Le plaisir retrouvé de se lever chaque matin... Coach Emploi


Et maintenant, on fait quoi ?

... Euh, amis recruteurs, merci de ne pas vous arrêter aux premières lignes !
"Les recruteurs sont tous des nuls ! Et je ne suis pas le seul à le penser ! Qu'ils commencent à changer et alors, nous aussi, pauvres candidats nous changerons et nous adapterons à leurs caprices ! Y'en a marre du bon diplôme, de la bonne carrière, du bon quartier, du parcours linéaire sans faute ! S'il faut juste rentrer dans les cases, je ne vois pas l'intérêt de dépenser des fortunes pour le recrutement, autant tout automatiser ! En plus, ils demandent à de jeunes stagiaires de sélectionner les CV..., des nuls, je vous dis !"

Bon, je n'ai pas eu beaucoup à réfléchir pour écrire ce paragraphe, je n'ai qu'à reprendre vos propos, innombrables j'en conviens, sur le sujet, j'aurais pu continuer longuement comme cela.
Je crois qu'en deux ans de blogging, je n'ai pas émis une seule critique vis-à-vis des recruteurs. Là n'est pas le ligne éditoriale de ce blog. Cela ne veut pas dire que je suis aveugle ou naïf, que "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil". Loin de là.

Je vais pourtant vous poser une question : pensez-vous que les critiques ci-dessus vous rendront plus efficace dans la recherche de l'emploi? Pensez-vous que la critique systématique du recruteur fasse avancer vos projets ? C'est un peu comme si, et j'aborde un domaine que je maîtrise parfaitement, un peu comme si des commerciaux me disaient "je ne vends rien à cause des clients ! Ils n'ont rien compris !".

Alors oui, ce billet est un coup de pied aux fesses destiné à certains d'entre vous, ceux qui ne cessent de dire ou de penser "c'est pas ma faute, c'est à cause de ce ##!??# de recruteur !". Non, tout dépend de nous, absolument tout, parce que personne ne fera les choses à votre place, même pas moi avec mes conseils.

Reprenons nous que Diable ! La recherche d'emploi nécessite de ne gaspiller aucune énergie, de se focaliser sur l'unique objectif de nos recherches : trouver un job. Par conséquent, cracher systématiquement son venin sur les recruteurs ne vous fera pas avancer d'un millimètre, au contraire. La seule clé du succès est entre nos mains, alors au boulot !

13 commentaires:

  1. Bonjour Pierre et merci pour ce billet impressionnant et osé.

    Oserais-je faire remarquer que critiquer de la sorte les recruteurs, c'est aussi remettre en question leurs compétences sur ce métier.
    Or, qui sont les premiers à ne pas accepter qu'on remette en cause leurs compétences lors d'entretiens ? Les candidats ... ;-)
    Je suis convaincue qu'on peut tous avoir la souplesse de se remettre en question peut importe d'où vient l'impulsion.

    Au plaisir de vous lire.

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  2. Bonsoir Kuro,
    Très flatté par votre message... Vous avez totalement raison, la clé est bien l'acceptation d'une remise en cause... se remettre en cause ou plutôt recevoir la critique pour construire et avancer.. à condition que cette critique soit constructive et destinée à faire avancer.
    Merci encore pour ce message,
    Pierre

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  3. Anonyme11:24

    Bonne crise pour un lundi matin ;)
    Clairement se rejeter la balle ne fait pas avancer les choses.
    Mais il faut clairement admettre qu'en France on est TOUS sclérosés et cela est notre drame.
    On n'est pas prêt pour relever des challenges et c'est pourtant avec des compétences "atypiques" que les choses bouges le plus mais , il faut savoir aussi les intégrer.

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  4. Bonjour,

    J'aime beaucoup votre billet plein de "vérités".
    Je suis ancien membre de ces maudits recruteurs (pire que cela même : chasseur de tête) et depuis peu je travaille dans la réinsertion professionnelle.
    Et alors nous sommes visiblement bien d'accord sur un point: il ne faut pas partir dans sa recherche avec l'idée ferme que le recruteur est un ###//###, sinon c'est bien mal parti !

    Ce qu'il faut, c'est surtout être capable de se concentrer sur soi, son projet, sa motivation et savoir adapter les outils à disposition en fonction de la recherche.
    ET se remettre en question si besoin !

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  5. Anonyme21:52

    Bonsoir Pierre,

    Je confirme, selon mon conseiller APEC, les recruteurs ont TOUJOURS raison, c'est à nous de se mettre à leur niveau et de savoir se remettre en cause.
    Bon d'accord sur le fond... mais il y a des jours, on a envie de tout envoyer balader quand même !
    Françoise

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  6. Anonyme10:58

    Il est souvent plus facile de jeter la faute ailleurs, et la recherche d'emploi est un moment difficile. On va donc souvent allez vers la facilité, même si c'est tout bonnement inutile.

    La recherche d'emploi, ou l'art de se remettre en question continuellement. Très bon billet en tout cas!

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  7. Claire HUG14:45

    Bonjour Pierre, Bonjour à tous,

    La recherche d'emploi est une période où il faut se remettre en question mais ce n’est pas une situation isolée. En activité nous devons tout les jours nous remettre en question car rien n’ai jamais acquis.

    Vous n’avez pas été le candidat sélectionné à l’issu de l’entretien, et bien faite un débriefing en solo. Identifier vos points faibles et trouver des solutions pour ne pas être en difficulté lors du prochain entretien. Au moins, cette expérience vous aura permis d’être plus pertinent la prochaine fois.

    Il vous a semblé que le recruteur ne possédait pas les compétences requises, il faut malheureusement faire avec. A l’école, au sein d’une association sportive ou dans le cadre professionnel (client, fournisseur, collaborateur) nous avons tous vécu ce genre de relation.

    L'important, c'est de transformer l'autocritique en quelque chose de positif (Ivan Lendl).

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  8. Anonyme17:46

    Bonjour,

    Le chercheur n'y peut rien si la tendance du marché de l'emploi ne lui est pas favorable. Il n'a pas le choix, il faut qu'il tente, se dit-il.

    Mais rien, toujours rien et encore rien......
    Le quotidien d'un chercheur d'emploi est de se remettre en question et je n'en connais pas un qui ne se remet pas en question.

    Seulement quand cette remise en question pour les juniors et surtout les séniors qui sont les plus touchés, dure, dure et dure et que vient un moment où ce n'est plus financièrement tenable, que même à des postes qui n'ont rien à voir avec ses compétences et en acceptant de réduire de moitié ses anciennes prétentions salariales, personne ne veut de lui, cette fois-ci parce qu'il est sur-dimensionné, que doit faire le chercheur ?
    Tout va très bien, nous vivons une époque formidable, les recruteurs sont des gens merveilleux, qui ne varient pas, qui ont des critères de sélection très sérieux, style je veux des candidats de 30/35 ans, avec les meilleurs diplômes, venant de telle école et expérimentés dans le même univers et ils ont raison parce que la preuve, les entreprises en France vont toutes merveilleusement bien, l'économie est florissante ?
    Eh bien je suis désolée, mais ce monde de bénis oui oui qui sont toujours contents, qui affichent toujours le sourire en disant chut, faut pas critiquer, ça me fait penser au film "Ridicule".
    Alors moi je dis que l'objectif est double, à la fois retrouver un emploi et profiter de sa plongée au coeur du sujet pour en remonter ce qui pourrait évoluer, ce qui pourrait être amélioré dans le secteur de l'emploi.
    Et depuis le temps que l'on fait tout pour aider les candidats à se remettre en question, soyons sûrs que les candidats l'assimilent plus vite dans leur très grande majorité. Et pourtant, le chômage continue sa progression et pourtant nous sommes en crise... Alors quoi, pourquoi pas de grands coups de gueule là où c'est nécessaire par ceux-là même qui justement en font le plus les frais ?
    Ca n'empêche pas, parce que de temps en temps les candidats piquent de leurs critiques, que par ailleurs ils puissent être compétents et concentrés dans leurs recherches. Le vrai problème n'est donc pas dans la critique.
    A mon sens il serait plutôt dans la persévérance à ne pas vouloir justement tenir compte de ces critiques pourtant redondantes.
    Quand il y a tant de critiques, plutôt que blâmer la critique, il me parait plus judicieux d'en tenir compte.
    Heureusement, on commence tout de même à voir arriver des professionnels du recrutement qui en tiennent compte, il est grand temps et à ceux-là un très grand bravo !

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  9. Merci Claire pour votre commentaire, je vous trouve particulièrement intelligente et sage dans votre approche.
    Anonyme, vous me faites penser à une équipe commerciale qui m'expliquerait de mauvais résultas en disant : "les clients sont nuls, ils n'ont rien compris !". Je sais, je di bien, je sais, que cette période est délicate, il est néanmoins indispensable de vous recentrer sur vous, votre candidature parce que c'est le seul élément que vous maîtrisiez. Rien d'autre... le reste ne serait que palabre, trop éloigné d'un objectif concret et construit qui est celui de réintégrer rapidement un poste.
    Merci pour tous ces échanges !
    Pierre

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  10. Anonyme09:59

    à rapprocher d'un sujet sur la "recherche du mouton à 5 pattes"...
    et sur le fait que les recruteurs en général o,t une approche "méfiante" des parcours atypiques, des changements d'orientations, des "hors-normes".
    Pourtant, ceux-ci n'ont-ils pas à apporter de leur différence ?

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  11. Anonyme15:24

    Je suis atterrée parce la plupart des commentaires que je suis en train de lire. Vous pensez vraiment que les candidats se plaignent tous pour rien? Que bien sur ils gueulent pour amuser la galerie? Je suis en recherche d'emploi que depuis février et pourtant mon expérience des entretiens d'embauche et de centaines de candidatures sans réponse me font dire que certains recruteurs (je dis bien certains pas tous) sont des gens qui n'acceptent pas de se remettre en question dans leur processus de recrutement. Comment expliquer que je suis sortie de certains entretiens avec les larmes aux yeux suites à des propos completement deplacés comme suite à tes tests psychologiques "vous avez un profil psychologique handicapant", qu'après de multiples entretiens ou nous étions honnêtes (et où on nous a dit clairement fait comprendre que nous ne pouvions occupé un poste que nous avions occupé avant avec succès) on nous pousse finalement à jouer la comédie et tout tronquer. Les candidats doivent se remettre en question et c obligatoire sinon demain ils n'auront rien à manger dans leur gamelle. Les recruteurs pourquoi le feraient ils alors que tous le monde se bouscule à leur porte? Je trouve ce billet franchement déplacé car il ne faut pas avoir connu la periode de chômage pour écrire ca

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    1. … bonjour anonyme, je vous invite à me contacter si vous le souhaitez, je vous parlerai de mon parcours… et mon expérience qui ressemble si peu à un long fleuve tranquille. ...et à prendre connaissance de ceci http://www.conseil-emploi.net/2014/04/accompagnons-les-recruteurs.html

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  12. La grande difficulté des recruteurs français est de ne pas jouer franc jeu. Ils ne veulent pas expliquer au candidat ce qu'il a besoin réellement lors de l'entretien. Il faut que le candidat devine tout. Certains candidats percutent vite sur ce que l'on attend d'eux - la particularité des Français est qu'ils sont sans surprise. Certains, comme moi, n'y comprennent toujours rien après trois ans de recherche active. Qu'est-ce que je retire de mes entretiens en France ? La réponse est simple : "rien". J'ai perdu mon temps pendant 30 min-1h à répondre à des questions plus débiles les unes que les autres, et qui n'ont rien à avoir avec la fiche de poste. J'ai été faire des entretiens dans d'autres pays, et ce n'est pas du tout pareil. La discussion est une vraie négociation entre ce que peut faire et ce que ne peut pas faire un candidat, et trouver une solution pour compenser ou remédier sur ce dernier point. Elle est par conséquent enrichissante pour les deux parties. Je suis désolé. Je ne peux cautionner cette facilité pour les recruteurs français qui occupent une position de force d'expliquer que si vous n'avez pas été pris, c'est de votre faute. Non ! C'est que le contact n'est pas passé entre le candidat et le(s) recruteur(s). C'est tout. Ah la France et ses stéréotypes, ses cases à remplir, inutile de chercher plus loin pourquoi nous sommes en chute libre dans le peloton de tête mondial avec des conditions de recrutement aussi archaïques. La plupart des chefs sont nuls, mais il ne faut pas leur dire. Tous les postes sont plus ou moins pistonné, mais il ne faut pas le dire.

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