Le plaisir retrouvé de se lever chaque matin... Coach Emploi


Mon bilan de fin d'année

Voici bien longtemps que je ne me suis adressé à vous ! Je profite de cette fin d'année pour vous remercier de votre fidélité et vous souhaiter une délicieuse période de fêtes qui vous lancera merveilleusement bien pour cette année 2017.

De mon côté, l'année 2016 fut riche en émotions.. quelques unes joyeuses, d'autres beaucoup moins. Certainement comme vous ! J'ai accompagné davantage de clients en 2016, cela peut paraitre surprenant, mais la non-communication n'a aucunement freiné mon activité.. au contraire. Toujours étonné de constater comme les "certitudes" volent en éclat lorsque l'on franchit ce que l'on croyait être une frontière, une limite ou un principe de fonctionnement. Non, il n'existe de barrières que dans notre tête, et s'en fixer consiste à s'enfermer dans un vase clos. Je pense que jusqu'à cette année je limitais mon activité par pur principe.
coach pour trouver un travail
Mon bilan pour cette année 2016

Aussi, en 2016, j'ai ouvert mon premier cabinet de thérapies brèves. Le mot thérapie m'effrayait jusque là, croyant qu'il consistait à ancrer une pathologie chez mes clients, ce que, au nom du "saint-coaching", je me refusais à envisager. Il n'en est rien, mes clients ne sont pas malades, certains d'entre eux souffrent. Ils n'ont pas de pathologie, ils souffrent, profondément. En revanche, mon regard de coach, de praticien en hypnose, PNL et tout un tas d'outils auxquels je suis formé, me permet d'accompagner mes clients d'une façon extraordinairement complète et je regrette de ne pas m'être autorisé plus tôt à braver les cyniques crachant sur le mot "thérapeute" dont l'étymologie, rappelons-le est "celui qui prend soin" ou encore "serviteur des dieux"... Oui, je prends soin de tous mes clients.

En 2016, j'ai accompagné beaucoup plus de clients en coaching emploi que toutes les autres années. Vous le savez, je ne crois pas en la solution miracle, je ne crois pas aux méthodes imparables, aux leçons données si chèrement à des candidats en quête de poste. Je ne crois qu'à la puissance de la relation que nous créons, mon client et moi, dans l'analyse du CV ou encore dans la préparation à l'entretien de recrutement. Bien sûr, j'ai l'expérience de plusieurs milliers d'heures de coaching, mais chaque rencontre est unique et se solde systématiquement par un message ou un commentaire de ce type :

Bonjour Pierre,

Un petit mot pour vous annoncer une reprise d’activité salariale dès ce lundi et également pour vous remercier pour toute votre aide qui m’a été plus que précieuse.

En effet, depuis que vous êtes intervenu, et grâce à ce nouveau CV, le nombre d’entretiens téléphoniques, Skypes et physiques ont réellement explosé. De même, votre aide concernant l’argumentation autour de mon parcours m’a permis de mieux me présenter et cela de manière complètement naturelle.
Vous pouvez insérer ce commentaire sur votre site. Sachez également que je vous recommanderai sans aucun problème.
En vous souhaitant un agréable week-end,
Haut les Coeurs !
Luc R

Cette personne n'a pas eu besoin d'un coaching au long cours, mais d'un entretien et d'une analyse de CV, pour prendre beaucoup de distance sur une pratique qui l'enfonçait dans un échec récurrent. Rien d'autre que de relever la tête et changer d'angle de vue... Et cela, sans se ruiner parce que bon, faut tout de même pas exagérer, lorsque j'observe les prix pratiqués dans le coaching, je suis comme vous  : écoeuré. Changer sa vie ne doit pas être un luxe réservé aux plus fortunés !

En 2016, j'ai considérablement développé le coaching politique en accompagnant des candidats en quête d'authenticité.. Comme pour le coaching emploi, aucune recette magique mais juste travailler sur l'intégrité, le coeur de la personne, sur ses capacités, visions, valeurs... S'éloigner le plus possible des roulements de tambours, des numéros de claquettes pour se centrer, vibrer, respirer, INCARNER ce que l'on dit, ce que l'on veut, ce que l'on pense... et ce que l'on fait. Certains de mes clients ont renoncé à la politique.. je ne sais pas s'il s'agit d'un échec, mais je suis très fier de ces décisions personnelles révélées par les questionnements intimes. Le coaching ne répond pas qu'aux objectifs chiffrés... et heureusement, parce que sinon, j'aurais quitté ce métier depuis bien longtemps.. ou l'aurais transformé à ma façon..

2016 sera une année qui aura marqué ma révolution personnelle, qui m'aura libéré d'un ayatollisme bê-bête du coaching, et cela, je le dois à des rencontres, des disparitions aussi et un soutien sans faille de Nathalie, mon épouse. Smac !

Haut les coeurs mes amis, et belle fin d'année à tous !

Bob 2021

A quoi pourrait ressembler le monde de l'emploi en 2021 grâce au Big Data ?


Novembre 2021

Allez, c'est reparti, pour la énième fois en six ans, je dois aller pointer chez Bob... rebelote... 
Moi qui pensais qu'avec mon diplôme d'ingénieur, je serais à l'abri du chômage, ben non, je n'ai jamais été ingénieur, je suis sorti directement de l'école avec l'obligation de trouver en six mois un poste. 

Je ne peux pas dire que j'ai choisi mes jobs, par exemple, comme "avant-avant-avant dernier job" (je m'y perds, mon CV fait maintenant 6 pages) j'ai du remplir pendant quatre mois les rayons d'un supermarché, l'algorithme Bob ayant capitalisé sur mes connaissances en mathématiques et géométrie... C'est vrai que pas une boîte de ravioli ne dépassait ! Jusqu'au jour où ils m'on remplacé par Willy, le remplaçant de Tally, une merveille de technologie, un robot créé par cette nouvelle usine, vous savez, celle qui n'emploie personne et conçoit des solutions automatisées pour les services administratifs et la logistique... 
Ensuite, comme je parlais un peu italien, j'ai du prendre un poste de livreur de pizzas, Bob m'avait demandé de construire un projet d'auto entrepreneur, et de me placer sur le marché de l'emploi en tant qu'indépendant. C'est ce que j'ai fait. Je me disais que la liberté me permettrait peut-être de me payer un loyer, une chambre en coloc.. mais non, je vis toujours chez mes parents.

Là, chez le pizzaiolo en ligne, j'avais emprunté une jolie somme pour m'acheter mon scooter, ma banque en ligne m'a étranglé au niveau des intérêts - mais elle s'est rattrapée en me proposant une assurance sur-mesure -, j'avais du demander à mes parents de se porter caution. 
Dans cette pizzeria, j'aimais bien l'ambiance, cela me plaisait de partir en ville et de rencontrer des gens, de leur apporter des pizzas au bureau, d'entrer dans des open spaces où tout le monde semblait courir en tous sens. J'avais des clients réguliers, et tous les jours, nous recevions sur notre serveur les commandes venant d'un peu partout... 
Mon patron, enfin celui qui représentait le fond d'investissement américain qui avait levé des fonds pour notre pizzeria en ligne, mon patron donc, travaillait énormément sur la rentabilité de notre activité. Il s'était associé à un cabinet d'audit spécialisé dans le traitement de masse de données relatives à notre secteur. Leurs calculs, issus d'un traitement de masse de données complexes (enfin j'imagine trop complexes pour moi vu le prix de l'investissement) a recommandé plusieurs ajustements, dont l'augmentation du nombre de livraisons par heure (oui, c'est toujours le même sujet, avec ou sans Big Data : comment faire plus!)... 
Entre nous, je ne pouvais pas mieux faire, mes tournées étaient optimisées par une application développée par mappy et google. Alors, j'ai du travailler plus longtemps, ce qui m'a couté une fortune en essence, j'avais parfois des journées de 17 heures et j'attendais avec impatience mon mardi matin pour récupérer de toute ma semaine de travail, c'est l'avantage de l'auto entrepreneur, la disponibilité 24/24. 

livraison de pizza par drone
Une pizza, une ! 

Je n'ai pas eu de chance parce que je suis tombé malade, une pneumonie que je n'ai pas voulu traiter. Pourtant, j'aurais pu consulter Alfred, mon robot médecin, mais ma mutuelle ne me couvrait pas suffisamment, n'ayant accès qu'à la version freemium... J'étais crevé et ce qui devait arriver, arriva, j'ai eu un accident, rien de trop grave je vous rassure ! J'ai été remercié, par sms, le soir même, mes parents se sont bien occupés de moi ensuite pendant une année. Pour être honnête, même sans mon accident je n'aurais pas pu conserver cet emploi bien longtemps, puisque tous les livreurs ont été remplacés par des drones

A nouveau face à Bob, je remplis le questionnaire en une minute, il commence à me connaître... !  Il calcule mon activité sur l'ordinateur jusqu'à me reprocher de passer trop de temps sur les réseaux sociaux, plutôt que de consulter les annonces - j'ai appris hier qu'un projet de loi vise à diminuer les indemnités si le chômeur fait autre chose que de suivre Bob ! Depuis que Pôle Emploi a disparu, je n'ai plus de contact avec qui que ce soit.. tout a été centralisé par Bob, le calcul des indemnités dégressives, ma mutuelle santé, mes allocations (enfin quand j'en recevais). Devant mon ordinateur, je dois regarder la caméra constamment allumée, Bob me scrute et examine mon visage il me conseille de dormir et me prescrit des somnifères pour être en forme pour mon prochain job. Il s'occupe de tout ! 

A priori, je travaillerai demain dans une ferme en construction, une ferme 3.0 qui n'est pas encore totalement équipée en robots. Je suis affecté à la tour "carottes" où je devrais changer les ampoules de lumière artificielle défectueuses. C'est temporaire, Bob a mis en relation cette ferme avec une start-up spécialisée dans l'analyse des lumen. Donc, en attendant, c'est moi qui vais remplacer les ampoules,  pendant trois semaines, 21 jours pleins - 8h00 à 21h00, 42 euros la journée. Je me reposerai ensuite...

la ferme 3.0 ou ferme verticale
Ferme verticale 100% gérée par des robots


J'ai une grande méfiance pour le big data, je n'ai pas envie d'être une statistique, je ne le suis pas du reste. La première fois que j'ai été témoin d'un traitement type "Big Data", c'est quand l'entreprise pour laquelle je travaillais, a mis en place le recrutement prédictif pour l'ensemble des commerciaux. Tout le monde y a cru, cela a créé un léger décollement des ventes la première année qui a beaucoup inquiété nos concurrents. Evidemment, ils ne sont pas restés inactifs, ils ont débauché notre meilleur commercial, lui ont fait passer des tests, non pas pour connaître ses secrets de réussite, mais davantage pour détecter ses failles... partant du principe que si le succès est prédictif, alors l'échec l'est tout autant. Comme tous nos commerciaux répondaient aux mêmes critères de recrutement, il a été facile de précipiter l'ensemble de notre force commerciale vers l'échec en actionnant les bons leviers, et c'est comme cela que nos concurrents ont pris toutes nos parts de marchés. Ah l'aveuglement et la prétention des vendeurs d'algorithmes... ! Et pourtant, tout le monde applaudissait les progrès de la technologie, la transparence ! Les juristes et avocats à l'époque étaient surchargés de dossiers prudhommaux, c'était juste avant qu'ils ne soient eux-mêmes remplacés.

Depuis 2016, le chômage a bien baissé.. enfin plutôt le nombre d'inscrits au chômage. En revanche, la précarité, la vulnérabilité et la pauvreté ont explosé. La natalité du pays est en berne, les retraites ne sont plus assurées - de toute façon, il y a bien longtemps que je me suis fait une raison, je devrai travailler encore bien longtemps.. comme mon père, 70 ans, qui distribue des tracts en ville. Je me demande parfois si un jour, je pourrais exercer mon métier d'ingénieur... mais ça, j'y crois de moins en moins.
Depuis trois ans maintenant, Bob s'occupe aussi de l'éducation nationale, c'est lui décide quel type d'études est attendu par les entreprises, il t'oriente en fonction des 10 réponses que tu lui a apportées à l'âge de 12 ans en sortie de 5ème. Je n'ai pas connu cela, et si un jour j'ai des enfants, j'espère qu'ils auront accès à quelque chose de plus stimulant.

J'ai envie de quitter la France, de tout plaquer, ou bien de m'installer à la campagne et de faire pousser mes légumes, loin de Bob. J'ai rassemblé des matériaux, je pourrais presque me construire un bungalow, quelque part, il me faudrait juste un peu d'argent pour le déménager. 
En 2016, ils avaient ouvert leurs bras à Bob en lui remettant les clés de l'emploi, au début, tout le monde y croyait, même moi, et puis petit à petit, l'algorithme s'est développé, s'est amélioré grâce aux contributions gratuites d'une multitude de développeurs et a comblé toutes les demandes d'emploi vacants par des solutions logicielles, par des robots que Bob lui-même commercialisait (mais ça, on s'en est rendu compte plus tard). L'accès illimité aux données et le big data  ont permis de cerner les attentes des entreprises en termes de main d'oeuvre que Bob s'est empressé de remplacer par d'autres solutions, plus compétitives, plus hype, plus Silicon...

L'année prochaine, de nouvelles élections présidentielles. Je ne sais pas trop quoi en attendre. J'ai entendu ce matin, qu'un jeune de 19 ans se présente, en binôme avec un algorithme révolutionnaire qu'il a créé pour sauver la France. Tout le monde a l'air d'y croire... ils doivent sans doute avoir raison..

Lire également :

Big data à Pôle emploi : méfiez-vous des marabouts !

L'aventure de l'emploi

La recherche d'emploi, son lot d'écueils, de difficultés, de bonnes surprises, s'apparente à une exploration. 
Une aventure, rarement provoquée ou souhaitée par celui qui la vit, un cheminement faisant de vous l'explorateur de contrées inconnues, faisant face à mille dangers, avançant pas-à-pas en fonction des découvertes, des obstacles rencontrés jusqu'à la découverte d'un espace jusque là jamais foulé. 

C'est ma vision romantique d'une période souvent complexe tant sur le plan personnel que professionnel, nécessitant, à celui qui la rencontre, d'aller puiser au fond de lui-même toutes les ressources qui permettront d'aboutir à un résultat satisfaisant... l'emploi, en l'occurrence.

Je n'idéalise évidemment pas cette recherche mais je vous propose de l'envisager d'une façon différente, selon des principes dynamisants favorisant la dédramatisation de l'enjeu et libérant vos énergies pour qu'elles soient concentrées autour de votre but, davantage qu'autour de vos angoisses.


Les explorateurs ont ceci en commun, c'est que la préparation de leur voyage nécessite une minutie extraordinaire permettant d'envisager chaque étape dans ses moindres détails. Une aventure, une exploration se joue dans la préparation. Rien ne s'improvise, tout s'envisage pour imaginer les solutions éventuelles et plans B permettant de rebondir, de continuer à avancer, quelle que soit la difficulté. La préparation en question, s'articule autour de deux axes bien distincts :

  1. l'organisation rigoureuse d'une journée de recherche d'emploi laissant une large part aux rencontres, créations de relations, veille emploi, recherches d'informations sur vos secteurs d'activité, sans oublier les travaux de production liés aux envois de candidatures et mises en contacts...
  2. la préparation mentale facilitée par la volonté farouche de maintenir les liens de socialisation (familles, amis, rencontres professionnelles), mais également physique, pour développer la tonicité, déconnecter d'une recherche longue et s'octroyer des moments personnels d'oxygénation.
Un aventurier se lançant dans la route du Rhum se demande rarement ce qu'il va manger et s'il est temps pour lui d'arrêter son bateau pour lancer une ligne de canne à pêche dans l'océan ! Tout est préparé, dans les moindres détails.

Admettons que vous acceptiez de revêtir le costume d'un explorateur (costume qui vous va très bien du reste !) : vous devez d'abord vous assurer que jamais, je dis bien jamais, vous ne resterez planté quelque part, immobile, en pleine nature hostile... Les prédateurs ne seront jamais bien loin, il vous faudra donc maintenir constamment un rythme de progression, à l'image de l'homme de la forêt de Descartes, même si l'épuisement, la fatigue, la lassitude se font ressentir...

Comment toujours progresser ? Probablement en vous fixant un but suffisamment ambitieux (trouver un job selon le modèle que vous aurez défini) et tout mettre en oeuvre, de façon massive et méthodique pour atteindre vos objectifs, ceux qui ne dépendent que de vous (et pas du recruteur), par exemple : 
  • répondre chaque jour à deux annonces, après les avoir consultées sur les jobboards spécialisés ou généralistes 
  • envoyer trois candidatures spontanées, 
  • entrer en relation avec six personnes sur les réseaux sociaux professionnels
  • appeler deux contacts... 
... c'est un exemple, assez représentatif de ce qui vous attend ! Vous constatez que le recruteur n'a rien à voir avec vos objectifs ! Bien entendu, vous travaillerez vos relances, répondrez aux courriers négatifs en les traitant comme de véritables opportunités (mais il s'agit là d'un autre thème largement évoqué sur ce blog).

Comment toujours progresser ? En étant capable de recharger vos batteries pardi... Lever la tête de votre ordinateur, marcher, bouger, passer un peu de temps (et avec le sourire !) avec vos enfants, en faisant tout ce que vous ne pourrez plus réaliser lorsque vous serez en poste ! Avaler un peu de magnesium ou de vitamines C en automne ou en hiver.. Vous alléger peut-être, perdre ce(s) poid(s) encombrant(s), ou au contraire, prendre un peu d'épaisseur, du muscle..

Comment toujours progresser ? En progressant... vous-même... Qu'avez-vous appris aujourd'hui ? Je n'évoque pas les informations, hein ! J'évoque ici le renforcement de vos compétences, les enseignements tirés d'une expérience, d'un succès, d'un échec, l'exploration d'une de vos qualités, une autorisation personnelle à rester en éveil, à développer le sens de l'émerveillement, votre enthousiasme, même dans les épreuves. En vous projetant dans l'avenir, en faisant le point, objectivement sur ce que vous avez entrepris, sur ce qui reste invariant en vous, mais aussi sur la façon dont vous avez vécu certains évènements du passé, quels enseignements en tirez-vous, éventuellement quelles fautes aviez-vous commises et comment avez-vous décidé de ne plus les répéter...

Comment toujours progresser ? En changeant de discours intérieur et en vous répétant des phrases aidantes, basées sur vos qualités, vos forces, en devenant votre meilleur ami et en acceptant de vous prendre par l'épaule comme le ferait votre soutien le plus inconditionnel. En rossant l'impitoyable juge qui est en vous-même et en ne laissant pas s'installer son avis lancinant et négatif...

Comment toujours progresser ? En relevant la tête plutôt que de la garder baissée. Relever la tête consiste à prendre de la distance avec les évènements, à examiner les faits, à ne pas rester centré en examinant une situation à la seule lueur de votre prisme. Confronter les points de vue, relativiser, décortiquer suffit parfois à déconstruire ce que nous nommons "problème"..

Comment toujours progresser ? En suivant le soleil ! En ne quittant jamais ce qui vous réchauffe, vous éclaire, en déterminant votre priorité, votre trésor, votre soleil intime. Ce peut être un membre de votre famille, votre conjoint, votre enfant, un ami, un livre, une valeur personnelle, une musique, un poème, un dieu, un ange... Votre soleil quoi... ce qui vous fait avancer et vous donne toutes les raisons de croire en l'avenir.

Vous l'avez compris, l'exploration aborde une multitude d'autres sujets que la recherche d'emploi. Il s'agit de notre rapport au travail, à la famille, à la société, nos attentes, nos limites... Je considère l'exploration comme une chance, celle de découvrir et de faire connaître - un peu mieux encore - les trésors de ressources que nous recélons tous, une aventure personnelle dont l'avancée vers l'inconnu paralyse et rend immobile. Reprenez dès à présent le contrôle de votre exploration, l'issue n'en sera que plus proche. Haut les coeurs ! 

Soyez-vous même en entretien... ! Oui, mais comment ?

Soyez-vous même !


Il vous est probablement arrivé d'entendre un conseil difficile à appliquer en entretien de recrutement : "soyez naturel !" ou encore "soyez vous-même !"... !

Reconnaissons-le, l'enjeu de l'entretien dénature parfois notre prestation et notre capacité à véhiculer les trésors de qualités que nous recélons
L'entretien dénature alors à l'excès notre rapport à nous-même ainsi qu'aux autres, le décideur en l'occurrence. Que signifie "être naturel" lorsque l'on tente de justifier ses compétences, son parcours, de lutter contre des concurrents inconnus ? Que signifie "être naturel" lorsque la dimension économique devient la priorité numéro un ? Voilà une injonction bien singulière ! Qu'y a t'il alors de naturel dans un entretien de recrutement ? Rien... absolument rien sauf le trac... mais c'est le début de quelque chose que l'on va explorer.

respecter ses valeurs en entretien de recrutement
Alignements de Carnac

Être aligné 

Tout d'abord, partons d'un principe simple, pour tenter d'"être naturel" ou de se sentir naturel, il convient de bien se connaître... Se connaître en identifiant ses forces, ses qualités, ses faiblesses mais aussi son comportement, ses valeurs... son code de fonctionnement. Je suis plutôt conforme à ce que je veux être quand j'ai aligné trois critères distincts :

  1. ce que je fais ou dis
  2. ce que je pense, de façon rationnelle ou intuitive
  3. ce que je ressens...
Je ressens que ce que je fais est conforme à ce que je pense : je suis aligné.

Ces critères valent ce qu'ils valent mais ils répondent souvent à une série de filtres tantôt :

- induits par notre éducation "Fais pas ci, fais pas ça...", "... peut mieux faire...", "Tu seras médecin, mon fils !", "il est interdit de critiquer son ex-employeur..."... C'est ce que nous héritons de la société, de nos familles, de notre formation, de notre culture, de nos lectures (comme ce blog).

- mais aussi induits par notre expérience "je me suis fait mordre par un chien, j'en conclue que TOUS les chiens sont dangereux..", "une fois, un recruteur m'a demandé mon âge puis à hoché de la tête, j'en conclue que mon âge sera TOUJOURS un obstacle...",  "je n'ai jamais eu à chercher un job, j'en conclue que j'en suis TOTALEMENT incapable...". Observez finement vos discours intérieurs, vous constatiez qu'ils sont emplis de "certitudes" aussi fortes que fausses.

Penser ou faire en étant "naturel" devient alors relativement complexe... notamment dans le cadre d'un entretien de recrutement. Il convient alors de nettoyer sérieusement tous les filtres qui nous détournent de ce que nous sommes "naturellement".

Connaître ses valeurs

L'idée ici, pour développer l'aspect "naturel" de votre personne est de vous recentrer sur tout ce qui est plus fort que vous, ce qui provoque une réaction vive, tant dans les faits que dans le ressenti : en gros, une sensation forte qui vous appartienne totalement, déconnectée de votre éducation, de vos expériences, de vos pensées.. mais surtout connectée à ce qui compte vraiment à vos yeux (et à votre coeur). 
Je vous donne un exemple : Vous pensez : "ce n'est pas bien de se battre dans la rue, ce sont les imbéciles qui se battent..." et pourtant, je peux mesurer 1m50 et peser 45 kilos, j'interviendrai systématiquement dans une rixe pour séparer les belligérants... C'est plus fort que moi !

Et bien vous, justement, qu'est-ce qui est plus fort que vous, qu'est-ce qui vous fait réagir de façon instinctive, de façon animale... Quelles valeurs vous animent ! Des valeurs d'enthousiasme, de générosité, de partage, de profit, de transmission...? Comment les vivez-vous en entretien et comment les vivrez-vous en poste ? 

Je suis d'avis que ce qui est "plus fort que vous", vos valeurs donc, peuvent être évoquées en entretien... Comment les incarnez-vous dans le quotidien professionnel ? Si l'une de vos valeurs est la dignité, que représente t'elle dans vos rapports aux autres ? Comment la manifestez-vous face à un recruteur ? Comment souhaitez-vous les honorer ces valeurs ? Les faire vivre ? Les offrir à votre futur employeur...? C'est cela pour moi le "naturel" d'un entretien de recrutement : 
c'est de donner la chance à un recruteur de vous rencontrer, vraiment, au travers de ce qui vous anime. 
Je pars du principe que l'employeur qui aura le génie de vous recruter sera forcément sensible aux valeurs qui vous animent dans la vie, alors exprimez-les, placez-les dans un contexte professionnel.

Exprimer ses valeurs

Enfin, j'attire votre attention sur le fait qu'un recruteur peu réactif à tout ce qui vous anime, tout ce qui compte VRAIMENT à vos yeux, risque d'être,  pour vous, un mauvais employeur. Le rejoindre, vous le savez probablement d'expérience, pourrait vous entraîner dans des difficultés importantes à très court terme. Aussi, soyez naturel en exprimant simplement la façon dont vous incarnez vos valeurs dans un contexte professionnel, ce sera une belle étape dans le processus de rencontre que représente le recrutement.

Par retrouver ce parler vrai, cette connexion à soi, je travaille également en cabinet d'hypnose en Charente avec mes clients, peut-être serez-vous intéressé par un accompagnement ?

Plan personnel de formation

Définir son plan de formation

Avez-vous construit votre plan d'apprentissage sur les trois années à venir ? En d'autres termes, avez-vous clairement identifié les formations personnelles qui vous permettront de rester "au top" dans votre métier. Des formations qui entretiendront vos connaissances, qui amplifieront vos savoir-faire, qui développeront votre personnalité ou qui vous permettront d'accéder à des champs de compétences jusque là inexplorés.


Vous l'avez certainement remarqué, Bob emploi propose dans son plan d'accompagnement des formations complémentaires pour changer de métier, pour vous reconvertir. Je ne suis pas un adepte des algorithmes, surtout au vu des plans d'actions proposés et encore plus lorsque les promesses sont aussi fortes que les espoirs qu'elles suscitent, mais le fond, consistant à élargir le spectre de sa recherche en s'intéressant à d'autres fonctions (pas seulement en reconversion) me semble tout à fait judicieux. S'ouvrir à de nouvelles perspectives passe par la formation, la capacité à sortir de son cercle de maîtrise pour se frotter à de nouvelles techniques, de nouvelles façons d'envisager son employabilité.

J'observe que certains de mes clients définissent un parcours d'acquisition des connaissances, en se documentant sur l'existence de formations, mais également en définissant très précisément les sources potentielles d'approfondissement de leurs compétences. 

Comment définir son parcours de formation ? 

En commençant par tirer les enseignements de vos succès et échecs. Par exemple, que vous a t'il manqué pour parvenir à un résultat satisfaisant ? Une compétence particulière, une technique, une organisation, etc...? 
Quelle compétence vous a - au contraire - été utile pour atteindre un bon résultat ? Cette compétence, qui semble être l'un des points forts de votre profil, comment pourriez-vous l'amplifier, la sublimer (pour reprendre un terme de cuisinier), la transformer en une technique formidable, totalement maîtrisée et lui permettre d'accéder à des résultats jusqu'alors inenvisagés ?

L'autre méthode consiste à mesurer les changements opérés dans vos actions du quotidien : en quoi et comment avez-vous évolué ? Comment votre métier s'est-il transformé ? Quelles techniques avez-vous maîtrisées (informatique, logiciels particuliers, usage des langues étrangères...) au fil des années ? Ces techniques sont-elles encore d'actualité ? Comment évoluent-elles ? Une formation semble t'elle opportune ? Comment vous tenez-vous informé sur les dernières tendances, quelle est votre veille emploi ou autre ?

Troisième possibilité, recueillir les impressions, feedbacks de ceux qui vous entourent, votre réseau, ceux avec qui vous travaillez ou avez travaillé... Avec les personnes de confiance, lancez une opération 360° en questionnant sur l'image renvoyée, leurs impressions relatives à votre comportement, à votre technicité, quels sont, d'après eux, les axes d'amélioration, vos points forts. 
Il se peut que leur avis soit radicalement différent de ce que vous ressentez, de ce que vous pensez... et si vous aviez tort ? Et s'ils détectaient en vous un potentiel que vous ignorez ? Pensez-vous qu'un renforcement du potentiel en question puisse vous être utile ?

La quatrième possibilité consiste à observer ceux qui vous inspirent, par quels chemins sont-ils passés, quelles sont leurs connaissances, leurs apprentissages, quels enseignements ont-ils intégrés qu'il vous faut aussi acquérir ? Plongez vous dans les reportages, les bibliographies sur vos mentors, les interviews, questionnez, demandez, intéressez-vous aux parcours de ceux qui semblent correspondre, au moins en partie, à l'atteinte de certaines de vos aspirations...

Lorsque vous aurez défini un cadre d'apprentissage, d'éléments à comprendre, à mieux maîtriser, immergez-vous alors avec "délice" dans les catalogues de formations, les programmes d'écoles ou d'universités, les offres de MOOC, les livres références, ouvrages en tout genre nécessitant concentration, journaux professionnels, et créez un plan de formation idéal...

Définir un plan en trois temps

Ce plan de formation idéal, vous ne le suivrez pas forcément. En revanche, il vous permettra de mettre en mouvement - à très court terme - : 

  • un cycle d'apprentissage constitué de connaissances accessibles par leur gratuité (inscrivez-vous à votre médiathèque et soyez curieux du puits de sciences que représente internet), 
  • prévoyez des formations payantes, accessibles par votre Compte Personnel de Formation mais également par un investissement personnel maîtrisé ou encore l'aide de financements publics. Ces formations payantes nécessitent de solliciter des ressources qu'il vous faudra identifier. Appuyez vous sur des organismes tels que Pôle Emploi par exemple..
  • dernière option, favorisez les rapprochements avec les entreprises en préparant un plan de mise en situation professionnelle, destiné à vous familiariser avec une technique ou le développement d'une compétence nouvellement acquise.


Trois formes d'apprentissages, complémentaires, non exhaustives que vous pouvez d'ores et déjà prévoir dans vos agendas sur les années à venir (y compris vos plans de lecture), ces formations marqueront votre entrée dans l'amélioration continue de vos compétences, avec ou sans l'accord de vos employeurs et futurs employeurs. En gros, cela ne dépend que de vous, et aucunement de la chance d'avoir fait des études ou non. Soyez curieux et ouverts, l'avenir vous le rendra.

Haut Les Coeurs !

Lire aussi :
- misez tout sur vous ! Qui d'autre le fera autrement...?

"Pourquoi ne l'avez-vous pas fait avant ?"

Question "piège" : Pourquoi ne l'avez-vous pas fait avant ?


Les débats politiques constituent une source infinie de questions pièges, traquenards en tous genres auxquels les candidats doivent répondre pour nous convaincre (ou presque). Profitons-en, nous devenons chacun des recruteurs, devant nous forger une opinion face à des profils plus ou moins connus...

Vous l'aurez sans doute remarqué, mais une question récurrente lime les dents pointues de nos candidats expérimentés : 
"c'est bien gentil tout cela, mais pourquoi ne pas avoir mis en place vos réformes lorsque vous étiez au pouvoir...?" La question à deux balles qui tue...

Dans le cadre de nos vraies vies, notamment dans celui du recrutement, il arrive que, en tant que candidat - nous nous présentions sous notre meilleur jour (si, si...) et que nos efforts soient sapés par une cinglante remarque laissant entendre que ce que nous prétendons pouvoir mettre en place demain, aurait plus de poids si nous l'avions expérimenté dans notre passé...  "pourquoi ne l'avez-vous pas fait chez vos anciens employeurs ?"... et là commence une longue tirade, la vôtre, hésitant entre bégaiements et justification, un pagayage maladroit et douloureux duquel ne resteront que les gouttes de sueur versées sur l'autel du recruteur...

tirer les enseignements de ses réussites et de ses échecs
Cristiana Couceiro

Unicité et incompréhension

Entre nous, il s'agit d'une question très judicieuse et je ne suis pas certain qu'une réponse précise soit attendue ou espérée. Au fond, chaque expérience, chaque candidat est unique, dans un environnement, une culture d'entreprise unique (peut-être dans le Prisunic d'Alain..) , selon des valeurs uniques, répondant à des principes de fonctionnement uniques, avec des clients internes ou externes... uniques (j'ai ménagé le suspens pour voir si vous suiviez...), l'explication en tant que telle devient alors tellement unique qu'elle ne s'adaptera pas au contexte de votre futur employeur. Aussi, je vous recommande chaleureusement de ne pas vous lancer dans une explication rationnelle, elle n'aurait aucun sens aux oreilles d'un autre, serait juste entendue mais certainement mal interprétée.. ou partiellement comprise.

Au fond, grâce à cette question vous allez pouvoir évacuer tout ce qui vous gêne dans votre carrière, ces échecs ou vagues réussites collectives, les choses qui n'ont pas fonctionné selon vos ambitions, celles dont vous n'aviez pas forcément la responsabilité malgré ce que laisse entendre votre CV, etc... 
En tant que candidats en recherche d'emploi, nous sommes la somme (joli non ?) de nos expériences.. et nous sommes surtout ce que nous faisons de notre histoire, de nos succès, de nos échecs... 
Nous sommes devenus, une essence, rare et précieuse, extraite d'un parcours parfois chaotique. Cette extraction n'est pas naturelle, elle consiste à se demander systématiquement :
Quels enseignements puis-je tirer de tout ce que j'ai vécu...?

Vive l'échec ? Euh... plutôt pour les autres

Contrairement à beaucoup de commentateurs, je n'encourage pas l'échec : évitez-le tant que possible. En revanche, lorsque vous êtes confronté à une période difficile, ayez le réflexe d'un tirer une leçon relative à votre comportement, à votre ressenti, aux méthodes utilisées, aux résultats obtenus. Dans quel but ? Vous transformer en une personne expérimentée... car ne l'oublions pas, avoir de l'expérience ne fait pas de vous une personne expérimentée.

Par conséquent, une idée de réponse à cette question du "pourquoi ne l'avez-vous pas fait avant", consisterait d'abord à dire que : 
  1. Vous n'êtes plus la même personne, que vous avez progressé, que vous avez changé, que vous vous êtes amélioré car vous avez toujours tiré les enseignements de vos riches d'expériences. 
  2. Les succès ou réussites vous ont permis d'apprendre à modéliser vos approches, 
  3. Les échecs, quant à eux, vous ont appris à corriger et à améliorer sans cesse vos méthodologies en abandonnant une stratégie ou créant des plans B
  4. C'est ce résultat d'expérience professionnelle que vous offrez à votre futur employeur, et c'est ce qui vous permet de dire avec assurance que sans vos échecs ou difficultés passées vous ne pourriez pas affirmer avec la même force et assurance, votre conviction de pouvoir apporter énormément de richesses à votre futur employeur.


L'élection de Trump

L'élection de Trump


Comme vous, je me suis réveillé un certain 9 novembre en apprenant l'élection de Donald Trump... Un peu groggy par la nouvelle, étonné qu'un tel personnage soit élu à de si hautes fonctions, je crois m'être dit à voix haute... "putain... c'est la merde..."

Je ne m'attendais pas à un tel résultat, aussi large, et encore mois défavorable à Hillary Clinton. J'aurais voulu qu'elle gagne. La réalité est implacable, Donald est massivement élu, sans discussion, choisi par une majorité d'électeurs américains.
J'ai mis du temps à démarrer ma journée, j'ai tourné en rond, j'ai écrit dans mon journal, j'y ai crié ma rage, mon désespoir.. et puis je me suis décidé à relater cette élection dans mon blog, qui, en principe, ne laisse aucune place au commentaire politique... sauf deux trois coups de gueule comme ici...

Trump élu


J'ai réfléchi à tous ces gens que l'on n'attendait pas, dont la voix n'était, au final, pas prise en compte et qui ont voté pour l'homme orange... Ne nous méprenons sur l'intelligence de ces masses, je lis parfois que l'inculture a entrainé l'élection du républicain : cette "hauteur d'esprit", ce jugement sectaire me semble indigne et renferme les graines d'un cauchemar qui pourrait bien arriver en France. Ne jugeons pas ce vote comme méprisant ou abject, mais tâchons d'en tirer des enseignements pour ouvrir les yeux et comprendre qu'une expression forte de ceux qui s'estiment laissés pour compte peut tout emporter sur son passage... et parfois pour le pire.

Et c'est de cela dont il s'agit, d'une analyse basée sur nos certitudes, basée sur une connaissance des statistiques, des tendances économiques, une réflexion basée sur la connaissance de l'histoire, la sociologie, la géopolitique, la culture d'une façon générale, une analyse qui malheureusement manque de confrontation à la réalité dure : la pauvreté et l'exclusion de pans entiers de nos populations. 
Au fond, les tendances, les analyses qui donnaient Hillary gagnante (et pas seulement dans les médias français comme je le lis souvent) ont oublié le principe de réalité le plus fondamental : la vraie vie des gens, au delà des statistiques, au delà de la culture, l'impossibilité d'avancer et d'assister impuissant au spectacle du monde qui va bien, de celui qui choisit pour les autres...

La pauvrophobie
L'autre jour, je suis tombé sur un article du Monde qui m'a révolté : "le rejet du pauvre s'exprime plus ouvertement aujourd'hui...", on parle de "pauvrophobie", d'évitement absolu et définitif de tous ceux qui restent sur le côté de la route. Que pensez-vous que ce rejet puisse créer, si ce n'est l'expression massive et inéluctable contre tout un système stigmatisant l'exclu... ?  

Aux USA, la voix de ceux que l'on ne connait pas, que l'on ne regarde pas à été oubliée; ici, en France, au pays des droits de l'Homme, nous évitons la confrontation à la réalité de la pauvreté.. elle n'est alors que statistique, et au nom de ces statistiques, de nos connaissances des chiffres, nous donnons beaucoup trop de leçons (et je fais partie de cette catégorie de personnes) et divisons plus encore nos populations... 
C'est cela qui m'inquiète, notre incapacité à regarder nos voisins dans le chômage, dans l'exclusion, notre incapacité à reconnaître le génie et la place des exclus de tout bord, les jeunes des cités, les migrants, notre incapacité à favoriser d'abord dans l'emploi ceux qui en sont privés, ceux qui en sont écartés, notre incapacité à être solidaires, civiques aussi, pour le bien commun... et pas seulement pour celui de nos consciences ou de notre culture. 
Alors célébrons l'élection de Donald Trump comme le premier jour de notre décision d'être concrètement plus solidaires vis-à-vis des exclus, ce sera le plus beau des enseignements à tirer de ce jour particulier.
Je ne supporte pas Donald Trump, je suis déçu de son élection.
 Mais au fond, j'espère que le cri lancé par tous ceux qui l'ont choisi sera le réveil de nos consciences, le rappel qu'il est grand temps de prendre soin de nous tous. Arrêtons de nous lamenter, bordel ! Agissons, nous avons encore quelques mois pour éviter le pire !

Lire aussi :




L'urgence absolue d'un autre recrutement

L'urgence d'un autre recrutement

La grande tendance des cabinets de recrutement, est de proposer aux entreprises des candidats que nous appellerons "Ferrari" pour des postes nécessitant davantage l'usage d'une "Kangoo Express". La surenchère du "pour le même prix, je t'offre des options exceptionnelles... !".

Alors pour une fois, je souhaite aborder un thème qui me tient à coeur : la responsabilité des cabinets de recrutement dans le malaise général que nous dénonçons tous : des pans entiers de population laissés de côté (les jeunes et les moins jeunes en premier), des postes inadaptés, de l'intelligence gaspillée, de l'expérience ignorée, des illusions perdues et des conséquences économiques pour le moins désastreuses. 

Lors d'un récent échange autour de cette thématique avec Philippe* (un militant citoyen que je citerais s'il m'en donne l'autorisation), nous parvenions à la conclusion, que les pratiques sauvages de recrutement favorisant la sélection de candidats en poste et surtout âgés de 30 à 45 ans ont un impact majeur et défavorable sur le poids des charges des entreprises, des impôts, du matraquage fiscal des classes moyennes. Une faible partie de la population active finance en effet l'ensemble des prestations sociales de ce pays (parce que les autres sont malheureusement dans l'incapacité d'y participer), plaçant dans une situation intenable les forces vives de ce pays, entreprises et salariés. 

les cabinets de recrutement sont aussi responsables du déclin de la france
Il est grand temps de prendre soin de nous tous


La conséquence, nous la constatons tous, les jeunes diplômés quittent massivement la France faute d'opportunités d'emploi, les 30/45 ans se fatiguent de soutenir une économie moribonde et ne rêvent que de reconversion, les plus de 45 ans sont affreusement maltraités. 

Appauvrissement du savoir-faire

Dans le même temps, nous assistons à un appauvrissement extraordinaire du savoir-faire de nos entreprises : au refus obstiné de recruter des profils expérimentés (je vous rappelle que le taux de chômage des "seniors" a augmenté de 70% ces quatre dernières années),  s'ajoute le fait que les jeunes débutent tardivement, à des salaires plutôt faibles.. du coup, les salaires moyens se tassent, la contribution générale au financement des diverses prestations augmente et nos entreprises moins compétitives en termes de savoir-faire (ne l'oublions pas !) et de charges croissantes (j'évoque ici le tissu économique majoritaire composé de petites et moyennes entreprises.. puisque les très grandes entreprises payent plutôt mins d'impôts) ferment les robinets, stoppent les recrutements ou favorisent les salaires plus faibles...

Surenchère de l'offre

Le cabinet de recrutement entre alors dans la surenchère de l'offre. Moins de volume de recrutements, plus de candidats, la tentation d'aller chercher un candidat nommé "un incroyable talent" devient grande afin de se différencier et tenter de fidéliser son client... Entre nous, l'entreprise n'a pas besoin de recruter un "incroyable talent", elle a un besoin, clair, identifié que le cabinet de recrutement ne sait plus écouter : 
"Vous avez besoin d'un rouleau à gazon, je vais plutôt vous équiper pour le même prix d'un rouleau compresseur à vibreur balourd interne de 18 tonnes (ça c'est l'incroyable talent)... !".. et je n'exagère pas.

8 propositions pour un autre recrutement

Je milite pour que le cabinet de recrutement se penche enfin sérieusement sur la première étape de son process commercial : la qualification du besoin du client et par qualification, j'entends la connaissance du terrain, l'accompagnement en entreprise, la compréhension solide des postes, l'expérience de la vie entrepreneuriale, de l'industrie, du commerce... et je ne crois pas que les stagiaires ou jeunes professionnels responsables chargés de recrutement chez nos grandes enseignes nationales et internationales qui inondent les jobboards généralistes d'annonces plus ou moins fantaisistes (et parfois factices) en soient capables sans l'accompagnement avisé d'une personne expérimentée...

Je milite pour que les cabinets de recrutement favorisent systématiquement les chômeurs plutôt que les actifs en poste. Au nom d'un principe très simple, si nous ne recrutons pas ceux qui sont aujourd'hui privés d'un emploi, alors il y a de fortes chances pour qu'un jour nous soyons à peu près tous pointeurs chez Pôle Emploi (et ce à court/moyen terme), à cause d'une machine économique totalement bloquée. Un réflexe qui serait bien utile aujourd'hui et dont la responsabilité pèse aussi et surtout, sur les épaules des recruteurs qui écartent à escient les CV des plus expérimentés.

Je milite pour que les entreprises exigent d'abord de recruter des profils expérimentés, des "seniors" de plus de 45 ans (ceux qui restent plus longtemps au chômage avant d'être dispensés de recherche) capables d'apporter leur expérience, de renforcer le savoir-faire de nos entreprises et surtout d'assurer une transmission sérieuse aux générations à venir.

Je milite pour que les cabinets de recrutement soient eux-mêmes composés de recruteurs expérimentés et non pas de jeunes issus de grandes écoles, dont le lait coule encore sur le coin de la bouche..

Je milite pour que les cabinets de recrutement arrêtent d'exiger des bacs + 5 pour tout type de poste, ou encore un niveau de pratique de l'anglais formidable pour lire deux notices de montage de photocopieuse...

Je milite pour que les cabinets de recrutement stoppent immédiatement d'assimiler marketing et RH, parce que le candidat ou l'emploi plus généralement n'est pas un bien de consommation, parce que dans ressources humaines, le mot "humaines" est bien plus noble et précieux que "ressources".

Dans un domaine parallèle, je milite pour qu'un recrutement d'un profil expérimenté soit systématiquement doublé d'un recrutement d'une jeune pousse de moins de 25 ans, repeuplons nos entreprises de jeunes et de plus vieux... travaillons à la transmission des savoirs, et plaçons chaque personne de ce pays dans des conditions de participation, de contribution et de dignité..

Je milite pour que les recruteurs prêtent serment, comme les magistrats, les médecins, le serment d'agir dans le respect, la dignité, dans l'esprit du bien commun... Je milite aussi pour que les recruteurs soient issus du monde de l'entreprise avant de devenir recruteurs professionnels, qu'ils soient sérieusement formés à l'économie, la psychologie, qu'ils aient nettoyé leurs filtres personnels...

Et au fond, si rien ne change immédiatement, alors je militerai pour que les cabinets de recrutement disparaissent parce que je crois qu'ils participent aussi, et sans l'assumer totalement, avec leurs violentes pratiques à l'enfoncement de nos énergies..

* et merci à Philippe qui m'a sérieusement réveillé par son engagement citoyen. Haut Les Coeurs !

Projet de vie ou produire du sens

Objectifs professionnels

Je remarque que nous sommes sur-équipés pour atteindre nos objectifs professionnels, nous suivons aisément la progression de nos résultats, mettons en place un certain nombre d'indicateurs, d'actions correctives... Bref, nous sommes orientés autour de nos objectifs professionnels que, bon an, mal an, nous avons définis avec soin. Si je vous demande de me décrire vos objectifs professionnels à court terme, moyen terme et long terme, je parie que vous saurez me répondre quelque chose ! N'est-ce pas ? 

Bien sûr, toute notre énergie est concentrée autour de la réalisation de ces objectifs précis, souvent chiffrés ou argumentés, en tout cas clairs. Pourtant, je rencontre de nombreuses personnes, qui, bien que connaissant leurs objectifs et ayant travaillé sur leur projet professionnel, un projet individuel ou collectif, s'interrogent sur le sens de ce qu'elles produisent et engagent. 

"Quel sens je donne à mon engagement ? Quel est le sens de mon travail ?"
... vaste question à laquelle je me garderai bien de répondre. En revanche, bien que sur-équipés en objectifs professionnels, je rencontre régulièrement des salariés, employés, cadres, managers qui ont perdu l'enthousiasme, la motivation, le plaisir de se lever chaque matin...

Travailler sur son projet de vie redonne du sens à nos actions et au travail
Le Dormeur - Georges Seurat

Regardons les choses sous un autre angle. Un angle d'équilibre : connaissez-vous votre projet de vie ? Quels sont vos objectifs personnels à court, moyen et long terme ? Les avez-vous écrits ces objectifs, les avez-vous pensés, en terme de réalisation, de stratégie, de méthodologies, d'actions surtout... Que faites-vous quotidiennement pour réaliser votre projet de vie ?

Ne trouvez-vous pas effarant que nous soyons bien plus conscients et connaisseurs de nos objectifs professionnels et si peu regardant sur nos objectifs personnels ? Le travail, justement, est l'une des stratégies permettant d'atteindre son projet de vie. 
N'attendez pas que votre emploi ait du sens, un sens venant de je-ne-sais-où, mais décidez de lui donner un sens en l'utilisant comme béquille, marche-pied permettant de vous rapprocher de vos objectifs personnels. 
En une phrase, le sens que vous accordez à votre travail ne dépend que de vous, ne peut venir que de vous...

Projet de vie

Chaque action, chaque instant de mon travail, de mon emploi, me remplit de joie... Suis-je angélique, optimiste ? Peut-être un peu... je suis surtout réaliste, chaque élément de mon travail me permet de me rapprocher de mon projet de vie, soit en le finançant, soit en me permettant d'apprendre, de découvrir, de me comporter d'une façon conforme à ce que je décide d'être... Mon projet de vie est familial, financier, physique, social, culturel, spirituel...et pour chacun des ces éléments, je connais mon but, mes objectifs, à court, moyen et long terme... 

"Même le travail le plus ordinaire produit du sens" Richard Sennett 

Je sais bien que pour beaucoup d'entre nous, le fait d'envisager sa vie personnelle sous l'angle des objectifs est rebutant "c'est bon, j'ai suffisamment d'objectifs au boulot, je ne vais pas m'en coller d'autres à la maison !". Ben si, justement. Il s'agit probablement du meilleur moyen de redonner du sens à votre quotidien, en sachant exactement pourquoi vous faites ce que vous avez à faire... pourquoi, chaque matin, vous vous extirpez d'un lit bien douillet pour commencer une nouvelle journée de travail. Du coup, tous les métiers ont un sens, celui que vous déciderez de lui donner. Si vous souhaitez avancer dans cette réflexion, je serais ravi d'échanger avec vous et de vous accompagner - le cas échéant - au cours de l'une des prestations de coaching de carrière.

Haut les Coeurs ! .. et à bientôt.

Transformer une réponse négative en opportunité

Ne rien lâcher

Aïe... grande déception, le poste convoité vous échappe et pourtant, votre profil collait parfaitement au cahier des charges de l'employeur. Une candidature non retenue est indéniablement une mauvaise nouvelle, un coup dur, un énième coup dur qui remet en cause votre démarche, votre retour à l'emploi et votre perception de vos qualités intrinsèques... 

Les refus nous abiment, minent le moral et nous enfoncent parfois dans une spirale négative, dans laquelle les espoirs et opportunités se font de plus en plus rares. Bien sûr, tout le monde autour de nous nous rassure, croit en nous, en nos capacités, mais le mécanisme de la confiance en soi s'altère, les évènements transforment nos perceptions, nos croyances se modifient et orientent nos pensées, nos pensées se traduisent en actes qui donnent raison aux croyances... et les renforcent.

Transformer une réponse négative en une opportunité
Ne rein lâcher : un état d'esprit et des actes

Bien entendu, la volonté farouche de trouver un emploi est en vous, les motivations sont nombreuses, financières, professionnelles, personnelles et pourtant, cela se suffit pas, la motivation et la volonté ne font pas tout.

Arrêtons nous un instant et prenons de la hauteur. Dans le mécanisme que je décrivais plus haut, les actes renforcent les croyances, c'est-à-dire nos "certitudes", ou notre discours intérieur, qui paralysent nos élans. Quels sont nos actes lorsque nous recevons une réponse négative ?


  • Rester silencieux et vivre dans son coin sa déception
  • Devenir "soupe au lait" (au mieux) et laisser son angoisse se déverser sur son entourage.
  • Continuer de postuler chez d'autres entreprises - mais le coeur un peu moins vaillant, il faut bien le reconnaître...
  • Fracasser l'ordinateur ou son bureau et laisser se gaspiller une énergie extraordinaire qui serait bien plus utile ailleurs.


Casser le processus de dévalorisation


Déçu, vous l'êtes sans aucun doute. En revanche, de l'extérieur, c'est-à-dire vu de l'entreprise qui ne vous retient pas, vous n'êtes pas plus motivé et volontaire que cela... Pourquoi je dois cela ? Parce que 99% des candidats (ce chiffre est issu de mon expérience et n'est pas statistiquement vérifié) acceptent le "non" sans batailler, sans réagir, sans se manifester...

Je ne vous encourage pas à hurler au scandale, à dénoncer la médiocrité du recruteur qui n'a pas su voir en vous les trésors que constituent votre candidature, mais juste à être cohérent et à continuer de manifester votre volonté et votre motivation même en cas de refus. 
Par exemple, le fait qu'une entreprise revienne vers vous - par courrier automatique je le reconnais - pour vous exprimer un refus, peut se transformer en une formidable opportunité : celle de revenir à la charge, d'exprimer librement votre déception... mais aussi votre pugnacité, votre véritable motivation et votre détermination.

Bien réagir à une réponse négative 

Pensez-vous que tous ceux qui réalisent leurs projets s'arrêtent au premier "non" reçu ? Et bien pour vous, c'est la même chose: votre projet est de décrocher un emploi, de vous faire connaître, de vous différencier... 
Alors dorénavant, vous considérerez chaque réponse négative comme une formidable opportunité de vous démarquer en mentionnant les éléments suivants dans un courrier court :

  1. Merci d'avoir pris le temps de me répondre.
  2. Je suis très déçu de cette nouvelle...
  3. ... mais je reste très motivé à l'idée de travailler pour vous pour telles et telles raisons
  4. par conséquent, je me permettrai de vous adresser une nouvelle candidature ( vraisemblablement spontanée) d'ici quelques semaines.
  5. Je vous souhaite bonne chance dans la réalisation de vos projets.
Soyez tranquille, personne ne réagit comme cela, sauf mes clients. Votre motivation n'est pas qu'une vue de l'esprit, c'est une réalité qu'il vous appartient de manifester. Ne l'oubliez pas, lorsque vous recevez une information négative, il n'y a alors qu'une seule chose qui vous appartiennent : votre réaction !

Maintenant, pensons stratégie : 
  • Votre courrier de réponse sera systématiquement accompagné de votre CV, votre candidature, même si elle n'est plus d'actualité devient de ce fait relancée, en tout cas connue. 
  • Un recrutement sur sept se solde par un échec pendant la période d'essai : autant que votre candidature reste sur le dessus de la pile dans ce cas
  • A l'heure où l'on parle d'engagement, une motivation assumée et exprimée peut constituer une très bonne base d'échange avec votre futur employeur, vous avez démontré votre positivisme.
  • Vous avez annoncé et prouvé d'une certaine façon votre motivation, alors vous aurez toute légitimité à postuler, encore et encore dans cette entreprise, jusqu'à temps qu'elle vous accorde un job, ou au moins un entretien !
Il existe toujours un moyen de transformer un évènement, même négatif, en une opportunité de revenir sur le devant de la scène. C'est l'objectif que je vous propose : chausser vos lunettes roses et donner un grand coup de frais à vos actes !


Haut Les Coeurs !


Un compliment qui étonne

Compliment et connaissance de soi

Vous souvenez-vous d'un compliment qui vous ait étonné, surpris ? Un compliment auquel vous ne vous attendiez pas, un compliment sincère qui a remis en question, d'une certaine manière, votre propre perception d'un travail, de votre attitude, de vos qualités... ? 

L'étonnement représente la surprise, l'illumination, la révélation provoquée par l'éclair et le tambour du tonnerre, un peu comme si vous était révélée une vérité cachée, taboue, enfouie au plus profond de votre âme, mais tellement présente depuis la nuit des temps que l'on n'y prête guère d'attention.... Quelqu'un a t'il reconnu votre aptitude dans un domaine jusque là toujours écarté par vous-même ?

observer les compétences cachées pour mieux les exploiter
Le compliment qui étonne... révèle souvent
quelque chose chez celui qui le reçoit

Un rejet si attirant

Quelles vérités sur vos compétences avez-vous enfouies ? Je note régulièrement chez mes clients, une interrogation autour d'inaptitudes révélés, comme si une conviction intime s'était développée au fil des années sur ce dont l'on est capable ou non. 
Bien sûr, développer des capacités dans tous les domaines de la vie professionnelle n'est pas chose aisée, ni souhaitable. Cependant, lorsque vous détectez une forte inaptitude en vous, il serait alors intéressant de creuser un peu plus le sujet.. :

- Comment êtes-vous arrivé à la conclusion (presque) définitive de votre inaptitude dans un domaine précis ? Une expérience, plusieurs expériences, un sentiment, le jugement maladroit d'un tiers ? 

J'observe chez beaucoup d'entre nous, une forme de regret pour les aptitudes que l'on ne maîtrise pas, comme si l'on avait fait le deuil d'un destin différent... Alors qu'au fond, l'objet de notre aversion est peut-être davantage le témoignage d'une déception, d'une illusion perdue, d'une expérience unique qui a mal tourné... Bref, le regret ou l'aversion que vous nourrissez autour d'aptitudes et de compétences  non maîtrisées révèle peut-être au contraire un intérêt, une appétence qu'il conviendrait enfin de (ré)examiner.

Reconnaître toutes ses compétences

Amusez-vous à repérer autour de vous, dans votre entourage, toutes les compétences que vous admirez chez les autres et dont vous pensez être dépourvu :

  1. Sur quels faits vous appuyez-vous pour affirmer que vous ne maîtrisez pas le talent en question ?
  2. Qu'avez-vous réellement tenté pour vous faire une opinion aussi définitive ? Evidemment, si vous n'avez rien tenté, alors votre affirmation n'est qu'intellectuelle, psychologique... C'est une posture.
  3. Et puisque vous aviez tenté quelque chose (je pars du principe que les faits sont avérés..), sauriez-vous expliquer ce qui vous motivait à le faire à l'époque, ce qui vous excitait dans cette expérience ? Ce que vous espériez, vos attentes d'antan ?
  4. Maintenant, concentrez-vous sur les compétences que vous aimeriez explorer en vous, celles que vous aimeriez (re)développer si vous en aviez la possibilité :
      • nommez toutes ces compétences enfouies
      • surlignez celles que vous souhaitez (ré)essayer
      • réfléchissez à tous les moyens imaginables de développer chacun de ces talents
      • décidez de tester une activité, une compétence en établissant un plan d'action répondant à vos motivations..
Pourquoi cet exercice ? Parce que j'ai une croyance très forte, pensant chacun d'entre nous est capable du meilleur, dans tous les domaines. 
Cela dépend de beaucoup de paramètres, mais toujours extérieurs à la personne - donc modifiables (sa formation, son milieu culturel, son lieu de vie, la perception de son histoire personnelle...). Je constate dans le même temps que nous bâtissons des parcours, sur la base d'une connaissance partielle de nos aptitudes. 

Bref, il se peut que nous passions à côté de nos talents les plus évidents, totalement cachés sous des couches de croyances, d'éducation et de formatage... Alors si dans votre vie, vous vous êtes retenu de faire des choses parce que vous vous pensiez incapable de le réaliser, autorisez-vous à observer ce quelque chose avec un nouveau regard, celui de l'attrait, de l'excitation d'enfin honorer une partie de vous même..