Le plaisir retrouvé de se lever chaque matin... Coach Emploi


Etre actif sur les réseaux sociaux sans en faire des tonnes

Je vous invitais récemment à multiplier les contacts sur les réseaux sociaux afin de connaître le marché caché de l'emploi et d'envoyer votre candidature spontanée avant même qu'une annonce ne soit diffusée. "Mais comment vais-je faire pour entretenir un tel réseau sans avoir l'air trop opportuniste ?" vous dîtes-vous... Bonne remarque, vraiment.

Comme je ne crois pas au succès du candidat "passif", celui qui attend discrètement que les recruteurs lui proposent un poste génial, je vous propose une méthode toute simple pour devenir acteur ou actif sur vos réseaux, et ce, de façon relativement subtile... si, si...

Tout d'abord, le candidat acteur ou actif n'est pas forcément le plus volubile.. n'oublions pas que "les tonneaux vides sont ceux qui font le plus de bruit", aussi, l'idée serait de développer un contact personnalisé avec chacune des relations que vous aurez jugée utile. De quelle manière ? En devenant une plateforme d'informations judicieuses issues de votre veille.

Deux fois par mois, pas plus pour ne pas "saouler" ou "spammer" votre interlocuteur, vous sélectionnerez une information spécifique, précise liée à son métier, sa fonction ou pourquoi pas (ce serait peut-être même plus impactant) à ses loisirs. Cette information, généralement un lien, vous l'enverrez par message direct en la complétant d'un texte court : "j'ai pensé que cela vous intéresserait :..." ou bien encore "nous partageons les mêmes centres d'intérêts, je pense que ceci vous intéressera : ...".

Rien de révolutionnaire, juste une attitude courtoise et bienveillante vis à vis de votre réseau, celui qui pensera à vous le jour où il entendra parler d'un poste libre.



www.conseil-emploi.net

Bonjour à tous ! Une nouvelle pas si importante que cela, le blog "Haut Les Coeurs !!!" a quitté son adresse blogspot pour une autre, davantage en phase avec mon activité. Aussi, ai-je plaisir de vous inviter à vous connecter en utilisant l'adresse suivante :



Enfin, si vous êtes un adepte de la connexion via votre téléphone portable, le blog s'adapte (alors là, je suis épaté car je n'y suis pour rien) et vous propose une mise en page qui en rendra l'usage confortable et intuitif !

A bientôt, merci de votre fidélité et Haut Les Coeurs !!!

Savez-vous ce qui rend sympathique ?

J'ai le sentiment de commencer à sucrer les fraises (pardon pour l'expression mais elle nous rapproche de l'été !), en vous répétant, une fois encore, une phrase entendue à maintes reprises de la bouche de l'un de mes anciens directeurs.

"L'important n'est pas ce que l'on dit mais la façon dont on le dit", cette affirmation me hante, la ressassant si souvent qu'à la fin, je ne sais plus si je dois la trouver absurde par la futilité qu'elle encourage ou bien tellement brillante par les clés de communication qu'elle semble nous tendre...
Ô joie, je viens de découvrir une étude d'Albert Merhabian qui finalement répond à peu près aux questions que je me pose... si, si... Savez-vous ce qui provoque spontanément la sympathie chez l'autre ? Son compte en banque ? Non, essaye encore. L'intelligence de son propos ? Non, cherche encore! Sa beauté ? Non, mais on se rapproche ! Son charme alors ! ça chauffe !

Bien, il semblerait que ce qui provoque le sentiment de sympathie vis-à-vis d'une personne lambda soit dans 58% des cas l'expression de son attitude ou de son visage... Le sourire, les yeux, l'ouverture des gestes de la main, j'en passe et des meilleures, les conseils fleurissent un peu partout, mais encore une fois, du bon sens : faites la gueule et personne ne vous appréciera, souriez et l'on vous rendra votre sourire !

La deuxième principale raison qui provoque ce sentiment de sympathie, c'est la note vocale dans 38% des cas, l'expression de la voix, sa couleur (voir le billet précédent), je n'évoque pas spécialement une belle voix (bien que cela facilite le travail), mais bien la façon dont on utilise toute une palette de nuances, d'accents, d'intonations pour renforcer nos propos.

Enfin, et c'est là que la dorénavant célèbre citation de mon ancien patron prend tout son sens, le facteur sympathie n'est évoqué que dans 7% des cas pour le fond, c'est à dire pour le sens des mots, le contenu du propos... Bref, dites les pires atrocités en souriant, vous n'abimerez que de très peu votre capital sympathie ! Bon, je suis assez dubitatif sur ce dernier point, notamment dans le cas de propos excessifs, mais je dois finalement me plier au constat suivant : nous faisons plus confiance à la façon dont les choses nous sont dites (attitude, ton de la voix, tout ce qui est non-verbal) qu'au sens de nos propos ! Merci M. Merhabian !

Le parler en couleur

Quel pourrait bien être le comble de l'ennui pour un recruteur au cours d'un entretien ? Que le candidat parle de façon monocorde, sans passion, sans ponctuation, sans intonation ! Avez-vous déjà assisté à une conférence au cours de laquelle, vous avez du lutter contre l'endormissement, réprimant discrètement un bâillement pervers surgissant à l'instant précis où l'orateur vous fixe dans les yeux ? Non ? Moi, si ! Cela m'arrive tout le temps !

Bon, revenons à nos moutons, nous allons nous efforcer d'épargner notre interlocuteur, d'une part en le maintenant éveillé, d'autre part en faisant en sorte qu'il soit conquis et emporté par l'enthousiasme que vous véhiculez.

Tout d'abord, vous vous attacherez à débuter vos interventions de façon franche, nette, pas la peine de vous comporter comme un vieux moteur diesel, montant petit à petit en pression, non, vous devenez et incarnez un moteur deux temps, partant sur les chapeaux de roue ! Vous redonnerez également de la couleur à tous ces petits mots, les articles, les prépositions, les mots de liaisons.

Vous respecterez les silences, respirations indispensables accentuées en fin de phrase. Et pour cela, vous relirez les dictées d'antan et imaginerez être à la place de Madame Michu dictant à sa classe un texte d'Alphonse Daudet, insistant bien sur la ponctuation, comme si vous racontiez une histoire "il était une fois, dans la ville de Foix...".

Vous garderez à l'esprit que le parler est infiniment plus subtile et riche que l'écrit, aussi, ne vous privez pas de couleur dans votre voix, libérez vous de toute ponctuation conventionnelle et votre phrasé vivra et se détachera irrésistiblement pour marquer de son empreinte l'esprit d'un recruteur conquis par l'énergie et l'enthousiasme de votre intervention. Dernier point, préparer son intervention ne signifie pas la réciter ou de la débiter !

Savoir passer par la fenêtre


"J'ai beau chercher, creuser, je n'ai aucun créneau horaire disponible pour vous recevoir, des réunions jusqu'à vendredi, un déplacement la semaine prochaine, un séminaire dans la foulée, non, rien à faire, je ne pourrai vous rencontrer avant au moins trois semaines !".

Mince, mince, mince, le candidat désemparé n'ose proposer un rendez-vous à une heure indécente "vous savez, je me rendrai disponible à n'importe quel moment, le soir, tard si vous le souhaitez !".
Vous avez fait mouche avec votre candidature spontanée, bravo, pour autant vous semblez en difficulté pour obtenir l'entretien, la rencontre, fatidique qui devrait faire basculer votre carrière. Une telle opportunité ne peut et ne doit vous échapper, aussi, je vous conseille de sortir toute votre belle détermination du placard et d'oser la proposition incongrue (en tout bien tout honneur !).

Qu'est-ce qu'une proposition de rencontre incongrue ? C'est celle qui vous permettra de retourner une situation complexe en opportunité efficace et positive... Votre interlocuteur n'a pas un seul instant à vous consacrer ? Proposez lui de vous réunir autour d'un déjeuner rapide afin qu'il puisse optimiser ses journées. Votre interlocuteur n'est jamais au bureau ? Quelle importance ! Proposez lui une rencontre à l'aéroport s'il part en voyage, dans un café près de son prochain rendez-vous, dans votre voiture car vous pourriez le déposer quelque part, sur le stand que son entreprise a réservé à l'occasion d'une exposition... Je m'arrête là, je pourrais écrire un roman sur tous ces lieux informels.

Pourquoi ne pas hésiter à proposer de tels rendez-vous ? Parce que au bout de trois refus, vous pourrez sérieusement douter des intentions de votre interlocuteur, mais aussi parce que provoquer une entrevue dans un lieu neutre (en dehors de son bureau ou de la salle de réunion habituelle) favorisera vos échanges notamment dans le cadre d'une négociation (personne ne reçoit sur son territoire).
Enfin, si vous retenez l'heure du déjeuner, gardez à l'esprit que l'on s'attache beaucoup plus facilement aux personnes qui nous entourent pendant le repas, et oui, c'est comme ça, celui qui partage votre table est associé au bien-être que le repas provoque...

La persévérance

"Non mais attendez ! Je ne suis pas complètement débile ! Si je me lance dans un projet et qu'il s'avère plus compliqué que prévu, je n'imagine pas un seul instant de m'épuiser encore et encore pour atteindre un résultat tout juste médiocre ! Il y a tellement d'opportunités que je trouverais bien celle qui me permettra de réussir ! En dehors de ce cas, oui, on peut dire que je suis quelqu'un de persévérant..."

Tiens, c'est étrange, le visage du recruteur semble se pincer, comme s'il avait, sur une simple et anodine question, rejeté la candidature de la personne qu'il reçoit. "Êtes-vous persévérant ?", pas de quoi fouetter un chat !

Bien sûr, vous êtes persévérant, bien sûr vous ne pouvez pas affirmer qu'un obstacle abat vos efforts et réduit à néant votre bonne volonté. Vous êtes tenace et persévérant car votre naturel enthousiaste constitue le premier rempart contre toutes les difficultés qui jalonnent les orientations et choix que vous suivez.

Vous êtes persévérant parce que vous gardez à l'esprit que rien n'est simple en ce bas monde et que votre engagement (vous remarquerez que nous n'allons pas dans le registre des compétences) vous a toujours permis de terminer ce que vous aviez commencé. L'idéal étant d'enchaîner sur une réalisation professionnelle ou personnelle ayant mobilisé toute votre énergie malgré les difficultés que vous aurez pu rencontrer.

Vous êtes persévérant, naturellement, parce que comme Thomas Edison, vous croyez en trois principes fondamentaux menant au résultat et à l'accomplissement d'un projet :

1- Le "travail acharné",
2- Une "persévérance obstinée",
3- Du bon sens.

Le reste, il l'a parfaitement résumé en cette courte phrase : "je n'ai pas échoué, j'ai simplement trouvé 10.000 solutions qui ne fonctionnent pas !". Alors oui, cultivez votre persévérance et votre ténacité, elles vous le rendront toujours un jour !

Les heures carrées...

"Vous savez, chez nous, ça bosse, bon sang de bon sang, ça bosse dur, tôt le matin, tard le soir, le week-end ! J'attends de mes collaborateurs qu'ils s'investissent, qu'ils soient prêts à décoller au bout du monde à tout instant, que leur portable soit allumé, jour et nuit ! Et vous savez pourquoi ? Parce que nos clients travaillent jour et nuit et que moi, je suis un patron qui turbine et mon entreprise, c'est du béton !".

Zut, vous êtes tombé sur un psychopathe, un amoureux de son entreprise qui confond temps sur le lieu de travail et investissement personnel, ne s'accordant lui-même que quelques minutes par jour, seulement pour déjeuner, et encore, en lisant les journaux ! L'ennui, c'est que sa société vous plaît, le travail est captivant et vous pensez qu'une belle opportunité comme celle-ci ne doit pas vous échapper.

Certains auront d'emblée une attitude pincée, montrant une certaine exigence en terme d'horaires stricts, a priori, vous ne serez pas sur la même longueur d'ondes. Bien entendu, je vous invite à fixer des limites "je suis quelqu'un qui s'investit beaucoup dans son travail, mais qui reste également désireux de préserver son équilibre personnel", vous insisterez sur certaines missions passées qui vous ont longuement retenu au bureau "quand il faut répondre présent, je suis toujours là !".

Vous évoquerez votre ouverture d'esprit sur la question des horaires ou des heures dites "carrées" mais les situerez toujours dans un contexte, disons, hors normes. Par conséquent, une réponse simple et honnête consisterait à préciser que vous vous êtes toujours arrangé pour faire votre travail dans le délai imparti, et ce, même s'il faut de temps en temps terminer sa journée un peu plus tard.

La Gueule de l'emploi - documentaire

Comme tout le monde, j’ai ressenti du dégoût pour les méthodes de recrutement présentées dans le documentaire « la gueule de l’emploi ». L’écho a été considérable, les critiques acerbes, envolées lyriques, dénonciations, menaces cachées sont nombreuses vis à vis des quatre ou cinq protagonistes.

Vous l’avez constaté, je ne me livre jamais à la critique des recruteurs, ce n’est pas mon propos, certains sont excellents, d’autres sont nuls. Manifestement, ceux qui nous ont été présentés sont mauvais, s’attachant à déstabiliser, violenter pour construire leur sélection sur une élimination darwinienne insupportable, inexcusable. Pour autant, je suis très gêné par la « bonne foi » qu’ils ont affichée en acceptant la diffusion du documentaire… Ils pensent bien faire, ils pensent défendre la justice, la non discrimination, l’éthique même… Et c’est là que ça cloche. Ils pensent bien faire, comme nous tous, comme une majorité de recruteurs aussi…

Tout est choquant, l’inquisition, les questions sournoises, les commentaires humiliants.. mais aussi la confrontation des candidats aux autres, largement répandue dans les cabinets les plus honorables, y compris chez ceux qui ont dénoncé les méthodes présentées dans le documentaire.

Entre nous, je suis perturbé par un autre point. Je suis gêné par les nombreuses critiques (et offusquées) de cabinets de recrutement qui semblent découvrir de telles pratiques. Mais ne parlez vous jamais aux candidats qui poussent les portes de vos bureaux ? N’avez vous pas de famille ou d’amis ou de voisins, des gens normaux qui vous racontent ces histoires épouvantables de personnes broyées, perdues dans un système profondément violent et destructeur ? Ne connaissez vous pas de « seniors » à qui, insidieusement, on fait comprendre qu’il ne tiendra pas le rythme ? Ne connaissez vous pas de « juniors » que l’on recrute uniquement en free lance (toutes les charges pour leur pomme) ? Et vous même, n’avez-vous jamais recruté de stagiaires chargés de sélectionner les candidats, êtes-vous si éloignés de ces méthodes? Pensiez-vous sérieusement que tout cela n’était qu’invention de candidats en mal d’emploi ?

Comme vous, j’ai vu une caricature de la posture commerciale, une méconnaissance absolue, ultime de cette fonction. Le temps des requins est révolu…
Ce qui me saute aux yeux, ce n’est pas la parodie clownesque et tragique d’un recrutement de commerciaux, mais c’est plutôt l’incompétence professionnelle du «comité des sages», des "grands électeurs"… ces personnes ont tout faux, sans le savoir… sans le savoir… savoir….

Et bien justement, ce savoir, où est-il ? Existe il un certificat d’aptitude au recrutement? Un diplôme d’Etat du recrutement dans lequel les savoirs sociologiques, psychologiques, économiques, financiers, juridiques, linguistiques, cultures d’entreprises, sociaux, enjeux commerciaux (ben oui, faut bien aller chercher les clients), humains, éthiques, cognitifs seraient validés par une instance honorable et savante ? Est-ce idiot de demander la légitimité du recruteur à manier aussi dangereusement le destin de personnes fragilisées ? Une multitude de professions ont crédibilisé leur approche en formant leurs experts… Où sont les formations reconnues par la profession du recrutement ?

Je ne fais pas l’apologie du diplôme, loin de là (ceux qui connaissent mon parcours comprendront pourquoi !) mais lorsque les dérives sont aussi nombreuses, une profession doit construire sa crédibilité en apportant des réponses concrètes à la fois aux entreprises clientes et aux candidats. L’approche réseau est intéressante, certes, elle ne fait pourtant pas le poids face à une véritable expertise, reconnue par tous.

Enfin, lorsque la première crainte des français est de perdre son emploi et de se trouver au chômage, je me dis que tous ceux qui ont une fonction RH sont aussi en première ligne, ils sont d’une certaine façon les garants du bien (non pardon) du mieux-être des demandeurs d’emploi et donc de nous tous. Leur responsabilité est bien supérieure au champ d’intervention purement contractuel, on attend tous de la hauteur de la part d’une catégorie professionnelle aussi exposée aux maux de notre société.

PS : un merci très sincère à Franck de m'avoir interpelé avec beaucoup d'honnêteté sur ce sujet.
PS2 : un site internet appelle au "lynchage" des protagonistes (leurs adresses personnelles étant publiées) : cette initiative me fait vomir et me choque infiniment plus que les méthodes dénoncées plus haut - c'est peu dire.

Collectionnez les contacts sur LinkedIn ou Viadeo et découvrez le marché caché de l'emploi

Savez-vous pourquoi vous devez entretenir votre portefeuille de contacts sur LinkedIn ou Viadeo ? Parce que c'est une excellente façon de découvrir en avant première quels seront les recrutements des entreprises qui vous intéressent... Je m'explique.

Dès qu'une personne intègre ses nouvelles fonctions, elle renseigne dans son "e-profil" les différentes informations relatives à son job ou son nouvel employeur. Jusque là, rien de nouveau, nous l'avons tous fait. Ceci dit, si vous collectionnez les contacts de personnes travaillant dans les entreprises que vous avez ciblées, ou bien celles qui ont un profil très similaire au vôtre, vous serez certainement intéressés par le fait qu'il ou elle ait quitté son ancien job... le laissant vacant un certain moment... le temps de lancer un recrutement officiel.

Vous le savez mieux que personne, les départs ne font pas systématiquement l'objet d'un recrutement. Ce dernier est coûteux, les entreprises resserrent leurs budgets et vont parfois tenter de continuer sans remplacer le collaborateur démissionnaire. C'est ça le marché caché : un poste vacant, qui n'a fait l'objet d'aucune annonce et dont le remplacement n'est pas totalement certain.

Votre force sera d'intervenir à cet instant précis, proposant vos services en candidature spontanée, vous insisterez sur tout ce que VOUS pourrez apporter à l'entreprise en terme de résultat, développement...

Chaque semaine ou chaque mois, vous recevez un récapitulatif des modifications de profil de vos contacts (encore une fois, plus vous aurez de contacts dans les sphères (entreprises ou postes cibles) qui vous intéressent et mieux vous cernerez le marché caché - je sais, je vais à l'encontre de ceux qui prônent l'hyper sélectivité des contacts en réseaux...). passez du temps à éplucher toutes ces précieuses informations, envoyez vos candidatures spontanées chez les ex-employeurs de vos contacts, ils vous seront reconnaissants de leur épargner le coût d'un recrutement mais surtout de leur permettre de répondre à une question cruciale : vais-je remplacer ou non celui qui vient de quitter son poste.

Prêt au sacrifice ?

Aïe, aïe, aïe, c'est la crise, les entreprises réduisent leurs budgets, modifient leurs stratégies et tentent, selon leur vision, de faire face aux difficultés économiques dont les médias nous abreuvent constamment. Que faire ? S'accrocher tant bien que mal, résister ? Chacun se décidera en fonction de ce qu'il est mais aussi tout simplement en fonction de ce qu'il peut...

Pourtant, sous la pression ambiante, les questions des recruteurs s'orientent également, et de plus en plus souvent, vers une hypothétique gestion de survie : "comment réagiriez-vous si votre employeur vous demandait de diminuer votre salaire ?"... La question qui tue ! Vaste débat ! Suis-je le vilain canard qui n'accepterait sous aucun prétexte le moindre effort ou bien serais-je alors le bon Samaritain qui, de peur de pointer rapidement chez Pôle Emploi, accepterait de réduire son traitement.

Inutile de demander avec défiance, les yeux frondeurs : "et vous, y seriez-vous prêt, accepteriez-vous de renoncer aux dividendes ?" ou "t'es un comique toi, tu sais d'où je viens ? T'es vraiment gonflé de me demander tout cela" ou bien de vous retrancher derrière les fameux barèmes des conventions collectives ou encore de montrer que vous seriez prêt à n'importe quel sacrifice. Je ne suis pas certain que ce type de réponse apporterait l'issue souhaitée, c'est-à-dire votre recrutement. Questionnez, creusez, demandez s'il s'agit là d'une pratique envisagée ou courante de l'entreprise recrutrice, montrez votre ouverture à négocier mais surtout, ne vous braquez pas... Je sais, ce n'est pas si simple.

Vous insisterez bien volontiers sur votre connaissance approfondie du secteur d'activité, affirmez que vous détenez bon nombre de renseignements qui vous confortent dans l'idée que vous rejoindrez une entreprise solide qui , si par malheur était confrontée à une crise exceptionnellement violente et soudaine, s'inscrirait normalement dans le dialogue responsable avec l'ensemble des collaborateurs, et pas seulement avec vous seul.

Par conséquent, inutile de prévoir l'avenir, personne ne le connaît, vous insisterez sur votre volonté de tout mettre en œuvre pour défendre avec loyauté les couleurs de l'entreprise, et que dans ce cadre, tout effort salarial ne pourrait être que temporaire et s'accompagnerait forcément d'une contrepartie telle qu'une formation, diplômante, inscrite sur le long terme ou bien l'acquisition d'actions. En bref, vous êtes ouvert au dialogue mais ne serez pas le pigeon de l'année car vous saurez toujours démontrer votre contribution !

A méditer

"Une poignée d'hommes parvient à s'enrichir simplement en prêtant attention aux détails que la plupart des gens négligent."
Henry Ford

Les cartes heuristiques

Parvenez-vous à structurer facilement vos idées, vos réflexions ? Partir du haut de la page et coordonner, logiquement, une succession d'informations relève pour certains d'entre nous (dont votre serviteur) de l'effort absolu qui n'aboutit que très rarement au résultat escompté. A la question que nous nous posions ensemble cette semaine - quelles compétences vais-je proposer à l'entreprise qui recrute ? - je vous propose un outil très efficace vous permettant de "jeter sur le papier" l'ensemble des éléments de réponse qui vous viennent à l'esprit pour ensuite, éventuellement, les coordonner et n'en sélectionner que les éléments essentiels, ceux, qui selon vous, méritent de figurer au top des compétences mises en avant...

Constituer une liste, cohérente, énumérer chaque point, en détail parfois, ne mène à rien si ce n'est à un travailnon abouti, nécessitant de nombreux retours. Et pourquoi ne pas mettre l'idée ou le thème principal au centre de votre feuille de papier plutôt qu'en titre tout là-haut ou sur la page précédente ? Nous sommes là au coeur du mind-mapping, être en mesure de coordonner ses idées autour de thèmes, de sous-thèmes, les embrasser en totalité du regard en gardant à l'esprit que toutes s'articulent autour du thème central, par exemple celui des compétences...

Bon, c'est sympa tout ce que tu racontes mais à quoi ça ressemble ? Et bien, je me suis prêté au jeu en récapitulant rapidement tout ce que je pouvais proposer à une entreprise - voici le résultat après 15 minutes de travail : "Domaines de compétences". Certes, le travail mérite d'être approfondi, mais avouez qu'en seulement quelques minutes, je parviens à restituer un bon aperçu de mes compétences, une cartographie simple, transférable et facilitant tous travaux de synthèse et de compréhension globale. Une mise à nu en quelques sortes...

L'outil que j'utilise est un logiciel libre "Freemind" que vous pourrez facilement télécharger sur internet - ici par exemple. Bien entendu, cet outil peut s'avérer précieux pour tout travail de brainstorming. A vos cartes !

Ce que je propose !

Nous l'avons évoqué récemment, il semble que le CV, s'il est lu par un œil humain, soit parcouru dans un laps de temps extrêmement court, de 15 secondes à une minute. Pourquoi ce temps si court ?

Parce que "éplucher" 300 à 400 CV prend un certain temps et que ce temps n'est pas élastique (à vos calculatrices !). Par conséquent, tout ce qui accroche, tout ce qui retarde ou tout ce qui n'est pas clair à la lecture du CV devient fatal... même si votre profil correspond à celui qui est recherché par l'entreprise.

"Mais enfin, je ne vais tout de même pas graver mon CV dans du yaourt pour qu'il soit lisse !" me direz-vous dans un mouvement de colère ! Pas la peine vous répondrai-je (tiens, je devrais écrire une pièce de théâtre), vous allez construire votre CV selon un modèle qui, même si certains le contestent, devrait vous permettre de travailler la fluidité et le confort de lecture... si, si, je vous l'assure.

Posez-vous une seule question : que recherche le recruteur à la lecture de votre CV ? Faites simple, une seule réponse, écartez toute philosophie, tout concept intellectuel. Alors ? ... Yes ! Bingo ! Le recruteur dès qu'il ouvre votre CV ne se demande qu'une seule chose : qu'est-ce que ce candidat pourrait apporter à mon entreprise (ou à mon client) ? En partant de ce principe, l'idée est de lui apporter très rapidement une réponse concrète, je préconiserais alors de débuter le curriculum par THE rubrique, celle qui récapitule vos domaines de compétences et qui, dès les premières secondes, devrait assouvir la curiosité de celui qui vous découvre (au passage, faites un tour du côté de l'empan !). A partir du moment où vous aurez préparé votre candidature, vos compétences devraient correspondre à celles que doit posséder le profil.

Par la suite, vous montrerez dans la deuxième rubrique de votre CV, celle qui relate votre expérience professionnelle. L'objectif consistera alors à démontrer que grâce aux compétences que vous maîtrisez, vous avez atteint vos objectifs, vous avez réussi vos missions et avez participé au développement de l'entreprise pour laquelle vous travailliez. En gros, mettez en avant vos réalisations, elles ont l'avantage d'être uniques et d'éviter toute répétition un tantinet redondante...

Bref, peu de temps pour lire le CV, alors gardez à l'esprit ces deux questions de bon sens : "quelles compétences puis-je vous proposer et qu'est-ce qui me permet de vous affirmer que je maîtrise bien ces compétences ?".

Trop dense !

"Qu'il est difficile de résumer sa carrière sur une page ou deux... ! Sélectionner les informations importantes, celles qui relèvent du détail insignifiant passent à la trappe, allez, oust ! Bye, bye ! Bon sang, mais tout est important, si je retire telle information, je déséquilibre par la même occasion ce que je suis, ce que le recruteur doit savoir sur moi ! Je veux donner l'image la plus juste et précise possible de ce que je suis, de mon parcours, j'ai besoin d'être totalement compris !".

Allez, je vous arrête tout de suite, ne cherchez pas à exprimer votre carrière, vos compétences, vos aptitudes dans le détail. Pourquoi ? Parce que vous devez faire un effort de synthèse et vous mettre à la place du recruteur. Pensez-vous réellement qu'un CV extrêmement dense, dont le texte, même s'il est passionnant, qui est écrit dans une toute petite police d'écriture afin que le tout tienne en deux pages, sera parcouru de façon approfondie par le recruteur ? Mais non ! Un CV trop dense est dissuasif, il décourage et n'incite pas à la lecture mais plutôt à passer au CV suivant !

Je ne crois pas à la persévérance du recruteur qui, enfin, "tomberait" sur votre compétence, exactement celle qu'il recherche, en bas de la deuxième page du CV, après avoir lu la totalité d'un CV dense qui jusque là ne correspondait pas totalement à ses désirs Je pense au contraire qu'il aura abandonné toute recherche assez rapidement, et bien avant d'avoir entamé la lecture de cette seconde page...

Que faire alors ? Donner du rythme à votre CV, l'aérer, le synthétiser, ne pas tomber dans le piège du détail qui pénalise fortement la concentration et la lisibilité du document. Construisez le de façon logique, ne vous séparez jamais d'une bonne dose de bon sens : que recherche le recruteur, quelles informations dois-je lui donner immédiatement et comment éviter toute répétition? Enfin, n'oubliez pas que le CV est un support d'entretien, et que si vous y avez tout indiqué, il sera difficile de faire mieux en entretien, au risque de décevoir l'interlocuteur.

Moralité, le CV doit donner envie de vous rencontrer afin que vous puissiez relater en entretien et dans le détail tout ce que vous pourrez apporter à l'entreprise recrutrice.