Le plaisir retrouvé de se lever chaque matin... Coach Emploi


Entretien version Aïkido

Une astuce de poids aujourd'hui ! Une astuce qui m'a été soufflée par mon ami Serge et qui devrait permettre de rendre le cabinet de recrutement moins intimidant et pourquoi pas, osons le terme, le désacraliser... Ça y est, vous dites-vous, il a viré sa cuti et se lance dans la critique systématique du recruteur. Mais non ! Au contraire, je vais le rendre plus accessible, moins terrifiant ou inquiétant - selon votre sensibilité.

Avez-vous conscience que ce fameux recruteur a une double casquette? Il est d'abord celui qui vous posera des questions formelles, relatives à votre personnalité, votre parcours, cursus... ne le considérez surtout pas comme un obstacle à passer mais davantage comme un filtre au travers duquel vous aurez l'occasion d'exprimer ce que vous êtes.

Mais là – entre autre – où Serge est génial, c'est quand il me fait remarquer que de « filtre», le cabinet de recrutement devient par la suite votre meilleur allié, notamment en phase II du recrutement, c'est-à-dire lorsque vous serez présenté aux décideurs de l'entreprise. Et là, forcément, ça change tout !

Cette nouvelle approche devrait modifier votre regard sur l'entretien de recrutement, vous ne partirez plus en guerre ou en lutte mais garderez toujours à l'esprit que votre interlocuteur est potentiellement votre meilleur ambassadeur, surtout auprès de celui qui prendra la décision finale.

L'idée n'est alors plus à l'affrontement mais au contraire à l'accompagnement... un peu comme de l'Aïkido, se servir de la force de celui qui est en face pour décupler la sienne. Pas simple ? C'est une question de perspective et d'approche, l'entretien est inévitable mais peut se présenter sous plusieurs aspects. Celui-ci me semble être l'un des plus favorables et constructifs.

Suivre la procédure ?

Vous l’avez peut-être remarqué mais l’organisation des processus au sein de nos entreprises suscite l’enthousiasme des dirigeants. Il est communément admis que « le process mène au résultat », d’où l’importance de révéler votre maîtrise en la matière lors de l’entretien de recrutement. Un levier qui peut s’avérer efficace, surtout s’il est couplé aux techniques Lean.

Un nouveau salarié intégrant un poste doit se familiariser à la cartographie de l’entreprise, ses interfaces, ses process et procédures. L’ensemble de ces informations étant repris dans un manuel de référence. Puisque le « chemin à suivre» par le collaborateur est logiquement couvert par un guide des procédures, je pense que le recruteur pourrait être amené à vous poser la question suivante : « Comment réagiriez vous si vous deviez prendre une décision non couverte par le manuel de référence ? ».

Pas simple en effet, faut-il mettre en avant son sens inné de l’improvisation ? Son côté joueur ? Son penchant pour l'immobilisme ? Respectez-vous les procédures ? Prenez-vous des initiatives ? Etes-vous un adepte de la méthode ATM* ? Cette question peut soulever beaucoup d’autres interrogations, aussi, faudrait-il vous préparer afin de tendre les bonnes perches à votre interlocuteur.

Ainsi, je vous propose dans un premier temps de rassurer en montrant votre conviction profonde et intime : un guide de procédures est important. Ensuite, inscrivez-vous dans une démarche d’amélioration continue. Une procédure n’est jamais figée et doit pouvoir évoluer - surtout s’il apparaît qu’elle n’est pas « dimensionnée » pour répondre à telle ou telle problématique. Votre rôle consisterait alors à soumettre à votre hiérarchie un projet de réécriture de la procédure qui couvrirait la zone d’ombre soulevée.


* Méthode ATM = méthode "à toi Marcel".

200 billets et toutes mes dents !

Bon, nous y voilà, le 200ème billet paru sur le blog !

Vous l'avez compris, je m'attache à vous délivrer un message positif, insistant sur le fait qu'une période de chômage n'est pas éternelle et qu'elle n'est que transitoire. Je me contente de vous livrer quelques astuces qui, finalement, sont pétries de bon sens, me bornant à ne traiter que ce que l'on peut maîtriser : son propre comportement, et pas celui des autres, en l'occurrence celui des recruteurs. Ceci explique pourquoi je ne pars pas en guerre contre certains cabinets de recrutements, pourquoi je ne fustige pas certaines pratiques malheureusement inacceptables. Concentrons nous sur notre objectif, celui de vous permettre de trouver un poste quels que soient les obstacles. La polémique ne nous fera pas avancer (je ne suis même pas sûr qu'elle soulage nos consciences...).

Je sais que beaucoup d'entre vous traversent des moments difficiles, croyez en ma farouche volonté de ne pas vous laisser seuls, vraiment n'hésitez pas à me contacter afin de travailler vos candidatures !

Bon parlons de choses plus gaies... 200 billets et ... je suis content de moi parce que depuis le 20ème post, je me demande chaque jour de quoi je vais bien pouvoir parler. Comme quoi, vos commentaires (qui ne sont pas malheureusement pas laissés sur ce blog) m'inspirent fortement ! J'ai bien envie d'écrire deux, trois choses sur les règles de management, histoire de boucler la boucle mais bon, je me fixe comme objectif d'atteindre les 365 billets afin de constituer un almanach gratuit des bonne pratiques à l'usage des personnes désireuses d'intégrer rapidement un nouveau poste. Voilà, c'est dit !

Un grand merci à vous tous, merci de votre fidélité, en espérant que vous n'aurez pas à parcourir ce blog trop longtemps.

à méditer...

"Personne ne commet de plus grosse erreur que celui qui ne fait rien parce qu'il ne pourrait faire qu'un petit peu"

Edmond Burke

Musique du Samedi

C'est l'automne, les feuilles virevoltent, le ciel est bleu, les nuages balayés par le vent frais, vous sautez au dessus des flaques d'eau, courant d'un pas léger chez votre recruteur préféré...
Vous êtes joyeux, enthousiaste, fredonnant un air, sourire aux lèvres :

*Pour écouter, cliquer sur le titre.

AAAaaa! Deudeudeudeudeu...

Allez, petit exercice ! On va bien s'amuser ! Vous aimez bien les réclames ? Non ? Euh, mauvaise réponse, faudra faire comme si !

Vous souvenez-vous de la publicité de la barre Ovomaltine : "Sâluut, j'âi Houite z'condes pour vous dire que la barre Ovomaltine, c'est d'la dynamite !"... Huit secondes seulement, et son message est passé, que dis-je, est resté ! Au passage, j'espère que vous appréciez mon accent suisse.

Livrons nous à ce jeu, non pas de l'accent, mais de la pub. Le produit c'est vous (eh oui, mais quel bon produit!). Imaginez une phrase simple, courte que vous pourriez prononcer en huit secondes environ et qui résumerait :
- Ce que vous proposez
- A quoi ça sert (pardon pour le style mais je n'ai pas trouvé plus clair)
- A qui je m'adresse ?

Ces trois questions pouvant être reprises dans n'importe quel ordre. Travaillez, affinez vos présentations, je suis certain que cela vous aidera à synthétiser (à l'extrême j'en conviens) votre offre. Allez, allons (alli ?) plus loin, n'hésitez pas à laisser parler le fruit de votre imagination dans les commentaires ! Humour, tu es le bienvenu, lien sur Youtube aussi !

C'est comme ça et pas autrement !

« Moi, quand j'ai quelque chose à dire, je le dis ! »... au fond, tout dépend de la façon dont les choses sont dites, vous ne croyez pas ? Se dégage de cette phrase une forte personnalité, comment va-t'elle s'accorder au restant de l'équipe ?

Si vous vous reconnaissez dans cette affirmation, vous aurez besoin de rassurer sur votre capacité d'ouverture, votre esprit d'équipe, de groupe, votre volonté de favoriser des rapports de qualité, basés sur la confiance. Par la même occasion, vous évoquerez vos rapports avec la hiérarchie « je n'aime pas être dirigé!», pourtant, vous serez amené à déployer une politique, une stratégie, suivre des instructions, vous mentionnerez au contraire des réalisations faites en équipe, reprenant des cas concrets de pleine collaboration entre votre hiérarchie et vous.

Il existe comme ça des phrases qui font froid dans le dos, j'en ai citées deux un peu plus haut, je pourrais ajouter « Ce n'est pas à mon âge que je vais commencer à changer ! », « Cela fait X années que je fais comme cela et ça marche très bien ». Exprimer sa force de caractère, c'est bien, mais évoquer simplement son ouverture d'esprit, sa capacité à se remettre en question, c'est mieux. Insistez donc plutôt sur votre volonté de travailler en harmonie, avec vos collègues, avec vos supérieurs, prouvez votre souplesse (pas la peine de coincer votre jambe derrière la tête) d'esprit et faites preuve d'humilité !

Lire également : "Il a du caractère !"

Vous m'intéressez !

Vous serez très certainement amené à vous exprimer sur le pourquoi du comment, et notamment sur les raisons pour lesquelles vous avez répondu à une offre d'emploi, manifestant par la même occasion votre volonté de rejoindre l'entreprise.

Si l'on considère que le recrutement est un « mariage » entre un candidat et son employeur, vous devez préparer un argumentaire sur votre intérêt pour l'entreprise. Pour cela une seule solution : vous documenter, vous renseigner sur l'environnement de l'entreprise. Internet semble être une source inépuisable d'informations. Travaillez les points valorisants que vous aurez récupérés, la notoriété de l'entreprise, sa politique, ses valeurs, ses dirigeants, son secteur d'activité. Montrez que vous n'êtes pas devant le recruteur par hasard...

Inutile de mentionner que vous êtes prêt à accepter n'importe quel poste, que vous avez envoyé 1000 candidatures, vous basant sur une liste récupérée dans un magazine économique. Faites ressortir vos choix, vous êtes une personne qui prend son destin en main ! Bon sang !

Vous l'aurez compris, la question centrale tourne autour de votre profonde motivation, « êtes-vous réellement partant pour travailler avec nous, pour occuper ce poste ou souhaitez-vous simplement un job... ».

Je suis toujours gêné par ces questions de motivation, partant du principe que le premier objectif du demandeur d'emploi est de réintégrer rapidement un poste, sa motivation consistant à relever la tête, pour lui-même et pour les siens. Néanmoins, cerner les affinités du candidat pour l'entreprise semble être un exercice incontournable, alors, creusez, cherchez, il y a forcément des points d'appui dans la somme d'informations que vous recueillerez sur lesquels vous bâtirez un argumentaire positif.

Quel numéro !

Certains d'entre vous préfèrent indiquer tous leurs numéros de téléphone pour être certains d'être contactés, à coup sûr. Ainsi, entre le nom et l'adresse e-mail, deux séries - parfois trois - de chiffres...

Faisons preuve d'imagination et mettons nous à la place du celui qui doit vous contacter : quel numéro faut-il composer pour espérer vous joindre ? Moi, je parie qu'il va composer le premier numéro (100% de chances que ce soit votre téléphone fixe). Évidemment, vous êtes en entretien de recrutement et donc absent de votre domicile... "pas grave ! " se dit-il, "je ne laisse pas de message, je vais l'appeler sur son autre numéro !".

Ben oui, c'est simple... sauf qu'à l'instant où il s'apprête à composer votre numéro, un intrus pénètre dans son bureau et l'interrompt... on connaît l'histoire, il y a de fortes probabilités pour que vous ne soyez jamais contacté, le recruteur se remettant à l'ouvrage en se penchant sur le CV suivant. Bon, allez, même si je force le trait, je vous conseille de maîtriser la réception des appels, en toute circonstance. Comment ? En ne mentionnant qu'un seul numéro (j'ai tendance à conseiller le portable), celui-là même qui sera connecté à un répondeur, forçant l'appelant à laisser un message.

Par ailleurs, si vous postulez en France, inutile d'écrire + 33 (0) 6 75... allez à l'essentiel, mentionnez strictement le numéro à composer. Enfin, prévoyez un espace tous les deux chiffres, cela donnera davantage de lisibilité et évitera à celui qui compose les chiffres de s'y reprendre à trois ou quatre fois !

Des bâtons dans les roues !

Plus j’avance dans l’accompagnement des personnes en recherche d’emploi plus je constate que le principal obstacle à franchir, c’est celui que l’on se construit tout seul dans sa tête. Je peux vous assurer que si l’on avait pas cette fâcheuse tendance à se mettre soi-même des bâtons dans les roues, les recruteurs auraient davantage de facilité à déceler les trésors cachés de votre personnalité.

N’avez-vous jamais dit ou pensé : «J’vois pas c’qu’y a d’extraordinaire dans c’que j’ai fait ! » - notez que la contraction des mots exprime une certaine lassitude ! – ou bien « J’sais pas parler de moi, j’sais pas me mettre en avant ! », ou encore « J’vais encore m’emmêler les pinceaux », « S’il me pose cette question, j’suis cuit ! », « j’ai aucune chance, y’a tellement de candidats au profil incroyable… ». Bref, j’en passe et des meilleurs !

A ce stade, vous n’avez toujours pas rencontré le recruteur ! Croyez en vous, soyez honnête avec vous même, ne considérez aucune de vos expériences comme normale ou ordinaire. Ayez l’objectivité de reconnaître et apprécier votre parcours. Ne pensez pas « j’ai vendu des produits à des clients, et après ! », apprenez à voir les choses sous un nouvel angle : « j’ai développé un portefeuille de clients en valorisant l’offre commerciale de mon entreprise, maîtrisant le process de vente, j’ai conquis et fidélisé une clientèle présente sur plusieurs circuits de distribution ».
Avouez que ce n’est pas une déformation de la réalité ! Il s’agit en revanche d’avoir pris le recul nécessaire pour déceler toutes les pépites qui composent votre expériences, celles qui ouvrent des portes sur une discussion plus approfondie qui vous permettra de ressortir de l’entretien avec l’impression d’avoir joué pleinement votre carte.

La musique du samedi

Berlioz, la Damnation de Faust... Vous vous souvenez de Louis de Funès, transformé en chef d'orchestre à l'Opéra Garnier dans "La Grande Vadrouille" ? Et bien, c'est cet air qu'il travaille avec ses musiciens :

Bon, d'accord, tout le monde n'est pas fan de ce genre de musique, pourtant, à l'écoute de ce fameux air, vous allez vous livrer à deux exercices :

- Le premier exercice : vous imaginer à la place du chef d'orchestre. Je suis prêt à parier que certains d'entre vous agiteront frénétiquement les bras !

- Le deuxième exercice : vous mettre à la place de l'un des musiciens de cet orchestre philharmonique et tenter de ressentir la palette d'impressions qu'il peut vivre. La grosse caisse est déjà prise, c'est l'instrument que j'ai choisi de jouer !

Si après ces exercices, vous n'avez pas envie de "casser la baraque", alors, je n'y comprends plus rien.

Le bon timing !

Interpellé par l'une de vos questions, je viens de me rendre compte que l'ordre de passage en entretien de recrutement pourrait avoir une incidence sur les chances de passer le cap de l'entretien.

Bien sûr, rien de scientifique dans mon observation mais juste le constat suivant : dans 100% des postes que j'ai obtenus (un certain nombre vu mon très jeune âge !), je faisais partie de la deuxième moitié des candidats convoqués. Si, je vous le jure...

Je constate par ailleurs que dans les entretiens qui n'ont pas abouti, je suis passé une majorité de fois parmi les premiers candidats - ça, je le sais, parce que je posais des questions aux recruteurs "combien de candidats retenus, combien vous en reste-il à voir, etc...".

J'ai le sentiment qu'un passage parmi les derniers candidats pourrait favoriser l'issue de l'entretien. Pourquoi ?
Parce qu'au moment du bilan, le recruteur se souviendra mieux de votre passage, parce qu'il aura mieux cerné ses attentes en rencontrant les premiers candidats, mais aussi parce qu'il aura compris, au bout de quelques rencontres, qu'il lui est indispensable d'assouplir ses critères de recherche s'il souhaite un jour trouver la perle rare (pour ne pas dire le mouton à cinq pattes)... Jouez la montre !

Esprit d'équipe

« Bon, imaginez… vous avez un projet majeur à traiter. Vous devrez constituer une équipe d’experts, les meilleurs dans chacune de leur catégorie… Comment allez-vous insuffler un esprit d’équipe avec vos collaborateurs ? »

Vous l’avez compris, il s’agit d’une question déguisée, relative à votre style de management. Forcément, vous n’évoquerez pas votre tyrannisme naturel - « avec moi, c’est marche ou crève ! » ou bien « une bonne avoinée et tout le monde rentre dans le droit chemin ! ». Une expérience de management à coups de trique ou à la schlague est également à taire, voire à proscrire. Si, si...

Les points d’accroche qui pourraient vous permettre de vous différencier dans ce domaine sont nombreux. Le premier d’entre eux consisterait à préciser que l’esprit d’équipe est attaché à la participation de chacun à la prise de décision. Employez le NOUS dans vos réponses, « nous avons réussi », « nous avons mis en place », soyez enthousiaste et dynamique sans pour autant sauter sur votre chaise tel un cabri.

Une réponse que j’aime particulièrement : « Comment j’insuffle l’esprit d’équipe avec mes collaborateurs ? Dans le cadre professionnel ou extra-professionnel ? ».

Candidature spontanée

Rentrée oblige, les candidatures spontanées s’accumulent sur les bureaux (virtuels et/ou physiques) encombrés de nos chers DRH. Deux options s’offrent à nous :

- La première : la candidature reste un certain temps dans la boîte électronique dédiée aux recrutements de l’entreprise, traitée directement par le DRH qui supprime votre e-mail ou vous répond que l’entreprise Tartempion n’a pas de poste à pourvoir, ou bien encore qu’il est intéressé par votre candidature et souhaite vous rencontrer.

- La deuxième option : la candidature reste un certain temps dans la boîte électronique dédiée aux recrutements de l’entreprise, transmise par le DRH au chef de service concerné. Ce dernier supprime votre e-mail ou vous répond ou fait répondre que l’entreprise Tartempion n’a pas de poste à pourvoir, ou bien encore qu’il est intéressé par votre candidature et souhaite vous rencontrer. Je sais je me répète un peu, mais le mécanisme en apparence simple, n’est pas toujours correctement appliqué.

Jusque là, rien de nouveau me direz-vous… Je souhaite attirer votre attention sur le titre de votre CV, cette fameuse accroche est généralement constituée d’un intitulé de poste. De grâce, assurez-vous que le poste indiqué sur votre CV appartienne bien au registre de vocabulaire de l’entreprise approchée – passez un coup de fil, cherchez sur internet, questionnez dans vos réseaux sociaux ! Evitez d’utiliser le jargon de votre ancienne société (par exemple « Coordinateur Liaisons Marketing ») car je peux vous assurer qu’un intitulé de poste peu explicite n’a aucune chance d’aboutir… vraiment aucune. Enfin, facilitez le travail du DRH, faites en sorte qu’il sache systématiquement vers quel service faire suivre votre candidature.

Lettre de motivation

Puisque je vous conseille fréquemment de ne pas automatiser vos réponses aux annonces, mais au contraire de les travailler une à une afin de personnaliser votre approche, vous ne serez pas surpris de lire mes recommandations quant à la lettre dite de « motivation » accompagnant votre CV.
Finalement la meilleure façon de capter l’attention de votre interlocuteur, ce n’est pas de parler de vous, le candidat, mais bel et bien d’aborder immédiatement un thème relatif à l’environnement de l’entreprise. Pour être impactant, vous ne devrez pas mettre en avant vos objectifs personnels ou professionnels (entre nous, l’entreprise ne vous recrutera pas pour vous permettre de réaliser vos objectifs) mais plutôt ceux de l’entreprise.

Ce que j’entends par lettre de motivation ? Je pars du principe que vous n’avez pas à démontrer VOTRE motivation, en revanche, il me semble crucial d’agir sur la motivation du recruteur à vous rencontrer. De quelle façon ? En articulant votre lettre autour de ces quatre axes :

1- Qu’est-ce qui vous intéresse dans l’entreprise/annonce ? Vous partagez des valeurs communes, vous connaissez l’environnement économique, vous connaissez le directeur, vous avez apprécié la dernière publicité, vous êtes persuadé que leur stratégie est la bonne, etc, etc…

2- Vous êtes prestataire de service et proposez par conséquent vos compétences. Je suis expert en bidule, je peux prendre en charge tel service, je sais faire ci et ça, etc, etc…


3- C’est bien gentil d’annoncer vos compétences, encore faut-il les prouver ! Je suis expert en bidule parce que j’ai réalisé tel et tel projet en 2007 au sein de l’entreprise machin avec tel résultat… Annoncer c’est bien, prouver c’est mieux !

4- Je suis la personne qu’il vous faut, rencontrons-nous et surtout, «je vous remercie de l’intérêt… »

En fait, vous aurez répondu aux questions suivantes : pourquoi cette annonce plutôt qu’une autre ? Quelles sont mes compétences ? Qu’est-ce qui me permet de me positionner en candidat idéal ? Pas si mal, non ?

Présenter le CV !

"Bon, pour quelqu'un qui n'est pas expert en traitement de texte, mon CV est plutôt réussi, je suis parvenu à coller mon texte dans un petit cadre, dommage qu'il déborde sur une autre page. Ah oui, il faut surtout, je dis bien surtout ne jamais appuyer sur la touche "entrée", sinon, tout ce qui est écrit sur mon CV se transforme en gigantesque puzzle..." - "Tiens, je vais écrire mon CV en jaune pour montrer que je suis dynamique" - "Mon CV est horrible mais seul compte le contenu"...

Un peu d'objectivité que diable ! Ne vous obstinez pas à envoyer un CV qui ne ressemble à rien, acceptez l'idée que votre présentation est un peu ratée... si... Je serais bien incapable de vous donner quelques conseils de pagination (petit appel du pied aux experts !), néanmoins, quand on ne sait pas faire, le premier réflexe est de s'adresser à ceux qui savent !

Évidemment, les solutions payantes sont à proscrire, quelques uns parmi vous m'ont envoyé des CV magnifiques (Sébastien, Zoran...), d'autres utilisent les modèles glânés de ci, de là, et entre nous, ils ont bien raison de s'appuyer sur ce qui existe déjà !

Je vous propose deux liens sur lesquels vous télécharger quelques modèles de CV gratuits, vous les choisirez selon vos goûts, et si je peux vous rassurer, ce qui fait l'unicité de votre CV, c'est vous ! Pas sa forme !

Alors commençons par ce lien : http://emploirama.com/modele-cv.html qui vous propose 45 modèles de CV très très réussis.

Enfin, http://www.semantis.fr/exemples-de-cv.html, que j'ai personnellement utilisé (ils proposent également un logiciel gratuit qui vous aidera à prendre un peu de recul sur vos candidatures...).

Voilà, tout est dit, maintenant, vous n'avez plus d'excuse, vous êtes devenus des experts de word !

à méditer...

" Un arbre qui tombe fait plus de bruit qu'une forêt qui pousse. Soyez convaincu que les bonnes nouvelles sont bien plus nombreuses que les mauvaises !"

Abbé Pierre

La musique du samedi !

Une nouvelle rubrique : celle des musiques qui font du bien.

Aujourd'hui, Ella Fitzgerald, à Stockholm en 1966 qui chante sa frustration ! A écouter, réécouter, le volume bien fort, de préférence chaque matin avant d'entamer une nouvelle journée !

L'employabilité

L'employabilité... ce mot terrible, n'est pas qu'un concept, c'est un critère - idiot et subjectif je l'accorde - visant à déterminer la capacité d'une personne à être affectée à un nouveau poste.

Ce critère varie à la fois selon le candidat et selon le recruteur... Une variable à deux inconnus en somme, néanmoins, elle est à son apogée lorsque le candidat est déjà en poste. Ce doit être plus rassurant de faire démissionner quelqu'un plutôt que de recruter une personne sans emploi ! (Hé, pas de blague hein, j'ironise!).

Bref, vous avez tout intérêt à avoir conscience de cette employabilité et de tout mettre en oeuvre pour la conserver.

"T'es bien gentil Pierre, mais comment veux-tu que je fasse? Je suis au chômage depuis un an !".
Merci pour cette excellente question !
A mon avis, vous avez trois options (j'exclus la triche).
- La première est de vous former, sérieusement, que dis-je, très sérieusement, de vous perfectionner dans un domaine spécifique.
- La deuxième consisterait à développer un projet, une activité personnelle nécessitant toutes vos ressources (le moins possible financières).
- La troisième enfin, est relative aux contacts qui vous permettent de rester connecté au monde du travail, soit par votre implication dans différentes associations professionnelles, soit par votre constante recherche d'informations sur un métier ou un secteur professionnel.

L'idéal serait de cumuler au moins deux de ces options. Vous l'avez compris, on ne parle pas de compétences ni d'aptitude mais juste d'impact et de psychologie (à deux balles), quelqu'un qui justifie d'activités même en période de chômage agira de façon très positive sur son employabilité.

Pourquoi moi ?

Je le dis, je le répète, si vous êtes convoqué à un entretien de recrutement, c’est que vous êtes dans la cible et correspondez peu ou prou au profil recherché. Alors partez avec l’unique idée de défendre vos couleurs car vous avez réellement toutes vos chances.

Vous vous souvenez peut-être de mon scepticisme sur le fait de connaître les raisons d’une candidature non-retenue… A contrario, je suis convaincu qu’il est nécessaire de comprendre pourquoi l’on est convoqué en entretien. Évidemment, une question brutale du type « Je me demande bien ce qui a bien pu vous intéresser dans mon CV ! » serait, comment dire… assez maladroite.

En revanche, aborder la question de façon plus constructive, amenant votre interlocuteur à s’exprimer favorablement sur votre profil pourrait constituer la colonne vertébrale de votre argumentation en vous appuyant sur :

- Le fait qu’il se souviendra de la question que vous avez posée.
- Les éléments qui ont permis la sélection de votre dossier.
- Les attentes spécifiques du recruteur.

Pas si mal, non ? Alors, n’hésitez pas, posez rapidement la question suivante : « Quels sont les points que vous jugez intéressants dans mon CV ? ».

Je vais bien...!

Avez-vous remarqué comme notre inconscient nous prend par la main pour nous mener vers l'objet ou l'objectif convoité? Quoi, je raconte n'importe quoi ? N'êtes-vous pas capable de voir à des kilomètres les chaussures de vos rêves aux pieds d'une idiote qui les porte très mal ? Ne remarquez-vous comme l'objet de toutes vos attentions vous saute aux yeux lorsque par hasard vous le croisez ? Connaissez-vous l'expression "je vais dormir dessus", une expression largement uilisée par les artistes en mal d'inspiration jusqu'à ce que le miracle de la création ne se produise ?

Tous ces éléments jetés en vrac m'amènent à vous démontrer que notre inconscient doit être correctement sollicité afin qu'il participe lui aussi à l'atteinte de vos objectifs. La sollicitation, c'est mettre son cerveau en éveil constant, faire en sorte de travailler son fameux coefficient d'optimisme et se rendre perméable à toute expérience positive. En gros, solliciter son inconscient, c'est le programmer sur le mode "bonne humeur"...

Non, non, je n'ai pas fumé la moquette !! Chaque soir, avant de vous coucher, vous vous programmerez pour apprendre, recevoir, profiter de vos journées. Pour cela, je vous invite à vous poser quelques questions simples :

- Qu'est-ce qu'une bonne journée pour moi ?
- Qui sont les gens qui me sont importants et qui m'aiment ?
- Quelle attitude dois-je adopter pour montrer aux gens que je m'intéresse à eux ?
- A qui puis-je facilement faire plaisir ?

Allez, je vous parie tout ce que vous voulez que vous serez en bien meilleure forme et condition si tous les soirs vous vous posez ce genre de questions. Une programmation à l'attitude positive en somme ! Si je me trompe, je jure de ne plus être ronchon !

J'ai pas la vocation !

Tout le monde n'a pas la chance d'avoir eu dès l'âge de 10 ans la révélation, que dis-je l'illumination, le déclic qui vont conditionner toutes les orientations professionnelles. En d'autres termes, les heureux élus qui pratiquent un métier par vocation ne sont pas tellement nombreux, même parmi les recruteurs.

Mon petit doigt me dit que le destin professionnel est ponctué de hasards, de rencontres, de choix ou de non choix qui nous éloignent parfois de nos métiers de rêve... bon, pas très simple d'expliquer, dans ces conditions, pourquoi l'on a embrassé telle ou telle carrière.

Un conseil, puisque vous avez déjà travaillé sur vos objectifs professionnels (voir "Que veux-je?"), faites ressortir ce que vous aimez, ce qui vous attire dans la fonction que vous recherchez. N'inventez pas ! Ne mentez pas ! Ne culpabilisez pas de ne pas avoir décidé d'être dentiste dès vos 4 ans ! A défaut de vocation, vous avez le droit d'avoir découvert un métier que vous appréciez sur le tard, tout comme une majorité de personnes qui nous entourent...

à méditer...

« Faut-il se contenter du monde comme il est et de l'histoire comme elle vient ? »

Jacques Attali

Oups...!

Les questions les plus dérangeantes ne sont pas forcément les plus dangereuses... bon, je m'explique...
Une question frontale évoquant un sujet tabou est un bon moyen de mesurer votre capacité à vous remettre en question et à rebondir pour retomber sur vos appuis.

Un exemple : "avez-vous déjà connu des situations d'échec ?". Aïe, oui j'en ai connues quelques unes mais je ne comptais pas m'étendre sur le sujet, on ferait mieux d'évoquer mes succès, j'en ai à revendre ! Admettre la réalité est un gage de lucidité et d'intelligence. Il ne s'agira pas de se flageller mais de reconnaître une erreur de choix ou de stratégie (évitez de choisir une erreur de méthodologie) en précisant que de bonnes décisions avaient été prises en fonction d'une situation dont l'évolution - différente des plans - a été prise en compte trop tard... regardez bien, cette rapide description colle à peu près à tous nos échecs... si, si.

Maintenant que l'échec est décrit, à vous de mettre en avant l'enseignement que vous tirez de cette expérience (tiens en parlant d'expérience, n'oubliez pas de citer Oscar Wilde : "L'expérience est le nom que l'on donne à ses erreurs."), les règles d'une planification maîtrisée, la mise en place d'indicateurs de résultats, la mesure des écarts entre l'objectif et la réalité pour lancer les plans d'actions correctives, etc, etc...

Bref, oui, il vous est arrivé de connaître l'échec et oui aussi, grâce à cet échec, vous avez construit par la suite de beaux succès... (précision : ne vous inventez pas pour autant une ribambelle d'échecs pour répondre correctement !) .

Carte sur table !

Allez, ça va vous paraître futile, mais j'adore l'idée d'un candidat qui me tend une carte de visite récapitulant son adresse, son téléphone, son adresse électronique. Vous ne trouvez pas que remettre sa carte à un professionnel du recrutement, c'est un peu dire : "Tiens Monsieur le recruteur, je te montre que je suis un pro, un vrai pro que tu peux appeler à tout moment, je te permets d'enrichir ton réseau, je te donne même une seconde carte parce que je sais que tu vas la faire circuler!".

Je sais, je suis un idéaliste, si, si, je le sais... mais j'aime tellement ce geste, celui du demandeur d'emploi qui, la tête haute, tend fièrement sa carte, un geste important, impliquant un rapport d'égalité (puis-je avoir votre carte?), un geste qui affirme, un geste symbolique aussi, tant inscrit dans la relation professionnelle...

Soignez les détails, ceux qui permettent de créer une empreinte, la vôtre, unique, personnelle, vous quoi !

E-mail émaillé !

- "Bien, Madame Mercier, votre candidature m'intéresse, vous semblez présenter toutes les aptitudes et compétences que nous recherchons, vraiment, vous êtes la première personne nous présentant tous ces gages de sérieux, de rigueur. Pourriez-vous s'il-vous-plaît me laisser votre adresse électronique, je vous enverrai rapidement une convocation pour une nouvelle entrevue".

A ces mots, Madame Mercier ne se sent plus de joie, et pour montrer sa belle voix, elle répond :
-"oui, bien sûr mon e-mail est Lolita69@youpi.fr en minuscule et tout attaché !"
- "Plaît-il ? Lolita... avez-vous dit?" glisse t'il la gorge nouée...

Cette situation n'est pas si anecdotique, se répète même fréquemment. Tout ce qui va sans dire va mieux en le disant alors, je le dis et le redis, jouez la carte du professionalisme, jusqu'au bout, dans ses moindres détails. Offrez-vous une adresse électronique sérieuse prénom.nom@truc.fr, digne de votre candidature.
Pour tout commentaire, n'hésitez pas à me contacter à l'adresse suivante : troubadour16@free.fr !