Le plaisir retrouvé de se lever chaque matin... Coach Emploi


Revue de presse

En attendant de partager avec vous (dès demain en fait) une très belle rencontre avec le Responsable des Ressources Humaines de la Maison Rémy Martin, je vous propose comme chaque semaine un point sur les articles publiés sur la page "Haut Les Coeurs !!!" de Facebook.

Tout d'abord, mon attention a été retenue par un billet paru sur myrhline.com " comment le management par la confiance réduit les coûts...". Finalement, je suis interpelé par cette notion de confiance, tant affichée et mise en avant par les entreprises, qui, légitimement et sincèrement, estime que la confiance est un moteur de performance et de bien-être. Pour autant, à la lecture de nombreux sondages, il semble que la fracture entre l'entreprise et le salarié n'ait jamais été aussi important. François Dupuy dans "Lost In Management" consacre un chapitre entier à la confiance. Il associe la confiance à la prévisibilité : "nous ne nous fions pas aux autres, quand nous ne savons pas ce qu'ils feront si tel ou tel évènement se produit..." d'où la solution bien pratique de mettre en avant un nombre exponentiel de procédures dans les entreprises, rendre prévisible toute action, tout impact. Seulement voilà, les choses ne sont pas si simples qu'elle ne paraissent, l'accumulation de "processus, reportings et des indicateurs finit par créer des zones de liberté pour les salariés tant ils deviennent contradictoires les uns avec les autres". Reconnaissons que la confiance ne peut être que malmenée. Par conséquent, le management par la confiance revêt probablement d'autres aspects que celui du télétravail, et dépend bien de l'organisation de l'entreprise et du système de pilotage de l'activité qu'elle met en place, le trop simple "allez-y je vous fais confiance" ne pouvant pas fonctionner sans remise en cause profonde de l'organisation.

Toujours au coeur de nos préoccupations quotidiennes et de la façon dont le bien-être des salariés est abordé sur les différents supports médiatiques, Capital.fr titre l'un de ses articles : "les mails sont devenus une réelle source de stress en entreprise"... et comment ! Passer un temps précieux à lire ce qui ne nous concerne pas directement, échanger par écrit pour se couvrir ou se livrer à une manoeuvre de manipulation en multipliant les destinataires (hiérarchiques surtout), annoncer fièrement "mais si, tu es informé !", autant de prétextes qui écartent le salarié de son coeur de métier et qui, au final, l'empêchent aussi de trouver une satisfaction dans l'exercice de sa fonction - à moins qu'il ne soit ouvreur de mail.... Favoriser l'échange, le dialogue, voilà bien une pratique indispensable, facteur de cohésion et de lien, de solidarité aussi, surtout en ces époques de profondes mutations industrielles, énergétiques et sociétales. Aussi, la Tribune.fr titrait l'un de ses billets : "Pourquoi les entreprises ont intérêt à favoriser les bruits de couloir", encourageant les chefs d'entreprise à prêter attention au "papotage", résolument dans l'optique conversationnelle des tendances sociales que l'on observe grâce aux outils numériques et à l'avènement du réseautage.

La Tribune toujours nous proposait la mise en avant d'un livre blanc formulant douze propositions destinées à "sauver" le métier d'ingénieur. Particulièrement malmené par la perte de vitesse de nos industries dans l'environnement concurrentiel ou global de nos entreprises, le poste d'ingénieur ne fait plus rêver, balayer par les métiers de la finance ou du commerce, là où la carrière semble plus rapide. Je note au travers de ces propositions judicieuses une part importante de l'internationalisation de nos entreprises afin de conquérir des marchés techniques où la reconnaissance européenne ou française serait un plus, mais également une ouverture plus générale à l'enseignement des nos jeunes ingénieurs, grâce, par exemple, à l'immersion totale en pays étranger (renforcement et valorisation des enseignements linguistiques...) mais aussi au learning by doing cher aux défenseurs de l'apprentissage ou de la professionnalisation.

Dernier point, Lenouveleconomiste.fr nous annonce que l'évaluation graphologique est en voie de disparition. Vu le nombre de commentaires enjoués que j'ai reçus en diffusant cette information, il semble que la méthode soit contestée par ceux qui doivent s'y soumettre : les candidats. Je ne connais pas suffisamment la graphologie pour la juger de façon définitive, mais je défends l'idée d'un recrutement dans lequel le candidat connaît à l'avance l'ensemble des règles du jeu qui détermineront - de la façon la plus objective et équitable possible (en tout cas de façon transparente) - les critères de sélection. Lorsque l'on doit soumettre son écriture à une analyse graphologique, on place forcément le candidat en position de totale soumission vis-à-vis du décideur (cela vaut également pour certains tests dits psychologiques). C'est bien ce rapport induisant la soumission qui me gêne considérablement et qui ne me semble pas aller dans la voie d'une réconciliation du recruteur et du candidat.

Bref, il a finalement été assez peu question d'emploi la semaine passée, néanmoins, les problématiques et avancées en terme de réflexion vont dans le bon sens, replacer l'humain au centre du système. Pas si mal non ?
Je vous souhaite une excellente semaine pleine d'opportunités, n'hésitez pas à me solliciter pour toute aide. Haut Les Coeurs !!!




2 commentaires:

  1. Anonyme17:51

    Re re bonjour Pierre !

    Ah oui c'est plutôt pas mal et votre idée de ces revues de presse toutes les semaines, c'est excellent !
    Voyez, je sais aussi faire des compliments :))
    Bien à vous,
    Virginie

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  2. Anonyme18:24

    J'apprécie beaucoup la façon dont vous abordez l'utilisation de la graphologie en recrutement tout en relayant pourtant l'article "à charge" du nouvel économiste. je ne reviendrai pas sur le contenu de cet article, copié/collé assez bien fait de ce que Laurent Bègue a lui-même copié/collé de Michel Huteau...
    Le candidat doit demander son étude graphologique et le cabinet lui fournir. Mais peu de gens le font et le cabinet se retranche derrière un CR oral alors qu'il possède le plus souvent une analyse écrite avec soin non seulement pour le client mais aussi pour le candidat. Je ne travaille qu'avec des entreprises qui s'engagent à communiquer mes études. C'est à chacun de remettre l'humain au centre du système.
    Bonne soirée.

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