Le plaisir retrouvé de se lever chaque matin... Coach Emploi


La métaphore du bon conducteur

Très récemment, je partageais avec vous un point de vue qui me tient à cœur, une opinion que je défends depuis toujours : le candidat est toujours meilleur expert dans son métier que le recruteur qui le reçoit.

Je n'appelle évidemment pas à l'arrogance mais simplement à la prise de conscience de nos forces, de nos valeurs ajoutées, bref de tout ce que nous pouvons apporter à l'entreprise. Pourquoi cette approche ? Pour rétablir un semblant d'équilibre et amener le candidat à se considérer comme solution (souvenez-vous de la fameuse problématique) apportant son expertise, son regard et son professionnalisme. Il ne s'agit pas de faire descendre le recruteur de son piedestal mais bien de vous y faire monter ! Nuance !

Cette position m'a valu beaucoup de courrier, notamment de la part de professionnels du recrutement, ces derniers me reprochant d'envoyer le candidat au "casse-pipe" s'il se présente en clamant "je suis un expert !", d'autant plus s'il est jeune.

Personnellement, je ne crois pas au succès d'un candidat s'il n'est pas convaincu d'être le bon, the one, celui qui contribuera au développement de l'entreprise, or, se convaincre de tout cela n'est pas naturel, surtout après avoir subi une série de refus ou pire encore, de silences de ces mêmes recruteurs.

Effectivement, je n'encourage personne à "rouler des épaules", battre des poings sur le torse et crier: "tu as vu ? Je suis fort hein ?"... et je suis convaincu que personne n'a lu mon billet de cette façon.

J'ai également reçu beaucoup de courrier de personnes m'arguant qu'un jeune ne pouvait se positionner en expert du fait de son inexpérience... L'expertise serait donc uniquement liée à l'expérience ? Que faire alors des fameux mots d'Oscar Wilde : "l'expérience est le nom que l'on donne à ses erreurs" ? Je fais partie de ceux qui pensent que nous sommes TOUS experts en quelque chose, y compris les jeunes !

A la question suivante qui m'a été posée : "Quelle crédibilité donner à un jeune conducteur qui annoncerait : je suis expert en conduite" ?
Je répondrais : "mais enfin, toute la crédibilité du monde , ou au moins autant qu'à celui qui conduit depuis 30 ans ! Parce que ce jeune, même s'il n'a pas acquis les vieux réflexes (bons et souvent moins bons) de vieux baroudeurs de la conduite, nous écrase tous sur un point : sur sa connaissance du code de la route, des règles de sécurité, vous savez, toutes ces choses que nous avons oubliées et qui potentiellement nous mettent en danger à chaque instant parce que nous en perdu l'expertise... Alors oui, le jeune est un expert d'une partie de la conduite, celle là-même qui manque aux personnes expérimentées et il a tout intérêt à en être convaincu".

A bon entendeur !

3 commentaires:

  1. héhé ça me fait bien plaisir de lire votre billet Pierre. Ma conviction, est que l'expertise équivaut à temps passé sur un sujet x talent.

    Il ne suffit pas que le temps passe pour être talentueux ;).

    C'est toujours un plaisir de parcourir votre Blog, à bientôt.

    John de Job Hunting.

    RépondreSupprimer
  2. Si on voulait pinailler, on dirait que le jeune est un expert en code de la route/règles de sécurité, donc probablement pas en conduite !

    Mais comme le dit le premier commentateur, il y a le temps multiplié par le talent. Dans le cas du non-talent ou du problème de coordination des gestes et du cerveau, le conducteur, avec le temps, sera toujours aussi gauche ou mauvais dans le maniement de son auto. J'en vois souvent ! Et ils n'ont peut-être pas pris de substances !? Ou ne regardent pas leur mobile communicant !

    Je terminerai pas mon cas : quand j'ai passé mon permis, du temps où code et conduite étaient séparés, j'ai eu la conduite tout de suite, car j'avais conduit accompagné qqs mois avant avec mon père, mais recalé pour le code. L'examinateur m'a fait remarqué que j'étais étudiant et que j'avais "toutes les vacances d'été pour étudier mon code", car il constatait que j'avais rien foutu ! J'étais donc non-expert sur ce qui pourrait être le "plus" des jeunes…

    Vous avez raison toujours faire la part des choses, car tout est dans tout… et dans son contraire.

    RépondreSupprimer
  3. Je partage l'idée que le candidat connait souvent mieux son métier que le recruteur. Une amie m'a raconté comment elle s'est retrouvée à expliquer au recruteur le fonctionnement du secteur et donc son métier à un DRH. La personne a même gardé son schéma pour elle !

    RépondreSupprimer