matin... Coach Emploi


à méditer

Le grand art, c'est de changer pendant la bataille. Malheur à celui qui arrive au combat avec un plan de bataille définitif.

Napoléon Bonaparte

La critique positive

« Bien, bien, bien, cher Candidat, vous soulignez votre capacité à être force de proposition, vous semblez avoir fait progresser les entreprises pour lesquelles vous avez travaillé. Vous connaissez maintenant notre entreprise, sa vision, ses ambitions ainsi que la mission que nous souhaitons confier à une personne comme vous. Je constate que vous avez compilé beaucoup d’informations cependant, je serais très intéressé de savoir comment, de votre point de vue, nous pourrions améliorer notre site internet… »

« Je vous remercie de m’avoir posé la question, si, si… vraiment ! Je ne savais pas comment vous le dire mais le site est à revoir, intégralement, j’espère que vous n’avez pas payé pour ce brouillon ! Je vous le ferais pour moins cher ! LOL* ! ».

Inutile de vous cacher derrière un " en fait, tout est parfait" ni même "je n'ai jamais vu de site internet aussi bien construit !". Vous pourriez simplement souligner que tout est pensé pour le confort du lecteur et que vous avez trouvé agréable de voguer dans leur site. Soyez précis, pensez au détail "j'ai bien remarqué..." qui soulignera l'attention avec laquelle vous aurez scruté ou analysé les outils en ligne de l'entreprise recrutrice, en revanche, interdisez-vous de démolir le travail d'un groupe qui a jugé correct le rendu mis en ligne.

Ainsi, si amélioration il y a, avancez une idée simple liée à l'impact d'une information que vous jugez importante "agrandissez tel mot, ou colorez telle phrase...". Enfin, si le site est objectivement nullissime, sachez juger postivement le contenu et précisez qu'il existe dorénavant beaucoup d'outils gratuits qui permettent de mettre en forme le site sans pour autant représenter un lourd investissement.

Bon, et ce blog, vous le trouvez comment ?

*NDLR : je ne comprends pas exactement le terme "lol" mais j’imagine qu’il correspond à un « ha ha ! » lancé la tête penchée et les yeux grands ouverts.

Familles nombreuses

"Oui, j'ai plein d'enfants, et oui j'en veux d'autres ! Voilà, c'est dit ! Plein, plein, plein, les miens, ceux des autres, les vôtres, j'en veux partout !"

Aïe, aïe, aïe, grande méfiance ! Un candidat dont la famille est majoritairement composée de marmots (ou de drôles comme on dit en Charente) éveille inquiétude et suspicion... "...et si ses enfants avaient plus d'importance que l'emploi que je lui propose... horreur, malheur !". Vous l'aurez remarqué, j'aime l'exagération, les grosses ficelles, les raccourcis faciles, pourtant, le recruteur ne manquera jamais de vous demander :
"Vous avez une bien belle famille, avec beaucoup d'enfants Ne risquez-vous pas de vous absenter souvent ? Surtout en cas de grève à l'école, d'arrêt des ramassages scolaires ou d'alerte à la gastro-entérite !" (exemples largement inspirés de ma petite expérience!).

Objectivement, et tout à fait entre nous, la question est légitime car il est fort probable que vos nombreux enfants vous retiennent davantage que si vous étiez célibataire ou parent d'un ou deux enfants. Inutile de botter en touche en assurant : "vous touchez à la sphère privée, cela ne vous regarde pas". Il me semble également inadéquat de poser vos conditions "je quitterai le bureau à 16h15 pour récupérer mes trois derniers à la sortie".

En revanche, puisque cette question soulève une inquiétude, vous n'aurez qu'un seul type de réponse à donner, une réponse rassurante. Et comment rassure t-on ? En montrant sa maîtrise, pardi !
Par conséquent, vous vous attacherez à montrer que tout est sous contrôle ! Non seulement vos enfants sont en pleine forme et ne tombent jamais malade, mais si, je dis bien si l'un d'entre eux devait souffrir d'un malheureux rhume, vous avez à votre service une armée de relais potentiels - nounou, famille, amis, voisins - parce que vous êtes très organisé et ne vous laisserez pas surprendre !

Success Story !

"Comment je définis le succès ? J'sais pas, moi, gagner beaucoup d'argent, réussir dans tout ce que j'entreprends, épouser la Reine d'Angleterre, voilà, c'est ça le succès, enfin pour moi !". Bon voilà une vision intéressante qui - à mon avis - manque un peu de corps. Tout d'abord, si l'on en croit le dictionnaire, le succès est la forme d'une réussite, d'un "résultat heureux"... plutôt subjectif non ? Chacun aura sa propre perception du succès, selon ses croyances ou valeurs.

L' élément qu'il est bon d'avoir en tête, c'est que le succès répond d'abord à une harmonie, une harmonie entre ce que vous espériez (vos objectifs) et ce que vous obtenez (l'issue heureuse).

Évidemment, aucune bonne réponse n'existe, elle doit "juste" se trouver sur la même longueur d'ondes que ce que peut imaginer le recruteur, selon sa propre perception. Pas très simple tout cela ! Si vous êtes confronté à ce type de question, pensez tout d'abord à vous faire préciser le domaine auquel pense votre interlocuteur, domaine professionnel, personnel ou pourquoi pas les deux. Cela évitera tout malentendu gênant pour les deux personnes.

Une bonne façon d'aborder cette question consisterait à s'appuyer sur les expériences, les réalisations, chiffres à l'appui, qui marquent le caractère heureux de vos travaux, décrivez quelles difficultés vous avez alors rencontrées et comment vous avez su les déjouer. Pour autant l'arrogance et le péché d'orgueil pourraient s'avérer rédhibitoires, il conviendrait alors d'ajouter que plusieurs objectifs atteints mènent au succès...

Enfin, le véritable succès n'est-il pas d'atteindre un objectif permettant d'envisager le succès suivant ?

La forme aussi !

Votre expertise et vos compétences ne suffisent pas, essentielles bien entendu, il en faudra davantage pour faire la différence. Le décor est planté ! Entre nous, vous n'apprenez rien de vraiment nouveau, il est évident que la forme a autant - si ce n'est plus - d'importance que le fond dans un entretien de recrutement. Pourquoi plus ? Tout simplement parce que vos compétences ne peuvent être validées qu'à l'issue d'une période d'essai de plusieurs semaines et non au bout de 45 minutes d'entretien.

Où est-ce que je souhaite vous entraîner ? Vers l'objectif qu'il est recommandé de ne pas perdre de vue lors de la préparation de l'entretien : être le candidat avec lequel il fera bon travailler. Vous le deviendrez grâce à votre attitude, ouverture d'esprit (soyez curieux !), capacité à transmettre (notamment en vous exprimant simplement, sans jargon).

Bien entendu, vous serez toujours questionné sur vos connaissances professionnelles, la perception de votre métier, celle du secteur d'activité, votre capacité d'adaptation, etc, etc... cependant, vous aurez beau montrer l'étendue de votre expérience, rien ne remplacera cette perception, intime, que vous saurez vous intégrer à l'équipe installée, que vous réussirez à trouver votre place sans créer la révolution dans l'entreprise, que vous serez un élément de confiance, instaurant grâce à ce que vous dégagez une ambiance de travail positive et constructive.
Alors un conseil, à défaut de partir en entretien en vous convaincant d'être le meilleur, gardez à l'esprit que savoir rassurer par ses connaissances et capacités est une chose, mais que l'envie de travailler avec vous ne passera que par l'attitude que vous véhiculez !

Le point imaginaire

Imaginez un homme vêtu de noir sur une grande scène de théâtre, aucun décor, juste un trait de lumière sur sa tête. Il porte autour de l'oreille un micro, très fin, tendu vers sa bouche. A priori, le public nombreux l'écoute avec attention et semble s'amuser...

"L'autre jour, je me promenais dans la rue pour aller acheter un pain aux noix (rires), j'étais pressé car nous recevions le soir même des invités, je marchais vite, les magasins allaient bientôt fermer. A cette heure ci, les trottoirs étaient bondés, des grappes de cols blancs regagnant les stations de métro. Je me heurtais constamment à des personnes venant en sens inverse, BING, BANG, BOUM, un coup d'épaule, de coudes (rires) et je me suis dit : "Momo - parce que je m'appelle Maurice - es-tu à ce point transparent ?". Cette idée me rendait malade, il me fallait une réponse !

Alors, qu'ai-je fait ? (Quelques rires fusent dans la salle mais personne n'ose avancer une idée...). Vous ne savez pas ? Eh bien, je me suis planté au beau milieu du trottoir, j'ai levé la tête et j'ai fixé un point imaginaire, tout là-haut... sans bouger. Savez-vous ce qui s'est passé ? (Silence dans le public, certains se hasardent à répondre "non, nous ne savons pas !"). Plusieurs passants se sont arrêtés à mon niveau et ont commencé à lever la tête, regardant dans la même direction que moi, chaque personne venant vers moi a levé la tête pour regarder l'objet de toute mon attention... "

Bon je m'arrête là, son one-man-show dure des heures ! J'imagine que vous vous avez tous vécu cette expérience, aussi, tout le monde est d'accord pour admettre que l'on peut influencer le comportement des autres par notre propre attitude. OK, Pierre, merci, sympa ton billet mais rigoureusement inutile dans notre recherche d'emploi !

J'y viens ! Observez bien la photo qui illustre votre CV, votre corps, votre regard, votre attitude sont-ils orientés vers le contenu, c'est-à-dire vers l'objet du document, ou bien au contraire sont-ils orienté vers l'extérieur, vers un point imaginaire, comme si vous nous demandiez de regarder ailleurs ? En bref, nous incitez-vous à nous plonger dans votre CV...? That is the question ? Un détail sans doute qui me frappe tant les portraits "fuyants" sont nombreux - pensez-à le cas échéant inverser vos photos !

A méditer

Mieux vaut prendre le changement par la main avant qu'il ne nous prenne par la gorge.

Winston Chruchill

Trêve hivernale

Vous êtes nombreux à me faire confiance et à m'envoyer vos CV pour commentaire et analyse, je vous en remercie sincèrement, cependant, afin de répondre à tout le monde dans un délai raisonnable (#!!?), je souhaite mettre le blog entre parenthèses durant 48 courtes heures. Aussi, aurai-je le plaisir de vous retrouver dès lundi prochain.

Merci de votre fidélité ainsi que de vos très nombreux messages d'encouragement !

Haut Les Cœurs !!!


C'est vos oignons !

Un petit exercice pour aujourd'hui, une réflexion qui devrait vous permettre de mieux vous connaître et de fixer quelques priorités dans vos approches. Savez-vous que vous comptez trois peaux, trois couches protectrices ? Si, si, je vous l'assure... un peu comme un oignon que l'on épluche, nous faisant pleurer au fur et à mesure que l'on retire ces peaux fines.

Bon, je serais mal placé pour vous donner quelques conseils de cuisine, pourtant, la métaphore de l'oignon avec nos personnalités me semble forte (au moins aussi forte que l'odeur !). Effectivement, si l'on souhaite ressembler à ce que l'on est, autant se débarrasser de ces enveloppes, celles qui sont censées nous protéger, des autres mais de nous également... Toute la question est de mettre en adéquation ce que vous êtes avec ce que vous recherchez. That's it.

Première couche à retirer : Comment espérez-vous que les autres vous voient... ? Brillant homme d'affaires, heureux en amour, en argent, en jeu... ou bien personne décontractée, très zen, qui a développé une philosophie de la vie très, comment dire, très sage.

Deuxième couche à retirer : Quels sont les traits de votre personnalité que vous ne supportez pas, votre caractère le plus enfoui, celui que vous camouflez à tout prix...? Votre aversion de la foule, votre besoin de solitude, profonde, une petite tendance égoïste, que sais-je !

Troisième couche et j'en viens à l'essentiel, qu'est-ce qui constitue vos valeurs ? Qui êtes-vous au fond, à quoi aspirez-vous quand vous sortez les poubelles et que personne ne vous regarde, enfin naturel, quoi... ? Qu'est-ce que vous déclencheriez si rien ne vous freinait !

Bien entendu, cette dernière question, vaste s'il en est, mérite que l'on s'attarde sur les éléments de réponse, qui, j'en suis convaincu, pourraient correspondre à certains de vos choix, notamment en matière d'orientation professionnelle* ou de sélection d'annonces sur lesquelles vous concentrer.

Moralité ? Sachez bien distinguer toutes ces enveloppes qui vous entourent pour ne vous concentrer que sur celle qui colle vraiment à votre peau.

Dire que certains d'entre vous imaginaient que j'allais faire pleurer dans les chaumières ...

* lire "que veux-je?"

Du contraste !

Un autre appel au civisme ? Non, je rigole, ma boîte est pleine de messages d'encouragement (et quelques uns de découragement), mais bon, le message est passé, j'imagine que les recruteurs qui l'auront lu penseront d'abord à ceux qui sont privés d'emploi.

Vous ai-je déjà parlé de la rubrique Centres d'Intérêts du CV ? Oui ? En êtes-vous si sûr ? Rappelez-moi, j'ai la mémoire qui flanche...

Vous aimez la lecture, le théâtre, la cuisine, les voyages, vous pratiquez les sports extrêmes, les sports d'endurance, de combat et souhaitez le faire savoir sur votre CV ? Sympa, bonne idée ! Cependant, vous avouerez que d'écrire une liste de mots à la queuleuleu (tout le monde s'éclate !) enlève un certain charme à la description que vous souhaiteriez transmettre. Qu'est-ce qui différencie une personne qui aime la lecture d'une autre qui aime la lecture ? Rien. Mais alors rien du tout. En tout cas sur le CV.

Vous commencez à le savoir, j'aime particulièrement cette rubrique qui, à mon avis, peut en dire autant que les autres sur vos aptitudes, sur ce qui vous anime, sur votre "fond" dans certains cas. Pourquoi ne pas nous en dire un peu plus ? Pourquoi ne pas apporter une touche de contraste, de personnalité aux activités extra-professionnelles ? Que vous aimiez la lecture ne m'apprend pas grand'chose, en revanche, que vous ajoutiez les raisons pour lesquelles ce loisir vous comble, voilà qui devient nettement plus intéressant et différenciant ! Vous pourriez écrire:
lecture pour avoir le sentiment de voyager, lecture pour assouvir ma curiosité, lecture pour comprendre le monde... Toutes les raisons sont bonnes, pourvu qu'elles soient les vôtres.

Pensez à ce que vous pourriez préciser avec la cuisine, les sports de combat, les randonnées... Assurément, vous attirerez l'attention et serez immanquablement interrogé sur cette rubrique, un bon prétexte à la différenciation et à l'expression de votre enthousiasme...

Appel au civisme

Bon, une fois n'est pas coutume, je souhaite profiter de ce blog pour faire passer un message qui me tient à cœur. Un appel au civisme, urgent, destiné aux recruteurs mais également à une large partie des candidats qui postulent aux rares annonces proposées.

La crise n'est pas que financière, elle est politique, économique et sociale. Les indicateurs de l'emploi virent au rouge, les perspectives 2010 sont inquiétantes et nous contraignent à changer nos comportements. Nous pourrions revenir sur toutes ces transformations radicales, il en est pourtant une dont je ne trouve trace nulle part, dans aucun journal, ni dans aucun site internet...

Chers amis recruteurs vous détenez un pouvoir incroyable, celui de contribuer à la non-dérive de nos finances et du chômage en France :

Interdisez vous de recruter une personne en poste et ne sélectionnez que des personnes au chômage !

Parce que vous offrirez un emploi à une personne qui en est privée - du bon sens...
Parce que vous contribuerez à l'allègement des dépenses de l'état - donc les nôtres.
Parce que c'est une question de salut public.

De la même façon, à vous qui êtes en poste, si votre santé physique ou financière n'en dépend pas, changez vos comportements et acceptez de ne plus postuler aux annonces diffusées, au moins aussi longtemps que le taux de chômage ne cesse d'augmenter et que votre situation le permet. Pourquoi ? Parce que les entreprises pour lesquelles vous travaillez préféreront ne pas vous remplacer et répartir la charge de votre travail sur vos collègues. Un chômeur ne bénéficiera que très rarement de votre poste vacant.

Je ne crois pas aux pansements sur des jambes de bois et suis convaincu que seuls nos comportements peuvent faire évoluer les choses, cela s'appelle le civisme et la mise en place de mesures collectives et personnelles basées sur le bon sens. N'hésitez pas - si vous partagez cette vision - à la diffuser très largement auprès de vos contacts, je suis prêt à tout débat contradictoire. Merci à vous !

Les grandes réalisations

Le contenu du CV représente un subtil dosage entre vos compétences - ce que vous pouvez apporter à l'entreprise-, votre expérience - ce que vous avez apporté à vos employeurs - et ce que vous êtes - état civil, formation et centres d'intérêts.

Comme je l'indiquais récemment, la rubrique "expériences professionnelles" doit contenir l'ensemble de vos réalisations majeures, celles qui ont contribué au développement des entreprises pour lesquelles vous avez travaillé. Ces réalisations peuvent prendre la forme de missions que l'on vous a confiées, de problématiques résolues, mais aussi d'expressions diverses de croissance. Elles devront néanmoins être assorties de résultats, d'indicateurs positifs nous informant que vous êtes venus à bout - et de façon positive - des travaux herculéens qui constituaient votre mission.

Ainsi, j'insiste souvent pour que les commerciaux travaillent sur leurs réalisations en mettant en avant une forme ou une autre du développement de l'activité auquel ils ont contribué - chiffre d'affaires en progression, nombre de clients en hausse, augmentation de la marge, du panier moyen... que sais-je ! Un ingénieur, lorsqu'il évoque la réduction de certains coûts, l'optimisation de certains process devra aller au bout de sa description et donner les résultats chiffrés, donc probants de son travail. Cette règle s'applique à tous (communication, marketing, consulting, informatique, achats, qualité..., pardon pour ceux que j'oublie).

L'idée d'argumenter et de présenter ses grandes réalisations en s'appuyant sur des résultats tangibles est d'enfoncer le clou dans la tête du recruteur et de prouver que vous avez su exploiter vos compétences (vous savez, celles qui font partie du premier paragraphe de votre CV !). En gros, vos compétences prennent une tournure factuelle, nettement moins contestable que lorsqu'elles sont simplement proclamées - et répétées - avec une mise en avant de votre côté "j'ai les pieds sur terre et je sais quel est mon objectif final : le développement de mon entreprise...".

Un si long silence...

"Vite vite, dire quelque chose, n'importe quoi, tout ce qui me passe par la tête ! Si je commence à laisser s'installer ces grands silences dans notre conversation, alors, alors, les carottes seront cuites !"

Qui n'a jamais redouté ces longues secondes suspendues dans les airs, celles qui s'éternisent, lourdes, pesantes, atrocement sadiques, pleines de rien, de vide massif et gluant. Un blanc, foncé qui prend la forme d'une muraille vous séparant de votre interlocuteur. Si vous étiez en famille, vous auriez alors proclamé en regardant la plafond : "tiens, un ange passe !", seulement voilà, vous êtes dans le bureau d'un recruteur qui n'a pas l'air plus gêné que cela par l'arrêt de la conversation.

Nous y sommes, vous détestez ces grands blancs et la personne qui est en face de vous ne bouge pas le petit doigt pour arrêter cette désastreuse situation. Mais comment se fait-il que vous seul soyez aussi allergique aux pointillés de vos échanges ? L'autre est-il sourd, indifférent ?

Non, non, l'autre ne remarque pas ces silences parce qu'ils ne le gênent pas, parce qu'ils ponctuent simplement vos échanges et permettent à chacun de se recentrer sur un sujet, un thème à creuser ou à aborder. Acceptez les à votre tour, à aucun moment vous ne passerez pour... pour quoi au fait, pour quelqu'un qui n'a pas d'idée, qui ne sait plus quoi dire ? Foutaises !

Enfin, à chaque silence auquel vous serez confronté, posez-vous la question suivante - trois fois d'affilée :
"Est-ce que je préfère passer pour un moulin à paroles ou bien pour quelqu'un de posé ?". Le temps que vous répétiez cette phrase, le silence aura suffisamment duré pour votre interlocuteur et il sera grand temps d'aborder un nouveau sujet !

Laisser ses problèmes devant la porte...

"Mais qu'est-ce que je fous là... si tu connaissais ma situation, jamais tu ne me testerais sur ma motivation ! Tu m'interroges sur mes valeurs, tu me déstabilises, cherchant la petite bête, tu souffles le chaud, le froid, jouant avec ma candidature, moi qui te confie mon avenir. Tu me parles d'attitude, de motivation, mon pauvre, es-tu aveugle, ne vois-tu pas que ma volonté est totale, loyale, je veux bosser, dans ta boîte, avec toi s'il le faut, je suis prêt à accepter toutes tes questions, dissoudre tes doutes et balayer tes craintes.

Je suis LE candidat, celui que jamais, tu ne regretteras d'avoir recruté, celui qui depuis 24 mois remue Ciel et Terre pour montrer son savoir-faire, ses compétences, celui qui doit vous convaincre, vous les recruteurs, que votre devoir est de recruter un demandeur d'emploi et non une personne en activité... Question de point de vue, question de survie pour moi.

J'en ai assez de devoir expliquer mon parcours, de me sentir écrasé, diminué parce que les choses n'ont pas tourné comme je le souhaitais, parce que je n'ai pas maîtrisé mon parcours comme tu dis. Je veux travailler, bon sang, je veux bosser, occuper mes journées, me battre pour mon entreprise, travailler avec mes collègues, construire, enfin construire... dans quelle langue dois-je te l'expliquer, est-ce si difficile à croire, à comprendre !

Je suis en colère et je te souris, j'ai peur et je me prête au jeu. Que veux-tu de plus ?"

STOP maintenant ! Je vous demande de vous arrêter ! Inutile de partir en entretien les poches pleines de rancoeur, pas très évident je sais et pourtant tellement important. Donner le meilleur de soi-même, offrir au recruteur l'occasion de vous détecter, de se souvenir - positivement - de vous et comme vous l'avez si souvent entendu, laissez tous vos problèmes devant la porte du bureau. La seule certitude que je peux vous donner : vous ne resterez pas éternellement sans emploi. Alors pour éviter que le chemin du retour à l'emploi ne soit trop long, prêtez-vous de bonne grâce et avec enthousiasme aux techniques de recrutement de vos interlocuteurs. Aucun autre choix n'est permis. Haut Les Cœurs !!!*

* Encore une fois, n'hésitez pas à me contacter pour toute aide.

Veillez à la veille !

Éplucher les annonces d’emploi ?? Facile ! Rien de plus simple me direz-vous, il suffit de se préparer quelques alertes, une ou plusieurs par site emploi et de recueillir chaque jour le fruit de votre sélection impitoyable.

Seulement voilà, entre des critères trop vagues ou trop stricts, il y a un monde, et ce dernier doit rester sous contrôle. Je vous conseillerais en premier lieu de ne pas concentrer vos recherches sur le critère financier, généralement mal ou pas renseigné, peu précis et risquant de vous écarter de tout poste nécessitant une négociation salariale (le fameux « selon expérience »).

Autre point, préférez multiplier les alertes plutôt que de renseigner une fonction trop précise dont l’intitulé n’appartient pas forcément au registre de vocabulaire de l’entreprise qui recrute. Ayez à l’esprit qu’un poste peut appartenir à plusieurs classifications et que ces dernières échappent parfois à toute logique !

Enfin, pensez à faire un tour régulier sur chaque site car vous constaterez rapidement qu’une proportion non négligeable d’annonces passe au travers de vos filtres.
Par ailleurs, passez le temps nécessaire à mettre au point votre veille emploi, sélectionnant tous les sites, institutionnels ou non, qui offrent le type d’emploi que vous recherchez, renforcez et affinez vos filtres grâce à l’exploitation des flux RSS – par exemple – dans Yahoo Pipes puis lus dans Google Reader.

Si vous avez l’impression que je parle le javanais, n’hésitez pas à me contacter, je vous ferai parvenir une méthode destinée à vous rendre champion toutes catégories de la veille emploi… ou autre.

Expériences professionnelles

Vous êtes concentré, silencieux, travaillant une énième version de votre CV, construisant consciencieusement ses différentes rubriques. Comme vous le savez, je préconise de résumer les compétences que vous êtes en mesure d'apporter dans un premier court paragraphe pour ensuite enchaîner sur l'expérience professionnelle. Comment faire alors pour y apporter quelque chose d'intéressant, de valorisant sans tomber dans le copié/collé de vos compétences ? Bonne question, merci de me l'avoir posée ! Vous lui donnerez le titre que vous préférez, pour ma part, j'aime bien "expériences professionnelles" - au pluriel et n'encourage pas le "parcours professionnel" que je trouve cassant et un peu militaire, mais bon, on n'en fera pas tout un plat !

Tout d'abord, n'oubliez pas d'indiquer clairement les dates (voir ici), de façon à constituer un repère "temps" valable et commun entre le recruteur et vous-même - entre nous, c'est également le meilleur moyen de comprendre votre parcours, clair dans votre tête et totalement inconnu dans celle de votre interlocuteur. Vous indiquerez la raison sociale de l'entreprise pour laquelle vous avez travaillé, mais également sa taille (chiffre d'affaires, effectif), permettant ainsi au recruteur de comparer l'environnement dans lequel vous avez évolué et celui qui le concerne. J'ajouterais un point à cette présentation, le lieu de travail, important notamment si vous étiez rattaché à une filiale ou tout simplement pour souligner votre mobilité.

Vous indiquerez ensuite le poste occupé, conformément à l'intitulé qui apparaissait sur votre feuille de paye, je sais, ce dernier ne correspond pas toujours à la nature des responsabilités tenues mais il constitue le seul élément tangible de ce que vous avancez... (voir ici ).

Enfin, le corps de cette rubrique, celui qui apprend à votre lecteur quelque chose de nouveau à chaque ligne, qui ne contient aucune répétition, même pour des postes équivalents, pourrait comprendre deux éléments* :

- la description - brève et simple - de vos missions (une ligne maximum pour éviter tout effet assommant).

- Vos réalisations, c'est-à-dire les résultats - les bons, cela va de soi - mais aussi les projets que vous avez menés à leur terme, les éléments de progression qui permettent de prouver que vous étiez un bon acheteur, chef de projet, commercial, ingénieur, assistant.. que sais-je !
Pensez "chef d'entreprise" et demandez-vous comment vos anciens employeurs auraient pu défendre vos réalisations, qu'auraient-ils dit de vous, quelles sont les réalisations les plus significatives qu'ils auraient sélectionnées pour appuyer vos bonnes performances. Il est vraisemblable que ce qu'ils retiendraient de vos prestations passées est précisément ce qui intéressera vos futurs employeurs ! Bon sang, vous avez forcément contribué au développement de vos anciens employeurs, alors dites-le, prouvez-le, argumentez-le !

* Si vous le souhaitez, nous reviendrons de façon plus approfondie sur ces deux points.

à méditer

En suivant le chemin qui s'appelle plus tard, nous arrivons sur la place qui s'appelle jamais.

Sénèque

Combien pèse la tour Eiffel ?

Les méthodes de recrutement d'un "ancien" de Microsoft m'ont laissé sans voix... [silence] par leur bon sens et leur simplicité*. Figurez-vous que la qualité qu'il essaie de déceler chez chaque candidat est la capacité de ce dernier à "aller jusqu'au bout", à dépasser ses limites, ses a priori, ses convictions pour atteindre l'inaccessible, le comble du Monsieur Plus.

J'associe cette qualité à l'esprit "aventurier", celui qui ne peut se contenter d'une porte fermée et qui l'ouvrira même s'il sait pertinemment que la probabilité d'y trouver derrière un obstacle est forte.

Comment reconnaître le candidat qui va au bout du bout ? Il pose des questions, écoute, cherche à comprendre, réfléchit à voix haute et construit son argumentaire en obtenant les informations qui lui permettent d'avancer. Celui qui va au bout, ne répond jamais "je ne sais pas, next question !", car même s'il ne connaît pas toutes les réponses, il démontre sa capacité à trouver une solution, à sortir de l'impasse en creusant, et évitant ainsi de rester prisonnier d'une situation insatisfaisante, entraînant le recruteur dans sa course.

Ce candidat aventurier mettra en évidence la façon dont il a déjoué les situations de blocage dans le passé, s'efforçant de démontrer son leadership ou son attitude volontariste lui permettant de sortir d'une impasse.

Par ailleurs, ce manager nous explique une méthode simple, déconcertante j'en conviens, lui permettant de déceler de façon quasi infaillible celui qui ne se contentera pas d'une situation bloquée.

Quel est son truc ? Poser une question absurde, dont lui même ne connaît pas la réponse : "Combien pèse la Tour Eiffel ?" ou bien "Combien y a t'il de stations service à Marseille ?". Bien entendu, une majorité de candidats répondra "je n'en ai aucune idée" tandis que d'autres s'amuseront à construire un raisonnement leur permettant d'imaginer une solution, juste ou mauvaise, là n'est pas l'enjeu, en revanche, ils seront allés jusqu'au bout !

* Merci Joachim pour l'info !

P'tit coup de mou

Pfffffffff, j'ai envie de rien, je sais, ce n'est pas très bien mais je n'ai pas la moelle en ce moment ! Je tourne en rond, je regarde des bêtises sur internet, je connais tous les feuilletons qui passent à la télévision, je m'ennuie, je ne parviens pas à me donner des coups de pieds aux fesses (en même temps, je ne suis pas assez souple).
Chaque matin, je regarde vaguement les annonces, pas grand'chose de passionnant, ils cherchent toujours un profil à l'opposé du mien... J'ai envie de travailler bien sûr, mais je redoute de tomber dans les mêmes schémas que mon dernier job, tout sauf ça !
Quand je suis seul la journée, je perds un temps fou à... à quoi au fait ? J'ai des amis ou des membres de ma famille qui m'envoient des annonces, elles sont souvent à côté de la plaque, je ne vois pas comment ils peuvent savoir de quoi je suis capable alors que moi-même, je n'en ai aucune idée ! Bien sûr je veux gagner ma vie, mais je veux aussi faire quelque chose de ma vie ! Mais quoi...?

Cela vous rappelle quelque chose ? Un peu, n'est-ce pas ? Disons le tout net, tout le monde passe par des moments de doutes, de mou dans sa recherche, pas de panique, c'est normal ! En revanche, je vous invite à stopper toute démarche pendant quelques jours (2 / 3 jours maximum), prenez du temps pour vous, marchez, oxygénez-vous, sortez de votre appartement, de votre maison, redescendez sur terre, il semble que vous ayez besoin d'un break, une pause que vous puissiez prendre sans culpabiliser, soyez indulgent avec vous-même !
Depuis quand n'avez vous consacré du temps, non pas au temps mais bien à vous ?

Pour repartir gonflé à bloc, n'hésitez pas à relever la tête, souffler un peu et prendre soin de vous.

Go, no go

"J'y vais ou j'y vais pas, j'y vais c'est bien, si j'y vais pas, tant pis... j'en f'rai pas une maladie ". Non, ce n'est pas une parodie de la chanson de Brigitte Bardot, ce peut être l'expression d'une hésitation, celle que ressentirait un candidat face à une annonce dont le profil recherché ne correspond pas strictement au sien. Aïe, quel dilemme !

Tout d'abord, posons nous la question du profil, qu'est-ce que c'est que ce truc ! En regardant les choses en face, le profil idéal correspond au portrait robot du candidat recherché, une somme de caractéristiques liées à l'expérience, le savoir-faire, le cursus, parfois les aptitudes personnelles (ténacité, volonté, force de caractère...). Avez-vous déjà vu les portraits robot diffusés à la télévision ? Ils sont bien moches en général, vous ne trouvez pas ? Imaginez un instant que celui qui ressemble exactement au portrait mette un pied dans la rue, il provoquerait immédiatement panique et fuite tant les traits sont exagérés et caricaturaux... Bon, là n'est pas le propos, vous n'y décelez que le fond de ma pensée.

J'ai conscience que certains recruteurs se bornent à dénicher la personne qui collera le plus fidèlement au profil recherché. A ceux là, je dis solennellement que le meilleur candidat a toujours au moins une caractéristique que les autres n'ont pas, par conséquent la clé du recrutement réussi est bien inscrite dans le caractère unique (et donc précieux) du candidat. J'en déduis alors que tous les candidats ne correspondaient pas strictement au profil recherché, et pourtant... ils ont postulé.

Les questions qui devraient vous animer lorsqu'une annonce est jugée intéressante : "Ai-je les compétences pour réaliser la mission ?", "quelles sont les similitudes entre le profil recherché et le mien ?", "Quels sont les obstacles que je dois contourner ?".
En gros, vous sentez-vous capable, motivé et suffisamment compétent pour relever le défi et vous lancer dans cette aventure.
La réponse est oui ? Postulez sans hésiter, soyez la personne la mieux renseignée sur l'entreprise (ou le secteur d'activité) qui recrute, orientez votre CV vers les réalisations qui mettront en évidence les points attendus par le recruteur, travaillez bien vos domaines de compétences et surtout, croyez en vous, car si vous ne le faites pas, pourquoi voulez-vous qu'une entreprise mise sur vous ! Enfin une anecdote au passage, dans toutes mes candidatures, je n'ai jamais collé fidèlement aux profils recherchés...

"La vie pour moi elle est magnifique, pourquoi tu te la compliques, par tes hésitations !" BB

Vous et votre hiérarchie

"En général c'est plutôt elle qui s'adapte à moi !" répond fièrement ce candidat, croisant les bras et reniflant fortement, satisfait de son audace, heureux comme Ulysse d'avoir "subtilement" fait la preuve de son charisme et de sa capacité à se faire respecter... Dommaaaage ! Son interlocuteur s'empourpre, se redressant du fond de son siège, il glisse un inaudible "... [long silence]... comment ? Je ne suis pas certain de vous suivre..."

Selon vous, à quelle question répondait cette personne ? A cette demande toute simple : "Comment acceptez-vous votre hiérarchie ?".

Inutile de préciser que toute réponse pétrie d'arrogance serait à proscrire, évitez de glisser que cela dépend des qualités de vos supérieurs ou bien de l'autonomie qu'ils vous laisseront ("tout ira bien s'ils me fichent la paix !"), aucun jugement de valeur négative sur vos anciens chefs ("s'ils sont aussi nuls que les précédents, je sens que cela va être sport, mais ne vous inquiétez pas, j'aime les défis !"), enfin, votre volonté d'arrondir les angles : "je veux bien tous les chefs de la terre pourvu que l'on m'explique à quoi ils servent !" ne sera probablement pas appréciée à sa juste valeur.

Dans le style de réponse opposé, il serait superflu de préciser que vous préférez que quelqu'un prenne une décision à votre place, que vous ne vous sentez en confiance que lorsque vous devez référer de votre travail auprès d'un responsable. "Vous savez, j'admire profondément tous ces responsables..." - suivi d'un long soupir.

Vous n'afficherez pas non plus votre méconnaissance de l'organisation d'une entreprise, "Je préfère parler à Dieu, plutôt qu'à ses Saints !", "Gagner du temps c'est agir et surtout pas subir !".

Cette question vous sondera sur votre capacité à maintenir l'équilibre, la cohésion de l'entreprise, vous devrez tout à la fois vous engager sur votre autonomie dans le travail mais également sur votre respect de l'organigramme en place. Vous partirez donc sans aucun a priori, répondant simplement, "je reconnais et respecte les compétences de la hiérarchie et la sollicite quand cela s'avère nécessaire". Ni plus, ni moins !
Une autre option, mais les esprits ne sont pas encore prêts : "la hiérarchie ? Mais vous n'avez jamais entendu parler de l'entreprise 2.0 ?"

Quelles sont vos intelligences ?

L'intelligence ne peut être un critère de sélection... Non, non, non et non ! "Oui, bon d'accord, pas la peine de se mettre dans tous ces états !" pensez-vous.

En fait, l'intelligence n'existe pas (et vlan !), elle ne peut être que plurielle, aussi, le cancre en mathématiques saura se rattraper sur d'autres formes d'intelligence, celles de la musique et du rythme par exemple, ou bien celle du langage, de l'espace, de l'intelligence émotionnelle, celle de la connaissance de tout ce qui nous entoure (naturaliste), l'intrapersonnelle, l'intelligence des relations aux autres, et aussi celle des mouvements. Au total, nous connaissons à ce jour plusieurs intelligences distinctes et indépendantes*...

Les fameux tests psycho-techniques que l'on complète en 15 minutes dans une pièce vide du cabinet de recrutement, sont largement et bêtement inspirés de l'intelligence logico-mathématique, dominante tant à l'école que dans la majorité des secteurs professionnels.

Pour ceux d'entre nous qui souffrent à l'idée de passer ces épreuves, craignant - par expérience - de mauvais résultats, partez en ayant la conviction chevillée au corps que la capacité à remplir une mission ne pourra jamais dépendre que d'une seule forme d'intelligence, aussi, quel que soit le résultat obtenu à ces tests, n'oubliez pas d'évoquer vos autres intelligences, en vous efforçant de mettre en avant les aptitudes complémentaires qui font de vous une personne géniale !

N'est-il pas stupide de penser qu'une forme d'intelligence prévaut sur toutes les autres ?

* Howard Gardner et Daniel Goleman. Suivre également ce lien