Le plaisir retrouvé de se lever chaque matin... Coach Emploi


Revue de presse

Avant toute chose, je souhaite vous remercier de votre fidélité, ayant la semaine passée, pour une raison bien obscure ( il va falloir que je travaille sérieusement à comprendre les arcanes du référencement) enregistré un "pic" de fréquentation de plus de 1200 visiteurs uniques chaque jour. Ne me demandez pas comment, je n'en sais rien ! En tout cas, je vous remercie sincèrement de m'encourager de la sorte...

Bien, ceci étant dit, revenons sur les publications sélectionnées dans la page de "Haut Les Coeurs !!!". Il a beaucoup été question de recrutement sans CV. C'est un concept auquel je crois, qui me semble t'il, peut remettre les pendules à l'heure et favoriser les compétences ou aptitudes des candidats selon un modèle attendu. Bref, une sélection plus juste, plus équitable pour ceux qui s'estiment "capables de" ou "à la hauteur de". Poser sa candidature consiste alors à remplir un questionnaire ou à répondre à certaines questions bien senties. L'excellent Jean-Christophe Anna est revenu sur ce phénomène en abordant la question du recrutement sans CV, notamment au sein des grands groupes. Pour autant, je ne peux m'empêcher de me demander comment sont validées les réponses attendues aux questionnaires proposés. Qui valide les questionnaires, selon quel modèle équitable admis de tous ? J'ai bien conscience qu'une armée de psychologues a bûché et déterminé la réponse idéale, celle qui désignerait de façon "infaillible" le candidat recherché. Cependant, je crains que le facteur aléatoire du succès humain ne soit négligé, l'assurance d'un recrutement réussi, étant de mon point de vue, une alchimie bien plus complexe et nuancée que le fait de répondre bon ou pas à un questionnaire. Et puis au fond, est-il souhaitable de recruter LE candidat qui rentre dans toutes les cases ? Je me dis que le développement d'une entreprise passe aussi par la capacité de celle ci à sortir des schémas établis et maîtrisés (des schémas qui servent à élaborer les questionnaires...) pour se donner les moyens d'aller plus loin et de voir d'autres cieux, et ce, quelque soit le poste à pourvoir, surtout à l'heure où la capacité d'adaptation de chacun est recherchée. Le débat est donc ouvert... mais encore une fois, j'aime l'idée que tous les profils puissent se retrouver à égalité en début de recrutement.

Cette réflexion a pris un autre relief lorsque je relisais un court article paru sur Les Échos: "Les entreprises ont besoin de dirigeant "Chefs" de tribu"... Existe t'il un questionnaire type pour les chefs de tribu, un modèle de réponse idéal et garantissant - a priori - les compétences requises pour "restaurer la confiance des salariés" ? Michael Porter, célèbre penseur de la stratégie d'entreprise relevait toujours dans Les Échos ( Réconcilier l'entreprise et la société) le défi des entreprises en leur conseillant trois axes de réflexion et d'efforts : réviser les produits et les marchés, revoir la chaîne de valeur (humaine surtout) et créer des écosystèmes concentrés ou locaux... Vaste programme s'il en est, ceci dit, je ne peux m'empêcher de l'adaptation nécessaire des recruteurs à cet environnement d'entreprises, intervenant non pas en prestataire de service mais bien en renforçant leur valeur ajoutée par leur capacité à anticiper, conseiller mais surtout en s'inscrivant dans une démarche "long terme" et non pas juste satisfaction d'un besoin immédiat. Réconcilier l'entreprise et la société ne fonctionnera que lorsque nous aurons réconcilié les recruteurs et la société.

Réconcilier les recruteurs et la société, n'est-ce pas l'ambitieux projet décrit par David Bernard sur le blog d'Assessfirst lorsqu'il donne aux recruteurs 5 conseils pour faire bonne impression auprès des candidats... Personnellement, j'en rajouterais un : souvenez vous, chers recruteurs, lorsque vous étiez postulant, essayez d'être à la hauteur du comportement que vous auriez rêvé de la part de votre interlocuteur... rien de plus. J'ai bien conscience que les recruteurs sont souvent montrés du doigt, finalement, une étude européenne du cabinet Robert Half nous apprend que les pratiques des recruteurs français se situent dans la moyenne européenne, ils finalisent le plus souvent leur décision en 4 à 5 semaines (jusqu'à 10 semaines au Luxembourg) après avoir sélectionné 7 à 10 finalistes qu'ils ont rencontrés au cours de 2 à 3 entretiens (plus de 5 entretiens en moyenne en Allemagne). Voilà de quoi rassurer de nombreux candidats dont le rythme diffère souvent de celui du recruteur.

Je souhaite terminer cette revue par un article paru dans la Tribune : "Peut-on encore gérer sa carrière sans nuire à sa vie de famille"... vaste débat qui nous jette à la figure le sens que l'on peut ou veut donner à sa vie. Il apparaît néanmoins qu'à l'heure où nous souffrons du doute, du chômage, de la crise, que la famille soit devenue ou redevenue une valeur "refuge". Jérôme Ballarin, auteur de « Travailler mieux pour vivre plus » nous livre l'une de ses réflexions : « Si le monde professionnel, par souci de performance et de rentabilité, se prend à profaner cet espace en empêchant l'individu d'y consacrer l'énergie qui lui paraît légitime, il s'aliène en retour l'engagement de ce même individu », enfin, nous évoquions la semaine dernière cette malheureuse mode du "court-termisme" et le manque de temps, voici ce qu'en pensait Jean-Jacques Rousseau : « la plus importante, la plus utile règle de toute l'éducation, ce n'est pas de gagner du temps, c'est d'en perdre ».

Je vous laisse prendre le temps de la méditation et vous souhaite une excellente semaine et à bientôt sur la page "Haut Les Coeurs !!!" de Facebook !

3 commentaires:

  1. Anonyme06:48

    Je tiens à vous remercier pour vos billets quotidiens qui m'ont redonné une grande confiance en moi dans ma recherche d'emploi.

    Frédéric

    RépondreSupprimer
  2. ""la plus importante, la plus utile règle de toute l'éducation, ce n'est pas de gagner du temps, c'est d'en perdre"".. et/comme ""le temps étant de l'argent""... peut on raccourcir notre axiome en disant : la plus importante, la plus utile règle de toute l'éducation, ce n'est pas de gagner de l'argent, c'est d'en perdre ? [ pas sur d'obtenir un poste chez Total moi ;) ]

    RépondreSupprimer
  3. Anonyme23:58

    une revue de presse remarquable, la meilleure sur le web, merci
    lucas

    RépondreSupprimer