Le plaisir retrouvé de se lever chaque matin... Coach Emploi


Bonnes Fêtes !

Recevez mes vœux les plus chaleureux et sincères en cette période de fêtes, jours que je vous souhaite chargés d’énergie et de distractions, permettant, le temps d’une virgule, de passer d’une année à l’autre, l’esprit conquérant et serein.

Que 2011 soit l’année de votre réussite et de l’accomplissement de vos souhaits, à vous ainsi qu’à tous ceux qui vous sont chers.

Nous nous retrouverons le 4 janvier prochain. Haut Les Cœurs !!!

Il a du caractère !

"Monsieur le recruteur, je n'ai pas peur de le dire : j'ai du caractère !".
Oups méfiance... Comment ce candidat s'intègrerait-t'il dans l'équipe ? Entretient-il de bonnes relations avec les gens ? Quel est son style de travail (management, partage, écoute...)?

Je vous invite à travailler sur des exemples de projets que vous avez menés à bien grâce à l'effort collectif, n'hésitez pas être précis dans l'approche de votre propre contribution au groupe mais vous devez faire en sorte de souligner votre goût pour les relations humaines en général, à vous entendre avec votre entourage professionnel. Inutile d'en faire trop, surtout si le poste ne se prête pas à un travail en équipe, néanmoins, au 21ème siècle, on ne travaille presque plus tout seul dans son coin !

Vous l'aurez compris, taper du poing sur la table à tout bout de champs m'exaspère. Travailler, c'est avancer et construire, ce n'est pas lutter contre un ensemble de personnes réfractaires à l'efficacité. Tout n'est donc qu'une question d'approche, de nuance, d'écoute et de partage. S'imposer, c'est lutter, c'est reculer, c'est aussi montrer ses limites. En revanche, je suis un partisan du travail en équipe, du développement de la créativité, que chacun trouve son épanouissement et sa place en se sachant écouté, respecté et suivi.

Enfin, si avoir du caractère, c'est être capable de sanctionner, je me dis que sanctionner est l'échec du manager, de process non maîtrisés. Alors encore une fois, prudence, "J'ai du caractère" doit absolument s'associer à la volonté d'atteindre et de dépasser ses objectifs, en collaboration avec l'ensemble des équipes, dans le respect des relations humaines et de la bonne entente !

Une étude mais pas trop !

"Je vous ai exposé notre projet d'entreprise, vous connaissez nos intentions, nos objectifs. Avant d'aller plus loin, je vous prie de bien vouloir me faire parvenir un plan marketing chiffré que vous défendrez éventuellement durant le prochain entretien..."

Pratique courante, totalement inacceptable à mes yeux, mais l'ayant personnellement vécue, j'imagine qu'elle est toujours pratiquée par des entreprises peu scrupuleuses qui pourraient utiliser le travail de candidats non retenus...

Je ne vous conseille pas de refuser cette demande parce qu'elle serait synonyme de l'arrêt de votre progression dans le recrutement. En revanche, il me semble évident et indispensable de demander à faire un travail court et non détaillé, faute de temps. Votre interlocuteur, forcément sensé, ne peut qu'accepter.

Deuxième point, si vous transmettez vos documents par voie électronique, pensez à bien les marquer et à noter sur chaque feuille que le travail rendu est votre propriété et qu'il est confidentiel.

Dernier point, n'oubliez pas que l'important dans ce genre de travail n'est pas ce que l'on dit mais la façon dont on le dit ! Alors soignez bien la présentation, relevez des chiffres clés sur lesquels vous appuierez votre proposition, montrez comment vous réaliserez le plan marketing en conditions réelles, néanmoins, ayez le sens du commerce : on ne livre pas tant que l'on est pas certain d'être payé !

Où serez-vous dans cinq ans ?

« Où espérez vous être dans cinq ans ? ».
- Dans cinq ans ? J'aimerais bien prendre ma retraite à Bora Bora ou bien prendre votre place ! Enfin quelque chose à mi chemin entre le farniente et un rythme très soutenu, faut voir...

Déterminer la vision à long terme d'un candidat n'est pas chose aisée, d'autant plus que cette vision doit parfaitement s'accorder aux valeurs de l'entreprise qui recrute. Votre vision doit être ambitieuse, réaliste et non carriériste.
En gros, vous espérez être le meilleur collaborateur de l'entreprise, vous espérez avoir atteint , que dis-je, dépassé tous vos objectifs, dans la même entreprise, à un poste qui vous permette de conjuguer expériences acquises et projet professionnel (que vous aurez préalablement décrit).
Inscrivons nous en bâtisseur, nous projetant sans sourciller dans une période éloignée. Pour les carriéristes, restez discrets, néanmoins, la meilleure façon d'aborder la carrière sans en avoir l'air, c'est tout simplement de retourner la question suivante : « Quel est le plan de carrière prévu pour celui qui obtiendra le poste ? ».
Si le visage de votre interlocuteur s'empourpre, s'il hésite, s'il bafouille, vous aurez rétabli l'équilibre mais vous saurez que le plan de carrière dans l'entreprise se construira au fur et à mesure (c'est le cas dans l'immense majorité des sociétés). Enfin, pour obtenir le poste, vous devez absolument faire comprendre que dans cinq ans, vous serez toujours dans l'entreprise en question.
« On s'était dit rendez-vous dans 5 ans, même heure, même jour, même place... » P. Bruel.

Des p'tits trous !

« Mais dites donc, il y a un trou dans votre CV ! Si, si, là, regardez !! Qu'est-ce que c'est que cette histoire !! ».
Si vous faites ce cauchemar régulier, rassurez vous, vous n'êtes pas le seul... Pas le seul à avoir tort de vous inquiéter autant !
En général, la question est plus subtile, j'en conviens. Elle pourrait se résumer à : « Qu'avez-vous fait du tant au tant ? ». Zut, c'est pile la période pendant laquelle j'étais au chômage... Grrr.
Le recruteur tentera de cerner votre capacité à rebondir, à profiter d'une période d'inactivité professionnelle pour vous concentrer sur une formation ou un projet. Évidemment, si vous répondez, « du tant au tant ? Rien, je n'ai rien fait, j'ai pris du bon temps », il sera difficile de convaincre sur votre dynamisme, capacité à vous construire et atteindre des objectifs, si vous répondez « J'avais le moral dans les chaussettes... », avouez que vous ne donnez pas la meilleure image qui soit de votre personnalité. Bref, gardez le sourire, soulignez que le recruteur est particulièrement perspicace et répondez sans chercher à rester vague, évasif. La question est posée, à vous d'y répondre.
Premier point, vous devez mettre en avant que cette période a été profitable parce qu'elle vous a permis de vous former ou de vous perfectionner dans un domaine spécifique (au passage, la recherche d'emploi est une période pendant laquelle vous devez ABSOLUMENT dégager du temps pour vous former et vous mettre à jour– langues, techniques diverses...).
Deuxième point, ne soyez pas surpris de cette question, elle est plus que légitime et ne consiste pas à « couper les cheveux en quatre et à vous piéger ». Puisque vous êtes averti, vous ne tomberez dans aucun « piège », vous aurez préparé une réponse qui mette en avant votre esprit d'initiative et votre capacité à aller de l'avant malgré les difficultés.
Enfin, insistez sur le fait que c'est une période qui vous a permis de définir vos objectifs et de vous lancer dans une campagne de recherche efficace et ciblée. Moralité, fuyez l'inactivité !

Licencié ?

Vous avez été licencié et ne l'avez évidemment pas mentionné dans votre CV. "Et si vous m'expliquiez pourquoi vous avez quitté la sté Truc en janvier 2005 ?". Bon, nous y voilà, il convient alors de vous lancer et d'annoncer sereinement que vous avez été licencié.

Soyez attentif à ne pas fustiger votre ancien responsable, car si vous le faites aujourd'hui, vous le ferez probablement demain avec votre futur employeur. Ensuite, le monde est un village, le recruteur que vous avez en face de vous connaît peut-être votre ancien patron.

Les raisons d'un licenciement ne sont pas toujours qu'économiques, sachez faire le point objectivement et aborder les raisons qui ont contribué à votre départ. Abordez la question de façon constructive, optimiste sans vous attarder sur les aspects négatifs.

Toute expérience a son côté positif et négatif, à vous de convaincre que vous avez su rebondir en progressant de façon positive.

J'ai conscience que ce conseil n'est pas toujours évident à appliquer, mais il est la clef d'un entretien réussi dans lequel, finalement, vous aurez convaincu sur vos aptitudes personnelles à vous remettre en question pour aller de l'avant. Pas si mal, non ?

Tu ne mentiras point

Je sais bien que la tentation de "transformer" son CV est grande, maquiller un poste, une fonction, "gommer" quelques mois ou années encombrants pour soi-disant faire mieux et rentrer dans le cadre que l'on imagine idéal. A quoi cela sert-il ? A déclencher les doutes et suspicions chez le recruteur qui déroule le parcours avec vous ? A entacher dès le départ une relation avec votre futur employeur ? A vous faire "éjecter" manu militari si vous êtes pris la main dans le sac ? A vous faire culpabiliser ? A vous contraindre à fausser tout votre discours au risque de vous prendre les pieds dans le tapis ?

Le monde de l'entreprise est bien connu des recruteurs, les parcours aux réussites fulgurantes et extraordinaires font généralement l'objet de toutes les attentions. Faire passer son message et convaincre passe par la nécessité d'être crédible, cette crédibilité, vous la construirez grâce à votre attitude, grâce à la cohérence de votre discours, grâce à votre honnêteté.

Enfin, les recruteurs qui font correctement leur travail ont l'habitude de vérifier l'exactitude des informations mentionnées dans les CV retenus.

Echec et mat

La persévérance dans l'atteinte des objectifs est une des compétences ou aptitudes clés que le recruteur s'attachera à identifier chez le candidat rencontré. De quelle façon peut-il aborder ce thème ? En posant une question directe, généralement mal vécue, comme :
"Décrivez-moi une situation où vous avez connu l'échec."

Oui, mais un échec comment, un gros, un petit, un pas grave ? Vous dîtes-vous sourire pincé aux lèvres...
L'idée n'est pas de décrire un échec dans ces détails mais plutôt de montrer comment vous êtes parvenu à surmonter la difficulté, comment vous avez rebondi pour compenser ou atténuer les effets d'objectifs non atteints.

Surtout ne pas rejeter la faute sur vos collègues ou patron qui n'a rien compris, "c'est pas ma faute !". En revanche, vous pourrez souligner que vos compétences ne sont pas à remettre en question, qu'il s'agit là d'une ancienne situation et qu'aujourd'hui, vous savez que lorsque vos limites sont atteintes alors vous vous appuyez sur les compétences d'une équipe.

Au fait, éviter absolument de dire : "Après cet échec ? Oh, j'ai laissé tomber le projet...".

Pas de répit !

"Je vais me laisser deux, trois mois, faire un break avant de me mettre sérieusement à chercher un job". Qui n'a jamais prononcé ou entendu cette phrase ? Une erreur colossale, rien d'autre.

Perdre son emploi est une épreuve difficile, qui n'admet pas le confort de l'oisiveté, nous en mesurons chaque jour les conséquences. Évidemment, il est tentant de s'offrir quelques mois de vacances, ne rien faire, souffler, végéter, se laisser aller. Vous entamez néanmoins fortement votre capacité à vous remettre en selle, à rebondir et soigner votre employabilité.

Malgré les difficultés, malgré un moral au fond des chaussettes, malgré la fatigue - nerveuse surtout - je ne peux que vous encourager à ne pas "profiter" d'une période de chômage. On ne profite pas de cette période, on se bat pour réintégrer un poste aussi rapidement que possible parce qu'il en va de tout l'équilibre personnel et familial. Tout le monde est d'accord avec ce que j'écris, pourtant... Alors gardez les pauses pour le week-end et les périodes de congés de votre entourage, plongez-vous immédiatement dans vos recherches, et commencez à envoyer chaque jour une nouvelle candidature. Le courage se nourrit dans l'action. Haut Les coeurs !!!

Un interlocuteur débordé... dépassé ?

Peut-être vous est-il arrivé de participer à un entretien mené par une personne qui n'est pas spécialiste en recrutement. Imaginez, vous avez envoyé une candidature spontanée et êtes reçu par le Directeur Général, sans cesse dérangé, le téléphone sonnant toutes les deux minutes. L'attitude requise dicte bien entendu de garder son sang froid, sa concentration, le sourire et la courtoisie... Néanmoins, je vous recommande de noter à chaque interruption le moment où vous en étiez dans la conversation. Vous aurez alors le rôle de celui qui recentre l'échange, cette personne tellement fiable qu'elle se souvient à la virgule près du déroulé du dialogue.

Autre cas de figure, cette personne parle plus que vous et ne cesse de vous décrire l'entreprise qu'elle dirige... "Grr, mais tu vas me laisser parler!" pensez-vous en souriant, hochant de la tête pour approuver et montrer que vous avez tout saisi, 5 sur 5. Profitez alors des moments de respiration, des silences entre deux sujets pour recentrer l'entretien autour de vos compétences. A vous de dire : "je rebondis sur ce que vous venez de m'expliquer pour vous informer que j'ai mis en place ça et ça" ou bien " ce que vous venez de m'expliquer ressemble à une mission que j'ai réalisée pour Truc, j'avais obtenu tels résultats...". Bon, il faudra peut-être parler rapidement pour placer votre phrase de 15 mots.

Enfin, débordé par la tâche, il a égaré votre dossier et ne se souvient pas du tout de votre candidature. Génial, ça fait plaisir mais ce n'est pas si grave, vous avez parfaitement préparé l'entretien, vous connaissez l'entreprise, son environnement, vous mettrez donc en lumière les compétences que vous maîtrisez et qui correspondent à l'analyse que vous avez réalisée les jours précédents. Déroulez votre fil rouge, pensez à votre projet professionnel, souriez, positivez, vos objectifs croiseront ceux de votre interlocuteur !

Pourquoi nous ?

Pourquoi vouloir travailler chez nous ?


- "Mais au fait, pour quelles raisons avez-vous envoyé votre candidature à notre entreprise" ?
- "Euh, c'est-à-dire que je passe tous les jours devant vos bureaux, je ne sais pas trop ce que vous y faites, en tout cas, la plupart des voitures garées sur le parking sont neuves, j'imagine que les affaires ne sont pas trop mauvaises, et par les temps qui courent..."


Évidemment, la réponse donnée ci-dessus n'est pas qu'exagérée, elle est réelle, elle m'a été confiée à plusieurs reprises. Si, je vous le jure... Je vous laisse deviner l'issue de ce type d'entretien.

Néanmoins, la question posée par le recruteur mérite que l'on s'attarde quelques instants sur ce qu'il attend du candidat.

comment répondre à la question pourquoi voulez-vous travailler chez nous ?
Pourquoi voulez-vous travailler chez nous ?

Les attentes du recruteur


Il attend en premier lieu de connaître nos intentions. De valider son contexte, son offre - le cas échéant - à vos profondes motivations... La nécessité de travailler est un facteur de motivation, je le reconnais facilement, en revanche, il n'expose en rien votre capacité à créer de la valeur chez votre futur employeur. 
Si vous avez travaillé sur le projet professionnel, vous saurez mettre en parallèle  l'ensemble de vos intentions et projections personnelles ou professionnelles avec l'entreprise en question. En quoi vos objectifs sont-ils identiques ou communs ? Au fond, quelle histoire commune pourrons-nous écrire ensemble dans les années à venir ?

Dans un deuxième temps, le recruteur se concentrera sur vos compétences, vos connaissances, vos qualités aussi et capacités à relever les nombreux défis auxquels répondront votre professionnalisme. Venez-vous à cet entretien pour décrocher - avec toute la détermination du monde - un job ou en simple touriste, un touriste qui a vu de la lumière et qui s'est engouffré dans une démarche sans trop comprendre les enjeux, sans chercher à savoir quelle est l'entreprise à laquelle il confierait son avenir.

Au fond, tout n'est question que d'intention... : que voulez-vous ? Que voulez-vous VRAIMENT ? Quel sens donnez-vous à votre vie professionnelle, votre engagement , votre disponibilité ? Je remarque qu'à cette question simple, beaucoup répondent par la négative : 
"ce que je veux ? Ne plus être au chômage, pardi !" 

Orienté employeur


Pensez-vous que cette intention, tout à fait louable, permette au recruteur de se projeter dans votre future collaboration...? Lui facilitez-vous la compréhension de ce que vous apporterez à l'entreprise en vous concentrant sur le traitement ou les avantages offerts par l'employeur ? Êtes-vous orienté employeur plutôt que de rester centré sur vos besoins ?

Quelles réponses envisager... ? 

Je vous recommande d'orienter votre réponse en mettant en avant les compétences que vous apporterez, par exemple : 
"j'ai posé ma candidature au poste de XXX parce que j'ai le sentiment (NB : ce sentiment vous appartient et n'est donc pas discutable...) de pouvoir apporter quelque chose à votre entreprise. Tout d'abord, votre société est réputée comme l'une des plus performantes dans le domaine de XXXX, c'est la voie que j'ai toujours privilégiée dans mes études et mes dernières expériences. De plus, vous êtes engagé dans un déploiement international... ayant vécu 3 ans aux Etats-Unis, je saurai parfaitement m'adapter à la culture de votre entreprise et me servir de mon expérience internationale pour contribuer à la réalisation des objectifs, enfin, au regard des différents articles que j'ai pu lire sur votre développement, je ne souhaite qu'une seule chose, c'est de rejoindre vos équipes pour faire partie de l'aventure..."
L'esprit étant d'associer toutes les informations relatives à l'entreprise, celles que vous aurez obtenues en créant une solide veille emploi basée sur la lecture de quelques uns des 600 journaux professionnels ou encore des 50 journaux régionaux présents sur internet...

Inutile d'en faire des tonnes mais vous devrez à chaque fois avoir étudié l'environnement économique, concurrentiel, social et sectoriel de l'entreprise afin de rendre votre candidature la plus évidente possible. 
Le travail en amont, l'organisation de votre recherche d'emploi, c'est la petite graine plantée dans le terreau du succès de votre recherche d'emploi.

Une histoire de mots

Savez-vous ce qui peut agacer n'importe lequel d'entre nous et par conséquent un recruteur ? Les phrases toutes faites, un peu clichés que l'on utilise parfois pour la première fois en entretien, comme ça, sans raison particulière. Par exemple, "avoir le goût du challenge", phrase étrange que l'on ne sort qu'en entretien de recrutement, et qui, au fond, ne signifie pas grand' chose, même en creusant un peu. "Être en quête d'une nouvelle opportunité", "se lancer un défi", "être en veille active", "se faire chasser", "K euros". Préférez les phrases courtes, précises qui ne relèvent pas d'un concept philosophique, ni d'un effet de style.

"Au jour d'aujourd'hui", "il faut raison garder, nonobstant...". Évitez ces phrases qui viennent de nulle part, elles alourdissent et polluent l'échange que vous aurez avec votre interlocuteur. De la même façon, n'utilisez pas de jargon technique ou purement professionnel, l'étalage d'une connaissance, n'est malheureusement pas la preuve d'une compétence.

Enfin, ayez à l'esprit que la meilleure des attitudes consiste à donner... le meilleur de soi, cette attitude passe très souvent par la simplicité dans votre approche, vous procurant par la même occasion une jolie dose de maîtrise et de contrôle.

Que voulez-vous changer dans notre offre ?

"Bien, je vous ai décrit le job à pourvoir, son environnement, l'entreprise et nos objectifs... Si vous le pouviez, quelles modifications proposeriez-vous au poste?"
- Alors justement, je ne savais pas comment vous le dire, mais tout est à revoir !

Je crois que ces deux-là partent du mauvais pied... vous ne trouvez pas ? Ce type de question a pour objectif de s'assurer que la présentation est suffisamment claire pour le candidat, que l'ensemble des paramètres sont cohérents et adaptés aux compétences et aptitudes requises. C'est également l'occasion de connaître le degré de préparation et d'informations obtenues sur l'entreprise et sa structure. Bref, c'est une excellente question !

Dans tous les cas, préférez adopter une attitude humble en soulignant votre approbation - à ce stade - et entière compréhension du poste. Toutefois, rien n'étant parfait en ce bas monde, saisissez l'opportunité de démontrer votre capacité à raisonner et construire des axes d'amélioration en proposant, par exemple, une méthodologie d'analyse visant à optimiser la situation, cette dernière s'inscrivant forcément dans la durée, et dans le cadre de votre future collaboration.

L'autre point consisterait à appuyer votre démarche en répondant qu'une des meilleures manières d'améliorer un poste, un fonctionnent est l'observation et la connaissance des flux. Aussi, une réponse astucieuse et constructive consisterait alors à fixer un rendez-vous avec le recruteur dans les deux mois suivant votre intégration, vous serez alors en mesure de lui proposer bon nombre de points d'amélioration !

Alors, pas de panique, cette question n'est pas un piège, juste une opportunité pour vous de s'inscrire dans une démarche dynamique et pleine d'avenir.

Les bonnes intentions de la candidature spontanée

Une candidature spontanée est une déclaration d'intention... mais oui, mais oui ! Quelle intention me direz-vous ? Et bien plusieurs... Mais disons que la principale tourne autour d'une idée : vous souhaitez farouchement rejoindre les équipes en place et faire partie de l'aventure.

Avez-vous remarqué que je n'évoque pas le poste que vous aimeriez occuper ? Je ne dis pas qu'il s'agit d'un aspect anecdotique de votre candidature mais pourtant, à bien y réfléchir, un recrutement est une forme d'alliance, de pacte, de mariage entre une entreprise et le candidat, mais certainement pas entre un poste et un candidat.

Par conséquent, puisque vous vous adressez à un décideur et que vous n'êtes pas attendu du tout, optez pour cette orientation indiquant que votre première volonté est de rejoindre une belle entreprise et non d'occuper un beau poste au sein de l'entreprise. La nuance est de taille ! Vous expliquerez cette intention en vous appuyant sur les informations glanées de ci de là sur internet et ailleurs (l'idéal étant une reprise de citation parue dans un article de presse plutôt que de s'inspirer - trop facilement - du site institutionnel).

Deuxième intention : vous collaborerez avec l'entreprise en lui apportant votre expertise, celle de votre métier. Par conséquent, vous aurez détecté un besoin, une nécessité, une problématique à résoudre afin de rendre judicieuse votre candidature. Judicieuse parce que vous avez cerné les attentes de l'entreprise ciblée - dans votre domaine d'activité, et que vous vous posez en apporteur de solutions, et donc de développement.

Troisième intention, ayons l'humilité de penser que personne ne nous attend. Cela signifie que votre démarche ne peut être que centrée autour de l'entreprise et son environnement, et certainement pas autour de nous, le VOUS l'emportant allègrement sur le JE.

Souvenez-vous de ce que dit Jean-Marie Blanc sur ce blog : "Parlez moi de moi, il n’y a que ça qui m’intéresse"

à méditer

"Si tu veux des résultats dans l'année, sème des graines. Si tu veux des résultats pendant dix ans, plante un arbre. Si tu veux des résultats qui durent toute une vie, développe les hommes".

Shackleton et son critère de recrutement

J'ai eu la chance d'assister à une merveilleuse conférence donnée par Jean-Claude Lefrère* sur une aventure incroyable, celle de Sir Ernest Shackleton, parti avec 27 hommes sur "l'Endurance" en 1914 à la conquête du Pôle Sud.

Une aventure inouïe pour l'époque (et pour aujourd'hui aussi !), traverser à pied le continent Antartique, braver des températures extrêmes (jusque -70°C... gla gla gla), des vents terribles, des courants effroyables... Bref, aller au delà d'ennuis certains.

trois éléments pour atteindre son objectif d'emploi : volonté, motivation, détermination
Motivation et détermination étaient les deux critères de recrutement d'Ernest Shackleton


Ce qui devait arriver arriva, le navire pris par la glace sombra irrémédiablement, laissant son équipage dépité sans autre moyen de survie que leur courage, leur solidarité et le talent extraordinaire de leur Capitaine, Ernest Shackleton.
Si je vous dis qu'ils ont survécu pendant un an et demi dans ces conditions. Me croirez-vous ? Tous sont revenus sains et saufs de ce naufrage grâce aux qualités de management de leur leader. Nous en évoquerons certains aspects par la suite.

Bon, ok, merci, mais quel rapport avec notre recherche d'emploi ?
- Ha Ha ! J'y viens !

Afin de recruter son équipage, Ernest Shackleton a publié une petite annonce, la voici :

"Cherche hommes pour voyage incertain, petits gages, froid rigoureux, longs mois de nuit complète, danger permanent, retour incertain. Honneur et reconnaissance en cas de succès"

Difficile de faire plus réaliste, vous ne trouvez pas? Pourtant, les volontaires se sont précipités, tous excellents navigateurs, nombreux, trop nombreux... Savez-vous quel était alors le critère pour sélectionner les meilleurs? Leur Coefficient d'Optimisme... Seuls ceux qui voyaient le verre à moitié plein étaient recrutés. Quand on connaît la suite, on comprend mieux pourquoi il a eu raison de se focaliser sur ce point !

Seuls les plus motivés ont été recrutés.. vous vous en doutez. Du reste, beaucoup venaient de loin pour postuler, et l'autre critère essentiel qui déclenchait le recrutement fut la détermination de ces hommes qui traversaient toutes sortes d'embûches pour, au minimum, défendre leur candidature devant Ernest...


*Je souligne au passage le grand talent de conférencier de M. Lefrère qui m'a ouvert les yeux sur bon nombre de règles de management, une soirée que je ne risque pas d'oublier!

La relance téléphonique

Vous avez adressé votre CV à une entreprise que vous aviez bien ciblée et souhaitez relancer le destinataire, voilà une situation peu agréable que vous avez tous connue et qui vous oblige à décrocher votre téléphone... Gloups...

ÇA Y EST, les 10 chiffres sont composés - autrefois, vous auriez entendu un son en pointillé (tut,tut,tut,tut,tut) jusq'à la sonnerie (tuuuut, tuuuut, tuuuut, tuuuut) - puis (se pincer le nez) :

- Société Bidule, bonjour !
- Euh, oui,.... allo, euuuuuuh, bonjoir, ...humm humm, bonjour ! Je suis Martin Durand et euh...

Je vous recommande plusieurs approches... Dans tous les cas, vous ne devez pas hésiter et savoir exactement à qui vous souhaitez parler :

- M. Machin pour M. Durand s'il vous plaît. (ayez une voix claire et assez autoritaire)
Deux options possibles : elle vous le passe ou bien :
- C'est à quel sujet ?
Deux options encore :
- M. Machin attend mon appel.( après tout, vous l'avez écrit dans la lettre de motivation)
ou bien
- Je dois remettre une proposition à Monsieur Machin concernant ma candidature au poste de XXX, il sera intéressé de me parler. Je n'en aurai pas pour longtemps.

Il se peut que la personne du téléphone (la sorcière) soit plus coriace que prévu. Dans tous les cas, restez calme et courtois et essayez d'être sympa en disant par exemple :
- Je sais que vous n'avez pas une fonction évidente à devoir protéger son agenda mais M. Machin attend mon appel, je dois lui faire une proposition...

Si elle vous empêche réellement d'accéder à la personne que vous devez atteindre, appelez en dehors des horaires de bureau, vous tomberez toujours sur quelqu'un qui n'a pas le même degré de filtrage et qui vous passera plus facilement votre interlocuteur (de façon très sournoise en plus parce qu'il ne maîtrise pas les secrets du transfert d'appel réussi). Essayez au passage d'obtenir le numéro de téléphone direct !

Bon, on s'entraîne ? Choisissez le DG d'un cabinet de recrutement situé à 500 km de chez vous et essayez de lui parler directement !

A la pêche aux infos

Revenons au process... si, si, c'est important. Il reste un point essentiel à clarifier : l'environnement global de l'entreprise chez laquelle vous postulez. Bien sûr vous pouvez construire votre argumentaire à partir des informations collectées lors de votre dernière expérience si vous travailliez dans le même secteur d'activité, néanmoins, il se peut que vous ayez à découvrir une branche, un milieu, un secteur jusqu'alors inconnu.

Premier réflexe, se brancher sur le site de l'entreprise : bien évidemment, vous apprendrez qu'elle est la meilleure dans son secteur mais vous comprendrez les valeurs qu'elle souhaite mettre en avant, sa démarche, l'image qu'elle souhaite véhiculer mais aussi, la gamme de produits.

Vous remonterez ensuite la piste de ses concurrents en vous appuyant sur les informations liées aux produits similaires, l'objectif étant de vous concentrer sur les entreprises à chiffre d'affaires équivalent ou supérieur. Ne perdez pas de temps sur les autres !

Vous déterminerez par la suite les profils économiques et sociaux des concurrents détectés sur des sites comme :

www.kompass.com
www.pagesjaunes.fr
www.societe.com
www.bottin.fr
www.score3.fr

Ces derniers vous restitueront des informations simplifiées et accessibles qui vous permettront de dresser la carte des "Qui fait quoi et comment ?".

Étape supplémentaire, chercher sur internet, dans les revues professionnelles mais aussi sur des salons, auprès des CCI, des syndicats professionnels tous les renseignements exploitables qui vous permettront de cerner les problématiques, les enjeux ainsi que les évolutions sectorielles à envisager.

Pourquoi tout ce travail ? Parce que vous montrerez votre maîtrise, vous gagnerez en confiance et serez en mesure de comprendre les objectifs du recruteur.

Pourquoi tout ce travail ? Parce que vous aurez entamé une démarche unique qui vous différenciera, parce que vous saurez poser les bonnes questions, celles que l'on oublie pas, celles qui font mouche !

Pourquoi tout ce travail ? Parce que vous devez trouver un angle d'approche pertinent dans votre lettre de motivation, parce que vous devez déterminer la meilleure façon de présenter votre CV, celle qui répondra directement aux besoins du recruteur.

Pourquoi tout ce travail ? Parce que vous ne laissez rien au hasard, parce que ce job ne doit pas vous échapper. Parce que vous avez commencé à travailler pour cette entreprise...