Le plaisir retrouvé de se lever chaque matin... Coach Emploi


Quelles informations pour bien se préparer ?

Vous avez travaillé sur votre projet professionnel et êtes en mesure de dresser le portrait robot des entreprises qui vous intéressent. Bravo ! Etape suivante, lister les entreprises auxquelles vous enverrez vos candidatures qu'elles soient spontanées ou non. Une enquête minutieuse vous attend, celle de conforter vos envies avec l'environnement de l'entreprise ciblée.. tout un programme.
C'est ce que l'on appelle la connaissance ou la reconnaissance de votre futur environnement, vous permettant de détecter l'intérêt ou non, de postuler auprès de telle ou telle entreprise.

Votre candidature est partie, et soudain, chic, le téléphone sonne, vous êtes convoqué à un entretien de recrutement ! Yahoo !! (ce billet n'est pas sponsorisé hein !)

C'est maintenant que tout commence, il va falloir marquer la différence et vous positionner en tant que spécialiste, ressortir (ou aller chercher, c'est selon) les informations collectées afin de savoir globalement où vous mettez les pieds pour :

- Être, le cas échéant, en position de choisir consciemment, plutôt que de subir.
- Développer un échange équilibré avec le recruteur.
- Vous comporter comme un professionnel qui ne laisse rien au hasard.
- Lister les questions que vous poserez au recruteur pour compléter votre connaissance de l'entreprise.

Commençons par le début, par le plus simple. 

1- Les recherches sur internet, incontournables, tout y est ou presque, du site corporate en passant par les différents services d'analyse comme score3.fr, societe.com, kompass.com. Vous trouverez des éléments importants sur l'entreprise en elle-même, son évolution, ses valeurs, le message dominant son intervention. Vous déterminerez avec précision l'évolution de son chiffre d'affaires, son résultat et serez par conséquent en mesure de demander quelques explications (après tout, rejoindre une entreprise dont le CA ne cesse de diminuer, mérite quelques explications, non ?). Vous déterminerez aisément la cartographie du visible en veillant à détecter son évolution d'activité, ses résultats et son offre.

2- Ensuite, il conviendra de dépasser ce niveau sommaire pour renforcer votre degré de connaissance : quelle image souhaite véhiculer l'entreprise convoitée. Quelle est sa position sur le marché et quel discours défend elle auprès du public. Ces informations seront issues d'articles de presse, d'une veille plus approfondie sur certains de ses responsables, ce qu'ils expriment, leur vision, leur stratégie. La presse sera alors votre meilleure amie, presse locale, nationale ou professionnelle. Les syndicats de métier constituent également une très bonne source d'information, que je vous invite du reste à contacter par téléphone, ils coopèrent assez facilement en général.

3- Une source d'information essentielle provient des fournisseurs, selon les secteurs d'activités, les partenariats affichés, il convient de "mailler" les principaux intervenants du secteur pour ressentir l'ambiance, les enjeux, l'autonomie éventuelle de votre cible. Personnellement, je ne connais pas mieux qu'un salon professionnel pour obtenir des informations sensibles sur le secteur d'activité. Vous trouverez sur tous les sites internet de salons professionnels, des listings de fournisseurs potentiels, des contacts, des liens internet fournissant une multitude d'informations complémentaires vous resituant dans un contexte économique auquel vous n'appartenez pas forcément.

4- Qui sont les concurrents directs et indirects de l'entreprise qui vous convoque...? Bonne question n'est-ce pas ? Que font-ils, quelle est pour les principaux, l'évolution de leur activité, positive ou négative ? Comment présentent-ils leur offre, leur point fort, faible...? N'oublions pas que lorsque vous serez en poste, quel que soit votre poste du reste, vous évoquerez chaque jour les prouesses de vos concurrents, ainsi que leurs parts de marchés, perdues ou gagnées!

5- Et leurs clients, qu'en pensent-ils ? Le service est-il correct, les délais de livraison honorés... les promesses tenues.. Pour obtenir ces informations, rien de tel que de questionner ceux que vous aurez détectés (et oui, vous obtiendrez des réponses auprès d'un service logistique ou achats) ou bien encore de questionner directement les plus grands distributeurs d'informations que sont les commerciaux. Comment se passent les ventes, "ce n'est pas trop dur en ce moment" ? Peut-être avez vous déjà joué au client mystère sur un salon professionnel (oui, encore une fois..) mais les commerciaux sont en général intarissables sans jamais vous demander qui vous êtes (vous remarquerez combien est importante la construction d'un projet professionnel pour aller chercher en amont les informations nécessaires, nous sommes bien dans la maîtrise plutôt que dans la réaction !).

6- Enfin, dernier point, n'oublions pas de rechercher les informations dans notre propre réseau, d'abord chez nos contacts directs qui sont ou seraient eux-mêmes connectés aux clients et/ou fournisseurs de l'entreprise cible, avec un peu de chance, vos contacts seront connectés (mais un peu plus que connectés pour que l'information fasse sens) à des collaborateurs de l'entreprise cible. Encore une fois, cela implique d'avoir identifié en amont son projet pour construire un réseau répondant à nos attentes ! Les informations intéressantes concerneront essentiellement la cartographie de l'entreprise et la connaissance - de l'intérieur - du circuit décisionnel.. ben oui, c'est toujours utile de savoir qui décide !

J'ai bien conscience que la préparation - à ce point - de vos candidatures pourrait rebuter quelques candidats. Ce n'est pas un drame, le peu d'informations que vous collecterez en suivant ces schémas vous démarqueront de toute façon de tous ceux (l'immensissime majorité) qui n'ont rien préparé. "Visez toujours la lune, car même si vous la manquez, vous atterrirez parmi les étoiles" O. Wilde
Gardons à l'esprit que si vous visez un secteur d'activité en particulier, vous aurez beaucoup d'informations communes qui concerneront chacune des entreprises cibles.

Enfin, pour ceux qui en doutent encore, ces méthodes sont tout droit inspirées des techniques d'efficacité commerciale et de la formation que je délivre aux entreprises (si cela vous intéresse, rendez-vous ici !). A bientôt

Un lien qui fait sens

Nous abordions récemment le thème de la vocation, ou plutôt celui de l'absence de cette dernière chez des candidats en quête de sens à leur vie professionnelle. Observons aujourd'hui une deuxième catégorie de personnes, ceux qui ont eu une vocation et qui ne l'ont jamais assouvie. Je m'appuie sur une étude* de l'Express, relatant les métiers favoris que vous envisagions d'embrasser lorsque nous étions enfants. 

Par vocation, j'entends un projet de jeunesse, un appel irrésistible, quel qu'il soit, une idée fixe que vous avez eue en tête un certain nombre d'années, si possible durant votre adolescence. Ce projet faisait sens, répondait à vos attentes personnelles, assouvissait un besoin, une envie, vous faisait rêver, "kiffer" quoi...

A quoi rêviez-vous...? Quelle était votre envie avant de devoir choisir (ou renoncer), comment vous projetiez-vous dans le monde professionnel, quel statut, quelle place, quelle utilité (pour vous d'abord puis pour les autres) ? Cette question n'a rien d'anodin, elle renvoie parfois à une frustration, un regret, un petit goût d'inexploré, resté en suspens, comme des occasions ratées dont on ne saura jamais si elles étaient intéressantes ou non. Cette question peut également renvoyer à la futilité, à la légèreté d'antan, aujourd'hui largement pétrie de réalisme ou de pragmatisme. Elle renvoie enfin aux valeurs qui vous animaient, celles que vous épousiez spontanément, là comme ça, sans réfléchir, avec tout le recul que vous apporte aujourd'hui votre vision d'adulte. Et là, ça devient largement plus intéressant.
Au fond, en quoi vous reconnaissez-vous dans le gamin que vous étiez auparavant...?

Cette question peut être un bon point de départ d'une réflexion plus profonde : j'en suis où ? Et maintenant, dans quelle direction est-ce que je souhaite aller ? Et bien justement, le "j'en suis où" pourrait se travailler de la même façon : dans mon métier d'aujourd'hui, quel statut, quelle place, quelle utilité suis-je en mesure d'exprimer ? Auquel(s) de mes besoins, ma fonction actuelle me permet-elle de répondre? Bien entendu, le besoin matériel et ce qui en découle, mais dans quelles proportions, largement, pas assez, suffisamment...? Quelles valeurs suis-je en mesure d'honorer au quotidien dans ma fonction (ce sont peut-être des valeurs d'originalité, d'efficacité, de douceur, de sociabilité, de pouvoir, d'argent...etc, etc...) mais quelles sont-elles exactement ?
Bon, ok, cette réflexion prend un certain temps et nécessite une belle introspection !

Maintenant que nous avons observé ce qui nous animait dans notre jeunesse mais également ce que nous sommes devenus aujourd'hui, peut-être serait-il utile de jeter quelques passerelles entre les deux états (l'un projeté, l'autre réel) et de valider quels sont les liens entre les deux métiers. Vous serez peut-être surpris de détecter beaucoup de liens entre deux métiers différents. Ces liens sont probablement à la source de ce qui vous anime, votre truc, votre différence, un fil rouge donnant une structure à votre parcours, aussi atypique soit-il.

Un exemple, adolescent, je rêvais de parcourir le monde pour y trouver des pierres précieuses, c'était mon truc, un goût de l'aventure, l'exotisme du baroudeur, le bourlingueur évoluant dans les mines et dans les salons de réception, une curiosité insatiable et déterminé à découvrir l'exception... Pas d'enjeu financier à ce stade ! 
Vous connaissez la suite je n'ai jamais trouvé (ni cherché !) la moindre pierre précieuse, j'ai commencé à travailler en forêt tropicale en tant que prospecteur de bois puis j'ai voyagé un peu partout dans le monde en tant que directeur des ventes et enfin, je découvre chaque jour les merveilles de compétences opérationnelles, fonctionnelles et humaines que vous recélez, vous qui lisez ces lignes... 
Alors même si le lien entre "aventurier" partant à la recherche de pierres précieuses et le métier de coach que je pratique aujourd'hui ne semble pas, comme ça à première vue, évident, il existe finalement un "je ne sais quoi" qui aujourd'hui me conforte dans la direction que je veux suivre, un lien qui fait sens, selon ma carte personnelle, selon mes filtres, selon ma culture... Trouver ce "je ne sais quoi", c'est l'exercice que je vous propose de tester sur votre propre parcours. 

Tenez moi informé de vos réflexions !

Bien aborder un salon de l'emploi en 4 points

Je ne compte plus le nombre de salons de l'emploi auxquels je participe, rencontrant de nombreux candidats, jeunes et moins jeunes, spécialistes ou non, tous ayant en commun la recherche d'un nouvel emploi.
Je remarque systématiquement deux catégories de candidats :
1 - Ceux qui viennent pour la première fois sans trop savoir ce qu'ils y trouveront,
2- Les autres qui viennent pour la seconde fois, prêts à ne pas répéter le manque de préparation de leur dernière visite...

Bref, la préparation du candidat est le réel élément qui marque une différence sur un salon de l'emploi. "Ben oui, mais quel genre de préparation ?" me direz-vous. Bonne question.

Tout d'abord, l'attitude, celle qui distingue le visiteur à l'improviste de celui qui vient dans un but précis. Cela passe forcément par l'image et par une tenue professionnelle appropriée. Evitez la tenue de sport, les vêtements casual et préférez celle, plus passe partout dans cet environnement, de la tenue sobre et adéquate à l'entretien de recrutement (lire l'article sur la tenue et l'entretien de recrutement).

Ensuite, ce qui distingue un candidat d'un autre, c'est sa capacité à présenter simplement ce qu'il est et ce qu'il recherche. La technique du pitch par exemple constitue un bon point de départ, mais également celle d'une préparation dans ses moindres détails vous ayant amené à définir votre projet professionnel, les cibles qui peuvent y répondre et les attentes des recruteurs potentiels.

Le point crucial réside dans la préparation de vos entretiens : qui voulez vous rencontrer et pourquoi ? Vous n'aurez vraisemblablement pas le temps de rencontrer chaque exposant, aussi pourriez vous contacter l'organisateur et obtenir la liste des professionnels présents afin de lister ceux qui répondent à vos attentes. Ensuite, inspirez-vous largement de votre projet professionnel pour "enquêter" sur les participants, quelles sont leurs perspectives, santé financière, plans à long terme, climat social... tout ce qui contribue à valider qu'ils soient - ou non - les entreprises pour lesquelles s'engager fait sens. Souvenez-vous, je défends l'idée du candidat "chasseur d'entreprises" et non l'inverse !

Dernier point, pensez à collecter les documentations des exposants, cartes de visites - y compris de candidats (n'oubliez pas que nous sommes tous entre deux jobs !), tout ce qui contribue à constituer votre base de données pour de prochaines rencontres ou plus simplement pour les partager à votre réseau. Collecter les contacts, vous donnera l'occasion de les solliciter sur l'ensemble des médias sociaux, de les remercier personnellement après une rencontre, même brève et puis d'alimenter votre "ERM" (employers relationship management..) - je reviendrai sur ce point. A défaut de solliciter, n'oubliez pas d'emmener de quoi noter les infos glanées de ci de là mais aussi de quoi distribuer... comme une bonne liasse de CV.

A bientôt et restez à l'affut des prochaines rencontres autour de chez vous, toutes les pistes sont bonnes pourvu que l'on sache exactement ce que l'on souhaite trouver !

L'énergie pour soi, ça fait sens !

Concilier vie pro et vie perso


Je suis frappé par ce que j'observe chaque jour, me laissant songeur, perplexe quant à notre rapport au monde professionnel. Un de mes clients travaille aujourd'hui sur son rapport au temps, et la difficulté qu'il éprouve à concilier vie personnelle et vie professionnelle, l'engageant dans une vie affective parfois complexe, et très rarement satisfaisante.

hyper équipé professionnel - sous-équipé personnel
Equipement connecté - Breitling

Hyper équipé pour la vie professionnelle


Cadre, il évolue dans une entreprise saine, respectueuse de ses collaborateurs et enchaîne, chaque jour, les réunions de projets, les reporting (allégés), conférences, déjeuners ou dîners d'affaires, il pilote son activité avec de nombreux moyens, en mode projet, CRM, Blackberry, sa tablette truffée d'applications qui lui permettent de mesurer chaque jour l'avancée de ses résultats, l'accomplissement des objectifs, les taux de satisfaction de ses clients, les retours sur réseaux sociaux... bref, il est hyper équipé pour conduire toute son activité avec une précision redoutable, envahissante - parce que cet hyper équipement fonctionne également depuis son domicile (son salon, ses toilettes ou sa chambre à coucher) ou son hôtel d'un soir. Bon, jusque là, je pense que nous sommes assez nombreux à nous retrouver dans cette description devenue, il faut bien le reconnaître (ou ouvrir les yeux) banale.

Cet homme, Julien, connait par coeur, chaque ligne de son budget de fonctionnement, chacun de ses KPI (quelle horreur cette abréviation), sa performance, il la maîtrise, totalement. Il déroule et me présente brillamment son projet au sein de l'entreprise, les actions, la stratégie qu'il compte développer... Waouh, quel homme ! Il connait tout sur tout, incollable, une vraie encyclopédie sur pattes.

Sous-équipé pour la vie personnelle


Pourtant, lorsque je le questionne sur ses projets personnels, c'est le néant, rien, pas de perspective, lorsque je le questionne sur son environnement personnel, matériel, notamment, rien, pas de données, quelque chose d'approximatif qui tend à le plonger régulièrement dans une zone d'inconfort parce que les crédits sont loin d'être remboursés... La maîtrise de son budget personnel n'a rien à voir avec celle, autrement plus technique, de son environnement professionnel. Il pilote son budget à vue, à la "vas-y comme j'te pousse".

Où est-ce que je veux en venir ? Je me dis chaque jour que si l'on investissait autant d'énergie dans la réalisation d'objectifs personnels, vous savez, ceux qui font sens, ceux qui offrent les perspectives de vie, et bien, il n'y aurait pas grand chose qui résisterait à cette force canalisée. Heureusement, j'en ai quotidiennement la preuve, notamment lorsque je rencontre des stagiaires motivés et heureux de mettre en place un certain nombre d'actions lors de nos rencontres espagnoles.
Encore une fois, définir son projet professionnel, c'est aussi observer son projet de vie (tant dans la performance que dans l'épanouissement que l'on en attend) pour ensuite y investir toutes les ressources disponibles (en soi et ailleurs). Ne sous estimez pas votre capacité à atteindre un vrai projet professionnel, ayez confiance !
Allez, Haut Les Coeurs !!! ... comme on dit par chez moi et n'hésitez pas à me contacter si vous  souhaitez déterminer ou avancer sur VOTRE projet personnel.

Lire aussi :
- L'illusion du gain de temps


Le CV est l'un des derniers espaces de liberté

Vous savez quoi, je vous invite à vous battre pour que la mort du CV ne soit pas inéluctable... Tadam...
Voilà une accroche forte, n'est-ce pas ? Je vais vous dire pourquoi nous devons faire en sorte que le CV  existe encore dans les années à venir : il est l'unique fenêtre de liberté qui reste au candidat. Rien que cela.

Evidemment, je ne m'intéresse pas à la forme du CV. Qu'il soit sur papier, mail, pizza, vidéo, carte de visite, set de table, poster 4 par 3, chocolats, teasing, etc....  il reste un CV dans toutes ses options, mais maintenant que vous me connaissez un peu, il demeure une déclaration d'intention. "Moi candidat, j'ai bossé sur mon projet professionnel, je sais ce que je veux, je connais mes marges de manoeuvre, j'ai ciblé - en conscience- les entreprises qui m'intéressent et je te choisis, toi, entreprise truc parce que tu corresponds à ce que je recherche et que je peux t'apporter quelque chose" Voilà la déclaration d'intention, spécifique, unique, celle que l'on n'automatise pas. Sauf pour coucher un soir.

Pensez vous être en mesure d'exprimer aussi librement vos intentions sur un profil Viadeo, LinkedIn ou Facebook, là, comme cela, devant tous vos contacts, en remplissant un formulaire figé, qui répondra de la même façon à tous ceux qui viendront sur votre page ? Je reconnais l'utilité de l'outil pour les recruteurs, mais bon sang, on a le droit d'être autre chose que les cases dans lesquelles on nous colle ! Au fond, je déteste l'idée d'être un pantin que l'on placerait au gré des besoins dans telle ou telle catégorie parce que mon profil exprimera de façon constante un élément plutôt qu'un autre. Je défends l'idée que le CV est l'outil le plus efficace pour changer de parcours, évoluer, décider, argumenter, mettre en avant les compétences qui correspondent à telle entreprise, tel secteur d'activité, tel métier, c'est également l'outil le plus efficace pour prendre son avenir en main (je veux dire dans ses propres mains !).

Je défends ardemment le CV dont la rédaction est, pour beaucoup de candidats, un cauchemar, pourtant, en regardant de plus près, la liberté la plus totale vous est permise dans sa conception, son contenu, sa forme, pour exprimer ce qui vous différencie et fait sens, pour marquer votre adéquation entre un poste précis et votre profil, selon votre regard, votre interprétation... 
Je n'aime pas l'idée d'un monde standardisé dans lequel, un bon candidat pense comme ci ou comme cela, remplit comme ci ou comme ça son profil, fait tout comme il faut pour éventuellement, être repéré par une entreprise qui le "pêchera"... Ce n'est pas le type de société que je souhaite pour mes enfants, je ne souhaite pas qu'ils espèrent leur chance mais je préfère largement qu'ils mettent tout en oeuvre pour provoquer la chance, leur chance d'être recruté par une entreprise qui les fait vibrer. Vive le CV !

Nom de fichier !

Je reçois des dizaines de CV chaque jour, parfois accompagnés d'un message, parfois seuls. Par courrier postal, internet, mais également en PJ sur mon mobile. Tous les formats y passent, du word au PDF bien sûr, en passant par des formats plus exotiques comme une note partagée sur Evernote, ou bien une photo de CV en JPEG, une vidéo... Bref, j'ai testé absolument tous les supports (sauf sur pizza) et je constate quotidiennement l'extrême créativité de bon nombre de candidats, nous en avons déjà parlé sur ce blog.

Vous imaginez bien qu'une autre forme de diversité s'exprime au travers des supports choisis... c'est celle des noms de fichiers. Du "1.doc" au "réponse a l'annonce 32712 - RH évolution - poste de contrôleur de gestion.pdf" en passant par "MachinTRUC cv directeur des ventes.rtf" contenant un CV de responsable marketing, il y a, je le pense, une réflexion à mener autour du nom des fichiers envoyés.

Tout d'abord, puisqu'il s'agit d'une pièce jointe destinée à être archivée et facilement retrouvée, je recommande vivement d'y mentionner votre prénom et votre nom (ou plutôt votre nom, puis votre prénom), après tout, n'importe quelle recherche s'effectuera d'abord par votre nom... et pas par "CV" !

Vous le savez maintenant, je ne crois pas aux candidatures automatiques, aussi, vous proposez vos services aux entreprises qui correspondent à vos critères, selon des projets qui font sens et pour lesquels votre posture est cohérente (relire : "définir son projet professionnel"). Vous aurez donc rédigé plusieurs  CV, chacun adapté à un environnement, à une piste d'emploi, une piste bien spécifique. Puisque j'envisage le CV comme l'un des outils les plus libres qui soient de support de communication, je vous encourage à exprimer la spécificité de votre approche dans le titre du document. 

Aussi, prenons un exemple concret, si vous êtes Madame Martine Truc, et que vous présentiez votre candidature au poste de chef de projets auprès de l'entreprise Machin, alors, vous sélectionneriez dans votre ordinateur votre CV "chef de projets", dédié à la mise en avant de compétences spécifiques et adaptées et à l'illustration de votre expérience professionnelle selon cet angle, vous lui apporteriez éventuellement quelques modifications et au moment de l'enregistrement pour le joindre à votre candidature, vous le pourriez le nommer : "TRUC Martine - Entreprise MACHIN - date". Rien de révolutionnaire, je l'admets, en revanche, il y a là le début d'une réflexion sur le classement de vos candidatures qui impactera forcément votre énergie ! Haut Les Coeurs !!!


Adopter des horaires de bureau


Pour rester connecté au monde qui nous entoure, rien de mieux que de vivre au rythme de ce même  monde... et le plus simple consiste alors à adopter soi-même les heures de bureaux à ses propres journées. Pourquoi cette réflexion ? Parce que je reçois beaucoup trop de messages (très) nocturnes de personnes en recherche d’emploi, des courriels envoyés entre 1 heure et 4 heures du matin.

Je m’inquiète pour votre santé, votre sommeil, figurez-vous ! Nous évoquions récemment ce sentiment de solitude contre lequel je vous invite à farouchement vous battre, néanmoins, ne vous enfermez pas dans un rythme décalé, où la nuit, les yeux rougis par l’écran terne de l’ordinateur, vous errez de sites en sites, à la recherche de quelque chose à quoi vous raccrocher. Vaste programme !

Non, non et non, sachez décrocher ! La nuit surtout, reposez vous, et si vous dormez mal, utilisez vos insomnies pour lire, écouter de la musique, manger un morceau de chocolat, vous bichonner un peu, vous le méritez ! Mais n’allumez plus votre ordinateur, sinon vous entrerez dans un cercle infernal, celui d’analyses systématiques d’informations qui se croisent, se télescopent et reviennent sans fin vous hanter, même la journée.

Rassurez-vous, vous ne raterez pas l’annonce convoitée, elle sera dès la première seconde de son existence dans votre messagerie parce que vous aurez créé des alertes sur tous les sites d’emploi. Arrêtez de culpabiliser, votre recherche d’emploi vous occupe toute la journée, c’est déjà pas mal ! Vous ne croyez pas ?