Le plaisir retrouvé de se lever chaque matin... Coach Emploi


Quelles sont vos qualités ?


Et si nous regardions de plus près vos qualités ? Ça vous va ? Vous me suivez ?
A la question, quelles sont vos qualités, attention à ne pas vous lancer dans un long monologue, énumérant un chapelet sans fin d’adjectifs, de superlatifs. Soyez raisonnable et tranchez dans le vif ! Deux, trois qualités majeures suffiront… si, si, pas plus.

Certaines qualités reviennent plus souvent que d’autres. Ainsi le nombre de personnes perfectionnistes crève les plafonds de nos statisticiens, un esprit rigoureux ou têtu ("je sais ce que je veux !") est également au top des sondages.

Et pourquoi ne pas aborder des thèmes qui montreront votre capacité à vous intégrer dans une équipe (j’ai l’esprit d’équipe, enthousiaste, je sais me faire apprécier de mes collègues, sympa, d’humeur égale, courtois, respectueux), votre capacité à gérer des situations complexes (pragmatique, posé, logique, inventif, esprit de synthèse).
Vos capacités commerciales : sens de l’écoute, de l’observation, curiosité (c’est un vilain défaut !), votre sens du résultat, de la performance.

Par ailleurs, vous pouvez amener la conversation sur vos qualités managériales : prise de décision, sens de l’équité, loyal envers votre entreprise, intègre et honnête, travailleur, de culture participative.

Enfin, à la question « que disent vos amis de vous », répondez que l’on peut compter sur vous, vous êtes quelqu’un d’agréable, de solide, de fiable, un ami, à la vie, à la mort !

Vous le constatez, les thèmes sont nombreux, les qualités présentées ici qualifient votre comportement social et professionnel, alors, pas de fausse modestie, déroulez le tapis rouge à l'être pétri de qualités que vous êtes !

Pour les défauts, je vous invite à parcourir ce billet... "y'a comme un défaut". Haut les Coeurs !!!

Passer un entretien de recrutement n'a rien de naturel


Vous savez quoi ? Passer un entretien de recrutement n’a rien de naturel… Ah d'accord, vous étiez déjà au courant !

En vous rencontrant chaque jour, partageant vos expériences, les retours d'entretiens, les différents tests auxquels je me prête auprès des cabinets de recrutement (oui, oui, je teste discrètement à peu près tout ce que je raconte sur ce blog)  : afficher son potentiel, présenter ses compétences, convaincre de sa différence, enchaîner les réponses, sourire, prouver, illustrer… est juste un exercice complexe, bien plus difficile qu'un simple "y'a qu'à...", "il faut...".
J'arrive inévitablement à la conclusion (généralement partagée) que personne ne peut être spécialiste de l’entretien de recrutement, pour la simple et bonne raison qu’être candidat n’est pas une profession, personne – à ce jour – n’ayant obtenu son diplôme d’expert en candidature (avec mention…) - je remarque au passage que le recruteur n'a pas plus de certificat de bon recruteur dans sa poche, mais là est un autre débat.

De cette réflexion, m’apparaît comme une évidence le fait que l’entretien de recrutement soit rarement vécu comme une partie de plaisir… et pourtant, si vous pensez aux différents postes que vous avez décrochés tout au long de votre carrière, vous aurez, j’en suis convaincu, un assez bon souvenir des entretiens qui vous ont permis d’être le candidat retenu. 
Oui et alors, me direz-vous ? Ce n’est jamais un expert en entretien de recrutement qui est embauché mais bien un expert dans son métier, vous me suivez ?
Cela signifie que l’on se trompe trop souvent de combat et de stress en mettant l’accent ou la pression sur la nature de l’entretien (questions pièges, trou dans le CV, etc, etc…) plutôt que sur le fond : l’expression de son expertise professionnelle et personnelle, celle-là même qui contribuera au développement de votre futur employeur, l'expression de ses compétences, de sa personnalité, etc... 
J’en viens donc à l’essentiel, il me semble normal d’être inquiet (au moins un peu) avant la rencontre avec le recruteur, cette tension devant s’exercer autour de l’expression de votre expertise et non pas autour de l’objectif d’une prestation totalement maîtrisée d’un bout à l’autre.

Tiens au fait, chers amis recruteurs, je vous propose de terminer vos entretiens par une question dont les réponses s'avèrent très prometteuses et pertinentes : « Y’a-t-il une question que vous auriez aimé que je vous pose ? »

Une période à la "con", mais...

Je lisais récemment un article intitulé "chouette, je suis au chômage !" ou quelque chose comme cela, valorisant les bienfaits de la perte d'un travail sur le plan personnel...  J'ai trouvé ce billet vaguement positif extrêmement déplacé tant il sonne faux. 
Qui se dit aujourd'hui : "chouette, j'ai perdu mon job". Pas grand monde, en tout cas, personne dont le choix premier n'était pas de pointer chez Pôle Emploi. Je suis coach, je suis enthousiaste, je suis un humaniste optimiste mais je suis surtout ancré dans la réalité, les pieds bien posés sur la terre. Être au chômage, c'est une période à la "con" (pardon, mais je n'ai pas trouvé plus explicite) dont il faut bien faire quelque chose, et là, tout repose sur vos épaules, que vous vous sentiez fort ou vulnérable, la clé est, quoiqu'il arrive entre vos mains.

Bon, maintenant que les choses sont dites, toute la question est de savoir ce que l'on peut faire de cette période. "Je suis au chômage, je n'ai pas choisi cette situation, je suis inquiet, y a t'il un moyen de me repositionner et d'explorer les voies qui me permettront de travailler sur mon estime de moi, la confiance qui transmettra (y compris et - peut-être- surtout à moi-même) une image positive de ce que je suis, de ce que je vaux, me réconcilier avec mes talents, mes qualités,  toutes ces choses qui, mises bout à bout donnent de l'assurance, de la vibration, de la motivation, du sens quoi...". 

Si je devais mentionner une opportunité, et elle ne va pas forcément dans le sens de la logique, j'évoquerais sans aucun doute celle que constitue la réconciliation avec soi-même, afin de s'autoriser, à nouveau ou pour la première fois, à faire des choix, à déterminer ce qui est bon pour soi et mettre en oeuvre toutes les actions qui vous mèneront vers la réalisation de l'objectif. 
Je parle bien évidemment de la capacité à construire un projet professionnel qui fait sens, qui résonne positivement en vous, cependant, ce travail passe par la reconnaissance absolue de vos qualités, de vos atouts merveilleux et de vouloir farouchement casser les schémas mentaux (vous savez, toutes ces expériences vécues qui se répètent sans fin) qui ont parfois tendance à nous victimiser, à nous montrer que décidément, on n'arrivera jamais à rien dans la vie. 
Bref une opportunité qui serait une remise en question, sauf que cette fois-ci, les réponses apportées vont vous réconcilier avec votre meilleur ami : vous-même.
Haut Les Coeurs !!!

France 2

A l'occasion d'une prochaine journée thématique sur l'emploi, Guenola Gazeau journaliste sur France 2 recherche le témoignage de lecteurs du blog HLC en recherche active pour expliquer leur démarche. N'hésitez pas à la contacter de ma part au 01 56 68 18 40. A bientôt !

De vraies compétences qui vous différencient

L'immense majorité des personnes que j'accompagne possède un nombre inimaginable de compétences acquises au fil de leur carrière. Par compétences, j'entends la capacité à mettre en oeuvre une méthodologie spécifique au service de la réalisation d'un objectif, d'un projet. A bien y regarder, l'ensemble de nos actions quotidiennes, visent à transformer une intention en réalité, quoique nous fassions, nous passons notre temps à gérer un ou plusieurs projets, comme ça, mine de rien, sans en avoir l'air.

Aussi, lorsque nous travaillons sur ces fameuses compétences, celles qui permettent de marquer une différence et d'apporter une réponse concrète aux recruteurs, nous nous efforçons de gommer le contexte particulier d'un secteur d'activité en oubliant complètement la technique ou le jargon professionnel afin d'insister sur ce que l'on apporte, ce qui fait tout l'intérêt de notre candidature.

La méthode que j'utilise fréquemment est celle ci : 
Prenez une feuille de papier et posez par écrit, l'ensemble des réalisations qui ont ponctué votre parcours professionnel. J'admets que le travail est fastidieux, mais cela vaut le coût de se pencher sérieusement sur ses atouts, non ? Ces réalisations peuvent prendre la forme des missions que l'on vous a confiées, mais également le descriptif de journées types "voilà, chaque matin, j'analyse les statistiques de la veille pour en tirer des informations que je transforme en mesures correctives.., etc, etc...). Seulement voilà, rapidement aveuglés par nos habitudes, nous nous vautrons dans le confort d'un vocabulaire précis et peu accessible aux profanes, rendant la valorisation de vos atouts excessivement banale et trop peu différenciante. La solution ? Expliquez à un enfant de 5 ans* vos différentes missions, vous constaterez rapidement qu'il vous faut user d'astuces, de métaphores, de chemins simples pour examiner et valoriser votre parcours. Finalement, vous serez amenés à entrer dans le détail de votre carrière et vous y puiserez forcément des trésors de méthodologies totalement déconnectées des secteurs d'activités dans lesquels vous avez exercé. 

L'intérêt de tout cela ? La prise de conscience des atouts considérables qui sont en vous, vous distinguer d'un autre spécialiste dans votre domaine qui lui se contentera d'insister sur des atouts techniques et enfin, la mise en lumière de compétences transférables que vous pourrez aisément appliquer dans de nouveaux secteurs d'activité. 

*A défaut d'enfant de 5 ans sous la main :) faisons ce travail ensemble, vous aurez l'embarras du choix dans les compétences différenciantes à exploiter dans vos candidatures. C'est également l'un des thèmes que nous abordons dans les séminaires HLC. A bientôt. 

Parce que j'ai besoin de vous l'écrire

Allez, petite confidence autour du feu (c'est l'automne, la pluie refroidit nos vieilles bâtisses !), je suis heureux de vous rencontrer tous les jours. Je prends mon pied, je kiffe grave, je ne me lasse pas de nos rencontres et suis à chaque instant conforté par l'idée que  les trésors de compétence et d'attitude sont bien en chacun d'entre nous, pour qui veut bien les voir, évidemment, mais aussi pour qui veut l'exprimer ou le faire savoir.

Ma journée type se structure autour de 6 ou 7 entretiens, tous uniques, rares, atypiques d'une certaine façon.. 
Bon sang, il faut continuer de croire en l'homme, vos parcours sont riches, alimentés par des destins, des volontés singulières, des accidents parfois, des choix souvent, des aléas, des coups de tête... Le tumulte des vies professionnelles, non linéaires, m'apparait à chaque instant. Des partages, dits "off", me laissent entendre tout le caractère précieux de vos démarches; vos réflexions, dignes, nobles, riches construites autour de valeurs assumées, ouvrent les perspectives sur des voies formidables d'accomplissement, de réalisation. Je me sens humble devant tant de potentiels, devant tant de dignité, d'adversité et d'intelligences. Les temps sont difficiles, rien n'est simple mais les bonheurs auxquels vous m'exposez sont vos victoires, les réalisations, les avancées déterminantes qui engagent vos pas. Nous célébrons chaque succès car il mène vers l'objectif que vous avez déterminé et je suis le premier spectateur de vos actions.

Aujourd'hui donc, pas de billet mais une profonde gratitude envers ceux qui partagent leur chemin avec moi, et puis comme aujourd'hui, je suis le témoin d'épopées fantastiques, je ne peux m'empêcher de vous clamer que tous vos efforts seront à leur tour récompensés. Haut Les Coeurs !!!

Ce Gérard n'existe pas

"Tiens, salut Gérard, comment vas-tu? La forme ?" 
-"Mouais, ça va à peu près, sauf que je cherche un job et que c'est difficile en ce moment !"
- "Mince alors, tu cherches dans quoi ?"
- "Bah tu sais, je regarde les mêmes postes que ceux que j'ai toujours occupés, 20 ans de pratique ça peut intéresser !" répond Gérard.
-"Tu as raison, mais là où tu me surprends, c'est que je t'ai toujours entendu dire que tu ne trouvais plus d'intérêt dans ton métier, que tu en avais fait le tour et que la flamme s'était éteinte depuis bien longtemps...!"

Bon, évidemment, c'est une fiction, mal écrite, certes, mais Gérard n'existe pas, son cas est improbable, personne ne recherche un emploi dont il ne veut plus... Vous êtes d'accord avec moi, hein ?

Admettez que si aucune motivation ne l'anime à l'idée de travailler sur des thèmes ou dans une fonction qu'il connait bien, on peut parier que sa recherche d'emploi sera difficile, souvent mal appropriée et surtout peu convaincante. Qui peut être profondément, totalement, sincèrement convaincu par le discours d'une personne qui n'est elle-même, pas convaincue de ce qui l'anime ? C'est l'histoire du convaincant, convaincu..

"On fait ce que l'on peut, on a juste besoin de travailler !". Bah non, ce n'est pas si simple, il nous faut effectivement satisfaire un certain nombre de besoins primaires comme se nourrir, boire, avoir un toit pour se protéger, mais une fois que ces besoins sont assouvis (très souvent satisfaits chez les internautes), nous sommes rapidement aspirés vers la satisfaction d'autres besoins, notamment ceux de l'accomplissement, du statut, de l'appartenance, du regard des autres, etc... 

Alors si tout en Gérard crie silencieusement "non" au projet professionnel qu'il s'est automatiquement concocté, sans connaître les parties acceptables, inacceptables, tant sur le plan matériel que sur le plan intellectuel, les limites de son engagement (elles peuvent être positives aussi !), les valeurs (vous savez, les piliers de ce que nous sommes, qui, parfois, nous plongent dans des états de stress ou de mal-être lorsqu'elles ne sont pas respectées) qui le guident et le sens qu'il donne à tout cela... Il continuera probablement de penser que sa recherche est difficile.
Bref, tant qu'il n'a pas travaillé sérieusement sur un projet professionnel, clair, précis dans lequel il déterminera sa marge de manoeuvre, son potentiel, ses forces, ses arguments, ses atouts, on peut logiquement imaginer que sa recherche d'emploi sera longue et pénible. Parce que rechercher quelque chose dont on ne veut pas, complique parfois le fait de le trouver. La clarté est la clé, la clarté est le meilleur moyen de déterminer la stratégie que l'on appliquera dans sa recherche d'emploi en connaissant parfaitement les raisons pour lesquelles on est prêt à défendre une candidature qui fait sens.

Ceci dit, on est bien d'accord, ce Gérard n'existe pas !
  

Technique de cadrage


Se laisser persuader... oui, mais à condition de percevoir l'intérêt qu'il y aurait à se laisser persuader. Comment ça, je ne suis pas clair ! Nous abordons souvent dans ce blog les astuces favorisant un échange constructif avec le recruteur, les techniques de construction du CV répondant aux attentes de ceux qui les sélectionnent.

Le grand enjeu de l'entretien de recrutement est de créer un échange, un dialogue orienté vers votre future collaboration au service de l'entreprise, vous n'aurez de cesse d'étayer vos propos en vous plaçant dans une perspective d'avenir présentant de façon argumentée tous les bénéfices, les avantages associés à votre recrutement (il est assez rare que l'on mette en avant les inconvénients !) . Cette technique s'appelle l'art du cadrage, largement utilisée par les commerciaux, elle amorce une pensée positive pour finir de convaincre une personne sceptique de tout l'intérêt qu'elle aurait à vous écouter.

Pour autant, la meilleure technique de cadrage consiste à appliquer le cadrage dit... négatif. J'm'explique : l'impact d'une exposition à un cadrage négatif dans les techniques de persuasion s'avère bien plus efficace que tout autre selon les travaux des professeurs Rothman et Salevey*. Ainsi, préférez une formule du type "en appliquant cette méthode, vous éviterez tout risque de..." plutôt que "en appliquant cette méthode, vous serez certain de...", car d'après leurs recherches, l'évocation des pertes a beaucoup plus d'impact que celui des gains, notamment auprès des décideurs...

Nous y voilà, l'influence n'est pas forcément composée que de discours positifs, faire prendre conscience du risque (ce fameux "avez-vous pensé aux conséquences...?") et induire que vous savez l'éviter aura souvent plus de résonance que de garantir votre action en terme d'accomplissements positifs et de "non-risques". Recrutez moi, vous éviterez tant de difficultés !!

*Rothman, A. J., & Salovey, P. (1997). The role of message framing. Psychological Bulletin, 121, 3-19.