Le plaisir retrouvé de se lever chaque matin... Coach Emploi


Créer de la motivation en entreprise ou l'organisation apprenante

Ah... les joies de l'audit, celui qui valide le bon respect des process. Des mois de préparation, des contrôles internes, d'interminables feedbacks sur les "écarts" nécessitant une action immédiate pour être prêt le jour J et obtenir la certification ou du moins contribuer à son obtention... Que de stress, de révisions, d'explications préparées pour justifier d'une pratique, argumenter ses décisions auprès de contrôleurs assermentés qui passent au tamis l'ensemble de votre quotidien professionnel.... 

Beurk... L'horreur totale, obéir à un système d'une lourdeur implacable qui explique par exemple - comment engager une dépense de quelques dizaines d'euros, quels formulaires internes remplir, comment conduire des entretiens de fin d'année, quelles questions poser à ses clients, comment s'adresser en interne à son bureau d'études, etc, etc... J'en frémis encore, me souvenant combien le sentiment d'être soumis à un système aseptisé l'emportait sur toute notion d'utilité, d'intelligence et de service à mon employeur. Quel gâchis !


Beaucoup d'entreprises ploient - volontairement - sous ces fameuses procédures, ces dernières qui n'ont qu'un seul véritable effet, celui de voir des organisations parallèles, très discrètes, qui n'ont pour but que de contourner les règles afin de maintenir l'entreprise en état de marche. Ces arrangements, ces "petites tricheries", ces mensonges entre soi, constituent des actes de résistance interne, de la résistance à la bêtise. Pourtant, ils ont un impact sur l'organisation. Un impact moral d'abord, un pacte avec le diable, ce sentiment d'agir contre le système établi, celui auquel l'on participe chaque jour en intégrant l'idée que la réalité des chiffres et des procédures - a priori - bien respectées n'est qu'une figure de l'esprit, un mensonge absolu, mais nécessaire, auquel il est recommandé de se prêter.

Ce type de management, très courant et répandu, notamment dans nos grandes entreprises, valorise le résultat, le respect d'un engagement, conforme à ce qui a été décidé "avant". L'erreur est bien là, valoriser le résultat (qui encore une fois, n'est pas tout à fait le reflet de la réalité) c'est traiter l'ensemble des collaborateurs de l'entreprise comme des enfants ramenant une bonne note de l'école... Bravo, tu as une bonne note ! La réalité, c'est que tu n'as rien compris à ton cours, mais tu es capable de le répéter, du moins, le jour de l'évaluation... Aimez-vous être traités comme des enfants ? 

L'entreprise, celle qui entreprend, a pour première fonction de créer un cadre dans lequel chacun évolue et se déploie.. Cela s'appelle une organisation apprenante. J'apprends de mes expériences, de mes tests, de mes initiatives... J'apprends parce que je suis inspiré... L'inspiration est au coeur de ce système, et cette inspiration n'a rien d'un process. Elle passe par la responsabilité et l'encouragement à l'initiative, à l'effort, à la contribution pour le bien commun.
Chers entrepreneurs, je ne peux que vous inciter à passer moins de temps sur le référencement et l'organisation de vos procédures internes, et à davantage mobiliser vos équipes autour de l'initiative, du droit au test, à l'erreur si l'on veut... Cultivez l'entraînement à l'échec, apprenez de vos expériences et initiatives extérieures au manuel de process.. C'est cela une organisation apprenante qui mobilise ses collaborateurs autour d'une vision dynamique, et motivante. Le contraire de ce que je constate dans nos entreprises, le contraire de ce que vivent tous les managers et dirigeants que je coache, y compris en coaching emploi.

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Process de recrutement : l'obstination suicidaire d'appliquer le principe de précaution

Prise de risque


Il ne vous a pas échappé, que bon nombre d'influenceurs économiques font l'apanage de la prise de risque et des vertus de l'échec. Pour réussir, il est souvent utile et formateur d'avoir tenté, testé, essayé mais aussi échoué. Les coaches, mentors, relatent les expériences d'illustres entrepreneurs, qui, à force de travail, de prises de risques, d'échecs aussi, sont parvenus à se hisser au firmament de la gloire. Vous connaissez certainement Michaël Jordan, célèbre basketteur dont s'inspirent bon nombre de managers 

“j’ai manqué plus de 9 000 tirs dans ma carrière. J’ai perdu presque 300 matches. 26 fois, on m’a fait confiance pour réaliser le tir gagnant à la fin d’un match et je l’ai raté. J’ai échoué, échoué et encore échoué dans ma vie. Et c’est pourquoi je gagne” 

Mais aussi Thomas Edison inventeur de l'ampoule et ses 10000 tests qui n'ont pas fonctionné : 

"Je ne me décourage pas car chaque tentative infructueuse qu'on laisse derrière soi, constitue un autre pas vers la réussite" 

Tous ces modèles sont consacrés par les gurus du marketing et du développement personnel, tous inspirent... 


le recrutement a tout à apprendre de ceux qui prennent des risques
Le recrutement n'est pas un risque


La peur de l'échec

Dans le monde du recrutement, c'est l'inverse. On hait l'échec. On ne le supporte pas, on le déteste et aucune prise de risque ne semble l'emporter sur tout projet de recrutement. 

La prise de risque dans le cas d'un recrutement, c'est admettre qu'un profil non imaginé, non projeté, non recopié, non façonné au préalable soit tout à fait en mesure de "faire le job". Du coup, de nombreuses solutions tendent à limiter "la prise de risque", à commencer par des assurances "anti-échec" comme les tests de personnalité, de bons placements "pépères" qui certes ne créeront pas d'étincelles mais ramolliront à tous les coups les envolées vers les sommets jusque là jamais atteints. 

Zone de confort

Le recrutement est sclérosé, totalement incapable de favoriser la prise de risque en sortant des sentiers battus, en créant sans cesse des recettes de profils qui génèrent, bon an mal an, les mêmes résultats.
Le paradoxe réside dans le fait que le futur collaborateur sera encouragé à prendre des risques, à sortir de sa zone de confort, à tester, améliorer ses approches pour contribuer au développement de l'entreprise. 
Le profil recherché est un aventurier, capable de sortir du cadre, de changer les règles, mais surtout... bien conforme à ce qu'on lui demande : ne faire prendre aucun risque au recruteur.

Lorsque je lis qu'un licenciement est toujours un échec, une épreuve douloureuse qu'il convient d'éviter par humanisme d'abord, puis par intérêt, je constate que dans certains cas, le licenciement est également une véritable opportunité pour le salarié, celle de le délivrer d'une situation dans laquelle il se sentait probablement mal. Nous sommes bien d'accord, 

le licenciement dit toujours quelque chose sur les capacités d'un salarié à accomplir sa mission, mais il dit aussi de façon criante qu'il y a eu une erreur dans le recrutement...

... et cela, si le recruteur pouvait l'éviter...

A l'heure où nos DRH envoient leurs managers suivent des cours de leadership, des stages intensifs destinés à renforcer la capacité décisionnelle, à sortir du cadre, à innover, à envisager la notion d'échec sous un nouveau jour, etc, etc... je constate combien leur propre comportement, leur stratégie (qu'elle soit numérique ou non) va à l'encontre de tout ce qu'ils rêvent de mesurer et d'accomplir au sein de leur établissement. 
Ils recrutent selon un process référencé (bien rangé dans le manuel des procédures) des candidats répondant à un profil "secure"et les envoient immédiatement en stage commando pour apprendre à renforcer leur posture, leadership et tous les mots à la mode qui font l'éloge de l'esprit entrepreneurial.

Le DRH est-il vraiment un stratège ?

Lorsque le DRH se positionne - généralement lui-même- comme "fin" stratège du développement de l'activité de l'entreprise, j'attends de lui qu'il sache apporter de nouvelles solutions, audacieuses, risquées peut-être, qu'il ose pour son entreprise de nouvelles démarches, qu'il tente, par tous les moyens, de créer un appel d'air, de tester, d'entreprendre, y compris, et surtout, en admettant une bonne fois pour toutes que l'échec fait partie de l'expérience.

Et au fond, que serait la réussite d'un recrutement dont on aurait annulé toute prise de risque... Un "recrutement moyen", insipide,  qui ne serait pas dénoncé durant la période d'essai ? Plaçons nous dans une perspective à plus long terme, non pas dans le temps de la responsabilité du recruteur mais bien dans celui de la vie de l'entreprise... 
Pensez-vous réellement qu'un recrutement "comme tous les autres" soit aussi porteur de résultats positifs au bout d'une dizaine d'années, ne pensez-vous pas qu'au bout du compte, ce recrutement "assuré" coûte une véritable fortune à l'entreprise ?

Ce n'est pas l'erreur de recrutement qui coûte cher, c'est l'obstination suicidaire des recruteurs à appliquer le principe de précaution dans leurs stratégies.


Proposition de valeur

Dernier point, j'invite les cabinets de recrutement à réfléchir sur cette fameuse notion de prise de risque, sur la peur de l'échec, eux-mêmes qui utilisent toutes formes de solutions pour en limiter les contours, revendent parfois des formations aux managers pour les transformer en entrepreneurs... Et vous, quel genre d'entrepreneurs êtes-vous ? Ne vendez-vous que de l'assurance ? Ne pourriez vous pas valoriser votre activité en intégrant et assumant cette part de risque, cette acceptation de l'échec qui a tant fait pour l'humanité ? 
Peut-être est-il grand temps de revoir vos arguments commerciaux et de mieux maîtriser vos argumentaires et propositions de valeurs pour vous différencier et contribuer, de façon concrète au vrai développement de vos clients.

Je coache de nombreux recruteurs dans leur positionnement professionnel. Si vous souhaitez différencier votre activité et vous épanouir dans un vrai rôle de révélateur de talents et de qualités professionnelles, contactez moi, quelques séances de coaching emploi vous permettront d'atteindre vos objectifs personnels et professionnels.

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Burnout : Un cri d'amour

J'accompagne de nombreux clients (pour ne pas dire tous) qui s'interrogent sur leur carrière, sur le sens de leur engagement professionnel mais également personnel. Beaucoup parmi eux ont connu un burn-out, un épuisement total, physique et moral dont ils peinent à se relever, culpabilisant d'avoir stoppé net leur élan et se plaçant dans une perspective jusque là jamais atteinte, celle de la vulnérabilité dans un monde relativement connu. Le poids de la culpabilité revient très souvent dans nos entretiens, la culpabilité de n'avoir su détecter les signaux précurseurs, la culpabilité de s'être écarté de ce qui est bon pour soi, d'avoir mis en danger sa santé, peut-être celle des autres, etc...

Certains décident de "se poser" quelques jours pour reprendre quelques forces et repartir au travail en se promettant de se ménager davantage, de revenir plus tôt du bureau, de moins "tirer sur la corde", de se consacrer davantage à ce (ceux) qu'ils aiment... D'autres, envisagent immédiatement une transition professionnelle plus conforme à ce qu'ils souhaitent, les plaçant dans l'environnement le plus écologique à leurs valeurs, leurs attentes, l'expression de leurs compétences...

Envisager autrement le burn-out 

Le burn-out est souvent associé à une faible estime de soi, entraînant un écart important entre l'accomplissement ou la réalisation de ses besoins fondamentaux et les actes, les faits... Si je ne respecte pas mes attentes, mes besoins, alors, je me place en situation d'estime de soi fragile, ce qui correspond au caractère "le plus prédictif" d'un burn-out latent.
Pour ne rien vous cacher, je n'adhère que partiellement à ce principe... 

Je crois profondément que le burn-out peut aussi être envisagé d'une autre façon, comme un cri d'amour, celui d'un corps malmené par une conscience épuisée. Une véritable déclaration d'intérêt, d'estime de soi, le soi représentant l'ensemble des milliards de cellules qui nous composent, nos organismes les plus subtils, les plus discrets. L'estime de soi est très souvent rapportée à la dimension intellectuelle, consciente, psychique... Le reste ne compterait pas, et pourtant, c'est ce "reste" qui sonne l'alarme et nous tire d'un aveuglement destructeur. L'intellectualisation du burn-out, tout ramener sur le plan psychique est une erreur, cela nous prive du soutien inconditionnel de ce que nous sommes, des êtres de chair et de sang. 
Malgré ses apparences sombres, je considère le burn-out comme une formidable déclaration d'amour, une déclaration à soi-même, pleine d'optimisme et de perspective... Enfin, je vais renouer et redécouvrir ce que je suis en me félicitant chaque jour d'avoir un organisme qui ne me veut que du bien, dans ce burn-out, je me souviens que mon meilleur ami, c'est moi et cela me fait du bien d'avoir enfin l'occasion de m'accorder de la tendresse.

Burn out, cela signifié "brûlé de l'intérieur," cramé, quoi... Eh bien, il est grand temps de considérer que ce qui a brûlé en soi, c'est aussi l'aveuglement et son propre comportement maltraitant, en cela, il peut être considéré comme une manifestation décisive de toute votre personne, une rébellion contre l'insoutenable, un immense cri d'estime de soi.

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