Le plaisir retrouvé de se lever chaque matin... Coach Emploi


P'tit coup de mou ?

Pfffffffff, j'ai envie de rien, je sais, ce n'est pas très bien mais je n'ai pas la moelle en ce moment ! Je tourne en rond, je regarde des bêtises sur internet, je connais tous les feuilletons qui passent à la télévision, je m'ennuie, je ne parviens pas à me donner des coups de pieds aux fesses (en même temps, je ne suis pas assez souple).

Chaque matin, je regarde vaguement les annonces, pasgrand'chose de passionnant, ils cherchent toujours un profil à l'opposé du mien... J'ai envie de travailler bien sûr, mais je redoute de tomber dans les mêmes schémas que mon dernier job, tout sauf ça !
Quand je suis seul la journée, je perds un temps fou à... à quoi au fait ? J'ai des amis ou des membres de ma famille qui m'envoient des annonces, elles sont souvent à côté de la plaque, je ne vois pas comment ils peuvent savoir de quoi je suis capable alors que moi-même, je n'en ai aucune idée ! Bien sûr je veux gagner ma vie, mais je veux aussi faire quelque chose de ma vie ! Mais quoi...?

Cela vous rappelle quelque chose ? Un peu, n'est-ce pas ? Disons le tout net, tout le monde passe par des moments de doutes, de mou dans sa recherche, pas de panique, c'est normal ! En revanche, je vous invite à stopper toute démarche pendant quelques jours (2 / 3 jours maximum), prenez du temps pour vous, marchez, oxygénez-vous, sortez de votre appartement, de votre maison, redescendez sur terre, il semble que vous ayez besoin d'un break, une pause que vous puissiez prendre sans culpabiliser, soyez indulgent avec vous-même !
Depuis quand n'avez vous consacré du temps, non pas au temps mais bien à vous ?

Pour repartir gonflé à bloc, n'hésitez pas à relever la tête, souffler un peu et prendre soin de vous.

Go, no go ?

"J'y vais ou j'y vais pas, j'y vais c'est bien, si j'y vais pas, tant pis... j'en f'rai pas une maladie ". Non, ce n'est pas une parodie de la chanson de Brigitte Bardot, ce peut être l'expression d'une hésitation, celle que ressentirait un candidat face à une annonce dont le profil recherché ne correspond pas strictement au sien. Aïe, quel dilemme !

Tout d'abord, posons nous la question du profil, qu'est-ce que c'est que ce truc ! En regardant les choses en face, le profil idéal correspond au portrait robot du candidat recherché, une somme de caractéristiques liées à l'expérience, le savoir-faire, le cursus, parfois les aptitudes personnelles (ténacité, volonté, force de caractère...). Avez-vous déjà vu les portraits robot diffusés à la télévision ? Ils sont bien moches en général, vous ne trouvez pas ? Imaginez un instant que celui qui ressemble exactement au portrait mette un pied dans la rue, il provoquerait immédiatement panique et fuite tant les traits sont exagérés et caricaturaux... Bon, là n'est pas le propos, vous n'y décelez que le fond de ma pensée.

J'ai conscience que certains recruteurs se bornent à dénicher la personne qui collera le plus fidèlement au profil recherché. A ceux là, je dis solennellement que le meilleur candidat a toujours au moins une caractéristique que les autres n'ont pas, par conséquent la clé du recrutement réussi est bien inscrite dans le caractère unique (et donc précieux) du candidat. J'en déduis alors que tous les candidats ne correspondaient pas strictement au profil recherché, et pourtant... ils ont postulé.

Les questions qui devraient vous animer lorsqu'une annonce est jugée intéressante : "Ai-je les compétences pour réaliser la mission ?", "quelles sont les similitudes entre le profil recherché et le mien ?", "Quels sont les obstacles que je dois contourner ?".
En gros, vous sentez-vous capable, motivé et suffisamment compétent pour relever le défi et vous lancer dans cette aventure.
La réponse est oui ? Postulez sans hésiter, soyez la personne la mieux renseignée sur l'entreprise (ou le secteur d'activité) qui recrute, orientez votre CV vers les réalisations qui mettront en évidence les points attendus par le recruteur, travaillez bien vos domaines de compétences et surtout, croyez en vous, car si vous ne le faites pas, pourquoi voulez-vous qu'une entreprise mise sur vous ! Enfin une anecdote au passage, dans toutes mes candidatures, je n'ai jamais collé fidèlement aux profils recherchés...

"La vie pour moi elle est magnifique, pourquoi tu te la compliques, par tes hésitations !" BB

Vous.. et votre hiérarchie

"En général c'est plutôt elle qui s'adapte à moi !" répond fièrement ce candidat, croisant les bras et reniflant fortement, satisfait de son audace, heureux comme Ulysse d'avoir "subtilement" fait la preuve de son charisme et de sa capacité à se faire respecter... Dommaaaage ! Son interlocuteur s'empourpre, se redressant du fond de son siège, il glisse un inaudible "... [long silence]... comment ? Je ne suis pas certain de vous suivre..."

Selon vous, à quelle question répondait cette personne ? A cette demande toute simple : "Comment acceptez-vousvotre hiérarchie ?".

Inutile de préciser que toute réponse pétrie d'arrogance serait à proscrire, évitez de glisser que cela dépend des qualités de vos supérieurs ou bien de l'autonomie qu'ils vous laisseront ("tout ira bien s'ils me fichent la paix !"), aucun jugement de valeur négative sur vos anciens chefs ("s'ils sont aussi nuls que les précédents, je sens que cela va être sport, mais ne vous inquiétez pas, j'aime les défis !"), enfin, votre volonté d'arrondir les angles : "je veux bien tous les chefs de la terre pourvu que l'on m'explique à quoi ils servent !" ne sera probablement pas appréciée à sa juste valeur.

Dans le style de réponse opposé, il serait superflu de préciser que vous préférez que quelqu'un prenne une décision à votre place, que vous ne vous sentez en confiance que lorsque vous devez référer de votre travail auprès d'un responsable. "Vous savez, j'admire profondément tous ces responsables..." - suivi d'un long soupir.

Vous n'afficherez pas non plus votre méconnaissance de l'organisation d'une entreprise, "Je préfère parler à Dieu, plutôt qu'à ses Saints !", "Gagner du temps c'est agir et surtout pas subir !".

Cette question vous sondera sur votre capacité à maintenir l'équilibre, la cohésion de l'entreprise, vous devrez tout à la fois vous engager sur votre autonomie dans le travail mais également sur votre respect de l'organigramme en place. Vous partirez donc sans aucun a priori, répondant simplement, "je reconnais et respecte les compétences de la hiérarchie et la sollicite quand cela s'avère nécessaire". Ni plus, ni moins !
Une autre option, mais les esprits ne sont pas encore prêts : "la hiérarchie ? Mais vous n'avez jamais entendu parler de l'entreprise 2.0 ?"

Quelles sont vos intelligences ?

L'intelligence ne peut être un critère de sélection... Non, non, non et non ! "Oui, bon d'accord, pas la peine de se mettre dans tous ces états !" pensez-vous.

En fait, l'intelligence n'existe pas (et vlan !), elle ne peut être que plurielle, aussi, le cancre en mathématiques saura se rattraper sur d'autres formes d'intelligence, celles de la musique et du rythme par exemple, ou bien celle du langage, de l'espace, de l'intelligence émotionnelle, celle de la connaissance de tout ce qui nous entoure (naturaliste), l'intrapersonnelle, l'intelligence des relations aux autres, et aussi celle des mouvements. Au total, nous connaissons à ce jour plusieurs intelligences distinctes et indépendantes*...

Les fameux tests psycho-techniques que l'on complète en 15 minutes dans une pièce vide du cabinet de recrutement, sont largement et bêtement inspirés de l'intelligence logico-mathématique, dominante tant à l'école que dans la majorité des secteurs professionnels.

Pour ceux d'entre nous qui souffrent à l'idée de passer ces épreuves, craignant - par expérience - de mauvais résultats, partez en ayant la conviction chevillée au corps que la capacité à remplir une mission ne pourra jamais dépendre que d'une seule forme d'intelligence, aussi, quel que soit le résultat obtenu à ces tests, n'oubliez pas d'évoquer vos autres intelligences, en vous efforçant de mettre en avant les aptitudes complémentaires qui font de vous une personne géniale !

N'est-il pas stupide de penser qu'une forme d'intelligence prévaut sur toutes les autres ?

* Howard Gardner et Daniel Goleman. Suivre également ce lien

Êtes-vous "orienté employeurs" ?

"Être orienté clients..."... cela vous dit quelque chose ?
Pour une entreprise, il s'agit de travailler un positionnement stratégique et d'adopter une série de pratiques permettant :

1- de mieux comprendre le besoin du client (vous savez, celui qui paie les factures),

2- de déterminer en conséquence les moyens à mettre en place pour créer de la valeur dans son activité,

3- insuffler toute l'énergie nécessaire auprès de chaque intervenant, afin que chacun puisse concentrer ses efforts autour de la satisfaction du client.

Toutes les entreprises de la terre vous diront qu'elles sont orientées clients... et pourtant, rares sont celles qui vont au bout de l'engagement en adoptant les méthodes, outils, process et organisations rendant l'expérience (la fameuse) du client incomparable.
Exit l'époque du client Roi. Personne n'a le droit de dicter sa loi, aux détriments de l'intérêt collectif, il est alors parfois salutaire de choisir ses interlocuteurs (on parlera de la segmentation de la clientèle) afin de leurs proposer nos solutions les plus adaptés à leurs besoins. La segmentation est un des premiers actes stratégiques de l'orientation client : tous ne sont pas concernés par les mêmes besoins, ou plutôt tous ceux d'un même segment sont concernés par le même besoin. Les réseaux, les approches commerciales, le comportement, les coûts sont ensuite dessinés et déterminés selon la segmentation.

Alors maintenant que je vous ai un peu saoulé avec mes commentaires sur l'orientation "clients", je vais vous poser une question simple : "êtes-vous vraiment orienté Employeurs" ?.
Avez vous clairement segmenté vos employeurs potentiels, en fonction de leurs besoins, de leur situation géographique, de leur importance sur le marché, de leur capacité de développement, de leur chiffre d'affaires, résultats... Pensez-vous avoir le même discours de proposition de service avec une entreprise en phase de conquête et de développement qu'avec une grosse société implantée sur le marché depuis de très nombreuses années. Toute la différence est là, le candidat "orienté employeurs" aura toujours l'avantage sur l'autre, le non préparé...le touriste quoi.

Enfin, j'insiste depuis longtemps sur cette idée, l'entretien de recrutement ainsi que le CV ou la lettre de motivation scellent la future collaboration entre l'employeur et le candidat (souvenez-vous le CV illustre l'avenir, pas le passé), par conséquent, être "orienté employeur" prend toute sa dimension lorsque vous définissez ensemble le chemin que vous parcourrez ensemble plutôt que de vous concentrer uniquement sur votre chemin, celui qui est déjà derrière vous. Haut Les Coeurs !!!