Le plaisir retrouvé de se lever chaque matin... Coach Emploi


La musique du Samedi

Vous marchez dans la rue, des enclumes et des pianos vous tombent dessus, imperturbable, vous continuez votre chemin, d'un pas souple et félin :


Bon week-end à tous !

Ne vous braquez pas !

" En trois années de recherche intensive, j'ai dépensé bcp d'argent dans l'envoi de quelque 1.800 candidatures pour ne recevoir que de rares propositions, merdiques de surcroît, et récolter environ 500 réponses négatives qui dorment désormais dans une boîte en carton."

Je viens de relever cette phrase inquiétante sur un site internet (site d'actualités relatives au chômage). Au delà de la forme, je ne peux que m'interroger sur la technique de recherche adoptée par ce malheureux candidat. Cette personne a diffusé plus de 2 CV par jour pendant 3 ans... Échec sur échec, aucune réponse favorable, rien. Pardon, si... quelques rares propositions, toutes refusées apparemment.

Trouver un emploi est difficile et nécessite une organisation, une réelle technique. Rien n'est simple, rien ne s'improvise. Je tire trois leçons de ce témoignage :

- Quand vous constatez que vos candidatures ne génèrent aucun entretien, changez de stratégie, remettez en question votre technique et vos supports, ne vous braquez pas !!

- Quand la situation devient critique, acceptez les rares propositions, même insatisfaisantes. Pourquoi ? Parce qu'il en va de votre santé morale et financière. De plus vous continuerez à chercher un nouvel emploi, même en poste, et le quitterez bien vite.

- Quand vous ne vous en sortez plus, que vous perdez pied, acceptez d'être aidé, ne restez pas isolé à ruminer vos idées noires.

Bon courage à tous ! Haut Les Coeurs !!

Les marottes des recruteurs

Savez-vous que les recruteurs ont chacun une "marotte" ? Bien évidemment, ils chercheront tous à valider le sérieux de votre candidature, en s'appuyant sur la cohésion de vos propos, l'adéquation profil recherché / compétences du candidat, capacité à travailler en équipe, à évoluer, trancher, être force de proposition, etc, etc...

Néanmoins, j'en connais (et j'en fais partie) qui affectionnent particulièrement les personnes qui ont parcouru la planète à cloche pied, les baroudeurs, ils chercheront alors à déceler ce qui vous anime, l'aventurier qui est en vous, le rebelle, relevant les défis, sans autre préoccupation que d'aller au bout d'un projet personnel.

D'autres seront plus portés sur votre aptitude à travailler en groupe, à vous intégrer dans une équipe, vous serez alors questionné sur vos réactions au stress, vos difficultés éventuelles, les sports pratiqués, votre vie sociale ou associative...

Certains s'attacheront à déceler les qualités de synthèse des candidats, de curiosité, d'humour, j'en passe et des meilleures... Pourquoi ce billet alors ? Tout simplement pour souligner que vous devez rester attentif, sachez exploiter les petites perches que vous tendent les recruteurs, une question n'est jamais innocente et finalement, conscients ou non, les messages induits, doivent vous guider vers la "marotte" du recruteur !

Salons du recrutement

Vous souhaitez montrer votre motivation ? Enfoncer les portes, vous expliquer, remettre votre CV en main propre, alors pourquoi ne pas participer à un salon du recrutement ?

Les entreprises ou structures qui participent au salon sont évidemment intéressées par vos candidatures, sachez alimenter leurs bases de données, rencontrez-les, discutez avec les chargés de recrutement, séduisez et venez au contact des grandes enseignes qui prévoient moultes embauches.

Pourquoi vous y rendre ? Parce que vous serez acteur, contrôlant vos prestations, vous entraînant à décrire rapidement votre parcours, ce que vous êtes et ce que vous recherchez. Vous verrez, cela fait du bien de parler de soi, d'échanger avec des personnes issues de vos secteurs, mais aussi de vous faire connaître, concrètement.

Soyez parés, amenez de nombreux exemplaires de vos CV (voir le nombre de participants au salon), tenue formelle, celle que auriez choisie pour un entretien, sollicitez et allez de l'avant, souriez. Ayez bien à l'esprit que, finalement, l'impression que vous dégagerez fera office de lettre de motivation.

Prenez des notes, relevez les cartes de visites, des brochures, vous relancerez par la suite les personnes rencontrées, un e-mail fera parfaitement l'affaire. Suivez bien l'actualité, il y a forcément un salon près de chez vous !

Le RDV improvisé...

Personnellement, je ne supporte pas de recevoir un coup de fil de l'accueil m'annonçant : "Pierre, je suis désolé(e), il y a un Monsieur qui souhaite te voir, il n'a pas de rendez-vous mais il aimerait juste te laisser son CV et filer". Manquant de courage, je ne suis jamais parvenu à répondre : "qu'il laisse son CV, je ne suis pas disponible, je le rappellerai si j'ai besoin de lui !"

Bon, je ne suis pas un sauvage et connais les efforts déployés pour trouver un emploi, néanmoins, je n'apprécie pas ce genre de méthode, passer à l'improviste, et me prendre au piège, coincé par mes bons sentiments. Je vous recevrai toujours, par correction, mais je ne suis pas certain d'être aimable...

Je sais bien qu'obtenir un rendez-vous relève du miracle, je sais bien qu'il faut tenter sa chance, je sais bien que qui n'ose rien n'a rien, pourtant, le rendez-vous improvisé irrite, agace et finalement ne vous sert pas. Dans la plupart des cas, vous ne serez pas reçu, au mieux, vous laisserez votre CV et parfois, malgré tout, vous laisserez le souvenir de quelqu'un qui, outre son courage, "s'est pointé sans rendez-vous".

Essayez d'avertir, proposez un court entretien, juste le temps de vous faire connaître, de laisser un CV, "5 minutes pas plus, je vous le promets" ! Insistez, certes, mais ne forcez pas !

Un bon indicateur

Vous me donnez des idées ! Si, si... Lorsque j'analyse les CV que vous m'envoyez, je remarque que bon nombre d'entre eux mentionne votre capacité à analyser des tableaux de bord de tout poil. Jusque là, tout va bien, vous savez construire un tableau de bord, l'analyser, le mettre en forme. OK. Mais dans quel but ? Comment le construisez-vous, que cherchez-vous à contrôler ? Pour quoi faire ?

La question centrale, celle que je poserais au candidat m'annonçant cette compétence, pourrait être considérée comme abrupte, mais - à mon sens - s'avèrerait bien plus instructive que de connaître vos qualités et défauts : Qu'est-ce que pour vous un bon indicateur...? Voilà, le mot magique est lâché, indicateur, indicateur de résultat, de performance.. peu importe, indicateur.

D'abord, un bon indicateur, est facile à suivre; il mesure un résultat. Il se compare à une référence ou un objectif. Un indicateur, seul, n'a pas de sens, il prend toute sa dimension s'il est suivi de mesures correctives, d'actions destinées à combler l'écart entre la mesure et l'objectif (si la mesure est inférieure à l'objectif). L'indicateur peut également être l'élément vous permettant de standardiser ou de vous assurer que vous serez en mesure de répéter vos meilleurs performances. "J'ai atteint tel résultat, je mets tout en oeuvre pour assurer la réalisation de ce même résultat grâce à la standardisation".

Bon, vous l'avez compris, j'aime ce mot, j'aime ce qu'il sous-entend, la maîtrise, le contrôle, l'amélioration continue. La performance quoi !

Mini-CV

Je souhaite évoquer un nouveau support que l'on m'adresse fréquemment pour correction : le mini-CV. L'exercice est relativement simple pour moi car un mini-CV entraîne de mini-commentaires. Pourtant, je dois admettre que cette pratique, de plus en plus courante, me laisse perplexe quant à son utilité. Fait-on un mini CV pour ne pas déranger ou simplement pour attirer le regard ?

Généralement, son contenu est succinct : état civil, contacts, photo (ou pas), projet professionnel, compétences en 3 lignes, dernières fonctions exercées et rapide aperçu de la formation. Le tout en quelques mots bien sentis, sans aucun développement.

Réfléchissons maintenant à son utilité... Je vous déconseille formellement de l'utiliser dans le cadre d'une candidature classique - spontanée ou réponse à une annonce, néanmoins, je pense qu'il peut prendre toute sa dimension si vous le distribuez sur un salon, évitant ainsi d'encombrer votre interlocuteur, il me paraît également approprié dans ces fameuses séances de speed dating organisées par certains cabinets de recrutement, un support d'entretien, simple, présentant les grands axes de votre démarche et de votre parcours. Après tout, à un mini entretien, autant proposer un mini CV !

Lire également carte sur table.

L'Art de la Guerre

Bien que "L'Art de la Guerre" de Sun Tzu ne soit pas mon livre de chevet, je dois reconnaître que son approche tactique de l'affrontement pourrait tout à fait correspondre à la préparation et à l'attitude à adopter en entretien de recrutement.

Rassurez-vous, je ne souhaite pas vous transformer en soldat (éphémère) chinois en vous ramenant 5 siècles avant J.C., néanmoins, j'aimerais vous faire partager cinq principes Sun-Tzuiques applicables au sujet qui nous rassemble :

1- La force de l'esprit l'emporte toujours sur le physique : pas la peine de vociférer, de passer en force, adoptez la zen attitude et développez vos arguments avec sagesse et tempérance.

2 - Il est essentiel de bien choisir son campement avant de livrer bataille : sachez vous ressourcer avant l'entretien, une balade dans un parc, concentrez-vous dans un lieu qui vous convienne, quitte à arriver dans le quartier une heure avant l'entrevue.

3- Travaillez toujours la topographie : préparez soigneusement vos entretiens en collectant un maximum d'informations sur le métier, le secteur d'activité et l'entreprise (stratégies, valeurs, politiques...). - voir une brève histoire de l'avenir.

4- La circonstance seule doit déterminer la stratégie : la préparation sérieuse de l'entretien doit vous permettre d'envisager toutes les situations sans craindre l'improvisation.

5- Le commandement du grand nombre est le même que pour le petit nombre : sachez défendre vos réussites, même dans une petite structure, car vous appliquerez des méthodes similaires dans les grandes structures.

Leadership ou pas ?

"Monsieur le Candidat, vous semblez répondre à nos attentes, vous êtes dans la cible et correspondez globalement au profil que nous recherchons, pourtant, vous ne m'avez pas convaincu sur votre capacité à mobiliser une équipe, avez-vous du leadership ?"

- Euh... leader oui, bien sûr, cheap, je ne suis pas certain de comprendre... répond timidement ce malheureux candidat.

Encore un anglicisme me direz-vous ! Mais quelle traduction apporter à ce mot étrange ? "Capacité de fédérer", "Influencer", "entraîner avec soi (plutôt derrière soi)", "capacité de diriger". Il n'y a pas un leadership mais bien plusieurs catégories de leadership. Par conséquent, je vous propose de réfléchir sur la façon dont vous orienteriez votre réponse.

Une forme détestable - à mes yeux - du leadership, c'est l'autorité pure et dure, le leader tranche, décide, quelle que soit l'opinion de ses collaborateurs.

Une deuxième forme du leadership, très en vogue, consiste à amener les collaborateurs à se prendre en main et décider par eux-mêmes.

Enfin, troisième forme de leadership, vous faites participer vos équipiers à la décision et tranchez en dernier ressort.

Maintenant que nous avons fait un petit tour des différents types de leadership, examinons de plus près quelles sont les qualités essentielles requises pour être un bon leader :

- Savoir communiquer simplement en allant à l'essentiel.
- Savoir se mettre à la place de... pour une meilleure écoute et un bon ressenti.
- Connaître constamment ses objectifs et dérouler ses plans d'action.
- Créer une bonne ambiance de travail.
- Savoir concrétiser et mettre en oeuvre les décisions prises.

Vous voyez, pas question de s'enfermer dans une explication sans fin, en revanche, sur la base de ses éléments, je vous invite à construire votre argumentaire, simplement, en exprimant de quelle façon vous estimez pouvoir exercer une influence forte en milieu professionnel !

Réseaux

Petite info, je viens d'ouvrir le Hub "Haut Les Coeurs !!" sur Viadeo, n'hésitez pas à nous rejoindre ! Par ailleurs, j'ai enfin créé mon profil sur LinkedIn. A très bientôt !

Visio-conférence... tout un art !

"Diable ! Une personne atteinte de la grippe dans notre immeuble... nous n'avons pas d'autre solution que d'actionner notre plan de continuité H1N1... Je sais, c'est terrible. Mesure numéro un : arrêter de recevoir des candidats en entretien de recrutement, mesure numéro deux : développer notre activité, coûte que coûte."

Voilà, le décor est planté! La grippe est arrivée et les entretiens prennent une nouvelle tournure. Pas très grave au fond, vous allez vous préparer à deux types d'entrevues :

- Le premier type sera l'entretien de recrutement téléphonique - je ne peux que vous inviter à relire ce billet "Anti-sèche".

- Le second genre d'entrevue pourrait bien voir le développement des visio-conférences, un entretien en face-à-face... mais derrière l'écran de votre ordinateur, grâce à une webcam. Comment vous y préparer ? D'abord en téléchargeant Skype après avoir ouvert un compte professionnel (attention au choix du pseudo !), n'improvisez pas l'installation, vous devrez l'avoir testée à plusieurs reprises avant de l'utiliser avec un recruteur.

Ensuite, vous devrez prévoir de passer cet entretien dans une pièce calme, claire pour une meilleure définition de l'image, à l'écart de toute "perturbation familiale ou autre" (il est en effet toujours perturbant de sentir une très jeune présence dans son dos, captivée par l'image et criant "il est moche le monsieur !").

Le dernier point, essayez de choisir un cadre relativement neutre, de façon à ce que votre interlocuteur reste concentré sur votre personne et pas sur le papier peint ou sur votre collection de papillons.

Pour l'entretien, ne changez pas votre tactique, souriez, articulez, regardez la caméra et veillez bien à ne pas montrer que le dessus de votre crâne et demandez poliment au recruteur de retirer son masque !

De la tenue !

Savez-vous ce que disait Coco Chanel : " Quand quelqu'un est mal habillé, vous remarquez ses vêtements; mais s'il est vêtu impeccablement, vous le remarquez lui". Bon, je ne vais pas m'amuser à vous dire que vous devez prendre soin de votre tenue, vous le savez déjà.

En revanche, je prône le classicisme dans le choix de votre tenue parce que c'est la seule façon de ne pas déplaire à un très large public. Bien entendu, les recruteurs sont en mesure de passer outre votre choix vestimentaire pour étudier et analyser objectivement votre candidature, néanmoins, une tenue négligée, froissée, peu soignée ne peut en aucun cas vous avantager.

N'oubliez pas que nous sommes attirés par un livre en librairie parce que nous le jugeons d'abord d'après la couverture, sans forcément en connaître l'auteur. Évidemment, votre style personnel peut être exploité, néanmoins, il devra répondre a minima aux codes couramment admis en entreprise. Comment faire dans ce cas ? Jouez sur les détails (boutons de manchettes, bretelles, bijoux, mallette, stylo plume...).

Être en phase avec sa tenue est forcément capital, se sentir bien, à l'aise, confiant; je lutte pourtant contre l'expression "être soi" en entretien de recrutement... Ne soyez pas vous-même mais donnez le meilleur de vous même, la nuance est fondamentale et cela passe également par la tenue. Enfin, vous ne perdrez jamais votre rebelle attitude parce que vous portez un costume sombre. Je vous le promets !

Voir également : A vos cravates !

à méditer...

On s'étonne trop de ce qu'on voit rarement et pas assez de ce qu'on voit tous les jours.

Madame de Genlis

La musique du samedi

Une musique culte, un chanteur culte, un film culte... Que demander de plus ! Abusez sans limite, un seul mot d'ordre : shake your body !

Soumission à l'autorité...

Connaissez-vous Stanley Milgram* ? Non ? Vous devriez vous pencher sérieusement sur ses études parce que vous y apprendrez que la soumission à l'autorité n'est pas qu'une légende. Nous avons tendance à obéir, même contre notre conscience, à l'autorité en général.
Je ne vais pas m'étendre sur l'interprétation des résultats tragiques de ses travaux, cependant, je ne peux m'empêcher d'associer la compétence à l'autorité (au sens large du terme). Fait preuve d'autorité, celui qui apparaît compétent. J'ai bien dit qui apparaît !
Fort de ce rapprochement, nous savons que la crédibilité en entretien passe par la confiance que l'on inspire. Une façon d'inspirer de la confiance : apparaître compétent. Vous me suivez ?
Je vous invite vivement à savoir évoquer vos compétences, travailler à l'exposé de vos maîtrises, présenter de façon fluide et claire les process de vos métiers. Cherchez à afficher votre parfaite maîtrise, expliquez simplement la complexité des enjeux, du contexte (beaucoup de X !!).
Pourquoi ? Parce que si vous faites preuve d'autorité dans la description de vos compétences alors, vous inspirerez confiance et - c'est scientifiquement prouvé !!- vous aurez modifié le rapport au recruteur... Manipulation ? Non persuasion !
*Voir ses études ICI.
Et puis pour travailler vos compétences : Compétences Clés

Vraiment mobile ?

Au fil de vos recherches d’emploi, vous serez peut-être amené à vous déplacer, envisageant sérieusement un déménagement, un nouveau départ dans une région que vous ne connaissez que très peu.

Certains recruteurs pourront se montrer prudents, affichant une certaine hésitation à l’idée de confier un poste à une personne devant – soit se séparer temporairement de sa famille, soit déménager toute sa famille… - et je comprends cette hésitation, la peur éventuelle d’entraîner le candidat dans une situation encore plus lourde à gérer si la période d’essai ne s’avérait pas concluante.

Je vous invite dans un premier temps à profiter d’une question relative à la mobilité géographique pour jouer la carte de la complicité en demandant à votre interlocuteur quelques conseils liés à votre future installation. « Je connais votre ville pour y avoir passé quelques week-end, dans quel quartier me conseilleriez-vous de m’installer ? ». N’hésitez pas à faire savoir que vous vous sentez bien dans la région, que vous avez déjà collecté de nombreux renseignements touristiques et que – en connaissance de cause, vous postulez, motivé comme jamais, « cette région est magnifique, elle offre tant de possibilités, je vais beaucoup m’y plaire ». Bien entendu, vous chasserez tout conditionnel pour vous concentrer sur le futur – uniquement – oui, vous vous installerez avec grand plaisir dans cette nouvelle vie!

Enfin, évitez de dénigrer, de relativiser « vous savez, je peux travailler de partout, cela ne me gêne pas », « que je sois là ou ailleurs, cela ne fait aucune différence… ». Bref, montrez encore une fois votre enthousiasme, votre envie, que le changement de région ne soit pas considéré comme un éventuel point de blocage !

Voir également : « Que veux-je ? »

Effrayer en voulant rassurer...

Je ne peux que vous conseiller de lire le blog de Jean-Philippe Touzeau (Révolution Personnelle) dont les excellents conseils sont pétris d’optimisme et de maîtrise, celle-là même qui nous permet de prendre notre vie en main.

Parcourant avec grand plaisir ses différents billets, j’ai particulièrement été interpellé par l’exemple de ce jeune pilote de ligne s’adressant à ses passagers :

« Euh… Hello, bonjour, my name is captain Martin, je suis particulièrement heureux aujourd’hui parce que j’effectue mon premier vol commercial, j’ai beaucoup travaillé sur simulateur pour vivre ce moment, c’est pour moi une réelle consécration ! Je vous souhaite un très agréable vol… ».
Quelle peut être la réaction des passagers ? La frayeur absolue, la crainte liquéfiante, bref, le contraire de l’effet voulu. Allez, je suis prêt à parier que tout le monde applaudira à l’atterrissage. Pourtant, j’imagine – à moins qu’il ne s’agisse d’un pervers manipulateur – qu’il était sincère et se voulait rassurant !

Difficile de ne pas faire le rapprochement avec l’entretien de recrutement. Que penser d’un candidat annonçant : «je ne connais rien à votre secteur d’activité, mais je me suis beaucoup documenté, notamment sur votre site - pour être capable de relever le défi professionnel que vous proposez». Même s’il est éminemment sympathique, peut-on considérer ce candidat comme un expert, est-il en position d’être considéré comme le meilleur? Pas vraiment, pourtant, il n’est pourtant pas moins bon qu’un autre, il a juste oublié de rassurer. Comment rassurer dans ces conditions ?

Pas forcément par l’explication dans le détail de votre parcours mais plutôt, encore une fois, par l’attitude que vous adopterez. Une attitude souriante, sereine, responsable, vous véhiculerez un message confiant, insisterez sur vos maîtrises et non pas sur vos lacunes. Une réponse adéquate pourrait être : « j’ai l’expérience de beaucoup de secteurs d’activités, je saurai rapidement m’adapter en m’appuyant sur la maîtrise de… ».

Souvenez-vous : « ne pensez pas à un éléphant rose ! » - voir ICI

Conjuguez vos efforts !

Une petite astuce issue d'exercices pratiques de PNL : la révision de ses conjugaisons. Précipitez-vous sur votre Bescherelle, même s'il date de plus de 20 ans et ressentez, à la lecture des conjugaisons (le verbe falloir par exemple), les sensations véhiculées. Quel rapport entre "il fallait" et "il faut" ? Aucun, nous ne sommes pas sur une même perspective de temps... OK, Pierre, bonne nuit !
Pourquoi cette introduction alambiquée ? Tout simplement parce que vous allez apprendre à vous placer dans le temps et à influencer votre interlocuteur.
De quelle façon ? Tout simplement en remettant au passé tous les problèmes et difficultés que vous avez rencontrés et que vous continuez à rencontrer aujourd'hui. Proscrire le présent et le futur pour évoquer le négatif : "avant j'étais...", "avant, j'ai connu...", "avant, je faisais...", bref, placez vous dans le temps en insistant bien sur les prépositions de temps (avant... éviter jadis et autrefois qui n'ont pas le même impact, sauf si vous avez plus de 100 ans !).
Maintenant, apprenez à parler au présent pour décrire toutes les compétences qui vous ont caractérisé et qui sont, bien entendu, toujours vôtres.
L'avantage de cette pratique ? Vous êtes plus convaincant mais surtout, vous êtes plus convaincu de vos atouts, des changements opérés et du chemin parcouru depuis vos déboires du passé !
Que préférez-vous : "J'ai été confronté à telle problématique et j'ai réagi en mettant en place un plan d'actions approprié..." ou bien "j'ai été confronté à tel problème, grâce à mes qualités de décideur, je réagis immédiatement en mettant en place un plan d'actions appropriés..". Même si la syntaxe n'est pas parfaite, je vous promets que l'impact est bien différent.

HEC avant tout !

Si vous ne deviez garder qu'un conseil relatif au bon comportement à adopter en entretien de recrutement, je vous suggérerais de travailler votre communication autour de trois axes principaux. L'idée, quelle est-elle ? Vous transformer en un communiquant chevronné dont chaque message est perçu de façon positive et impactante (peut-être l'adjectif le plus utilisé dans ce blog). Inutile de travailler votre bronzage et d'afficher un sourire ultra-brite, en revanche, concentrez vous sur une attitude reposant sur les trois piliers fondamentaux du "toi et moi, on est sur la même longueur d'onde".
D'abord, cultivez l'humilité, ne rapportez pas tout ce qui vous entour, votre expérience, vos idées à votre personne. Votre ego est important ? C'est bien, n'oubliez pourtant pas de le présenter avec modestie, il vous rendra éminemment sympathique.
Ensuite, vous allez mettre en route votre aspirateur à bonnes ondes, votre aimant intégré, votre pouvoir hypnotique, votre capacité à réveiller les énergies en vous appuyant sur le premier fondement de la communication : l'enthousiasme.
Enfin, travaillez votre curiosité, intéressez-vous à tout ce qui évolue, soyez ouvert, sachez montrer votre intérêt pour l'autre, désireux de progresser, de vous améliorer.
On répète ? Soyez HEC ! Humilité, enthousiasme et curiosité, vous aurez ainsi de très bonnes aptitudes à la communication !
Sur HEC voir également ce billet : ICI

à méditer...

Que l'importance soit dans ton regard, non dans la chose regardée.

André Gide

La musique du samedi.

pfffipffappfffi, pfffapppfffiffffifffu... C'est plus simple de siffler que d'écrire les sons du sifflement ! Aujourd'hui, je pense à ceux qui sont enroués, qui ont un chat dans la gorge, une voix rauque. Vous aussi avez le droit de chanter pour vous mettre en forme !
- Oui mais que chanter avec cette rocaille dans la gorge ? me direz-vous.
- Eh bien chantez le WAAAAAAAA !
- Le WAAAAAAAA ? T'es malade Pierre ?
- Mais non, je pense au WAAAAAAAAA dans "I ain't got Nobody" de Louis Prima, parfait pour une voix camionneuse ! Écoutez plutôt :

Soyez indulgents ! Il est très tard, la fatigue et le délire me gagnent !

Brève histoire de l'avenir*

"Eh ! Je n'ai pas de boule de cristal ! Comment voulez-vous que je sache comment va évoluer mon métier !". C'est sûr, à moins de s'appeler Madame Irma et de lire dans le marc de café, vous ne pourrez qu'émettre des suppositions sur l'évolution possible ou probable d'une profession ou d'un secteur d'activité.

Vous le savez maintenant, je vous propose de consacrer un temps certain à la préparation de vos candidatures en recherchant toutes les infos utiles, vous permettant de vous situer, de mesurer les enjeux (par exemple l'évolution du prix du baril de pétrole dans les coûts logistiques) et problématiques auxquelles sont confrontés les entreprises. J'attire votre attention sur le fait que l'avenir n'est généralement que la conséquence de ce qui ce passe aujourd'hui (non, non, je ne me prends pas pour Marc Halévy), d'où la nécessité absolue de travailler et de maîtriser les grands défis que doivent relever les sociétés.

Si vous êtes interrogé sur l'évolution possible d'une situation (la baisse des encours accordés, la chute du dollar, l'impact sur l'environnement...), proposez d'abord un rapide point sur ce que vous connaissez aujourd'hui du contexte, extrapolez en appuyant vos propos sur quelques lectures glânées au cours de vos recherches.

Bien entendu, vous ne connaissez pas l'avenir mais précisez bien que dès que vous serez en poste, vous saurez faire en sorte de maîtriser tous les paramètres réels qui vous permettront - enfin - de définir un plan d'action, une stratégie qui permettront à votre employeur de faire face et de s'adapter aux évolutions du marché !

* Merci M. Attali !

A propos de Madame Irma, lire aussi : "Je vois"

Répondre à une attaque !

Je reçois de plus en plus de compte-rendu d'entretien, de longs rapports retraçant, souvent de façon très réaliste le déroulé d'un entretien. Ils me sont confiés lorsque le candidat pense avoir mal réagi en essayant de se justifier ou de répondre le plus précisément possible à ce que je pourrais considérer comme une question déstabilisante de la part de son interlocuteur.

Ces questions difficiles, parfois personnelles ont pour objet de vous pousser dans vos retranchements, de vérifier votre attitude en situation de stress. Je déteste ces pratiques que je juge autoritaires et franchement basses, néanmoins, elles font partie du quotidien de certains d'entre vous.

"Dites donc Monsieur Denier, vous me semblez avoir le profil d'un tueur !". Plutôt que de rentrer dans une explication à n'en plus finir, dans laquelle vous expliquerez votre profonde motivation, tout en mettant en avant que vous n'écraserez pas celui qui se mettra sur votre chemin, je vous propose d'appliquer une méthode qui tient en deux mouvements :

- Tout d'abord, ne répondez rien et maintenez le silence. 5 ou 6 secondes de mutisme vous permettront de ne pas réagir sous l'émotion et de vous (re)concentrer en vous disant "OK, tout va bien, ce n'est rien... zen...".
- Deuxième phase, ne cherchez pas à répondre, demandez à votre interlocuteur de se justifier. "Qu'est-ce qui vous fait dire cela ?", "qu'ai-je dit qui puisse vous laisser penser que je suis un tueur ?".

Bref, recentrez le débat, évitez toute dispersion, amenez votre interlocuteur à se justifier pour ensuite rebondir sur chacun des points qu'il aura développé. Bref, ne tombez pas dans le piège de la réaction à chaud !

Se différencier par le CV.

Il m'arrive d'être époustouflé par la forme de certains CV que je reçois, des petits génies de la mise en page, du graphisme, du bon goût, de l'originalité, le sens de la communication bref, un seul réflexe, appeler le candidat pour aller plus loin... Si vous vous reconnaissez dans cette brève description, ayez à coeur de bien soigner le fond, ne misez pas tout sur votre sens de la présentation.

J'aime, j'adore tout ce qui touche au sens de la créativité, du différent, de l'original. Pourtant, qu'on se le dise, l'originalité ne souffre que d'un seul défaut, celui de l'excellence afin de ne pas plonger rapidement dans la médiocrité. Soyez vraiment sûr de vous, de vos choix de présentation du CV. Je me dis souvent que le choix de la forme est un excellent moyen de se différencier, mais souvent, rappelé par mon sens terrien, je me dis que le texte est également une excellente façon de se distinguer. Comment ? Pourquoi pas faire un CV en rimes ou bien sans utiliser la lettre "e" comme dans "La Disparition" de Georges Perec, pourquoi ne pas le coder comme un jeu de piste ou encore le crypter, que sais-je, la liste est sans fin...

Finalement, entre nous, le plus simple, et j'en reste convaincu, c'est de se différencier par ce que l'on est, par l'éclairage que l'on apporte sur sa candidature, voulant apporter les réponses qu'attendent les recruteurs : quelles sont les compétences que vous pourrez mettre au service de l'entreprise de l'entreprise qui recrute et en quoi vos anciens employeurs peuvent être satisfaits de ce que vous leur avez apporté? Et ça, au fond, c'est un bel exercice de différenciation.

J'ai toujours fait comme ça !

Cette bonne vieille tradition, fidèle, loyale peut s'avérer dangereuse. Qui n'a jamais entendu un "j'ai toujours fait comme cela et je ne m'en porte pas plus mal !"...
Cela signifie-t'il que quelque chose est bien effectué parce que la méthode est ancienne ? Évidemment non.

Le danger dans ce genre de phrase est de vous faire passer pour quelqu'un qui prône le statu quo, refusant tous les changements, qu'ils soient techniques ou humains. Vous avez le droit de le penser, vous devez néanmoins le taire en entretien de recrutement, coûte que coûte. Pourquoi ? Outre le fait qu'elle signifie blocage dans le processus de recrutement, l'option de la tradition n'est pas tenable et sera facilement balayée par une personne ayant le sens de l'argumentation.

Il est vrai que la maîtrise est associée à l'expérience et l'expérience, d'une certaine façon, à la tradition, pourtant, tout le monde s'accorde à dire que s'en tenir à faire comme avant est le signe fort d'un recul et d'une perte de vitesse dans un monde qui évolue constamment.

Bref, vous avez toujours fait comme ça, mais vous êtes prêt à découvrir et expérimenter d'autres méthodes !

A quoi sert le CV ?

Mais au fond, à quoi sert un CV ? Bonne question n'est-ce pas ? Finalement, nous travaillons sur sa préparation depuis de nombreux mois sans en avoir déterminé son utilité, je mérite un blâme !

Mieux vaut tard que jamais, réparons sans attendre cet oubli.
Le Cv est d'abord une plaquette commerciale, celle qui est destinée à vous vendre sur un marché identifié. Il met en évidence vos compétences et répond à la question suivante : en quoi mes précédents employeurs ont été satisfaits de mon travail - pour faire simple, il vous présente sous votre meilleur jour !

Le CV est également une synthèse qui ne doit pas tout raconter de vous, il s'agit d'un résumé facile à lire, court (pas plus de deux pages), direct, efficace et très professionnel. S'agissant d'une synthèse, vous vous appuierez sur ce document en entretien de recrutement, faisant en sorte de ne pas réciter son contenu mais bien de vous appuyer dessus pour rebondir et révéler d'autres aspects de vos travaux et de votre parcours au recruteur.

Un CV peut également être considéré comme une carte de visite, un bon moyen de se souvenir de vous après un entretien, il doit être cohérent avec ce que vous êtes de façon à renforcer l'excellente impression que vous avez laissée (attention à la photo datant de quinze ans !). Attention, pas forcément nécessaire de l'imbiber de parfum !

Enfin, selon les éléments que vous aurez mis en lumière, le CV peut s'avérer utile dans la façon dont est mené un entretien, orientant sensiblement la discussion vers tel ou tel aspect de votre parcours.

Nous reviendrons plus tard sur chacun de ces volets, promis, je n'oublierai pas !

à méditer...


C'est l'esprit qui mène le monde et non l'intelligence.

Antoine de Saint-Exupéry

La musique du samedi

Allez, retroussez les manches de votre blazer, chaussez vos Converse rouge ! Oubliez l'espace de quelques instants d'être sérieux, concentré. La musique de l'insouciance, vous connaissez ?

Crocodile Rock - Elton John

N'oubliez pas que pour le confort de vos voisins, il est indispensable d'écouter cette chanson à plein volume !


Première impression...

La fameuse première impression ! Je sais, j'enfonce une porte ouverte, mais soigner son entrée, sa tenue, son apparence, son attitude c'est la clef qui vous permettra de donner une bonne impulsion à l'ensemble de votre échange avec le recruteur. Cette première impression est généralement visuelle, du moins pour l'immense majorité d'entre nous, une information personnelle, un ressenti relayé par la vue.

Je vous dirais bien que 100% des personnes que j'ai recrutées m'ont toujours fait une excellente première impression, ce sentiment positif servant de base à l'entretien, me plaçant sur orbite pour recevoir favorablement tout ce qui émane du candidat en face de moi. L'entretien me permet alors de valider mon sentiment initial, peut-être également de le relativiser voire de l'annuler.

Aussi, soignez votre sourire, tonus, dynamisme, pas de regard fuyant, les pellicules chassées de votre veste, les mains sèches (prévoir un mouchoir, ou laver ses mains si vous en avez le temps), le maquillage discret, les ongles soignés (rongeurs, ne rongez pas trop loin !), sachez vous présenter à l'accueil, simplement, prénom et nom, rien d'autre ! Je n'ai pas d'avis sur la tenue vestimentaire, je vous fais confiance, jouez le classique, le sobre, adoptez les codes vestimentaires de vos interlocuteurs, bannissez les couleurs criardes, les textes imprimés (j'ai le souvenir d'une candidate portant un chemisier Galliano sur lequel était imprimé le New-York Times que j'essayais de lire, en vain).

Enfin, comme le disait Henri Jeanson : "La première impression est toujours la bonne, surtout quand elle est mauvaise." Je rajouterais modestement une maxime que j'ai vu affichée dans mon bureau pendant de nombreuses années : "On n'a qu'une seule chance de faire une première bonne impression".
On résume ? Travaillez votre introduction et confirmez pendant l'entretien !

La difficulté majeure ?

Vous le savez, une carrière professionnelle est semée d’expériences, beaucoup d’entre elles positives, d’autres malheureusement désagréables. Jusque là, rien de nouveau. Vous connaissez mon caractère positif mais cette fois-ci, j’aimerais m’attarder sur la façon dont vous pourriez relater les difficultés rencontrées dans votre mission, notamment en tant que chef de service ou manager.

« Qu’est-ce qui est le plus compliqué à faire quand on doit décider ? ». Vaste question, tout un programme. Impossible de répondre que tout est simple, ou bien au contraire que tout est facile. La difficulté est relative, certes, la question tourne autour de votre leadership (terme insupportable), votre capacité d’écoute, votre honnêteté, lucidité, ou encore le recul que vous prenez sur vos expériences.

Au fond, qu’est-ce qui est difficile : de prendre et d’assumer des décisions qui ne font pas plaisir, qui sont impopulaires, de trancher seul, face à son destin (mon côté lyrique), de rester d’humeur égale, de rester juste, équitable, d’être exemplaire, en toutes circonstances, de licencier aussi… Bref, la liste est longue, variée mais terriblement négative.

Pourtant, une bonne façon de répondre sans s’appesantir dans le sombre et le négatif pourrait être de révéler THE difficulté, celle qui devrait permettre à votre interlocuteur de hocher de la tête d’un air approbateur. Vous ne devinez pas ? Mais oui bien sûr ! Recruter est probablement le plus difficile, cela ne s’apprend pas, et non… Je n’imagine pas un seul instant que la personne qui est en face de vous vous contredise sur ce point !