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L'employabilité

L'employabilité... ce mot terrible, n'est pas qu'un concept, c'est un critère - idiot et subjectif je l'accorde - visant à déterminer la capacité d'une personne à être affectée à un nouveau poste.


Ce critère varie à la fois selon le candidat et selon le recruteur... Une variable à deux inconnues en somme, néanmoins, elle est à son apogée lorsque le candidat est déjà en poste. Ce doit être plus rassurant de faire démissionner quelqu'un plutôt que de recruter une personne sans emploi ! (Hé, pas de blague hein, j'ironise!).

Bref, vous avez tout intérêt à avoir conscience de cette employabilité et de tout mettre en oeuvre pour la conserver.

"T'es bien gentil Pierre, mais comment veux-tu que je fasse? Je suis au chômage depuis un an !".
Merci pour cette excellente question !
A mon avis, vous avez trois options (j'exclus la triche).
- La première est de vous former, sérieusement, que dis-je, très sérieusement, de vous perfectionner dans un domaine spécifique.
- La deuxième consisterait à développer un projet, une activité personnelle nécessitant toutes vos ressources (les moins financières possible).
- La troisième enfin, est relative aux contacts qui vous permettent de rester connecté au monde du travail, soit par votre implication dans différentes associations professionnelles, soit par votre constante recherche d'informations sur un métier ou un secteur professionnel.

L'idéal serait de cumuler au moins deux de ces options. Vous l'avez compris, on ne parle pas de compétences ni d'aptitude mais juste d'impact et de psychologie (à deux balles), quelqu'un qui justifie d'activités même en période de chômage agira de façon très positive sur son employabilité.

11 commentaires:

  1. Hello Pierre!
    Je voudrais ajouter une quatrième option: travailler la confiance en soi et l'estime de soi, souvent en diminution à se stade, car elles donnent une assurance face aux recruteurs qui augmente l'employabilité dans la mesure où elles rendent plus convaincant, plus dynamique et plus à l'aise avec soi-même.

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  2. Bonsoir Pierre,

    Mouais............
    En ce moment, il y a un film que je trouve sympa au ciné : "Qui a envie d'être aimé ?", tiré du bouquin 'Catholique anonyme'.
    Le gars n'est pas au chômage, seulement, il fait comme une sorte de break et se retrouve un peu par hasard à participer à des séances de catéchèse pour adulte. Il en a honte et a peur qu'on se moque de lui, alors qu'en réalité cela lui permet de retrouver un sens à sa vie, d'y redonner plus de valeur.....
    Imaginons qu'un chômeur profite de ce moment de remise en question d'un point de vue justement strictement personnel et spirituel. Croyez-vous vraiment que la plupart des recruteurs y verront là une forme d'employabilité ? J'en doute fort et pourtant...
    L'employabilité a mes yeux est vraiment un mot qui signifie 'êtes-vous bien assez fondu dans la masse bien pensante' ? Ben non, désolée, non seulement je ne veux pas être fondue dans la masse bien pensante, mais en plus, je regrette sincèrement que certains le soient, s'attachent à le rester et soient justement choisis parce qu'ils le sont.
    Certes, c'est sûrement plus risqué de choisir un candidat doté de compétences et d'une vraie personnalité, quitte à ce qu'il/elle soit un peu marginal(e), mais o combien porteur d'une probabilité accrue de nouvelles richesses.
    De quoi les entreprises ont-elles le plus besoin ? D'assurances tout risque (utopie)ou d'accroître leur richesse (réalité)?
    Souvent la solution n'est pas là où on croit qu'elle est...

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  3. Merci Sylvaine pour ce précieux conseil travailler l'estime de soi qui est, tu as totalement raison, particulièrement malmenée pendant une période de recherche d'emploi.
    Virginie, merci pour ce long commentaire... dont je ne sais trop que faire ? Comment le transformer en conseil qui permette de faire avancer la réflexion de la personne en recherche d'emploi ? Si ce n'est que chacun réagit à sa façon et que l'essentiel est bien de rester connecté au monde pour ne pas en être exclu. Je précise également que votre définition de l'employabilité est à des années lumière de ce que je pense mais vous vous en doutiez ! ;)

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  4. Anonyme13:40

    Bonjour

    Je n'ai pas la même définition du mot employabilité. Pour moi ce serait plutôt les compétences que vous avez sont-elles demandées par le marché ? Exemple, dans l'informatique secteur que je connais bien un programmeur cobol (techno vieillissante)aura du mal à trouver du travail car le cobol n'est plus demandé par le marché, aujourd'hui on demande par exemple du java. Ainsi une personne travaillant dans une grande entreprise comme programmeur cobol sera employé car sa compétence sert cette entreprise mais peu employable car le cobol dans l'absolu n'est que peu demandé.
    d'où l'importance de la formation continue pour rester employable.

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  5. Bonjour Pierre,

    Que faire de ce commentaire dans le cadre d'un conseil pour faire avancer la réflexion de la personne en recherche d'emploi ?
    C'est tout simplement une suggestion pour dire d'en profiter pour se recentrer sur des valeurs chères et ne pas culpabiliser de profiter de cette "trêve".
    Quand on est chômeur, on a tendance à bannir de son vocabulaire cette notion de profiter de ce moment de chômage parce qu'on a peur que ce soit interprété comme une paresse.
    Hors cela n'a rien d'une paresse que de se recentrer sur ce qui nous fait du bien, parce que ça nous rend plus forts ensuite.
    Si bien que contrairement à vous, je pense que l'on peut parfaitement se déconnecter du monde l'espace d'un temps, pour se ressourcer et revenir renforcés. Pendant un temps, il peut y avoir autre chose qui nous motive que ce monde où seule l'économie règne et gouverne. Quelque part, quand on se retrouve au chômage, c'est peut-être justement un signal pour nous dire, le chemin de l'emploi que tu as pris t'a mené aujourd'hui dans une impasse. Si si si, personne n'espère être employé au chômage, c'est donc une impasse dans ce grand labyrinthe qu'est le monde économique. Seulement personne n'est réellement coupable ou victime de cette impasse. Il faut donc comprendre pourquoi on a pris tel chemin avant de vouloir à tout prix escalader ce mur d'impasse. Parce que si ça se trouve l'issue n'est peut-être pas d'escalader ce mur et surtout il s'agit aussi de ne pas prendre un nouveau chemin qui conduise vers une nouvelle impasse. Je propose donc de déculpabiliser et dé-victimiser les chômeurs. A commencer par les recruteurs qui ont un rôle immense à jouer dans ce cadre là. Rôle qu'ils ne jouent pas dans leur très grande majorité, je tiens à le souligner. Et s'ils ne le jouent pas, c'est précisément parce qu'au lieu de participer à sortir un chômeur de l'impasse, ils se mettent derrière le mur et disent aux chômeurs, si vous êtes capable d'escalader ce mur, alors vous serez sûrement employable à quelque chose, sinon je ne vois pas bien ce que l'on va bien pouvoir faire de vous et je le regrette.
    Je le répète encore, c'est bien de donner des conseils aux personne en recherche d'emploi. Seulement si ces personnes en recherche d'emploi se heurtent à un mur, elles auront beau suivre tous les meilleurs conseils du monde, il y aura toujours plus de murs qui se dresseront et ainsi toujours plus de chômeurs.
    Il me semble que des conseils devraient aussi être donnés aux recruteurs, à tous ceux qui jouent un rôle concernant l'emploi.
    Ceci dit, nombre de vos conseils, je vous l'ai déjà dit, sont précieux et j'ai toujours plaisir à vous lire et beaucoup d'admiration pour ce que vous faîtes. Merci

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  6. Je partage absolument ce que vous dites, Pierre, et merci pour tous ces excellents billets et les encouragements prodigués aux candidats dans des moments où ils en ont bien besoin.

    Mais pour le coup j'ai quand même envie de jouer l'avocat du diable et d'applaudir Virginie, car je trouve qu'elle a *parfaitement* éclairé un axe de développement que les RH ont la faiblesse de ne pas voir. (A trop regarder la paille dans l'oeil du voisin, etc.)

    Parce que les RH, elles sont comme tout le monde : dans un monde changeant, et changeant de plus en plus vite, confrontées à la globalisation, au numérique, etc. elles ont quand même du mal, elles aussi.

    Alors, comme toute le monde, elles ont parfois tendance à s'accrocher (un peu trop) à leurs principes, leurs méthodes, leurs petites habitudes rassurantes. Et puis les "petites cases", compétences, diplômes, codifications de fonctions lisibles, linéarité de parcours : rien de tel pour minimiser les risques, et ne pas trop se remettre en cause.
    On ajoute tout de même une petite touche de 2.0 là-dedans, une pincée de diversité, mais enfin dans l'ensemble, convenons que ce n'est pas non plus la révolution. Tout juste la continuité dans le progrès.


    Pourtant, si l'on en vient à dire "qu'on ne parle pas de compétences ni d'aptitude mais juste d'impact et de psychologie (à deux balles)", la question me paraît effectivement au moins autant d'augmenter "l'employabilité des chômeurs", que de se soucier aussi de la "recrutabilité des recruteurs".

    D'autant que du recruteur et du candidat, c'est bien le premier qui, de par sa formation et sa compétence spécifique, est censé être le plus apte à la "psychologie", tout comme à opérer changement et évolutions, non ? (mais enfin entre "opérer" et "subir", il y a un très grand pas : que peu d'entre nous franchissent)


    La globalisation, le numérique transforment l'entreprise, la société dans son entier. Et elles le font de plus en plus vite.

    Or qui, plus que les RH, a un *véritable* rôle stratégique, moteur, volontariste et exemplaire, à jouer, dans cette transformation ?
    Et pour la porter véritablement au coeur et autour des organisations, auront-elles un meilleur (autre) moyen que commencer par se transformer elles-mêmes ?

    Aussi je rejoins, vraiment, Virginie sur ce point (même si on s'éloigne beaucoup des conseils aux candidats) : je suis convaincue que tous les professionnels des RH ont bel et bien un rôle absolument clé à jouer, qui commence par transformer leur fonction elle-même. Et ce ne sont pas que des mots.

    S'efforcer de penser au-delà des codes convenus, au delà de "l'employabilité du candidat", sortir du confort intellectuel, de la reproduction linéaire du passé, pour réfléchir et dépasser les cloisonnements et schémas qui enferment la pensée, pour concevoir et réaliser cette transformation, cruciale pour notre avenir.

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  7. Anonyme12:40

    mon observation personelle (10 ans de Galére) : au début tu fais des petites missions merdiques, puis il y en a de moins en moins ......., aprés tu accepte l'impossible avec dégout, puis vient le NEANT, plus personne ne t'appelle ......., la Mondialisation pourrit tout et t'entraine vers les abimes ......, en physique tu apprendras que rien ne se crée, tout se transforme > bienvenue dans la société de l'obsolescence programmée (objet et humain LOL) > l'avenir la HAINE et LE CHAOS ..... (mais faudra pas se plaindre aprés)

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  8. Wikipédia : L'employabilité est l'aptitude d'un salarié à occuper des fonctions correspondant à sa qualification professionnelle ou à son potentiel d'évolution, dans le contexte du marché de l'emploi.

    Le contexte du marché étant peu favorable; mon métier nécessitant de pratiquer constamment pour conserver flexibilité , sens du service et du relationnel; je pratique le support informatique à domicile !

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  9. Sandrine09:34

    Merci pour ce billet. Il me semble aussi important de continuer à se former pour s'adapter aux évolutions du marché. Encore faut-il que l'employeur ou Pôle Emploi nous en donne la possibilité, ce qui est rarement le cas !

    Je trouve aussi que les RH devraient se remettre en question au lieu de toujours vouloir nous mettre dans une case bien précise, dans un monde qui évolue sans cesse. Elles n'ont souvent d'humaines que le nom.

    Pour avoir vécu dans plusieurs pays anglo-saxons, il s'agit d'une spécificité bien française où on valorise encore beaucoup plus le diplôme que les expériences et où les profils atypiques sont souvent mal perçus. Espérons que ça change tout de même au fil du temps...

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    1. Si je peux me permettre, Sandrine, il me semble qu'on a une singulière tendance à en attendre un peu trop de l'employeur comme de Pôle Emploi. Sans réelle volonté de se former ou de s'adapter, leur aide risque de n'être guère efficace.
      En revanche, il est vrai que les recruteurs français valorisent bien trop souvent le diplôme, ce qui ne les empêche d'ailleurs pas d'exiger des candidats une expérience de plusieurs années... Pour se rassurer eux-mêmes, peut-être ?

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    2. Si je peux me permettre, Sandrine, il me semble qu'on a une singulière tendance à en attendre un peu trop de l'employeur comme de Pôle Emploi. Sans réelle volonté de se former ou de s'adapter, leur aide risque de n'être guère efficace.
      En revanche, il est vrai que les recruteurs français valorisent bien trop souvent le diplôme, ce qui ne les empêche d'ailleurs pas d'exiger des candidats une expérience de plusieurs années... Pour se rassurer eux-mêmes, peut-être ?

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