Le plaisir retrouvé de se lever chaque matin... Coach Emploi


L'urgence absolue d'un autre recrutement

L'urgence d'un autre recrutement

La grande tendance des cabinets de recrutement, est de proposer aux entreprises des candidats que nous appellerons "Ferrari" pour des postes nécessitant davantage l'usage d'une "Kangoo Express". La surenchère du "pour le même prix, je t'offre des options exceptionnelles... !".

Alors pour une fois, je souhaite aborder un thème qui me tient à coeur : la responsabilité des cabinets de recrutement dans le malaise général que nous dénonçons tous : des pans entiers de population laissés de côté (les jeunes et les moins jeunes en premier), des postes inadaptés, de l'intelligence gaspillée, de l'expérience ignorée, des illusions perdues et des conséquences économiques pour le moins désastreuses. 

Lors d'un récent échange autour de cette thématique avec Philippe* (un militant citoyen que je citerais s'il m'en donne l'autorisation), nous parvenions à la conclusion, que les pratiques sauvages de recrutement favorisant la sélection de candidats en poste et surtout âgés de 30 à 45 ans ont un impact majeur et défavorable sur le poids des charges des entreprises, des impôts, du matraquage fiscal des classes moyennes. Une faible partie de la population active finance en effet l'ensemble des prestations sociales de ce pays (parce que les autres sont malheureusement dans l'incapacité d'y participer), plaçant dans une situation intenable les forces vives de ce pays, entreprises et salariés. 

les cabinets de recrutement sont aussi responsables du déclin de la france
Il est grand temps de prendre soin de nous tous


La conséquence, nous la constatons tous, les jeunes diplômés quittent massivement la France faute d'opportunités d'emploi, les 30/45 ans se fatiguent de soutenir une économie moribonde et ne rêvent que de reconversion, les plus de 45 ans sont affreusement maltraités. 

Appauvrissement du savoir-faire

Dans le même temps, nous assistons à un appauvrissement extraordinaire du savoir-faire de nos entreprises : au refus obstiné de recruter des profils expérimentés (je vous rappelle que le taux de chômage des "seniors" a augmenté de 70% ces quatre dernières années),  s'ajoute le fait que les jeunes débutent tardivement, à des salaires plutôt faibles.. du coup, les salaires moyens se tassent, la contribution générale au financement des diverses prestations augmente et nos entreprises moins compétitives en termes de savoir-faire (ne l'oublions pas !) et de charges croissantes (j'évoque ici le tissu économique majoritaire composé de petites et moyennes entreprises.. puisque les très grandes entreprises payent plutôt mins d'impôts) ferment les robinets, stoppent les recrutements ou favorisent les salaires plus faibles...

Surenchère de l'offre

Le cabinet de recrutement entre alors dans la surenchère de l'offre. Moins de volume de recrutements, plus de candidats, la tentation d'aller chercher un candidat nommé "un incroyable talent" devient grande afin de se différencier et tenter de fidéliser son client... Entre nous, l'entreprise n'a pas besoin de recruter un "incroyable talent", elle a un besoin, clair, identifié que le cabinet de recrutement ne sait plus écouter : 
"Vous avez besoin d'un rouleau à gazon, je vais plutôt vous équiper pour le même prix d'un rouleau compresseur à vibreur balourd interne de 18 tonnes (ça c'est l'incroyable talent)... !".. et je n'exagère pas.

8 propositions pour un autre recrutement

Je milite pour que le cabinet de recrutement se penche enfin sérieusement sur la première étape de son process commercial : la qualification du besoin du client et par qualification, j'entends la connaissance du terrain, l'accompagnement en entreprise, la compréhension solide des postes, l'expérience de la vie entrepreneuriale, de l'industrie, du commerce... et je ne crois pas que les stagiaires ou jeunes professionnels responsables chargés de recrutement chez nos grandes enseignes nationales et internationales qui inondent les jobboards généralistes d'annonces plus ou moins fantaisistes (et parfois factices) en soient capables sans l'accompagnement avisé d'une personne expérimentée...

Je milite pour que les cabinets de recrutement favorisent systématiquement les chômeurs plutôt que les actifs en poste. Au nom d'un principe très simple, si nous ne recrutons pas ceux qui sont aujourd'hui privés d'un emploi, alors il y a de fortes chances pour qu'un jour nous soyons à peu près tous pointeurs chez Pôle Emploi (et ce à court/moyen terme), à cause d'une machine économique totalement bloquée. Un réflexe qui serait bien utile aujourd'hui et dont la responsabilité pèse aussi et surtout, sur les épaules des recruteurs qui écartent à escient les CV des plus expérimentés.

Je milite pour que les entreprises exigent d'abord de recruter des profils expérimentés, des "seniors" de plus de 45 ans (ceux qui restent plus longtemps au chômage avant d'être dispensés de recherche) capables d'apporter leur expérience, de renforcer le savoir-faire de nos entreprises et surtout d'assurer une transmission sérieuse aux générations à venir.

Je milite pour que les cabinets de recrutement soient eux-mêmes composés de recruteurs expérimentés et non pas de jeunes issus de grandes écoles, dont le lait coule encore sur le coin de la bouche..

Je milite pour que les cabinets de recrutement arrêtent d'exiger des bacs + 5 pour tout type de poste, ou encore un niveau de pratique de l'anglais formidable pour lire deux notices de montage de photocopieuse...

Je milite pour que les cabinets de recrutement stoppent immédiatement d'assimiler marketing et RH, parce que le candidat ou l'emploi plus généralement n'est pas un bien de consommation, parce que dans ressources humaines, le mot "humaines" est bien plus noble et précieux que "ressources".

Dans un domaine parallèle, je milite pour qu'un recrutement d'un profil expérimenté soit systématiquement doublé d'un recrutement d'une jeune pousse de moins de 25 ans, repeuplons nos entreprises de jeunes et de plus vieux... travaillons à la transmission des savoirs, et plaçons chaque personne de ce pays dans des conditions de participation, de contribution et de dignité..

Je milite pour que les recruteurs prêtent serment, comme les magistrats, les médecins, le serment d'agir dans le respect, la dignité, dans l'esprit du bien commun... Je milite aussi pour que les recruteurs soient issus du monde de l'entreprise avant de devenir recruteurs professionnels, qu'ils soient sérieusement formés à l'économie, la psychologie, qu'ils aient nettoyé leurs filtres personnels...

Et au fond, si rien ne change immédiatement, alors je militerai pour que les cabinets de recrutement disparaissent parce que je crois qu'ils participent aussi, et sans l'assumer totalement, avec leurs violentes pratiques à l'enfoncement de nos énergies..

* et merci à Philippe qui m'a sérieusement réveillé par son engagement citoyen. Haut Les Coeurs !

Projet de vie ou produire du sens

Objectifs professionnels

Je remarque que nous sommes sur-équipés pour atteindre nos objectifs professionnels, nous suivons aisément la progression de nos résultats, mettons en place un certain nombre d'indicateurs, d'actions correctives... Bref, nous sommes orientés autour de nos objectifs professionnels que, bon an, mal an, nous avons définis avec soin. Si je vous demande de me décrire vos objectifs professionnels à court terme, moyen terme et long terme, je parie que vous saurez me répondre quelque chose ! N'est-ce pas ? 

Bien sûr, toute notre énergie est concentrée autour de la réalisation de ces objectifs précis, souvent chiffrés ou argumentés, en tout cas clairs. Pourtant, je rencontre de nombreuses personnes, qui, bien que connaissant leurs objectifs et ayant travaillé sur leur projet professionnel, un projet individuel ou collectif, s'interrogent sur le sens de ce qu'elles produisent et engagent. 

"Quel sens je donne à mon engagement ? Quel est le sens de mon travail ?"
... vaste question à laquelle je me garderai bien de répondre. En revanche, bien que sur-équipés en objectifs professionnels, je rencontre régulièrement des salariés, employés, cadres, managers qui ont perdu l'enthousiasme, la motivation, le plaisir de se lever chaque matin...

Travailler sur son projet de vie redonne du sens à nos actions et au travail
Le Dormeur - Georges Seurat

Regardons les choses sous un autre angle. Un angle d'équilibre : connaissez-vous votre projet de vie ? Quels sont vos objectifs personnels à court, moyen et long terme ? Les avez-vous écrits ces objectifs, les avez-vous pensés, en terme de réalisation, de stratégie, de méthodologies, d'actions surtout... Que faites-vous quotidiennement pour réaliser votre projet de vie ?

Ne trouvez-vous pas effarant que nous soyons bien plus conscients et connaisseurs de nos objectifs professionnels et si peu regardant sur nos objectifs personnels ? Le travail, justement, est l'une des stratégies permettant d'atteindre son projet de vie. 
N'attendez pas que votre emploi ait du sens, un sens venant de je-ne-sais-où, mais décidez de lui donner un sens en l'utilisant comme béquille, marche-pied permettant de vous rapprocher de vos objectifs personnels. 
En une phrase, le sens que vous accordez à votre travail ne dépend que de vous, ne peut venir que de vous...

Projet de vie

Chaque action, chaque instant de mon travail, de mon emploi, me remplit de joie... Suis-je angélique, optimiste ? Peut-être un peu... je suis surtout réaliste, chaque élément de mon travail me permet de me rapprocher de mon projet de vie, soit en le finançant, soit en me permettant d'apprendre, de découvrir, de me comporter d'une façon conforme à ce que je décide d'être... Mon projet de vie est familial, financier, physique, social, culturel, spirituel...et pour chacun des ces éléments, je connais mon but, mes objectifs, à court, moyen et long terme... 

"Même le travail le plus ordinaire produit du sens" Richard Sennett 

Je sais bien que pour beaucoup d'entre nous, le fait d'envisager sa vie personnelle sous l'angle des objectifs est rebutant "c'est bon, j'ai suffisamment d'objectifs au boulot, je ne vais pas m'en coller d'autres à la maison !". Ben si, justement. Il s'agit probablement du meilleur moyen de redonner du sens à votre quotidien, en sachant exactement pourquoi vous faites ce que vous avez à faire... pourquoi, chaque matin, vous vous extirpez d'un lit bien douillet pour commencer une nouvelle journée de travail. Du coup, tous les métiers ont un sens, celui que vous déciderez de lui donner. Si vous souhaitez avancer dans cette réflexion, je serais ravi d'échanger avec vous et de vous accompagner - le cas échéant - au cours de l'une des prestations de coaching de carrière.

Haut les Coeurs ! .. et à bientôt.

Transformer une réponse négative en opportunité

Ne rien lâcher

Aïe... grande déception, le poste convoité vous échappe et pourtant, votre profil collait parfaitement au cahier des charges de l'employeur. Une candidature non retenue est indéniablement une mauvaise nouvelle, un coup dur, un énième coup dur qui remet en cause votre démarche, votre retour à l'emploi et votre perception de vos qualités intrinsèques... 

Les refus nous abiment, minent le moral et nous enfoncent parfois dans une spirale négative, dans laquelle les espoirs et opportunités se font de plus en plus rares. Bien sûr, tout le monde autour de nous nous rassure, croit en nous, en nos capacités, mais le mécanisme de la confiance en soi s'altère, les évènements transforment nos perceptions, nos croyances se modifient et orientent nos pensées, nos pensées se traduisent en actes qui donnent raison aux croyances... et les renforcent.

Transformer une réponse négative en une opportunité
Ne rein lâcher : un état d'esprit et des actes

Bien entendu, la volonté farouche de trouver un emploi est en vous, les motivations sont nombreuses, financières, professionnelles, personnelles et pourtant, cela se suffit pas, la motivation et la volonté ne font pas tout.

Arrêtons nous un instant et prenons de la hauteur. Dans le mécanisme que je décrivais plus haut, les actes renforcent les croyances, c'est-à-dire nos "certitudes", ou notre discours intérieur, qui paralysent nos élans. Quels sont nos actes lorsque nous recevons une réponse négative ?


  • Rester silencieux et vivre dans son coin sa déception
  • Devenir "soupe au lait" (au mieux) et laisser son angoisse se déverser sur son entourage.
  • Continuer de postuler chez d'autres entreprises - mais le coeur un peu moins vaillant, il faut bien le reconnaître...
  • Fracasser l'ordinateur ou son bureau et laisser se gaspiller une énergie extraordinaire qui serait bien plus utile ailleurs.


Casser le processus de dévalorisation


Déçu, vous l'êtes sans aucun doute. En revanche, de l'extérieur, c'est-à-dire vu de l'entreprise qui ne vous retient pas, vous n'êtes pas plus motivé et volontaire que cela... Pourquoi je dois cela ? Parce que 99% des candidats (ce chiffre est issu de mon expérience et n'est pas statistiquement vérifié) acceptent le "non" sans batailler, sans réagir, sans se manifester...

Je ne vous encourage pas à hurler au scandale, à dénoncer la médiocrité du recruteur qui n'a pas su voir en vous les trésors que constituent votre candidature, mais juste à être cohérent et à continuer de manifester votre volonté et votre motivation même en cas de refus. 
Par exemple, le fait qu'une entreprise revienne vers vous - par courrier automatique je le reconnais - pour vous exprimer un refus, peut se transformer en une formidable opportunité : celle de revenir à la charge, d'exprimer librement votre déception... mais aussi votre pugnacité, votre véritable motivation et votre détermination.

Bien réagir à une réponse négative 

Pensez-vous que tous ceux qui réalisent leurs projets s'arrêtent au premier "non" reçu ? Et bien pour vous, c'est la même chose: votre projet est de décrocher un emploi, de vous faire connaître, de vous différencier... 
Alors dorénavant, vous considérerez chaque réponse négative comme une formidable opportunité de vous démarquer en mentionnant les éléments suivants dans un courrier court :

  1. Merci d'avoir pris le temps de me répondre.
  2. Je suis très déçu de cette nouvelle...
  3. ... mais je reste très motivé à l'idée de travailler pour vous pour telles et telles raisons
  4. par conséquent, je me permettrai de vous adresser une nouvelle candidature ( vraisemblablement spontanée) d'ici quelques semaines.
  5. Je vous souhaite bonne chance dans la réalisation de vos projets.
Soyez tranquille, personne ne réagit comme cela, sauf mes clients. Votre motivation n'est pas qu'une vue de l'esprit, c'est une réalité qu'il vous appartient de manifester. Ne l'oubliez pas, lorsque vous recevez une information négative, il n'y a alors qu'une seule chose qui vous appartiennent : votre réaction !

Maintenant, pensons stratégie : 
  • Votre courrier de réponse sera systématiquement accompagné de votre CV, votre candidature, même si elle n'est plus d'actualité devient de ce fait relancée, en tout cas connue. 
  • Un recrutement sur sept se solde par un échec pendant la période d'essai : autant que votre candidature reste sur le dessus de la pile dans ce cas
  • A l'heure où l'on parle d'engagement, une motivation assumée et exprimée peut constituer une très bonne base d'échange avec votre futur employeur, vous avez démontré votre positivisme.
  • Vous avez annoncé et prouvé d'une certaine façon votre motivation, alors vous aurez toute légitimité à postuler, encore et encore dans cette entreprise, jusqu'à temps qu'elle vous accorde un job, ou au moins un entretien !
Il existe toujours un moyen de transformer un évènement, même négatif, en une opportunité de revenir sur le devant de la scène. C'est l'objectif que je vous propose : chausser vos lunettes roses et donner un grand coup de frais à vos actes !


Haut Les Coeurs !