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TAO et manager ?

A ceux qui me fréquentent sur les différents réseaux sociaux de la toile, j’évoquais récemment mes doutes quant à l’adaptation de principes issus du Taoïsme au management, mettant en avant ma préférence pour l’Ethique de Spinoza. Néanmoins, l’eau a coulé sous les ponts (c’est le cas de le dire !) et terminant la lecture de l’ouvrage de Marc Halévy « TAO et management », j’ai retenu un point – entre autres - que je souhaite partager avec vous.

Ennemi de la complication inutile (merci Fabien), il définit dans son livre les fonctions et rôles du manager. Loin de moi l’envie de résumer ses réflexions, je vous épargnerai sur ce point, ne partageant (bêtement ?) globalement pas son approche (aïe !) que je vous laisse découvrir et apprécier – notamment sur l’inutilité des objectifs et des plans.

Bon, j’ai tout de même retenu beaucoup d’éléments passionnants qui remettent en question notre approche « occidentale » du monde de l’entreprise. Souvenez-vous, nous évoquions récemment une question récurrente posée par le recruteur : « c’est quoi pour vous un bon manager, acheteur (tout ce que vous voulez)… ? » (voir ici). La réponse, simple et efficace, de Marc Halévy tient en cinq points, pour lui, un bon manager doit être :

- Lucide,
- A l’écoute,
- Intuitif,
- Confiant,
- Pragmatique.

Pas mal non ? Vous remarquerez que ces qualités répondent à cinq sens bien distincts, le premier répond à la capacité du manager à voir clair (agir avec méthode, avec application…), le deuxième à ouvrit tout grand ses oreilles (rester attentif, vouloir comprendre, s’intéresser aux autres, à son environnement, se mettre à la place de…), le troisième à flairer l’air du temps (se tenir informé, être à l’affût, « réseauter »…), le quatrième, un peu plus tiré par les cheveux reposerait sur notre faculté à savourer les victoires (soyons aussi lucides quant à nos succès !), enfin, le cinquième sens est relatif au toucher puisqu’il s’agit de toucher l’essentiel grâce au pragmatisme.

Ne trouvez-vous pas que tout cela relève du bon sens ? J’aime beaucoup cette approche simple à laquelle j’aurais personnellement ajouté la détermination qui pourrait impliquer le goût de bien faire et d’aller au bout… de ses objectifs pour le développement de l’entreprise par exemple, mais restons Tao, le résultat n’est que la conséquence d’un cheminement !

5 commentaires:

  1. Merci pour cet article !

    Je n'ai pas lu le livre, mais je me questionne tout d'abord sur "ennemi de la complexité", car tout système vivant est complexe. Je proposerais plutôt "ennemi de la complication inutile", qu'en dites-vous ?

    Les éléments que tu cites ne relèvent pour moi pas du bon sens - qu'est-ce que le bon sens ? - et je pense que ces cinq points que tu cites sont bien souvent délaissés par les managers et les collaborateurs au profit (en France) du politiquement correct.

    J'intègre bien les collaborateurs car c'est selon moi à eux qu'incombe la responsabilité d'exprimer leurs besoins de manière consensuelle ; ce qui implique malheureusement de devoir arrêter de se plaindre et de critiquer le leader pour commencer à prendre ses responsabilités, échanger avec ses pairs et faire des suggestions constructives aux managers.

    Pour terminer, je fais le lien avec le Jeu du Tao (www.taovillage.com), qui permet d'apprendre la coopération entre pairs, le jeu étant basé sur le soutien de ses partenaires plutôt que sur la compétition. :-)

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  2. Bonjour Fabien,
    merci pour ces commentaires ! Vous avez entièrement raison sur le point de la complexité, il n'est pas ennemi de la complexité mais fervent défenseur de la simplicité (et non du simplisme), aussi, je rectifie illico presto mon texte.
    Concernant le bon sens, la question mérite effectivement d'être posée, la réponse, vous l'aurez remarqué ne vient pas facilement, disons que Descartes y aura largement répondu dans son "Discours". Personnellement, j'ajouterais que toute idée ponctuée par un "mais oui, c'est tellement évident" fait preuve de bon sens.
    Merci !
    Pierre

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  3. Anonyme22:59

    ON VA VOUS LAISSER ENTRE SURDOUES PARCE QUE LA... ;-)

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  4. Annemarie22:06

    Les asiates ont, comme nous, leur philosophes. Plus ou moins hommes de guerre, ils étaient surtout des hommes de gouvernement ou proches d'eux. Conficius, Sun Tzu par exemple.
    Vous remarquerez que l'approche psy est absente. = Une des raisons pour laquelle ils sont proches du bon sens.

    Bonne initiative, Pierre, v/newsletter.
    J'ai effectivement été absente quelques temps. C'est tellement passionnant les discussions et articles tous horizons. Je vous joint le lien d'une excellente vidéo:
    http://www.youtube.com/watch?v=Gj8IA6xOpSk&feature=player_embedded
    : “Clifford Stoll: 18 minutes with an agile mind”. Source: Ein Prototyp für einen agilen Projektmanager?
    PROJEKTMANAGEMENT BLOG stefanhagen@vol.at .

    Elle pleine d'humour, de sagesse et d'émotion.

    Bonne semaine,
    Annemarie

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  5. Pierre,
    J'adhère et j'adore. Merci pour cet éclairage / partage.
    Encore un livre qu'il faut que je mette dans la liste ^-^
    Bien à toi,
    Marc

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