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La norme injonctive sociétale

Connaissez vous la norme injonctive sociétale ? Bigre, de quoi s’agit-il encore ! Il s’agit de l’évaluation ou la mesure de notre rapport au chômage ou à l’inactivité selon le pays dans lequel on se trouve… Pour résumer ou faire simple, on ne vit pas sa situation de chômeur selon le pays dans lequel l’on se trouve.

Cette mesure est évaluée grâce au traitement des réponses - allant de tout à fait d’accord à pas du tout d’accord - aux cinq affirmations suivantes :

- Le travail est l’essentiel.
- Ne pas travailler encourage la paresse.
- Le développement de ses compétences ne peut se réaliser qu’au travers de son travail.
- On ne reçoit de l’argent qu’en échange d’un travail.
- Travailler, c’est participer civiquement à la société.

Bon, évidemment, ces phrases ne laissent personne indifférent mais les réponses traitées en masse donnent une bonne idée du rapport de nos sociétés au travail.
Les résultats mis en avant par Olga Stavrora montrent que plus la notion de travail est liée à la notion de respectabilité, et plus les personnes en recherche d’emploi souffrent sur le plan psychologique.
Ainsi certains pays, comme les Etats-Unis ou les pays latins ont un rapport au travail plus « équilibrant » que la Suisse ou l’Allemagne, les chômeurs ne s’y sentant qu’à peine moins bien qu’en étant en activité. La France se situerait dans la moyenne des pays de l’OCDE.

Pourquoi ce billet me demanderez-vous ? Pour aider ceux qui souffrent personnellement, en eux, au delà des difficultés matérielles, à réfléchir objectivement aux affirmations ci-dessus, à évaluer le poids de l’héritage culturel pour ne se concentrer que sur leur propre perception, la seule qui puisse réellement évoluer ou être travaillée, dans le bon sens bien sûr. Haut Les Cœurs !!!

5 commentaires:

  1. Anonyme09:16

    Désolée, mais tout le monde travaille ! Tout le monde, à tout moment et à tout âge, exerce une ou plusieurs activités utiles à lui-même et/ou autrui.

    Le retraité qui bricole ou cultive des légumes dans son jardin travaille. La femme au foyer qui éduque ses enfants et effectue des tâches domestiques travaille. L'enfant qui va à l'école, l'étudiant qui planche sur son mémoire travaillent. Le chômeur qui exerce une activité bénévole dans une association travaille.

    Quand le chômeur dit «Je n'ai pas de travail», il se trompe et devrait dire «Je n'ai pas d'emploi». Car c'est l'«emploi» qui donne une (fausse) légitimité et une soi-disant «valeur» à notre travail. L'«emploi» est l'institution qui le monnaie, le dévalorise, l'enferme et le dénature : pour bien comprendre, il faut lire André Gorz.

    Quand on a fait la différence entre «travail» et «emploi», on a déjà bien avancé sur le chemin de la déculpabilisation.

    Bien@vous,
    Sophie

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  2. effectivement, le début d'une réflexion objective passe par le bon "emploi" du mot "travail"... et inversement :)

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  3. Anonyme09:54

    Vu dans le Larousse :
    Travail = Activité professionnelle, régulière et rémunérée ; emploi : Vivre de son travail.
    Bon, les deux ne sont pas si distants !

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  4. Bonsoir,

    Oh que si, la distance entre travail et emploi peut être énorme, puisque dans les faits tout travail n'étant pas forcément rémunéré ou trop peu rémunéré, il ne procure pas nécessairement un emploi pour vivre de son travail.
    Exemple : Un écrivain public gagne en moyenne 600€ brut/mois, parfois moins et le plus souvent sans compter ses heures. C'est le prix d'un loyer pour moins de 20m² à Paris. Donc, il travaille et pourtant, il n'a pas de quoi bouffer, grâce à son travail. Et la liste des professions dans ce cas est longue, longue, longue...
    Comme quoi ce n'est pas le travail qui permet de vivre, mais bien l'emploi du travail qui le permet. C'est l'emploi qui est valorisé, pas le travail. J'ai même tendance à penser que ce sont les diplômes et le statut qui sont les plus valorisés en France.
    Mais bon, comme le dit si bien Pierre à la fin de son billet, c'est à chacun de trouver son équilibre. Même si évidemment, agir de l'intérieur sur l'être est entièrement maîtrisable et du ressort de chacun, il n'en reste pas moins qu'en ce qui concerne nos actions sur l'extérieur, il demeure toujours un certain nombre de paramètres que nous ne pouvons entièrement maîtriser. Il faut donc aussi savoir lâcher prise et ne pas culpabiliser, nous ne sommes pas responsables de tout et nous ne pouvons pas agir sur tout.

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  5. Excellent sujet! Travail différent d'emploi bien évidement... Et aussi attitude sociétale. Je suis étonnée que la France soit dans la moyenne, quand on écoute le discours ambiant, j'ai plutôt l'impression d'une tendance à plus de culpabilisation...
    @veronique, le plus souvent votre voisin, ne connait pas votre diplôme, mais votre emploi (ou votre non-emploi), si...

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