Le plaisir retrouvé de se lever chaque matin... Coach Emploi


La ponctuation du CV


Le diable se cache dans les détails selon Nietzsche... 


... et la création d'un curriculum constitue l'occasion rêvée d'assouvir votre soif de perfection, de fignoler les moindres lignes des pages du CV. N'hésitez pas à organiser votre journée en conséquence et à passer du temps, beaucoup de temps même à la construction de ce document de communication. Concevez le comme une arme de persuasion, balayant sur son passage tous les doutes que pourrait avoir un recruteur sur vos compétences professionnelles.

Je reçois chaque jour des dizaines de CV... et pratiquement tous présentent le même défaut...

La relecture de votre CV doit vous permettre de déceler ces petits riens qui entachent le côté rigoureux de votre personnalité. Nous avons déjà évoqué la nécessité ABSOLUE de corriger toutes les fautes d'orthographe (Je n'aime pas les photes d'hortaugraffe) en vous faisant conseiller par exemple, mais qu'en est-il de la ponctuation ?

L'immense majorité des CV que je reçois contient des erreurs de ponctuation, des oublis, et laisse supposer que leur relecture n'a pas fait l'objet de l'attention la plus soignée qui soit... Un détail ? Peut-être, mais il mérite aussi d'être relevé, et non, rassurez-vous, je ne fonde pas mes analyses sur ce seul point !

le diable se cache dans les détails
La ponctuation du CV

Une ponctuation parfaite valide la rigueur

Je sais bien, vous avez construit votre CV en ajoutant la dernière expérience professionnelle, en changeant éventuellement votre photo, votre adresse ou en mentionnant une nouvelle mobilité professionnelle. Des ajouts, de petites rubriques corrigées, améliorées, s'empilant sur vos autres expériences plus anciennes.

Et puis zut, la rédaction d'un CV prend tellement de temps, qu'il est ridicule de ne pas aller au bout des choses, vous ne trouvez pas ?
Amusez-vous à observer chaque ligne de votre document.

La ponctuation est-elle impeccable ? 

N'avez-vous pas oublié un point, une virgule ? Ou bien au contraire, la phrase, là, tout au milieu d'une expérience professionnelle, n'est-elle pas la seule à se terminer par un point ? 

D'une façon générale, dans une présentation synthétique (des tirets par exemple), vous pouvez adopter l'absence de points à la fin de vos phrases, cependant, veillez à garder ce modèle pour tout le CV !
Si vous préférez utiliser des virgules, pensez à mettre un point à la fin de votre paragraphe. D'autres, comme moi, mettront un point d'honneur (hé hé) à finir chacune de leurs phrases par un magnifique point, radical, définitif.

Évitez les points de suspension qui veulent dire : "j'ai plein de choses à dire mais je ne les dis pas, à vous de deviner" ces points de suspension, je les retrouve souvent dans l'énumération d'actions, dans l'illustration de comptes clés, une liste courte mais malheureusement non synthétisée.

Limitez le nombre les parenthèses qui signifient : "je ne devrais pas vous le dire mais je vous le dis quand même!". Préférez la présentation sobre, faite de traits d'union, liant deux parties plutôt que de les exclure d'un contexte.
Enfin, soyez vigilant aux espaces, tout se qui se glisse après une virgule, un point. De petits détails qui heurtent - légèrement je vous rassure - la cohésion d'un texte sur lequel vous avez passé tant d'énergie. Soyez à la hauteur de vos efforts !

Soyez réellement attentif à votre ponctuation, aux espaces après la virgule et le point ! C'est comme ça ! Un point c'est tout !

Lire aussi :

Eloge du parcours non linéaire


Je sais bien qu'il est difficile de se mettre en avant auprès d'un recruteur, qu'il est parfois compliqué d'expliquer une vie pleine de rebondissements, de succès et d'échecs, une vie pas forcément linéaire. Des choix, ceux que nous avons décidé de suivre lorsque nous avions 20 ans et qui aujourd'hui s'avèreraient très différents. Nous avons payé pour nos mauvaises décisions, de l'ennui, du chômage, que sais-je...

Nous avons également connu nos heures de gloire, reconnus par nos pairs, élèves prometteurs, admirés de nos professeurs (pas moi !). Savez-vous ce que disait Oscar Wilde : " L'expérience est le nom que l'on donne à ses erreurs". Et bien oui, nous nous sommes tous trompés à un moment ou un autre, nous avons tous fait de mauvais choix, par vanité, gourmandise, bêtise ou manque de chance. Nous ne reviendrons pas sur nos passés, alors pas d'autre solution que d'assumer. Assumons ! Bon sang, assumons, arrêtons de fuir et d'essayer de cacher ce que nous sommes ! Pourquoi ? Tout simplement par respect de soi-même...

Je sais bien que vous êtes confrontés au conformisme. Recevant des centaines de CV chaque mois, je reste néanmoins très optimiste et confiant. Vous ne trouvez pas que le linéaire est terriblement ennuyeux, que tout ce qui est prévisible est terriblement inintéressant ?
Moi si. Je ne rêve que de parcours assumés, parfois contradictoires, de baroudeurs (au sens propre et figuré), d'explorateurs, de pionniers qui expliquent leurs choix par la seule volonté d'aller au bout d'une envie. Le vrai, le véritable, l'essentiel, n'est pas dans votre CV, il est en vous, uniquement dans ce que vous êtes, ce que vous êtes devenus. Vive le risque, vive le différent, vive la richesse de nos expériences.

Quel est le slogan d'HEC : "Apprendre à Oser". Allons -y ! Apprenons tous ensemble car je peux vous assurer que vos profils, ceux-là même que vous rêvez plus communs, sauront trouver l'intérêt d'un recruteur. 

Après l'entretien de recrutement


Une lettre de motivation pour décrocher un entretien, c'est bien, mais une lettre de motivation pour décrocher un job, c'est mieux !
Tiens, qu'est-ce qu'il raconte celui-là..?

Ce que je vous propose de faire, c'est simplement de confirmer votre motivation à l'issue de l'entretien. Et si vous montriez au recruteur que vous êtes déterminé à obtenir l'emploi proposé, et si vous lui disiez combien vous souhaitez rejoindre l'entreprise concernée, combien vous vous sentez en adéquation avec le profil recherché. Au passage, vous glisserez l'ensemble des compétences qui vous caractérisent, en insistant bien sur celles qui semblent (vous le savez maintenant) déterminantes aux yeux du recruteur.

N'hésitez pas à envoyer un courrier relativement court, d'une demi-page environ, montrez votre volonté à ne pas laisser échapper cet emploi, remerciez le recruteur de vous avoir reçu, d'avoir souhaité vous rencontrer, de vous avoir désigné comme répondant au profil recherché. Les candidats qui remercient à l'issue d'un entretien sont très peu nombreux alors saisissez une façon courtoise de vous démarquer.

Je vous recommande d'adresser ce courrier dans les 24 heures qui ont suivi l'entretien - pas plus tard - à la personne que vous avez rencontrée, un e-mail suffira. Je suis absolument convaincu que vous marquerez positivement l'esprit du recruteur. Alors, ne vous gênez pas !

Résilience ou rebondir après l'échec


"Mon dernier emploi s'est soldé par un échec cuisant, un licenciement violent, viré comme un mal-propre, d'autres ont été préférés à moi. Horreur, malheur, comment vais-je bien pouvoir évoquer ce sujet devant un recruteur sans passer pour un perdant...".

Voilà une question d'envergure qui me laisse toujours songeur. Tout d'abord, elle reflète la violence d'une société, celle que nous connaissons, celle que nous créons aussi. Une société qui, finalement, laisse une bonne partie de nos concitoyens sur le carreau sous le regard parfois indifférent de ses acteurs, dont nous sommes tous.

Je n'aborderai pas ici les conséquences d'une période de chômage sur l'aspect financier ou moral des personnes qui sont concernées, nous les connaissons toutes et je les ai maintes fois abordées sur ce blog.
Néanmoins, attention de ne pas tomber dans le désespoir le plus sombre quant à la justification de cette période difficile. Il semblerait que la façon dont nous vivons cet échec professionnel déforme quelque peu notre objectivité. Je le dis sans malice, mais ce que nous ressentons en ressassant et ruminant une situation nous ayant mené à l'échec nous écarte souvent de ce que pourrait penser ou percevoir le simple "observateur" (un recruteur par exemple). En d'autres termes, nous avons tendance à voir plus noir que noir... ce qui, vous l'admettrez n'aide pas forcément à aborder sereinement cette mauvais expérience.

Alors que nous nous focalisons sur la façon dont nous pourrons bien nous justifier pour expliquer un licenciement subi, nous perdons de vue plusieurs points :

1- Une majorité de personnes a connu au moins un revers cuisant dans son parcours professionnel. Parmi ces personnes, se trouve certainement le recruteur que vous craignez.
2- L'immense majorité des travailleurs a peur de perdre son emploi, par conséquent, personne ne se sent véritablement à l'abri considérant que cela pourrait leur arriver à tout moment.
3- Les ruptures conventionnelles ou licenciements pour faute n'ont jamais été aussi nombreux qu'aujourd'hui. Inélégance et hypocrisie d'un système malade.
4- Enfin, bien plus important que l'échec professionnel, vous devrez communiquer sur votre capacité à rebondir, à "digérer" cette situation pour passer de façon constructive à autre chose.

Ainsi, pour paraphraser un journaliste sportif entendu en 2010 sur France-Info - au sujet de la contreperformance des Bleus - "ce n'est pas la hauteur de la chute qui est importante, c'est celle du rebond...". C'est ce que l'on appelle la résilience, qualité qui pourrait bien devenir la plus importante de toutes. Bon courage !

Autodidactes


Vous n'avez pas réalisé d'études supérieures et votre parcours professionnel montre une progression intéressante dans les niveaux de responsabilité qui vous ont été confiés. Bravo ! C'est tout à votre honneur, vous disposez de capacités fortes et d'une sacrée dose de détermination, je ne peux qu'encourager le recruteur à vous rencontrer.

Mais de votre côté, croyez-vous en vos compétences ? Etes-vous sûr de vous ? Avez-vous une estime profonde de vous ? Effectivement, l'ensemble des annonces d'emploi précise qu'un minimum de 4 ans d'études après le baccalauréat est requis, difficile de croire en ses chances quand sa propre formation s'écarte radicalement des schémas bien pensant...

Je constate que les personnes qui n'ont pas continué après le bac ont tendance à présenter un long CV, très dense, contenant - à mon sens - beaucoup trop d'informations. N'essayez pas d'épater la galerie ! N'essayez pas de compenser un "manque" d'études par un surplus de présentation et d'explications dans votre parcours! Cela rend le CV totalement indigeste et lui retire toute fluidité.

Alors avec ou sans études, mettez-vous à la place du recruteur et présentez votre CV de la façon la plus impactante qui soit, montrez lui de quoi vous êtes capable, donnez lui envie de vous rencontrer ! Et si vous avez un parcours riche malgré une absence d'études, c'est que certains ont vu en vous un beau potentiel ! Alors ne doutez pas que d'autres le remarqueront à leur tour !

Compétences informatiques


Entre nous, est-ce un exploit de savoir se servir d'un ordinateur ?
Bien sûr que non, surtout aujourd'hui, effectivement, vous êtes habitués à suivre toutes les annonces d'emploi qui vous intéressent, vous avez passé des heures à écrire votre lettre de motivation, mettre en place votre CV, le paginer, le mettre en forme, vous avez écrit des lettres de motivation, sur Word notamment.

Vous avez également fait vos comptes, longuement travaillé sur des fichiers Excel, et puis, Power Point n'a plus de secret pour vous tant vous maîtrisez l'art de la présentation.
Vous êtes expert en recherche d'informations, de veille, vous avez envoyé des centaines de courriers électroniques. Bref, vous maîtrisez l'ordinateur et son usage courant.

Néanmoins, sans être un cancre, vous ne vous sentez pas expert en informatique. En effet, vous ne connaissez pas toutes les formules magiques d'Excell qui vous font gagner un temps fou, vos présentations sur ppt sont statiques, un peu moches - je vous rassure, c'est pareil pour moi !

Que mentionner alors sur le CV (les informaticiens  peuvent également s'en inspirer... si, si...)? Faut-il écrire :
Informatique : WordExcelPower Point, Access,Outlook, Lotus, Publisher...?
Je me dis que celui qui ne connaît pas l'informatique doit ABSOLUMENT profiter d'une période de chômage pour suivre des cours d'initiation, pour les autres, je ne crois pas nécessaire ni impactant d'égrener tous les logiciels courants que vous avez ouverts au moins une fois dans votre vie.
Préférez la formule « Maîtrise du Pack Office » et ajoutez les logiciels spécifiques liés à votre métier (comptabilité, finances, production, retouche d'images, mises en page, dessin assisté par ordinateur, CRMERP...).

Imprimez ce mail !


Je suis parfois amusé de lire "Pensez environnement, n'imprimez ce mail et les pièces jointes qu'en cas d'absolue nécessité" au pied d'un courrier de candidature. Certes, l'acte est noble, le geste est élégant, écocitoyen mais... légèrement paradoxal.

Puisque j'aime les personnes sérieuses qui ne se prennent pas au sérieux, je me dis que la signature de l'e-mail pourrait révéler leur personnalité, leur côté rebelle évidemment (et encore, je n'ose pas dire rock n'roll), mais aussi leur sens de l'humour.

Quelques grammes de finesse dans un monde de brutes !

Aussi, le message de protection de l'environnement pourrait devenir ceci (à télécharger et à utiliser sans vergogne) : Cliquer ICI


... et puis, moralement, engagez vous à planter un arbre (ou une forêt) après avoir retrouvé un emploi !

Tics de langage


« Oui, euh, absolument, en fait, euh, comment dirais-je, euh…quelque part ...».

Au bout du centième « euh », celui qui est en face de vous ne vous écoute plus du tout mais se demande sournoisement, le regard perdu, quand vous lui lancerez un petit « euh ». Vous ne dîtes jamais « euh » ? Alors quel est votre tic de langage ?
N’avez-vous pas tendance à tout diminuer ? « Un peu », « Petit », « Un petit peu » ?
N’avez-vous pas tendance à toujours tout affirmer ? « Oui, donc », « absolument », « tout à fait », « c’est clair ». Une tendance à toujours tout relativiser ? « Quelque part », « Dans l’absolu », « Si l’on veut », « En quelque sorte »… Bref, la liste est longue !

Je comprends qu’il soit difficile de maîtriser ses tics, mais il existe des recruteurs qui se focalisent bêtement sur des détails, ne retenant qu’une phrase maladroite, un mot ou une expression trop souvent employés (en général à tort et à travers). Je me souviens d’un candidat qui n’arrêtait pas de placer deux expressions : « jeter l’anathème sur…» et « il faut raison garder ». Une fois, d’accord, deux fois… bon, mais alors trois, quatre fois, que dis-je cinq ou six fois, bonjour les dégâts !

J’ai un ami qui, lorsqu’il souhaite avoir une conversation sérieuse, commence toutes ses phrases par « pas de problème ». « Pas de problème » à toutes les sauces, que penses-tu de ci, de ça : « pas de problème, je pense que… ». Bizarre, non ?

Évidemment, je prends des cas extrêmes, mais écoutez bien autour de vous, vous verrez que certains répètent plus ou moins inconsciemment des mots ou expressions arrivant comme un cheveu sur la soupe, il pourra également s’agir de tics comportementaux (mais nous aborderons ce thème un autre jour).

L’idée majeure, c’est de vous attacher à contrôler vos paroles, ne laissez pas l’inconscient prendre le dessus, concentrez-vous, parlez lentement, ne donnez pas l’occasion à l’interlocuteur de décrocher ou de se moquer de vous, secrètement, sous cape, derrière son visage impassible ou amical.

Quel est le tic de langage de nos amis Toulousains ?

Mobilisons-nous avec le Secours Populaire

Je ne sais pas si, comme moi mes enfants, vous avez ramassé quelques oeufs en chocolat dimanche dernier. Nous en avons tellement trouvés que le mois d'avril ne nous suffira pas pour tout engloutir. Gare à l'indigestion !

Je suis tombé par hasard sur cette vidéo, une action du Secours Populaire ayant organisé une chasse aux oeufs en faveur des enfants d'Haïti, une belle solidarité affichée, carton plein, les permis de chasse se sont distribués comme des petits pains.

Comme il me reste énormément d'oeufs dont je ne peux rien faire si ce n'est les déguster (chouette !), j'ai décidé de soutenir cette semaine le secours Populaire en reversant la moitié du chiffre d'affaires généré sur ce site entre aujourd'hui mercredi 11 avril et mardi soir prochain, le 17 avril.

Donc, sachez le (je sais, il faudra me faire encore confiance, hé hé), en investissant dans une analyse de CV et un entretien téléphonique avec votre serviteur, votre contribution sera reversée pour moitié au Secours Populaire - entre nous, appeler à la mobilisation sans faire le moindre petit effort serait gonflé, non ? Haut Les Coeurs !!!

Courtoisie et lettre de motivation


Relisez bien la dernière partie de votre lettre de motivation, il ne manque rien ?
Mais, si, regardez bien…

Bingo !
Vous avez oublié de remercier la personne qui prend le temps d’examiner votre dossier. Quelle incorrection ! Non, je rigole et j’exagère un peu.
Pourtant, cette lettre est destinée à mettre en évidence l’ensemble des compétences qui illustrent votre candidature. Ces compétences sont naturellement issues de votre expérience professionnelle, de votre formation, de votre savoir-faire mais également de votre savoir-être, bref, un concentré de ce que vous êtes.

Personnellement, j’attache beaucoup d’importance au savoir-être, respect des collaborateurs, esprit d’équipe, enthousiasme, honnêteté, intégrité. Ne pensez-vous pas que la courtoisie est également une valeur forte du savoir-être ?

Aussi, je vous propose la formule suivante :

« Je vous remercie par avance de l’intérêt que vous porterez à l’étude de mon dossier et, je reste à votre entière disposition pour tout entretien que vous jugerez utile.

Dans cette attente, je vous prie de recevoir, Madame, Monsieur, l’expression de mes sincères salutations »

Voilà, voilà…
Quoi, j’ai oublié quelque chose ? Ah oui, pardon..

Merci d’avoir pris le temps de lire ce billet et bonne journée !

Conquête commerciale et recherche d'emploi


Au fil de nos échanges, je constate - souvent - une sorte de "raidissement" lorsque je compare l'activité de la recherche d'un emploi à celle de la conquête commerciale d'un nouveau client. 

En matière d'emploi, je crois sincèrement en l'efficacité d'une approche pragmatique inspirée des méthodes commerciales. Bien évidemment, je ne souhaite pas vous transformer en redoutables prédateurs, mais j'insiste sur le fait qu'un bon commercial est tout sauf une personne qui improvise, tout sauf un beau parleur qui vendrait père et mère, un enjoliveur, comédien, arnaqueur... la liste est sans fin.

Non, non, non et non! Un bon commercial est une personne qui prépare son calendrier, qui maîtrise son process de vente, qui sait enquêter, identifier, qui sait répondre aux objections, qui sait argumenter, mettre en avant le caractère différenciateur. Si je reprends les propos de Tom Hopkins dans "How to master the Art of Selling", (je vous assure, c'est vraiment une référence!), un bon vendeur, c'est quelqu'un qui sait poser des questions... Poser des questions pour quoi faire ? Pour s'appuyer sur les arguments que lui construit son interlocuteur. Posez des questions et vous saurez ce qui anime, ce qui motive, ce que veut celui qui est face à vous.

Allons encore un peu plus loin, préparer sa candidature, c'est partir à la recherche d'informations, questionner le réseau, les sites disponibles, c'est construire son argumentaire en fonction des informations glanées de ci de là; personnellement, j'y vois là une très forte ressemblance avec le travail du commercial. Enfin, n'oublions pas que l'entretien de recrutement est avant tout un dialogue, un échange. Vous aurez par conséquent l'occasion de vous illustrer dans cette démarche.

Enfin, j'insiste sur un point, compte tenu du marché de l'emploi, c'est bien au candidat de construire la démarche qui le distinguera des autres prétendants, je ne crois pas aux contes de fée et ne vous encouragerai pas à attendre passivement qu'un recruteur remarque le diamant que vous vous refusez obstinément de faire briller ! Qu'est ce qui distingue un caillou d'un diamant poussiéreux ? Je vous laisse répondre. Alors, tout le monde n'a pas "l'âme" commerciale, j'en conviens, je pense pourtant que ceux qui l'auront développée - au moins un peu - à l'occasion de leur recherche d'emploi, retrouveront plus rapidement un poste.

N'hésitez pas à me contacter, j'ai 20 ans de direction commerciale derrière moi, laissez moi vous raconter mon expérience !

Tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de répondre


Difficile de répondre simplement à la question d'un recruteur quand on se sent en confiance, à l'aise dans l'entretien, transporté par l'envie de lui faire découvrir les mille facettes de notre personnalité. Et pourtant, vous devez calmer vos ardeurs et vous concentrer sur les questions posées, répondre directement, simplement sans toujours vous justifier de tout, sans raconter la vie de votre arrière Grand-Mère !

Une fois, un recruteur me déclarait que si je parlais tant, c'est peut-être parce que je n'avais rien à dire. Cela remonte à quelques années, je me souviens précisément de son nom à rallonge et de sa tête de merlan frit. J'admets pourtant qu'il avait raison sur un point, parler trop, répondre en empruntant des détours montrera uniquement votre manque de synthèse, votre incapacité à résumer votre pensée et à vous concentrer sur la question de l'interviewer.

Ne vous laissez pas dominer par votre élan enthousiaste, sachez contrôler le flot de paroles qui s'échappent de votre bouche. Pour cela, une technique imparable, forcez-vous à ralentir votre débit en parlant lentement. Posez votre voix, sentez comme les mots viennent facilement (lentement certes - du moins de votre point de vue), comme le débit est fluide, rassurant.
Répondre simplement à la question n'exclut en rien de se justifier ou d'argumenter mais ne noyez pas vos idées dans un océan de paroles dont la moitié n'a aucun intérêt.

Avez-vous appris à tourner sept fois votre langue dans la bouche avant de répondre ?

Resterez-vous longtemps chez nous ?


"Combien de temps allez-vous rester chez nous ?". Il est gonflé celui-là, évoquer notre séparation alors même que nous commençons à penser au mariage... ça part bien ! Je te répondrais volontiers "dans combien de temps allez-vous me virer ?" mais je sens bien que ce n'est pas le type de réponse attendu. Si ?

Vous l'aurez compris, nous touchons du doigt une question relative à la stabilité. Difficile de convaincre lorsque l'on affiche soi-même un nombre important d'expériences. Cependant, les choses étant ce qu'elles sont, vous devrez rassurer et communiquer sur votre irrépressible envie de réussir et de participer au développement de l'entreprise.

Un recrutement engage deux parties : le candidat et l'entreprise, personnellement, je le considère comme une union, chacun apportant ce qu'il est pour construire une collaboration, souvent inscrite dans la durée, pour le meilleur de tous. Enfin, on part dans cet esprit, les choses pouvant évoluer par la suite... mais ça, on le sait tous.

L'idée sera donc de travailler et de communiquer autour de votre ambition personnelle, celle de progresser, d'apprendre, d'évoluer (pas seulement de poste mais aussi personnellement), vous éviterez d'évoquer une stabilité intellectuelle mais bien au contraire insisterez sur une stabilité en mouvement, votre mouvement, celui qui vous assure l'épanouissement et l'amélioration de vos compétences.

Par conséquent, rassurer sur son caractère stable passe par deux points :
- Le premier : que vous puissiez toujours progresser et évoluer.
- Le second : que l'entreprise soit satisfaite de votre travail.

Une réponse type pourrait être alors, que vous resterez chez votre employeur tant que vous aurez la sensation de vous épanouir et de progresser mais aussi tant qu'il continuera d'être satisfait de vos efforts !

Bien présenter ses compétences

Connaître et re-connaître ses compétences professionnelles


Pour aujourd'hui, une lapalissade : vous savez ce que cela implique de bien présenter ses compétences ? D'avoir passé un bon moment à les recenser et à les identifier pour construire son projet professionnel. Cela va sans dire bien entendu, pourtant, je suis prêt à parier que beaucoup d'entre nous n'ont pas conscience des 3/4 de leurs talents, atouts et de leurs qualités professionnelles, c'est du moins ce que je constate chaque jour en entretien de coaching.

connaître et présenter ses compétences professionnelles
Connaître et re-connaître ses compétences professionnelles

Compétences professionnelles

Lorsque je travaille de longues heures avec un client en coaching emploi sur la construction de son projet, je m'attache à recenser l'ensemble des compétences directes et indirectes par des techniques de questionnement : pour faire simple, cela consiste à faire le tour des 4 thèmes suivants en explorant  et analysant tous les champs personnels et professionnels de la personne en recherche d'emploi (entre nous, c'est le boulot le plus passionnant que je connaisse!) :
  1. Qu'est-ce que je sais faire ? Amusez-vous à recenser le déroulé de chacune de vos journées de travail, vos réalisations, les projets aboutis, vos connaissances pratiques, validées par des actes, des preuves et un véritable savoir-faire. Associez en face de chaque accomplissement un sentiment : "je me sens fier...", "je me sens utile..." etc... Sachez vous encourager, vous complimenter..
  2. Qu'est-ce que je veux faire ? C'est de loin la question la plus sensible... Nous sommes très nombreux à ne pas réellement savoir ce que l'on veut, là, tout au fond... Comment atteindre une cible si on ne la connait pas ?  Ce que je veux faire passe souvent par la case "plaisir", lorsque je développe une satisfaction, un sentiment d'accomplissement (je ne parle pas de bonheur au travail, hein !), le constat d'être à ma place, utile, de contribuer, de me respecter surtout...
  3. Qu'est-ce que je me sens capable de faire ? J'ai un cerveau, je peux copier, modéliser, m'adapter, changer,  continuer à apprendre, appliquer mes connaissances académiques, bref, je suis en mesure de progresser et d'expérimenter tout un tas de champs jusque là restés vierges...
  4. Qu'est-ce que je ne veux plus faire ? Oui, je pose mes limites en me concentrant sur ce qui ne sera pas ou plus négociable, sur ce qui reste - à l'extrême rigueur - acceptable. Cela s'appelle poser les limites, respecter son écologie, sans forcément partir dans des considérations ésotériques. J'identifie mes champs d'excellence et écarte ceux qui me fanent.

Il me semble dangereux et inutile de vouloir présenter ses compétences sur un CV sans avoir travaillé un minimum (par minimum j'entends maximum en fait...) sur soi, notamment en développement personnel

Bien entendu, l'ensemble de nos compétences peut présenter quelques écarts avec celles qui sont attendues par le recruteur. Il convient alors de se concentrer sur les compétences clés recherchées par les entreprises et correspondant à celles que vous avez identifiées, celles qui sont indispensables pour réaliser la mission dans les meilleures conditions d'efficacité et de confort. Comment lister ces compétences clés ?
Je vous propose de vous livrer à l'exercice qui suit et de réfléchir sur ce que vous apporterez à l'entreprise, en répondant aux questions suivantes :

Les compétences recherchées par les entreprises

  • Que suis-je capable de réaliser comme personne d'autre ne peut le faire (croyez moi, vous aurez l'embarras du choix dans toutes les compétences détectées) ? Oui, il convient, pour atteindre ses objectifs, de se concentrer et de renforcer ses atouts, davantage que de chercher à éliminer ses faiblesses ou difficultés. Vous avez détecté une force (ou plusieurs) ? Sachez l'entretenir, la développer, car elle(s) seule(s) contribuera(/ont) au développement de vos futurs employeurs.
  • Comment ma compétence peut-elle contribuer au développement de mon futur employeur (qu'est-ce que je vais lui apporter comme champ de développement) ? Dans quel environnement peut-elle livrer toute sa substance ? Quels "ingrédients" permettront de lui donner toute son ampleur ? 
  • Qu'est-ce qui me différencie de tous ceux qui font partie de ma profession (j'adore cette question ) ? Un parcours ? Une expérience ? Une séniorité...? La liste est sans fin, car votre personnalité, votre histoire marquent déjà la singularité de votre proposition. 
  • Des entreprises sont-elles prêtes à payer pour mes compétences (ben oui, quoi, sinon, on tourne en rond ) ? Cherchez dans les annonces d'emploi les similitudes entre vos compétences et les offres, multipliez les entretiens réseau, favorisez les échanges avec les professionnels de votre secteur, et... partagez, communiquez...
  • Comment ai-je développé cette compétence et comment vais-je conserver mon avance ? Le "comment" est important puisqu'il vous permettra de mettre à jour une technique que nous appellerons "modélisation" que vous appliquerez dans d'autres champs de compétences. Vous avez su apprendre et développer une compétence ? Sachez maintenant en aborder de nouvelles !

Finalement, lorsque vous aurez listé l'ensemble de vos innombrables compétences et que vous aurez déterminé leur "plus", leur spécificité, leur valeur ajoutée (mais aussi leur BVJ : Business value Justification, c'est à dire l'argumentation qui répond à

"pourquoi vos compétences et pas celles d'un autre"  

La mise en avant s'en trouvera facilitée... comme par enchantement. 
Vous parviendrez alors aisément à bien présenter vos compétences selon l'idée suivante : Vous êtes en proposition de compétences, en offre de service et répondez précisément aux attentes du recruteur.

Le principe de l'échange consistera à mettre en adéquation vos compétences personnelles et professionnelles avec les compétences clés recherchées par le recruteur. 

N'hésitez pas à me solliciter, j'aurai plaisir à travailler avec vous. Haut les Coeurs !!!

Lire aussi :

Se rendre intéressant en s'intéressant

Il nous arrive d'être maladroit, et de provoquer l'effet contraire de ce que nous souhaitons. Cela ne vous est jamais arrivé ?

Tiens, prenons un exemple. Souvent, lorsque l'on se fixe l'objectif d'attirer l'attention et de se rendre intéressant, on pourrait avoir tendance à se rendre le plus visible possible, en mettant une cravate autour de la tête (ça c'est un private joke à moi-même), en gesticulant, en se vantant (dans ce cas,  se vanter devrait s'écrire se vEnter), en attirant l'attention par ses vêtements, son discours, sa volubilité... En centrant toute l'action autour de soi, rien que de soi...

C'est un réflexe, cela nous arrive tout le temps. Mettons nous cinq minutes à la place de l'interlocuteur. Ne trouvez-vous pas exaspérant que dans une conversation avec un inconnu, l'autre semble complètement concentré sur la façon dont il vous atteindra, touchera, un peu comme un paon qui parade en faisant la roue (c'est très joli certes, mais entre nous, sa démarche manque un poil de souplesse, de naturel et de flexibilité). C'est tellement exaspérant que votre corps va s'orienter vers la direction que vous aimeriez prendre pour lui échapper, vos yeux, se raccrochant désespérément au monde extérieur, cherchant obstinément un prétexte qui vous permettra de fuir le plus loin possible.

Nous agissons de façon instinctive, c'est comme ça. ...Mais ça ne marche pas, nous ne nous rendons pas intéressant aux yeux de l'autre en paradant de la sorte. Alors comment faire me direz-vous ? 
Souvenez-vous : "parlez moi de moi, il n'y a que cela qui m'intéresse"... ben voilà, on y est, quelqu'un d'intéressant aux yeux de la plupart, c'est quelqu'un qui s'intéresse à nous... Tadam.. 

Comment s'intéresser à quelqu'un ? En lui posant des questions, rien que des questions, en laissant parler celui qui est en face de soi. C'est finalement rare de parler de soi, vous ne trouvez pas ? Et bien, c'est tellement rare, que la personne qui vous fait parler, qui vous donne l'occasion de vous exprimer, qui s'intéresse à vous, vous la classerez automatiquement dans la case des personnes intéressantes alors que vous ne connaitrez que très peu de choses d'elle. Intéressant non ?