Le plaisir retrouvé de se lever chaque matin... Coach Emploi


Nouvelle expérience !

Disons les choses comme elles sont, si vous souhaitez évoluer, progresser dans votre carrière, alors vous devrez poser votre candidature à des postes supérieurs en responsabilités, même sans en avoir l'expérience. Après tout, il faut bien commencer un jour ! Imaginez un instant, puisque vous n'avez pas d'expérience dans tel ou tel domaine alors tout vous est interdit, alors vous tournerez en rond pour le restant de votre longue vie professionnelle ? Grotesque !


Tout d'abord, vous avez défini votre projet professionnel (parcourir les nombreux billets sur ce thème dans ce blog), vous maîtrisez globalement vos compétences, vos aptitudes, vous savez de quoi vous êtes capable et ce dont vous avez envie. Une petite voix vous murmure doucement que vous pouvez explorer d'autres métiers, d'autres responsabilités, qu'il serait temps de passer à autre chose, alors, vous respirez un bon coup, vous rassemblez vos forces et tentez de défendre vos chances pour l'obtention d'un emploi différent de ceux que vous avez pratiqués. Bien entendu, vous aurez orienté votre CV en exprimant d'abord vos compétences liées au poste convoité, vous aurez démontré votre détermination dans votre lettre de motivation (n'oubliez pas que je peux individuellement vous aider sur ces deux points !).

Un recruteur, béni des dieux j'en conviens, remarque votre candidature et vous convoque à un entretien de recrutement. Qu'allez-vous lui dire ? Comment le convaincre alors que vous n'avez pas l'expérience souhaitée ?

Pas la peine de vous justifier ni de vous appesantir sur le fait que vous apprendrez rapidement. N'oubliez pas qu'il vous faut rassurer !

Vous vous concentrerez plutôt sur vos différentes maîtrises, celles des process, notamment de support, comme la gestion de projet, les contrôles et travaux sur tableaux de bord (encore une fois, une analyse ne vaut que si elle est suivie de plan d'actions correctives !). Bref, vous prouverez que même sans avoir une expérience dans un domaine spécifique, vous maîtrisez suffisamment l'ensemble des process support pour vous adapter facilement à tout nouveau contexte, qu'il soit sectoriel ou fonctionnel.

Par ailleurs, vous mettrez en avant votre connaissance approfondie du sujet, vous aurez travaillé en amont pour collecter un large éventail de données vous permettant de brosser rapidement les enjeux et évolutions du métier que vous convoitez. Par conséquent, gardez bien à l'esprit de vous inscrire dans une perspective future plutôt que de vous appuyer sur un passé ne répondant pas complètement aux attentes du recruteur.

Enfin, vous n'avez jamais douté de votre aptitude à relever un nouveau défi. Au contraire. Du moins, c'est ce que vous devrez laisser paraître. "Pensez-vous avoir le potentiel pour remplir cette fonction ?". "Bien sûr, ce secteur est en pleine mutation nécessitant des compétences X ou Y approfondies, dans mon précédent emploi, j'ai démontré de nombreuses fois ma capacité à faire ceci ou cela, ce qui, je le crois, s'avèrera particulièrement précieux pour atteindre les objectifs que vous avez décrits".

La méditation du recrutement

"Ne demeure pas dans le passé, ne rêve pas du futur, concentre ton esprit sur le moment présent"- Bouddha.

Je ne suis pas un grand connaisseur du bouddhisme, mais je constate comme tout le monde, que les adeptes de la méditation souffrent un peu moins du stress ou de l'angoisse que les autres. Puisque nous avons commencé à travailler sur la peur, et qu'elle s'inscrit, dans nos cas, dans l'appréhension d'une séquence future, celle d'échouer, de ne pas plaire, d'être recalé, déçu, j'imagine que nous tenons là une astuce qui permettrait de limiter l'impact de la peur sur la prestation d'un candidat en entretien. Je sais, je ménage le suspens !

Le Carpe Diem d'Horace, terriblement pessimiste de mon point de vue, "prend tout ce qu'il y a prendre aujourd'hui car demain n'existera peut-être pas" (traduction libre de votre serviteur) ne constitue pas une réponse à nos angoisses, au contraire. En revanche, savoir se placer dans le présent, permettrait, sans aucun doute, de ne plus se focaliser sur l'avenir, seul environnement possible de nos peurs. A bien y regarder, avoir peur s'inscrit globalement dans un rapport au temps, passé ou futur, en effet, "j'ai peur de ce qui va m'arriver" se dit plus souvent que "j'ai peur de ce qui m'arrive".

Alors, l'idée que je ressors de la citation de Bouddha, c'est un exercice de concentration, se rencentrer sur le présent. Si je me concentre sur le présent, je limite l'impact de ma peur, parce qu'au présent, la peur n'existe pas ou en tout cas beaucoup moins. Par conséquent, lorsque vous penserez "J'ai peur de rater mon entretien", concentrez vous sur le présent et demandez-vous "oui mais là, tout de suite, tu as peur de quoi, là, maintenant ?". "Là, tout de suite, tout de suite ? Je n'ai peur de rien !".

Un ami qui vous veut du bien !

Il nous arrive d'évoquer les questions pièges ou difficiles, celles qui pourraient déstabiliser sans un minimum de préparation. Et puis, et puis, vous rencontrerez des recruteurs qui chercheront à vous mettre à l'aise, parce que le meilleur de chacun ne ressort que lorsque l'on se sent en confiance, respecté et écouté (vous l'aurez compris, la mise sous pression des candidats est un comportement que je ne comprends pas... mais vraiment pas !). Certains cherchent à déceler le pire, d'autres s'attachent au meilleur.

Bref, on vous proposera rarement un cigare, vous ne passerez pas souvent sous une haie d'honneur, néanmoins, et j'insiste sur ce point, vous rencontrerez de véritables professionnels cherchant à vous aider à sortir les trésors que vous recélez. L'honnêteté est probablement la meilleure attitude à tenir, en toute circonstance, parce que c'est elle qui vous permettra d'exprimer le plus authentiquement ce que vous êtes.

Je me souviens d'avoir passé un entretien de recrutement avec Mme R. chez Mercuri Urval, me demandant pourquoi je souhaitais quitter mon employeur au bout de 16 mois, je lui répondais après avoir lâché un soupir "... j'en ai tellement marre...", finalement, je n'avais pas grand'chose d'autre à dire. Et bien, croyez le ou non, j'ai ressenti une profonde satisfaction qui, je le pense encore, m'a totalement libéré.

Alors, pour faire simple, vous rencontrerez des personnes remarquables qui sauront vous mettre en confiance, qui vous tendront des perches, destinées simplement à vous aider à exprimer votre potentiel, alors sachez saisir ces mains, cela ne vous garantit pas d'être recruté mais vous aurez la certitude d'avoir donné le meilleur de vous même*.

* Ne pas confondre donner le meilleur de soi et dire qu'on est le meilleur !

De quoi ai-je peur ? #2

L'évocation du trac a suscité beaucoup de courrier et de questions sur ma boîte électronique, nous allons explorer davantage cette voie pour tenter de l'apprivoiser et de la transformer en force !

L'anxiété, le trac, la peur, l'appréhension (zut, il faut vraiment que je m'achète un dictionnaire des synonymes) sont nos alliés, se rappelant à notre bon souvenir pour nous protéger de quelque chose, nous mettre en garde contre un danger. Finalement, nous devrions plutôt être heureux d'être prévenus, de rester prudents pour éviter de tomber dans un des nombreux pièges de l'existence.

Seulement voilà, si la peur nous prévient afin de nous rendre plus vigilant, il arrive qu'elle prenne la forme d'un gros frein un main, nous empêchant d'avancer et de réfléchir correctement. Dans quels cas devient-elle un handicap ? Dans le cas où elle met en évidence une contradiction ou une confrontation avec ce que nous avons de plus profond en nous, nos valeurs et nos croyances. Aller à l'encontre de ce que l'on est, de ce que l'on veut, provoque un blocage, ce point mort revêtant le sombre manteau de la peur. Et maintenant qu'est-ce qu'on fait ?

Je vous propose de travailler sur vos valeurs, savoir ce qui vous anime, ce que vous êtes et désirez... Je sais, je suis ambitieux !

Comment déterminer ses propres valeurs ? En listant toutes les réalisations et évènements personnels et professionnels, même ceux qui vous emmènent jusqu'à votre adolescence. L'exercice est long et nécessite concentration (coupez Twitter et Facebook!!!).
Dès que vous aurez établi une liste, la plus complète possible, vous vous poserez pour chaque action la question suivante : pourquoi ? "Pourquoi, ai-je fait ceci, comme cela" ? Dès que vous aurez identifié une réponse, vous vous vous poserez à nouveau cette question : pourquoi ?

Un exemple ? En 1998, j'ai monté une petite entreprise d'import-export. Pourquoi ? Parce que je pouvais développer un créneau auquel je croyais. Pourquoi vouloir le développer ? Parce que j'étais capable de le réaliser par moi-même. Pourquoi vouloir le réaliser par moi-même ? Parce que j'aspire à décider de façon autonome de ce qui est bon pour moi. Pourquoi ? Parce que c'est une de mes valeurs... A vous de jouer, listez vos valeurs, elles seront la base d'exercices destinés à apprivoiser nos peurs !

Atteignez-vous vos objectifs ?

"J'évite de me fixer des objectifs, je me laisse porter par les évènements et j'agis au coup par coup, c'est ce qui me permet de faire preuve de réactivité..." - silence... trop long silence.

Bon, la réponse n'est pas géniale, elle laisse supposer une grande part d'improvisation dans la façon d'agir de ce candidat, alors sachant que l'improvisation n'est pas forcément en odeur de sainteté dans le monde de l'entreprise (il faudra pourtant songer à faire différemment !) , autant dire que ce pauvre candidat n'ira pas très loin dans cette phase de recrutement.

A la question classiquissime "atteignez-vous vos objectifs ?", vous pourriez par exemple, insister sur votre capacité à vous mobiliser, vous concentrer, celle de tenir vos engagements, pour le développement de l'entreprise qui vous emploie.

Vous vous appuierez - brièvement - sur un ou deux exemples concrets d'objectifs atteints en soulevant les problématiques rencontrées et les process que vous avez du mettre en place pour les résoudre. Vous pourriez également relever le fait que vous n'attendez pas les objectifs de votre hiérarchie et que d'une façon générale, vous avez l'habitude de travailler par séquences, chacune ponctuée d'un objectif qualitatif ou quantitatif, en somme, vous maîtrisez l'ensemble de vos process.

Enfin, n'oubliez pas d'ajouter qu'en ce moment même, vous réalisez l'un de vos objectifs : celui d'obtenir un entretien ! Prochain objectif ? Obtenir le job.

Des simagrées ?

« Je ne sais pas me vendre, je n’aime pas l’idée de rouler des mécaniques en criant haut et fort que je suis le meilleur, cela ne me ressemble pas ! »

Tant mieux ! Se vanter systématiquement, répondre « moi je, moi je », crier sur tous les toits que vous êtes le champion des champions ne provoquera que l’antipathie de votre interlocuteur. Je peux vous l’assurer ! Croix de bois, croix de fer … !

Dans les commentaires de ce blog, je constate parfois une certaine aversion pour l’exercice de l’entretien de recrutement que quelques uns appellent « simagrée ». Je ne partage évidemment pas cet avis, il ne s’agit pas d’afficher un sourire faux, il ne s’agit pas de s’agiter dans tous les sens, ni de se vanter à tour de bras, se gargarisant de ses exploits, inventés ou réels.

Comme partout ailleurs, les gens trop imbus de leur personne n’attirent que foudre et agressivité de la part des recruteurs, aucune sympathie particulière, de l’agacement, des questions pièges, difficiles.

Vous l’avez compris, construire un dialogue franc, ouvert, en adoptant une attitude sympathique, donc souriante, en ayant une démarche enthousiaste et positive vous démarquera favorablement de celui qui ne cesse d’écraser l’autre par son éclaboussante arrogance.

Encore une fois, tout n’est que nuance et subtilité… en revanche, ayez de l’estime pour votre personne, ayez de l’estime pour votre parcours, surestimez-vous un peu, juste un peu… Car si vous ne montrez pas un peu que vous croyez en vous, pourquoi attendre de l’autre qu’il le fasse ?

La gestion du temps


"Chercher un emploi est une activité à plein temps !". Préparer ses candidatures, repérer les annonces, cultiver son réseau, dénicher les informations judicieuses, lire les blogs, faire du sport, profiter de ses enfants, vous rendre à un entretien, écrire le CV, rédiger cinquante fois sa lettre de motivation, paramétrer les marges de son CV qui ne cessent de se décaler, l'ensemble de ces actions prend un temps considérable vous donnant l'impression que les journées filent à la vitesse de Speedy Gonzales (je me demande bien pourquoi je pense subitement à ce personnage que je n'ai pas vu depuis une trentaine d'année...).

Bref, organiser son activité, impose le contrôle de son temps qui n'est, on le sait bien, pas extensible.

Premier conseil : ne vous fiez pas à votre mémoire, prenez l'habitude de noter sur un même cahier tout ce qui pourrait par la suite nécessiter une action (attention, il ne s'agit en aucun cas d'une "to do list", cette dernière devant impérativement être jetée à la poubelle pour préserver votre santé mentale !). Vous listerez les évènements qui attirent votre attention, les projets, idées, notes en tout genre.

Deuxième conseil : Lorsque vous aurez déterminé les projets à réaliser, vous listerez chaque première action qui démarrera la réalisation du projet. L'idée étant que ce n'est pas le projet en lui-même qu'il faut lister mais bien l'action qui mènera au résultat.

Troisième conseil : planifiez dans vos agendas des séances de travail (" je travaillerai sur telle action de 11h à 12h ce vendredi"), chaque évènement doit faire l'objet d'une planification rigoureuse - à court terme bien entendu, pas plus que deux semaines, préférez des séances de travail courtes.

Quatrième conseil : Passez régulièrement votre agenda au crible, décelez et replanifiez les retards éventuels.

Cinquième conseil ( et j'en resterai là) : Sachez vous féliciter, vous accorder un plaisir (j'en vois sourire en imaginant un carré de chocolat... ah, vous souriez pour autre chose ?) qui marque l'achèvement d'une série d'actions.

Attention, seules les actions prioritaires ont un sens, ne perdez pas de temps avec les autres ! C'est quoi une action prioritaire ? C'est l'action que vous pouvez démarrer parce que vous avez tous les outils à votre disposition, parce que vous avez également et le temps et la ressource physique de l'accomplir. C'est enfin l'action qui vous permet d'avancer concrètement, en d'autres termes, de créer de la valeur ajoutée à vos démarches.

j'ai peur de quoi ?

J'ai peur de radoter, si, si, je me répète, je le sais bien. Vous venez de recevoir une convocation à un entretien de recrutement, bravo ! Cela confirme une chose : vous êtes dans la cible, vous correspondez globalement au profil recherché et pourrez à ce titre défendre pleinement vos chances. C'est le bon sens qui parle vous ne trouvez pas ? Pourtant, certains d'entre nous occulteront totalement cette évidence pour se retrouver dans un état allant de légèrement traqueux à complètement "flippé" (placer le curseur où vous vous reconnaissez...).

Je ne vais pas m'amuser à vous dire qu'un entretien n'est qu'un entretien, qu'il n'engage à rien, que ce n'est qu'un moment comme un autre à passer. Vous ne m'entraînerez pas sur ce terrain !

Non, un entretien, quel qu'il soit représente un enjeu, le vôtre pour commencer, il convient donc de ne pas l'aborder avec désinvolture. En revanche, vous conviendrez qu'une personne paralysée par son appréhension éprouvera des difficultés à s'exprimer clairement, de façon construite, posée et positive.

Le timide que je suis n'a malheureusement aucun remède à vous proposer pour vaincre le trac,..
OK, merci Pierre, sympa ton billet ! Mais non, vous n'allez pas rester comme deux ronds de flan (vous ne trouvez pas que cette expression fait du bien?) !
Il me semble nécessaire que vous vous posiez une question : "De quoi ai-je vraiment peur ? ". La peur d'obtenir l'emploi ? La peur de parler de moi ? Celle d'être confronté à la compétition ? Celle de ne pas être à la hauteur ? Avoir peur me para
it normal, néanmoins, l'identifier , c'est le premier pas qui permettra de l'affronter, de la prendre à bras le corps pour la simple et bonne raison, que nos peurs ne tiennent pas très longtemps devant les arguments de la raison.

Réseaux sociaux et concentration... pas gagné

Certains parmi nous sont des spécialistes de la décision ou de l’action reportées, celles que l’on se fixe chaque jour au(x) lendemain(s), en se disant « allez, demain je me consacrerai à ce sujet, celui que j’ai tant de fois repoussé. ». Le lendemain arrive, fatalement, et puis, et puis, toutes les excuses sont bonnes pour ne pas prendre le travail à bras le corps.


Un mot étrange résume cette attitude : la procrastination. Je me garderai bien de faire un commentaire sur cette fâcheuse tendance qui hante nos consciences et nous donne le sentiment de rater quelque chose ou nous plonge alors dans un état de stress absolu lorsque la date ne peut plus être repoussée.

Un éminent spécialiste de la question, le professeurTimothy A. Pychyl, chercheur en psychologie à l’université Carlton d’Ottawa, nous met en garde (voir son blog Don’t Delay) sur l’usage des réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter. L’idée qu’il développe est qu’un usage constant de ces réseaux n’accentuera pas forcément notre tendance à remettre au lendemain mais qu’il aura une conséquence directe sur notre travail : le manque d’efficacité et l’adoption d’un comportement décousu (desultory behavior), passant superficiellement d’un message à l’autre, d’un profil ou d’une information à l’autre. Le résultat ? Une difficulté croissante pour se concentrer et travailler de façon approfondie sur tel ou tel sujet.

A la lecture de cette étude, je pense évidemment à tous ceux qui dans leur recherche d’emploi doivent se concentrer sur la rédaction de leur CV, celle de la lettre de motivation (et oui, j'y crois encore, elle a au moins l'intérêt de pousser le candidat à se pencher et à réfléchir sérieusement sur le sens de sa candidature), ou bien analyser – pour construire une démarche cohérente – une multitude d’informations relatives au secteur d’activité ou à l’entreprise convoitée. Je vous recommande chaudement de fermer alors les applications concernées et de prendre connaissance des nouvelles de vos réseaux dès que vous estimerez avoir fourni un travail satisfaisant !

Au fait, n’hésitez pas à me rejoindre sur Facebook et Twitter ! Oh, ça va … !

Rencontre avec le chef

De nouveau dans le cabinet de recrutement, vous évoquez votre dernier entretien, celui qui vous a permis de rencontrer votre (peut-être) futur responsable de service et de vous faire une idée plus précise de ce que l'on attend du candidat qui sera choisi.

-"Alors, vous avez rencontré ce fameux Monsieur Schmoll, le directeur des opérations, je crois qu'il travaille pour l'entreprise Bidule depuis 29 ans ! Qu'en avez-vous pensé, pensez-vous pouvoir travailler avec lui ?

- Ah ? Il s'appelle Monsieur Schmoll, je n'avais pas noté son nom... Je l'ai trouvé plutôt sympathique, gentil même, il a l'air de connaître son métier ! Mais de toute façon, avec lui ou un autre, cela ne devrait pas faire trop de différence !

Bien malgré le message légèrement coloré "positif", l'enthousiasme ne déborde pas chez ce candidat (surtout s'il croise les bras à l'instant de sa réponse !). Encore une fois, communiquez sur votre envie de rejoindre son équipe, pas d'ambiguïté dans la réponse? Un message clair sans détour : "Oui, je veux travailler avec lui et rejoindre son équipe, j'ai eu beaucoup de plaisir à le rencontrer".

Ne tournez pas autour du pot, affichez votre volonté, votre enthousiasme, n'oubliez pas que vous avez passé plusieurs étapes et que vous êtes aujourd'hui en position très favorable. Personnellement, je rajouterais à mon affirmation : "savez-vous si cela est réciproque ?"

Champagne !

Vous venez de signer un CDI, un CDD, peu importe, vous venez de signer un contrat avec un employeur qui a vu en vous le joyau que vous êtes ! Bravo ! Toutes mes félicitations, vous avez passé cette difficile période de recherche d'emploi, je vous souhaite toute la réussite du monde dans cette nouvelle aventure.

Quel a été votre premier réflexe ? Appeler vos proches et leur annoncer la bonne nouvelle. Deuxième réflexe ? M'envoyer un petit message pour m'informer de votre nouvelle situation, vous me raconterez les épreuves, les questions que l'on vous a posées, bref, le parcours suivi pour obtenir la réponse favorable. Jusque là, rien de spécial, me direz-vous.

Pourtant, vous devrez immédiatement communiquer très largement et informer l'ensemble de votre entourage de votre évolution personnelle. Il s'agit ni plus ni moins d'entretenir ce fameux réseau, nébuleuse incertaine aux contours flous, fantasme contemporain de la société virtuelle ou concrète.

Communiquez allègrement sur le titre de votre fonction, le nom de l'heureuse entreprise qui vous a recruté, son secteur d'activité, mettez à jour tous vos profils sur les réseaux sociaux, pensez à "updater" les CVthèques, informez l'ensemble de vos contacts, remerciez tous ceux qui vous ont soutenu (ou qui ont contribué à votre recrutement) un e-mail, une petite carte, annoncez votre nomination au bureau des anciens élèves de votre école (pour ceux qui ont fréquenté une grande école bien entendu), bref, faites du bruit, manifestez-vous que diable ! Pensez dès aujourd'hui à demain...

Les bras croisés

Le recruteur se calant au fond de son siège, croisant les bras :
- En gros, vous êtes en train de m'expliquer que vous n'aimez pas être critiqué dans votre travail?

Aïe, aïe ! La question est une chose, le fait qu'il croise les bras, en est une autre... Nous connaissons tous ce que signifie ce geste. Il se peut que votre interlocuteur ne vous écoute plus et qu'il se soit déjà fait une opinion sur vous. Chacun d'entre nous émet des signaux non verbaux. Le fait de croiser les bras en est un exemple, très fréquemment utilisé.

Il s'agit d'un signe évidemment un tantinet négatif, celui d'une attente, d'une insatisfaction, d'une fermeture voire d'un refus ou d'une méfiance. Bref, c'est un mauvais signe émis, un peu comme un
warning, une alerte de premier niveau, qu'il vous faut prendre sereinement en compte pour changer éventuellement l'état d'esprit de votre interlocuteur.

Votre objectif à cet instant précis : amener la personne qui est en face de vous à changer de posture, adopter une attitude plus ouverte, plus favorable . Je vous livre une technique commerciale de base : rassurer en répondant selon l'attente évidente de votre interlocuteur et lui tendre aussitôt quelque chose afin de l'obliger à se pencher vers ce que vous lui montrez, et à adopter par la même occasion une posture plus ouverte. Ainsi vous pourriez par exemple répondre à la question posée plus haut de la façon suivante :

- Non, non, bien au contraire, j'attache beaucoup d'importance aux remarques et conseils que l'on peut me donner, par exemple, je suis ouvert à toute suggestion me permettant d'améliorer ce
CV! (et vous lui tendez le document).

J'ai conscience que ce réflexe n'est pas totalement naturel, encore une fois, pas de panique, vous allez maintenant remarquer ce qui pouvait éventuellement vous échapper pour mettre en place une méthode plus appropriée au comportement de votre interlocuteur.

Attendre la fin des questions !!

Vous le savez, l’enthousiasme d’un candidat est une qualité essentielle, elle exprime un certain équilibre, une joie de vivre et la capacité à irradier ou à communiquer positivement autour de soi, notamment auprès des futures équipes. Cependant, il peut arriver que cet enthousiasme se transforme en défaut majeur, notamment durant l’entretien de recrutement.

Je ne vais pas m’amuser à caricaturer nos excès, je note pourtant que l’un d’entre eux pourrait avoir des répercussions désastreuses – non, je ne parle pas de l’éclat de rire qui part en vrille, ni de larmes de bonheur, encore moins d’un candidat renversant -d’un geste malheureux (et maladroit) - son gobelet de café sur l’ordinateur du recruteur, non, plus simplement, je souhaite évoquer un vrai défaut, majeur, celui de systématiquement terminer les phrases de votre interlocuteur…

Il est tentant de vouloir montrer que l’on comprend absolument tous les propos de l’autre, lui montrer que l’on est exactement sur la même longueur d’ondes en devançant sensiblement la fin de ses phrases, il s’agit pourtant d’une pratique extrêmement irritante, vous en conviendrez !

Encore une fois, l’écoute sera votre meilleure amie (étonnant dans un exercice destiné à vous mettre en avant ! Vous ne trouvez pas ?). Non seulement, vous ne risquerez pas de commettre une gaffe vous faisant disparaître sous la table, vous éviterez de plonger l’autre dans l’embarras lorsqu’il vous annoncera qu’il ne souhaitait pas du tout, mais alors pas du tout, dire ce que vous avez supposé, enfin, au-delà des règles élémentaires de politesse, vous laisserez une empreinte bien plus positive qu’en interrompant ou finissant les phrases ou questions du recruteur.

-« Mme Michu, votre candidature m’intéresse, vous semblez maîtriser les compétences requises pour un poste au sein de notre service international. J’aimerais néanmoins m’assurer que vous…

-« que j’apprendrai rapidement l’anglais pour être au niveau demandé ? Oui, je sais je dois vraiment travailler ce point mais, ne vous inquiétez pas, j’achèterai une méthode dès demain ! »

Zut, zut, zut ! Le recruteur souhaitait seulement s’assurer que cette candidate serait rapidement disponible… Mauvaise pioche !

Les premiers pas

Puisque l'objectif est de signer ce fameux contrat d'embauche avec l'entreprise de vos rêves, peut-être pourrions-nous nous projeter dans un avenir proche, celui de l'intégration ou vos premiers contacts avec l'ensemble de vos nouveaux collègues.

Vous répéterez une cinquantaine de fois votre prénom, serrerez de nombreuses mains, planté au milieu d'un espace peuplé de personnes qui lèveront la tête vers vous en vous souhaitant la bienvenue. Vous rirez, cinquante fois là aussi, à la même blague de la personne qui vous présente à l'ensemble du personnel.

Les premiers contacts que vous nouerez avec vos collègues seront décisifs, et ne dépendront que de vous. Je vous recommande vivement d'être à l'initiative de ces approches, sollicitez, présentez-vous à nouveau dès que vous croiserez une personne dans les couloirs, arrêtez-vous, emmagasinez, retenez tous ces prénoms, ces fonctions, ces renseignements. Adoptez une attitude ouverte, questionnez mais surtout, et en toute circonstance, restez mesuré, n'étalez pas votre expérience, votre parcours - sauf si vous êtes questionné bien sûr.

Enfin, vous vous adapterez au style de l'entreprise, le tutoiement n'est pas automatique (personnellement, j'ai beaucoup de mal), vous apprendrez rapidement le jargon, parce que vous aurez développé une compétence exceptionnelle : celle de l'observation ! Si vous le souhaitez, nous aborderons plus tard d'autres aspects facilitant l'intégration.

Revue de presse

En ces jours de fêtes militaires qui tombent un dimanche, je vous souhaite à tous une excellente semaine remplie d'accomplissements et de réalisations. Comme chaque lundi, je vous propose une sélection des quelques articles publiés sur la page Facebook de "Haut Les Coeurs !!!" qui m'ont le plus marqué.

Tout d'abord, commençons d'abord par un article paru sur Capital.fr mettant en avant que les salariés sont les meilleurs porte-parole d'une entreprise, surtout en temps de crise. Didier Heiderich insiste sur la difficulté d'un DG ou d'un PDG à prendre le recul nécessaire pour désamorcer une situation tendue, critique liée, notamment à un scandale retentissant qui dépasse les limites des murs de l'entreprise. L'idée qu'elle est-elle ? De réinstaurer le dialogue au sein de l'entreprise en s'appuyant d'abord sur la confiance, celle que l'on accorde aux personnes partageant notre quotidien... Du bon sens en fait, laissez faire ceux qui aiment l'entreprise, ceux qui la font vivre, ceux qui l'animent au quotidien, ils feront probablement un excellent travail de communication pour la simple et bonne raison qu'ils aiment plus que n'importe qui (y compris que le DG ou le PDG) l'entreprise pour laquelle ils travaillent. Lorsque votre entreprise traverse une crise majeure, qu'elle sache se recentrer autour de ses collaborateurs. Plutôt positif comme comportement, vous ne trouvez pas ?

En parlant de crise, je me suis arrêté sur cet article de l'express.fr nous rappelant qu'en période de crise, les entreprises développent leur instinct de survie, au détriment, parfois, des engagements pris au préalable... Rien de nouveau, il aurait fallu être naïf pour imaginer que les mauvais réflexes seraient définitivement abolis et que les ressources humaines ne seraient plus une variable d'ajustement, au même titre qu'un stock quelconque... Alors que les heures supplémentaires étaient encouragées en 2007/2008 (gagner plus en travaillant plus...), elles sont aujourd'hui totalement interdites, laissant des hordes de salariés en proie aux difficultés que l'on imagine, malgré le fait qu'ils soient davantage sollicités en terme de performance puisque leur salaire variable est indexé sur le résultat pur - alors que les carnets de commande semblent s'effriter ( du moins pour les entreprises n'appartenant pas au CAC40 ). L'intérim est malheureusement devenu LA variable d'ajustement (et ce probablement durablement), à l'heure où l'on évoque le futur manque de salariés parmi nos effectifs dans les années à venir. Tenez bon, des jours meilleurs s'annoncent !

Peu étonnant que 80% des managers n'obtiennent pas la confiance de leurs équipes... C'est en tout cas ce qu'annonce lexpress.fr dans un article. Une majorité de français trouve inacceptable que le manager oublie de dire bonjour et juge qu'une mauvaise relation avec ce dernier justifie amplement une rupture de contrat. Se concentrant sur le résultat, sur l'atteinte d'objectifs, le manager oublie le participatif (pas celui d'Alexandre des Isnards dans "l'open Space m'a tuer" , vous savez, le fameux participatif qui consiste à imposer le projet dans ses grandes lignes, objectifs, méthodologie et timing, sans avoir participé aux réunions préparatoires...). Je note avec plaisir que le manager idéal n'est finalement pas si compliqué, il est proche de ses équipes et à leur écoute, mais il doit surtout reconnaître le travail de ses collaborateurs... même en temps de crise. Le fond du problème ne tourne t'il pas autour d'une incompétence générale des managers à se comporter de façon réaliste et humaine avec leurs équipes ? Plus qu'un savoir faire, cela répond de mon point de vue au savoir-être, parent pauvre du recrutement...

Finalement, je trouve rassurant que les français pensent à 95% que "réussir sa vie", c'est d'abord atteindre des objectifs "intimistes" liés à la famille, au temps libre, à la vie amicale. Côté professionnel, il semble que la réussite passe par le salaire et le carnet d'adresse... J'aurais aimé que l'on évoque aussi la passion, l'accomplissement, le sentiment d'être utile, la stimulation intellectuelle, l'envie de se lever chaque jour pour aller travailler chaque matin..

Je vous souhaite une excellente semaine, à très bientôt et n'oubliez pas de nous rejoindre sur la page "Haut Les Coeurs !!!"





A méditer

"La chance d'avoir du talent ne suffit pas ; il faut encore le talent d'avoir de la chance."
Hector Berlioz*


*merci Guillaume de m'avoir envoyé cette citation !

Avez-vous de la chance ?

Vous souvenez-vous de la question que posait Napoléon à ses futurs soldats : "avez-vous de la chance ?"

Je remarque que ce sont souvent les mêmes personnes qui attirent irrésistiblement la chance, comme si elles avaient une étoile bienveillante au dessus de la tête, accumulant réussite, succès et autres choses agaçantes quand on en manque. Et si je vous disais que la chance se travaille, comme une compétence à part entière. Cette compétence pourrait être résumée en une simple action : faire en sorte de créer un environnement favorable pour que les opportunités affluent.

De quelle façon me direz-vous ? D'abord en restant curieux, curieux de tout, chercher à comprendre, chercher à savoir, désirer rencontrer des personnes de votre réseau, ce fameux réseau... Proposez votre aide, mettez en relation vos connaissances, devenez acteur de votre réseau, d'abord pour offrir et donner. Vous saurez fatalement créer les conditions pour recevoir à votre tour l'aide de vos contacts.

Pour créer les opportunités favorables, il faut être en mesure de la reconnaître. Pour cela, pas d'autre solution que d'avoir vécu et essuyé quelques revers, une expérience que vous avez su transformer pour tirer les leçons d'un échec. Vous l'aviez remarqué mais la chance change de camp, souvent.

Enfin, le mouvement, l'action, l'anticipation sont le terreau de la chance qui vous rend visite, allez au bout de vos projets, menez les jusqu'à leur terme car ces mêmes projets vous créeront les opportunités tant attendues. Haut Les Coeurs !!

* Merci Pierre-Yves pour nos conversations !

Ayez confiance !

J'aime les dimanche printaniers, l'odeur du gazon fraichement coupé, paresser sur une chaise longue parcourant une pile de livres et m'arrêtant ça et là sur quelques titres accrocheurs. Je tombe ainsi sur un manuel* écrit par J. W. Marriott et Kathi Ann Brown, manuel qui m'avait été offert par le manager d'un hôtel auquel je tenais à signifier l'excellence du service de l'ensemble des employés de son établissement - et oui, quand je suis content ou impressionné, je le dis, en toute circonstance, ce qui me fait parfois passer pour quelqu'un de bizarre !


Là n'est pas le sujet, en feuilletant ce bouquin, je repensais à la courtoisie des gens qui m'avaient accueillis, leur sens du service, leur sourire et sympathie. M'attendant à de nombreuses instructions, précises et détaillées, je me suis rendu compte que les seuls conseils donnés par M. Marriott à ses employés étaient :

- Écoutez, écoutez, écoutez et écoutez encore.
- Allez à l'essentiel et ne perdez pas de temps avec les détails.
- Faites vous confiance et sachez écouter la petite voix qui est en vous.
- Apprenez à donner, vous recevrez toujours.
- Décidez de décider.
- Jamais de regret pourvu que vous ayez décidé d'agir.

Très rock-and-roll tout cela ! En gros de quoi s'agit-il ? Tout simplement de souligner que chacun d'entre nous regorge de qualités et qu'il serait temps que nous sachions nous faire confiance. Ce qui me vient à l'esprit en ce moment même, ce sont de nombreuses discussions que j'ai eu la chance d'avoir avec beaucoup d'entre vous, je remarque qu'il arrive très souvent de minimiser son propre parcours ("oui, OK, j'ai fait cela mais c'est normal ! Pas de quoi sonner les trompettes"), vous n'en voyez pas la richesse, le diamant brut enfoui derrière le travail que vous avez accompli. Moralité de tout cela ? Pour convaincre le recruteur que vous êtes le meilleur, croyez en vous, faites vous confiance !


* The Spirit to Serve - Marriott'Way (Harper CollinsPublishers).

Le doigt dans la porte ou le pied dans l'engrenage...

Connaissez vous la méthode du "doigt dans l'engrenage" dite "du pied dans la porte" ? Que de membres, me direz-vous ! Bien connue des psychologues sociaux, elle est largement utilisée par les commerciaux, ceux qui arrivent à vous vendre une encyclopédie hongroise en 45 volumes de 800 pages... Oui, je sais, j'en ai acheté une... et alors ?

Bien, la technique est simple, elle consiste à entraîner votre interlocuteur dans un cycle d'engagement ou d'acceptation, le placer dans un état d'esprit positif et favorable vous concernant. De quelle façon ? En lui demandant un tout petit service qu'il serait bien incapable de vous refuser, cela s'appelle "l'acte préparatoire peu coûteux", celui qui n'engage à rien en apparence, sauf à vous faire rentrer dans une relation d'engagement à part entière - comme ça, mine de rien, ni vu ni connu, j t'embrouille !

De façon très tactique, je vous invite à mémoriser cette technique, notamment lorsque vous serez convoqué à plusieurs entretiens de recrutement pour un même poste, passant de service en service, rencontrant différents directeurs, décisionnaires. Généralement, ces rendez-vous s'étalent sur plusieurs jours et sont le signe d'une avancée positive de votre candidature. Puisque vous rencontrerez à chaque fois des personnes différentes, pensez bien à poser vos jalons en exerçant ce fameux acte préparatoire peu coûteux.

De quelle façon ? Tout simplement en demandant par exemple un verre d'eau (évitez d'être compliqué avec des sodas !), "un petit verre d'eau", "puis-je vous demander un petit service ?", "Pourriez-vous m'indiquer où sont les toilettes ?", "Pourriez-vous m'indiquer comment rejoindre la station de métro la plus proche ?", "Pourriez-vous me prêter un stylo ?".

Bref, sollicitez, demandez quelque chose de simple qui ne puisse être refusé. Bien entendu, le résultat n'est pas garanti mais vous aurez en tout cas placé votre interlocuteur dans les meilleures conditions pour continuer à s'engager auprès de vous, notamment lorsque vous lui aurez dit et répété "J'espère vraiment rejoindre vos effectifs !". Au fait, ne demandez jamais d'argent... il y a des limites à tout !

Pour en savoir plus, suivez ce lien. Lire également sur ce blog "Soumission à l'autorité"

Mon patron a dit !

Vous êtes vous déjà demandé comment vos anciens employeurs pourraient parler de vous ? Comment ils décriraient vos réalisations, ce que vous avez réussi, entrepris, vos succès au sein de leur entreprise ?

Imaginez quels exemples ils mettraient en avant pour résumer tout le bien qu'ils pensent de vous, se contenteraient-ils d'énumérer les tâches que vous effectuiez pour leur compte ou se focaliseraient-ils sur deux ou trois grandes réalisations, particulièrement impactantes, fortes, représentatives de vos compétences et de la façon dont vous avez contribué au développement de leur société.

Personnellement, j'opte pour la deuxième option. En poussant le bouchon un peu plus loin (mais jusqu'où irons-nous !!), réfléchissez au vocabulaire qu'ils utiliseraient - je parle toujours de vos anciens employeurs, quels résultats auraient ils choisi pour expliquer à un inconnu ce que vous leur avez apporté ? Bizarre comme exercice... se mettre à la place de nos anciens employeurs pour décrire les activités qui ont fait progresser leur entreprise. Pourtant, si vous parvenez à cerner ce qu'auraient pu raconter vos anciens patrons, vous aurez alors toutes les clés pour rendre votre CV pertinent et impactant auprès des recruteurs.

Pourquoi ? Parce que vous utiliserez leur vocabulaire, vous ressortirez ce que eux jugeraient comme essentiel, vous ne vous perdrez pas dans un détail qu'ils n'auraient pas décrit, vous choisirez les bonnes réalisations, celles qui prouvent l'étendue de votre savoir-faire, enfin, vous parlerez résultat comme eux l'auraient fait.

Alors, votre dernier patron, qu'aurait-il dit de bien sur vous ? Vous verrez, cela alimentera de façon très positive votre CV !

Revue de presse

En mai, fais ce qu'il te plaît ! Voilà le genre de maxime qui me fait un bien fou et qu'il n'est pas nécessaire de me répéter deux fois ! Nous sommes toujours en période de congés, de ralentissement aussi, lié probablement aux vacances de Pâques et à la persistance (depuis quelques jours déjà) d'une météo bien agréable.Ainsi, la semaine passée fut bien courte et je n'ai pas publié autant d'articles que d'habitude sur la page "Haut Les Coeurs !!!" de Facebook.

Tout d'abord, permettez-moi de mettre en lumière le blog d'Alex Pachulski, au travers d'un billet que j'ai trouvé en tout de point de vue remarquable : "la gestion des non-talents"... Voilà qui s'appelle mettre les pieds dans le plat, dans un monde aussi élitiste, où seule la performance est le critère de réussite, une société dans laquelle les "talents" repèrent et "gèrent" d'autres talents, Alex nous pose une question pleine de sens et d'intérêt, que fait-on des autres ? De tous ceux qui n'ont pas le talent de savoir se faire repérer ou qui ont placé leurs talents dans d'autres secteurs que ceux de l'entreprise, de l'économie ? Finalement, le talent du manager est-il bien de gérer les talents ou plus simplement de favoriser l'harmonie au service d'une intelligence de groupe entre personnes douées pour un exercice et d'autres dont les intérêts peuvent être ailleurs ? Vous remarquerez que je n'évoque aucunement la capacité des uns ou des autres, étant intiment persuadé que chacun porte en soi des trésors de génie (et oui, n'oublions pas qu'il existe un grand nombre d'intelligences : voir ici). Je remarque que l'on se pose souvent la question de savoir ce que les "non-talents" pourraient proposer à l'entreprise, mais cette dernière, à part d'exercer une pression constante, que peut-elle proposer d'exaltant pour tous ceux qui n'ont pas placé leurs talents au service de l'entreprise ? Je trouve que la question mérite d'être posée en ces termes, car je ne suis pas convaincu que les fameux grands talents orientés "business" ou performance soient majoritaires, bien au contraire, et ceux au profit d'une société peut-être plus agréable à vivre. Finalement, c'est une question qui trouve un parallèle intéressant avec l'éducation, "mais qu'est-ce que l'on va faire de toi, tu n'as même pas eu de mention au bac !". Alors, vous voulez le fond de ma pensée, vive les "non-talents", ce sont eux (nous) qui rendent notre société bien plus agréable à vivre.

Enfin, Jean-Marie Blanc que je ne présente plus a écrit un magnifique article dans son blog de l'Apec : "Donnons du sens aux valeurs, et inversement". Nous sommes loin des dogmes habituels, souvent sophistiqués et proprement incompréhensibles.. Non, rien de tout cela, Jean-Marie nous rappelle avec sagesse que la motivation première vient certainement du sens que l'on donne à son travail. Pourquoi ? Parce que seul ce sens nous "pousse à agir" mais aussi à "persévérer malgré la difficulté". Les valeurs quant à elle, guidant notre conduite, tels des phares, des balises qui bornent notre comportement, notamment dans une fonction liée au management. Alors oui les valeurs sont essentielles, elles doivent être évaluées régulièrement afin de s'assurer de la "non-dérive" d'un comportement. Vous voyez bien que la performance n'est pas qu'un savoir faire, un diplôme ou une expérience, cela va bien au delà et cela fait du bien de se l'entendre rappeler par une personne comme Jean-Marie Blanc.

Finalement, les deux articles sont intimement liés et rééquilibrent un rapport jusqu'à maintenant bancal entre l'entreprise et la société. Mais les choses changent, comptez sur moi pour vous raconter des histoires d'entreprises qui pensent autrement et mettent de l'humain dans leur gestion des ressources Humaines !
Haut Les Coeurs et très bonne semaine à tous !